DC (Trash) Talk #11 – Just another puff piece editorial

Batman V Superman, Dawn of Justice. Tout est dans le titre. Annoncé il y a quelques années comme une adaptation cordiale (actualisée ?) du Dark Knight Returns de Miller. Vous l’avez vu, sans doute, quoi que ce ne soit pas le propos. Dès les rumeurs de réécriture, et la prothèse forcée d’un sous-titre aux allures d’extension ludique dans un plan quinquennal de studios, le projet avait déjà une autre tête. Celle d’un film de studio, commandé pour imiter, copier ou succéder à la vague des films Disney / Marvel, une avalanche de sous-produits tantôt ratés tantôt réussis, dans les efforts de la marque pour s’éloigner progressivement d’une prise de position envahissante de producteurs.

Est-ce réussi ? Pas nécessairement, et la résilience de projets comme Ant-Man & The Wasp est là pour l’indiquer. Cela dit, le succès des débats de type Marvel VS DC ayant assez peu de pertinence sur le long terme (et dans la vie, en général), je demanderais à ceux qui en auraient après mes parties génitales de sortir, avec leur propagande de fanboy outragé. Le propos ici n’est pas de savoir si DC fait mieux, moins ou aussi bien que Marvel. Il s’agit de dire ce que DC ne fait pas bien.

Devils Don’t Come From Hell Beneath Us

bvsquad1

Voyez-vous, comme Batman, je rêve. Sans envisager l’apocalypse de demain ou un superbe ballet de chauve-souris me transportant vers la lumière, mon inconscient prosaïque me mène à un cauchemar régulier. Dan Didio, Geoff Johns, Jim Lee, Kevin Tsujihara sont là. Ils courent, et je cours aussi, dans un immense halo de lumière éclairé aux couvertures de quelques chefs d’oeuvres de continuité et des affiches de la trilogie Dark Knight ou du Watchmen de Snyder. Dans un rire hilare et franchement perturbant, Didio est le premier à dégainer, me cavalant après en exhibant un énorme gode vibrant orné d’un logo Batman (celui du film de 1989). Tsujihara, Johns, Lee, toute l’équipe se mettent à agiter dans les airs dans de grands mouvements des sextoys pointus et colorés aux couleurs des héros DC.

Un Sup-dildo. Une Wondie-gode ceinture (remarquez l’ironie). Tentant de leur échapper, je m’éloigne vers un arche fait de pages de BD (du bronze age principalement), qui s’éloigne à mesure que j’avance, n’écoutant pas les cris séduisants de ces sirènes qui me poursuivent en souriant. « Viens petit ! On a tout ce que t’aimes ! Du Batman Millerien, un caméo de Booster Gold dans Legends ! Allez petit ! Seulement neuf euros pour une séance en Imax ! » (merci à Zep de m’avoir avancé la place, d’ailleurs).

Cette image – que mon psy interprète n’importe comment – traduit la frustration d’un fan de comics devant le caterpillar culturel du système. Les rouages de la machine capitaliste (« ok, super, encore un édito’ nul à chier sur l’argent et ses dérives. Mais réveille toi, putain ! », mais ça va, laissez moi tranquille avec mes illusions) qui compriment tout un océan d’oeuvres que j’aime et aimerais aimer, mais qui finissent en permanence par s’échouer sur les falaises d’un rivage habité de consommateurs crédules.

Any Thoughts Too Big For Little Mind

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Batman V Superman a tout d’un projet d’ampleur. Investissement énorme, à replacer dans le contexte d’un Hollywood en crise d’originalité, où les franchises sortent un épisode par an et s’organisent autour de logiques de plus en plus cyniques. A qui la faute ? A vous. Vous êtes nuls (oui oui), et moi aussi. L’inconvénient du cinéma comme divertissement de masse est qu’il a ouvert la porte à des logiques de suivisme inter-sociétés, et où la promesse d’avoir jadis un réalisateur typé Christopher Nolan pour un principe de trilogie sur chaque héros du DC(E)U suffisamment libéré de contraintes de studios s’est érodé devant l’impact des rentrées d’argent massives de Marvel et de sa formule du tout-est-possible.

