Les points positifs :
Les points négatifs :
|
« Je cherche un endroit isolé pour y chercher un peu de calme et de paix. » – Batman/Bruce Wayne à Alfred Pennyworth
- Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Patrick Gleason, Cliff Richards – Couleurs : John Kalisz– Encrage: Mick Gray, Mark Irwin, Marlo Alquiza
- DC Renaissance – BATMAN ET ROBIN TOME 4 – REQUIEM – 26 février 2016 – 176 pages – 17,50 € – Contient : Batman et Robin #18, Batman et Red Robin #19, Batman et Red Hood #20, Batman et Batgirl #21, Batman et Catwoman #22, Batman et Nightwin #23
Dans ce nouveau tome de la saga Batman et Robin, nous retrouvons Batman privé de son acolyte et du même coup de son fils. En effet, Damian dont l’assassinat a été commandité par sa propre mère, Talia Al-Guhl, lors des événements décrits dans Batman Incorporated (Grant Morrison, Frazer Irving, Cameron Stewart) n’est plus de ce monde. Jusqu’à présent, la série se plaçait dans la continuité avant cet événement mais à présent elle les a «rattrapé» et Batman se retrouve à nouveau avec la mort d’un Robin sur la conscience (même s’il n’y peut pas vraiment grand chose).
Ô, rage ! Ô, désespoir !
Ainsi, le déjà bien ténébreux Bruce Wayne sombre dans une abîme de rage et désespoir qui l’emmène tout près de la folie. Tous les membres de la Bat-family, ainsi que Catwoman, tentent chacun à leur manière de faire revenir le Chevalier Noir à la raison. Avec un succès plus ou moins mitigé. Pas vraiment de surprise du point de vue scénaristique, donc ; ça sentirait même un peu le réchauffé : Batman, fou de douleur, se jette corps et âme dans le «travail», devient plus violent, rejette l’aide de ses amis et même celle d’Alfred. Heureusement que le personnage de Carrie Kelley, inspirée du personnage présent dans The Dark Knight Returns et sa suite, imaginée par Frank Miller, est là pour mettre un peu d’exubérance et de couleur dans ce tome bien tristoune. Par contre, c’est assez chouette d’avoir la «visite» des membres de la Bat-Family et de les voir dessinés par Gleason. J’aime beaucoup sa manière de dessiner Jason, un peu voyou à la James Dean, et aussi le design de Batgirl et Carrie.
Un peu de lumière dans tout ça
Gleason et Tomasi nous montrent d’ailleurs toute la maîtrise de leur art dans le #19, qui est un numéro muet. La mise en scène est parfaite, les émotions très bien exprimées. On comprend exactement ce qu’ils essaient de faire passer et ça fait plaisir de voir un travail de qualité. Dommage que ça soit un peu gâché par le reste du récit qui tire vraiment en longueur. C’est probablement dû au choix éditorial de faire un numéro par «membre» de la Famille, ce qui rallonge forcément le récit. C’est regrettable car je trouvais que cette série avait un bon rythme autrement… à voir comment ça se passera pour la suite. Il n’empêche que les épisodes avec Carrie changent un peu et c’est un caméo sympa pour les fans de la saga de Miller. Elle apparaît d’ailleurs en costume de Robin (à première vue celle du premier Robin, Dick Grayson, dans son design classique) lors d’une soirée déguisée. Je la trouve très chouette en prof de théâtre fan de Shakespeare, même si ça diffère de la version originale du personnage. Et quelque chose me dit qu’elle va avoir plus qu’un rôle ornemental plus tard… ça sera peut-être bien elle, à défaut de la Famille, qui arrivera à faire réaliser à Wayne que son comportement est extrême.
Bref, malgré quelques longueurs, le tome vaut la peine. Même comme lecture post-Batman Inc, sans avoir lu la série Batman et Robin au préalable car ce tome ne relate pas d’événements en lien direct avec la série. Il se présente vraiment comme une parenthèse et a comme fonction d’insérer la mort de Damian dans la continuité de la série et prépare les événements qui auront lieu dans le prochain arc dans lequel Batman devra faire face à son vieil ennemi : Two-Face (Double-Face en version francophone).
En résumé, je vous recommande ce tome, même s’il est un peu différent du reste de la série. Il est bien réalisé, avec les dessins incroyables de Gleason et la coloration toujours appréciable de Kalisz. Il y a pas mal d’émotionnel mais c’est bien dosé par rapport à l’action et rondement mené car ce tome a réussi à me tirer une petite larmounette d’émotion quand même. De plus, à la fin, comme bonus il y a l’épisode #18 en noir-blanc avec le script de Tomasi… très sympa pour ceux qui s’intéressent à comment est fait un comic book !
Merci pour cette review, je prends ;-)
ça c’est cool, merci… ça fait plaisir d’avoir une critique positive :)
de la tuerie cet album, je m’étais régalé en VO!!
P…. pour moi ce run de Tomasi explose tout ! Arriver à glisser autant d’émotion dans un comic estampillé « super-héros », je trouve que ça force le respect !
Très convaincante toute la phase de deuil, je vais en faire grincer certains mais j’aurais aimé que le passage entre l’hérétique et Damian eut été géré par Tomasi, non par Morrison.
Du grand Batman selon moi, déjà sur 4 tomes, et définitivement une des meilleures cuvées new52
je trouve aussi que c’est une bonne série des New 52… j’étais un peu sceptique au début mais là je me laisse de plus en plus séduire ^^
C’est ce genre d album que j’aime et c’est aussi pour ça que je ne lis que Batman ! J’aime le côté plutôt réaliste de ce qui s’y passe et faire un album lent, qui prend le temps de parler emotions, est une démarche que j’adore chez les super heros ! Mon préféré des 4 batman et Robin !