Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Y’know, the whole wannabes thing. After all. » – Harley Quinn
- Scénario : Frank Tieri, Jimmy Palmiotti – Dessins : Mauricet – Colorisation : Hi-Fi – Couverture : Amanda Conner
- DC Comics – Harley Quinn and her Gang of Harleys – 13 avril 2016 – 32 pages – 3.99$
A l’approche de la sortie du film Suicide Squad, il est évident que DC Comics essaie de capitaliser sur le personnage, d’autant plus que les comics consacrés à la version actuelle de cette anti-héroïne ont vu leurs sorties couronnées d’un succès critique et commercial. Cependant, il semble que la formule commence à s’épuiser et l’on en vient à se demander si cette mini-série parviendra à se démarquer du reste et à nous livrer une bonne histoire. Le concept de base a le mérite d’être un peu original : Harley Quinn devient leader d’un gang qui s’inspire de son image et tente de s’imposer. C’est assez barré, et l’on a envie d’y croire un minimum. Mais est-ce réellement suffisant ?
On peut adhérer ou non au concept dès le départ, mais il faut accepter l’idée que l’on se trouve face à une mini-série qui n’apportera absolument rien au personnage d’Harley Quinn, qui correspond exactement à la caractérisation que l’on peut voir dans son titre régulier. Le ton de l’ensemble est exactement le même, ce qui prouve que le tout s’effondre de plus en plus. Seuls ceux qui n’ont jamais touché à tout cela devraient être conquis. Il est toutefois évident que certains gags sont tout à fait réussis et l’on se marre assez régulièrement au fil des pages de ce numéro. Mais le récit repose sur une succession de clichés et les personnages qui sont ici introduits manquent tous cruellement de consistance et se résument en fait à une petite brochette de stéréotypes plus ou moins supportables. Et le fait qu’il s’agisse d’une mini-série en six numéros n’annonce rien de très rassurant en ce qui concerne la caractérisation de ces nouveaux éléments. L’on nous montre aussi les alliés « classiques » d’Harley, ceux de sa série habituelle, qui ne servent pas à grand-chose, et qui viennent embrouiller l’éventuel novice, qui pourra être déstabilisé.
Cependant, le titre n’est pas non plus à jeter et l’on peut l’apprécier pour certaines raisons. Tout d’abord, il faut bien avouer qu’il ne s’agit pas d’un ratage et que le tout se laisse tout à fait lire sans que l’on ait envie d’abandonner le comic-book. Il est vrai que l’on peut rapidement se lasser, mais l’humour nous permet de tenir. Le graphisme est franchement réussi et l’on peut dire que Mauricet tient le numéro à bout de bras. On se plaît à découvrir ses pages et l’on sent que l’artiste maîtrise totalement l’univers d’Harley Quinn, qu’il interprète avec brio dans un style personnel et efficace.
On frise presque l’overdose d’Harley Quinn et ce premier numéro de la mini-série Gang of Harleys n’est pas une franche réussite. Le personnage peine à se renouveler et il est difficile d’adhérer à son nouveau gang, qui manque cruellement de personnalité. Ce premier épisode est toutefois sauvé par son graphisme, qui vient contrebalancer un script assez peu inspiré. Espérons que la suite s’améliore.
Stop ! Dan Didio si tu m’ecoute : arretes de sur-exploité le personnage tu vas finir par le tuer ! On veut juste une vrai serie harley quinn qui viendrait la faire evoluer, pas une deadpool-girl !
Grant Morrison sur une série Harley Quinn please!