En vérité, la majeure partie des films de Marvel sont à jeter, et quelques uns sauvent l’ensemble grâce à des équipes solides et motivées. C’est alors que les marchands de pop culture investissent le marché par simple processus de duplicata. Après tout, qu’est ce que fait Marvel que DC ne saurait faire ? DC Comics a pour ainsi dire inventé l’univers partagé, longtemps avant que Stan Lee n’enfile sa première paire (de ray-bans ou de prostituées), et avant même que n’arrive le dernier film en date, on s’amusait déjà à comparer le score de Dark Knight Rises à celui d’Avengers au pro-rata des séances 3D. Quoi de plus naturel que d’imiter une formule qui fonctionne des deux côtés aussi bien en comics qu’au cinéma, puisque c’est faisable, acté et avéré, et qu’en plus, ça ramène de l’argent ?

Comics-Alliance-Superhero-Calendar

C’est là que le fanboy moyen est séduit par le décolleté plongeant de la promesse artistique et le make-up sulfureux d’une promo’ aguicheuse. Un piège dans lequel tombent fréquemment les fans et les amateurs de tourisme sexuel en Thaïlande. En définitive, qui a perdu dans ce procédé ? Sept à quinze euros, ce n’est pas cher payé pour un film qui va au mieux vous décevoir, et ce n’est jamais que quelques sous dans la poche d’éditeurs de contenu qui gagneront tout de même leur bonus de fin d’année, que vous alliez voir le film ou pas. Problème, après trois ans d’attente et la promesse d’un contenu dont vous avez toujours rêvé, il se peut que le dommage moral soit plus important que le préjudice financier. Gravissime.

En imitant Marvel, DC a commencé (commencé) par imiter ses défauts. Un film dont on sent le montage au scalpel, une réécriture forcée d’où sortent d’étranges pirouettes scénaristiques, et un rendu final dont l’ensemble a de quoi satisfaire certains (c’est mon cas), mais reste la commande d’un studio désireux de faire son Avengers maison. Pendant cinq ans, les films DC Comics sont désormais articulés autour d’une logique d’ensemble, ce qui veut dire moins de réalisateurs, et plus d’exécutants. A contrario de réalisateurs « visionnaires » façon Christopher Nolan, susceptibles d’élever le genre au rang d’art admis par les anti-geek culture, le cinéma de super-héros version DC risque de se borner à des commandes à destination du grand public, celui qui ne comprend jamais quand on s’est foutu de lui. Peut-être qu’ils mettent du GHB dans le pop-corn, allez savoir.

Ce qui est un constat défaitiste et probablement faux des films à venir, attendu que Suicide Squad garde les marques d’une direction artistique engagée (et conforme à son réalisateur), ou que les films à venir profiteront peut-être du retour critique de ce premier essai. Mais, derrière les bonnes inspirations Milleriennes, une série de décisions osées à contre-courant et quelques vrais bons moments, BvS ne réalisera pas de meilleur exploit qu’avoir fait avaler un film de Zack Snyder à Zep’ (ce qui est déjà beaucoup) et à, probablement, décevoir une immense partie du public qu’il entendait séduire. La faute à des studios qui prennent ce qu’on considère comme de l’art dans certains milieux (le notre) pour en faire des films à grand spectacle. La question à se poser est simple, ce film est il le Dark Knight Returns du cinéma de super-héros ?

Power Can’t Be Innocent

Legends-of-Tomorrow-Character-Guide

J’avais dit plus haut que vous étiez nuls. Au delà de l’argent que vous dépensez pour voir de mauvais films (l’erreur est humaine), l’erreur sensible des fans est généralement de ne pas attendre mieux que ça. Laisser sa chance, par paresse ou résignation, à une production qui descend chaque année le medium vers le bas. Ce qui peut être le cas au cinéma, et est généralement le cas en télévision. En somme, j’ai prévu d’insulter les séries CW, CBS et Fox aujourd’hui. Pourquoi ? Peut-être que je n’avais juste rien de mieux à faire de mon après-midi, et alors. Vous voulez qu’on en parle ?

