Review TV – Supergirl S01E16 « Falling »

« Kick alien ass ! » – Supergirl

• Supergirl Saison 1 – Episode 16 – Titre : « Falling »
  
• Réalisé par : Larry Teng – Écrit par : Jessica Queller, Robert Rovner – 14 mars 2016

On retrouve cette semaine notre dose de joli minois avec Melissa Benoist dans la série aimée de tous : Supergirl. Il faudra avouer que les derniers épisodes auront été assez décevants, et la crainte de voir les suivants s’installait. Qui aurait cru que cet épisode allait faire table rase et éliminer une grande partie des éléments nuisibles à la série ? D’une manière assez cohérente, mais pas dérangeante. Dans cet épisode, Kara est amenée à être infectée par de la kryptonite rouge qui va bouleverser son comportement et la rendre plus haineuse et beaucoup moins joviale.

En effet, la Kryptonite et toutes ses nombreuses variantes ont été traitées par la somptueuse (notez ici mon ironie fine et masquée) série qu’est Smallville, qui date un peu, certes, mais à laquelle je ne peux m’empêcher d’affilier l’apparition d’une variante de la Kryptonite par son utilisation abusive dans la majorité des épisodes de cette série. Et voir cette Kryptonite rouge m’a donné l’impression de revoir à certains moments cet épisode ridicule de Smallville qui ne faisait que changer le comportement et le style de Clark. Et heureusement pour nous, cet élément va mieux à notre jeune héroïne qu’à ce vieux Tom Welling. Car, malgré tous les mauvais souvenirs auxquels cet épisode se rapporte, il a le mérite de traiter le sujet avec beaucoup moins de ridicule.

La nécessité de rallonger la durée du changement de comportement chez Kara se faisait quelque peu ressentir, certainement pour pouvoir utiliser le personnage dans chaque milieu qui l’entoure, et créer des conséquences plus importantes en fonction de sa colère de manière ascendante. Un moyen intelligent de capter l’intérêt du spectateur, cependant, une certaine lassitude commence à se faire sentir jusqu’à la résolution du problème, une fois que Kara a affronté/créé ses problèmes. Par ailleurs, une fois n’est pas coutume, Supergirl se retrouve dans une situation fâcheuse et plus personne ne peut rien pour elle, Who you gonna call ? Maxwell Lord, qui fait son comeback (dans les bacs) et va apaiser le cœur de notre bien aimé TheRiddler qui n’appréciait pas de voir ce personnage dénaturé, ce qui est agréable à voir, comme un retour aux sources. Plus le temps passe, et plus il se fait oublier, pour n’être ramené uniquement lorsqu’on a besoin d’un créateur d’armes, gadgets et autres objets étranges, afin d’aider le DEO. Pourquoi chercher à créer un personnage, à cerner son caractère aux allures machiavéliques, si ce n’est que pour ne plus l’utiliser par la suite ? Évidemment, il est presque certain qu’il réapparaîtra de manière plus régulière par la suite avec ce qu’il peut préparer. Non, mais pendant ce temps, il fait plus office de figurant que de protagoniste ou personnage secondaire de la série après l’importance qu’il a pu avoir auparavant.

On notera une très bonne utilisation des gros plans pour les scènes « tire-larmes ». Tout était maîtrisé, la durée de la scène sans aucune coupure, seulement, le jeu de Melissa Benoist laisse à désirer, ce qui est vraiment dommage. J’ai réussi à penser que la série allait gagner soudainement en qualité. On ne risquait aucun plan trop rapproché de notre « freak of the week » (comme dirait l’autre), qui ressemble à une hémorroïde mutante, tout bonnement indigne d’intérêt au point même où les scénaristes ne sont même pas allés chercher une raison à ses méfaits. Simplement amener une cause, un peu tirée par les cheveux, pour créer une série de répercussions par la suite.

On notera que le personnage de J’onn J’onzz est l’un de ceux qui évoluent le plus, notamment par la décision qu’il prend, seul, à la recherche d’un bien commun. Mais tout comme Alex le lui demande, on ne comprend pas vraiment s’il est stupide ou s’il a quelque chose en tête pour s’infliger autant de peine. Mention spéciale aux soldats qui n’en ont rien à faire de voir un alien de deux mètres devant eux et leurs fusils en plastique.

Cet épisode nettoyage, où l’on arrive à ce qui ressemble le moins possible à un statu quo pour le moment, donne un gain d’intérêt certain à la série que l’on aimerait voir progresser de cette manière chaque semaine. Et malgré ses défauts continus qui résident pour la plupart dans la sélection de ses acteurs, plus pour leur physique que pour leur talent (ce qui est bien dommage), la série réussit à divertir en effaçant ses défauts sans donner l’impression de chercher une excuse cohérente. Restons sur une touche optimiste avant de voir vers où la série veut se diriger par la suite.