Jadis, la CW, ce n’était que Smallville, et à l’époque vous étiez certainement ado’, donc vous aviez une excuse (allez, pour Lana, je vous en donne deux). Mais, depuis les premiers essais de la chaîne sur les continuations télégéniques de Twilight – qui s’en souvient ? Allez, sans rire, qui s’en souvient ? – jusqu’à Legends of Tomorrow, la CW aura été une chaîne avec quelques hauts, et beaucoup de bas. Depuis l’arborescence de projets, de Arrow à Flash et Legends, la chaîne sera même parvenue à gangrener la concurrence avec Supergirl, comme une cellule de sida qui ne s’arrête pas avant que tout le système défensif n’ait baissé les armes.

Triangles amoureux, acteurs navrants, absence radicale de réalisation ou de direction artistique, la CW, quoi qu’elle laisse au fan de Flash un occasionnel plaisir de fanservice décérébré en rentrant du boulot (je comprends l’intérêt, on n’est pas toujours dans l’état d’esprit d’un Better Call Saul, j’veux bien) est la déliquescence de DC Comics. Le coup d’un soir qu’on rappelle pour tuer l’ennui, et qu’on regrette sitôt après dès qu’il ou elle ouvre la bouche pour raconter sa journée. Une arnaque qui sévit et détruit pièce par pièce les seconds couteaux de l’univers, jusqu’à s’étendre à des séries Vertigo pour un peu de procédural et beaucoup de trahisons, et jusqu’à ce qu’en se sentant pousser des ailes ils iront chercher un peu trop loin. Vous vous rendez quand même compte qu’à une époque, Tom Welling jouait Superman. Qui a laissé faire ça ?

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Voilà une question intéressante. Du côté du cinéma, on peut arguer que quand une oeuvre passe à une autre échelle de production, elle échappe au contrôle de ses auteurs et de l’éditorial bienveillant. Le chef de file des adaptations DC sur le petit écran, c’est Geoff Johns, avec, dans l’ombre, le regard paternel et rassurant de David Goyer. Assez fan des séries actuelles, Johns a même plusieurs fois caressé l’idée de les intégrer dans le paysage cinématographique via un multivers inter-écrans, une manière plus qu’officielle de canoniser les saloperies diffusées chaque semaine avec son aval de dictateur nord-coréen.

Étonnant paradoxe d’un scénariste capable de très bons travaux, qui traite ses personnages comme des tapineuses de clichy à peine sortis des cases de BD.  Avec du recul, on serait en droit de se demander pourquoi l’éditeur ne mise pas sur la vague des séries « qualitatives » survenues au milieu des années 2000. Plusieurs chaînes, dont certaines dans l’escarcelle même de Time Warner, cumulent au sommet de la production de contenu en terme d’écriture et de réalisation, au point de faire acquérir au medium plusieurs lettres de noblesse chez les fans de grand cinéma. Bien sur, faire une bonne série coûte de l’argent, mais suffisamment expansif sur le cinéma et le jeu vidéo (à l’avenir, tout du moins) l’écosystème DC aurait pu se repenser pour proposer au moins un pan de son architecture à la création de contenu irréprochable, qui hisse la marque vers le haut.

Most of the World Doesn’t Share your Opinion

Preacherphoto3

Là encore, la priorité est d’ores et déjà grillée, et il serait peut être intéressant d’inciter à la copie, tant le modèle Netflix se prête à un découpage d’arc de comics dans la transition du récit. Disposant de chaînes capables, ou de projets intéressants à distribuer (Vertigo, ça parle à quelqu’un ?), la franchise DC Comics pourrait se renouveler plus rapidement qu’au cinéma, où un temps d’attente est souvent nécessaire avant de remettre les compteurs à zéro, et dans une variété de styles possible par l’extraordinaire éclatement artistique des séries en une multitude de formes de plus en plus variées.

Peut être rêvez vous vous aussi du projet Before Watchmen sur HBO, de l’adaptation de Scalped par les équipes de Banshee, du projet 100 Bullets produit par Tom Hardy, ou d’une série Y the Last Man à la hauteur de l’oeuvre de K. Vaughan en terme de production. Si c’est le cas, penchez la tête en arrière et riez, puisqu’à part Preacher, l’année prochaine sera surtout l’occasion de poursuivre les aventures de Stephen Amell et ses potes dans un renouvellement général des productions Berlanti, avec encore plus de Gotham et peut-être même une suite à Lucifer. Ca y est, vous visualisez les godes vous aussi ?

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En somme, et sans évoquer la sphère jeu vidéo (qui reste un terrain à conquérir dans l’absolu), la captation d’attention du très vaste public autour des super-héros est descendue. Les films et les séries DC étouffent sous le poids de la planche à billet, incapables d’extirper tout ce qui fait l’essence même de leur qualité en comics une fois confiées aux mauvaises personnes. Batman V Superman est il le Dark Knight Returns du cinéma de super-héros ? Non. Arrow est elle le run de Mike Grell ou Jeff Lemire en équivalent télévisuel ? Non plus. Pourquoi, parce que ces personnages et les arcs adaptés ne sont pas confiés à l’équivalent artistique de chaque medium des auteurs équivalents – Andrew Kreisberg n’est pas l’Andy Diggle de la télévision, Zack Snyder n’est pas le Frank Miller du cinéma. Et quoi que chacun ait des choses à dire (j’imagine), le simple contrôle éditorial qu’on a jadis laissé à des auteurs pour livrer d’excellentes BD est radicalement différent dès lors que les recettes passent en bilan à six chiffres – là où les scores pourraient être tout aussi bons en faisant les choses bien !

Sauf qu’à terme, détériorer une marque contribue à l’assassiner (demandez à Green Lantern, ou Catwoman, ou Elektra), et si le bilan est loin d’être aussi négatif selon moi, les premiers retours de BvS ou la grogne générale autour des séries CW, qui ne fédéreront jamais personne, font état d’un DC Comics malade, sans direction, juste dans l’opportunisme permanent et dans la destruction de sa propre légende d’éditeur numéro un. Comme si le phare d’adaptations géniales dans le passé n’avait pas suffit à donner une vision d’ensemble à une société qui donne à tout va dans l’exploitation de licence, jusqu’à prostituer ses héros à Turkish Airlines ou à la WWE entre deux prises de champ mal cadrées. Au moment de définir les grandes lignes de l’avenir d’un imprint à ce point riche en grandes histoires, est ce qu’on peut tous rêver d’un Flash venu du futur nous dire de tout refaire autrement ? Est ce que t’es là, Barry ? Dis moi que l’avenir est sympa et que je vois le mal partout, s’teuplait, Barry. Barry !

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Maintenant, il reste les comics. Il ne sera pas fait l’affront ici de dire que les BD DC Comics sont au plus bas (au contraire), sans culminer non plus dans une stratosphère consensuelle de génie. Il y a du bon, et du moins bon, comme depuis toujours chez un éditeur au catalogue assez éclaté pour proposer tout et rien à la fois. A terme, difficile de ne pas imaginer que les exigences de cinéma ne se répercutent pas sur les publications en BD, selon la logique de liant qui part de vos poches pour aller dans les leurs. Avec du bol, dans dix ans, la numérotation classique aura repris son cours, Stephen Amell fera du catch et les films de comics seront mis entre les mains des bonnes personnes. Ne demande qu’un éveil général du public et un renouvellement de générations chez les hautes instances de la vente d’imaginaire, de comprendre le cinéma et les séries modernes autrement que dans la même partouze culturelle où ce sont toujours les mêmes qui rentrent en boitant.

En attendant, et avec un peu de retard, joyeux début d’année.

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Dlade Rennurs
8 années il y a

Ouaaaahhh franchement tout est dit … Je pense que celui qui parviendra à contre argumenter sur ce Trash Talk aura le respect de beaucoup de gens XD putain ça fait peur n’empêche et merci Corentin de tirer la sonnette d’alarme … Peut-être que les lecteurs de DC seront par la suite un peu plus select … Ou pas bien sûr … XD

Dlade Rennurs
8 années il y a
Répondre à  Dlade Rennurs

T’inquiète pas Corentin à la vitesse où vont les choses et avec les qualités des films de super-héros que l’on a actuellement nous arriveront comme il y a quarante ans et la surexploitation des films des western … Les gens s’en sont laissés et on a donc décidés de les ranger aux placards … Jusqu’à ce que certains aient décidés d’en ressortir (et des bons en plus vu qu’il n’y a plus autant d’oeuvres qu’avant … ). Donc avec un peu de chance d’ici 5-6 ans on n’en entendra plus parler de ces adaptations et on pourra enfin retourner dans notre petit monde de comics qui ne sera plus sous les feux des projecteurs. Vivement franchement :D
Parce qu’avec un peu de chance Tarantino ou genre De Toro ou encore Kim Jee-Woon (celui qui a fait le bon la brute et le cinglé) voudront faire leur film de super-héros et on aura peut-être enfin quelque chose de qualité :)

Mocassin
Éditeur
8 années il y a
Répondre à  Dlade Rennurs

T’es gentil mais il y a quand même des gens qui ont aimé et qui veulent voir la suite.

Dlade Rennurs
8 années il y a
Répondre à  Mocassin

C’est exactement ce que Corentin cherche à souligner dans son article … Peut-être que des gens ont aimé comme beaucoup de gens aiment les films de super-héros en général … Le problème il est que malheureusement on incite les studios à continuer à faire dans le médiocre … Pourquoi faire mieux quand les gens vont voir des films moyens ? Tu vois où je veux en venir ? On peut avoir bien mieux mais après c’est ma vision des choses et bien sûr ça n’engage que moi … Je suis content que tu aies passé du bon temps devant ce film … Tout le monde ne partage pas cet enthousiasme …

TheRiddler
8 années il y a
Répondre à  Dlade Rennurs

Je pense que la gifle critique que s’est pris BvS n’a pas laissé Warner complètement indifférent. Même en cas de succès commercial, je pense – et j’espère – qu’ils vont être plus prudents à l’avenir. Un truc me rend optimiste : le public semble plus exigeant, il suffit de comparer les accueils de Man of Steel et BvS, alors que le second vaut bien le premier, s’il ne le dépasse pas.

Mocassin
Éditeur
8 années il y a
Répondre à  Dlade Rennurs

Certains trouvent ça médiocre, mais en quoi ce point de vue vaut mieux que celui de ceux qui pensent le contraire ? Avec BvS on voit quand même une intention de faire quelque chose de réfléchi et de mature, je n’appelle pas ça rabaisser le niveau. Après évidemment que ça ne plait pas à tout le monde, c’est normal, mais ce n’est pas vraiment une raison pour vouloir la mort de cet engouement autour des super-héros.

predator99
predator99
8 années il y a
Répondre à  Dlade Rennurs

« Je suis content que tu aies passé du bon temps devant ce film … Tout le monde ne partage pas cet enthousiasme … »
Et donc tu détiens la vérité ? Il y a deux types de personnes que j’adore : ceux qui détiennent la vérité et ceux qui se répondent à eux même !
Je n’ai pas encore vu le film, je ne me permet donc pas de le juger mais avant de dire qu’un film est bon ou mauvais le mieux est d’en lister les points faibles et les points forts. Juste dire : « Moi je m’y connais et je vous le dit, ce film c’est de la merde », ne me semble pas être un argument recevable … D’autant plus que je pense qu’il y a tout de même certainement des nuances à apporter …
De plus, je ne sais pas si on a eu la même lecture de cet édito mais moi j’en ressort plutôt avec un sentiment positif, du genre, ce qui est fait actuellement n’est pas très bon mais ça ne peut être que mieux par la suite. (cf : dc rebirth ; il semble qu’il y ai eu une prise de conscience de la part de DC …. espérons)

Pour donner mon avis personnel, je pense qu’il faut continuer à faire du grand public pour gagner de l’argent (séries CW, BvS, Justice League …) ce qui permettra aux studios d’engranger de l’argent pour financer des films plus intimistes ou moins grand publique pour plaire aux fans.

Bien sur j’ai envie de vomir à chaque fois que je regarde un épisode d’Arrow (ça n’arrive plus d’ailleurs) mais il y a quand même quelques millions de personnes toutes les semaines qui pensent le contraire. En quoi suis-je meilleurs qu’eux ?
J’aimerai que le format de saison de 10-13 épisodes soit retenu, je pense que les séries en ressortiraient bien meilleures. D’autres pensent autrement tant pis pour moi.

Il en reste que je suis fan de Flash et Gotham, c’est comme ça. Tout n’est pas bon mais j’espère qu’elles s’amélioreront (c’est le cas de Gotham d’ailleurs).

Il faut rester optimiste, pardonner les erreurs et espérer. BvS n’est pas parfait, dommage mais au moins on a film DC au ciné !!!

Dlade Rennurs
8 années il y a
Répondre à  Dlade Rennurs

Explique moi juste à quel moment j’ai dis que j’avais la réponse universelle ? Je donne mon point de vue … Ça n’engage que moi … Tu t’emballes pour pas grand chose … J’ai quand même le droit de trouver les adaptations DC au cinéma ou en série médiocres ? Si vous vous contentez de la médiocrité grand bien vous en fasse. Je pense que beaucoup de gens partagent mon avis comme beaucoup partagent le votre en quoi c’est dérangeant un débat d’idées sans forcément écraser les autres avec des critiques sur ce qu’ils pensent … Forcément je ne partage pas ton avis donc forcément je suis condescendant et je me répond à moi-même … Je pense que je suis vraiment quelqu’un de mauvais parce que je critique les films DC Comics alors que je suis sur un site DC … Bref …

Vakarian
Vakarian
8 années il y a

Je t’en veux tellement d’avoir écrit des vérités que je suis en colère contre toi maintenant ^^

Julien_TDB
8 années il y a

Déjà que j’ai du mal à vivre avec le fait que je regarde encore Arrow, tu n’arrange pas mon cas de conscience là

Harle
Harle
8 années il y a

Comment contenter un public de niche alors que les budgets requis impliquent de plaire à un public très (trop ?) large ? Le paradoxe semble difficile à résoudre, en tout cas au ciné. Les séries sont peut-être une solution : un Daredevil sur Netflix par exemple, ça respecte le matériau de base tout en le renouvelant suffisamment, et ça peut se permettre d’être exigeant parce que la saison entière coûte même pas 5% du budget de BvS (et ça se voit parfois, mais peut-être faut-il l’accepter). Donc ça me paraît possible d’avoir du qualitatif et du succès commercial (DC reste une entreprise, on va pas leur reprocher de vouloir faire rentrer de la thune), du moins en série où le seuil de rentabilité est plus raisonnable. Par contre, des méga-blockbuster qui pètent de partout avec des effets spéciaux de fous, ça visera forcément le plus grand nombre et donc pas uniquement les « vrais » fans, qui seront donc rarement conquis. On m’opposera l’éternel Nolan, capable de faire des blockbusters intelligents, mais à mes yeux, si ce sont de bons films, ce ne sont pas de bonnes adaptation. Mais c’est là un tout autre débat !

DoctorVin's
DoctorVin's
8 années il y a

On pourrait dire la même de Marvel et sinon tu as parfaitement raison en tout points (sauf pour Amell qui fait du catch c’est marrant quand même)

Dean
Dean
8 années il y a

Bravo franchement. C’est très bien écrit et captivant à lire.
La qualité des articles sur DC planet est admirable.

Pour ne parler que de BvS parmi les sujets évoqués, j’avoue que le film m’a plu.
Et si certains éléments sont des directives de producteur qui nuisent au film, j’ai tout de même l’impression que le film a des ambitions supérieures à la majorité de la production actuelle (notamment les lamentables séries de la CW).
Alors oui, comparaison n’est pas raison et ça aurait pu (dû?) être encore meilleur mais on va tout de même dans la bonne direction à mon goût.
A voir si ça se confirme avec la suite.

AAAAAq
Invité
8 années il y a

Lire cet article pique au vif. Ça fait tellement mal qu’on en tomberait amoureux. A priori, on fait parti d’une société sado masochiste à grande échelle, parce qu’on aime la merde qu’on nous fait avaler … sans nous forcer en plus !
Cela dit, Batman V Superman m’a captivé, j’ai trouvé le scénario beaucoup plus recherché et complexe que la plupart des films de super-héros sortis ces dernières années. Ce n’est peut-être pas un exploit, mais au moins, je ressens pas de plaisir coupable à l’avoir vu et à vouloir le revoir. Et le revoir. Et le revoir encore.

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