Review VO – Amazons Attack !

Les points positifs : Une unité graphique plaisante Aucune limite dans la destruction La Ligue mise en difficulté Les points négatifs : Beaucoup d’éléments non-exploités Hippolyta est complètement naïve Des enjeux politiques qui auraient été intéressants à développer Conclusion trop rapide, et sans rapport avec la situation.

« Attack is not our first priority » – Batman

• Scénario : Will Pfeifer – Dessin : Pete Woods – Couleur : Nom

• DC Comics – Amazons Attack – 19 Décembre 2007 – 160 pages – 24.99$ – HC – Collectionne: Amazons Attack #1-6

Un an après Infinite Crisis, DC relance un événement d’une importance moindre puisque celui-ci va se centrer sur le personnage de Wonder Woman. Alors que les rumeurs couraient encore par rapport à un film Wonder Woman par Joss Whedon, DC confie sa nouvelle mini-série Amazons Attack au scénariste de l’époque qui s’occupait du titre Wonder Woman : Will Pfeifer. On le connaît pour être capable du meilleur comme du pire, et même s’il n’a créé aucune catastrophe sur la série principale rien ne peut assurer la réussite de cet event. Pour cela il est accompagné de Pete Woods, un dessinateur qui était en vogue et qui passait de titre en titre, mais qui aura plus particulièrement marqué les esprits par son passage sur Catwoman, dont il retrouve le scénariste ici.

Amazons Attack fait suite à des événements de la série Wonder Woman, il s’agit d’une conclusion d’intrigues secondaires de la série qui se terminent dans un final mettant en scène Diana, son entourage et la ligue. Seulement, ces éléments, en TP, on passe à côté. C’est là le premier problème. Même si on sent que Pfeifer tente de nous donner les informations nécessaires par-ci, par là, il lui est impossible de reproduire l’effet que pouvait avoir ces éléments dans la série principale. L’introduction est surprenante, les Amazones apparaissent et lancent l’assaut sur la maison blanche. La zone de guerre s’agrandit à une vitesse folle, on se sent dépassé par les événements, tout comme la ligue l’est. D’ailleurs, nous suivrons la ligue en particulier, le titre Wonder Woman étant un tie-in quasi-essentiel mais n’étant pas inclus à l’album, il sera difficile de comprendre tous les enjeux de Diana. Batman finit par en être dépassé et peine à organiser un quelconque plan pour se défendre de l’assaut des amazones. Tout comme le chevalier, Pfeifer semble finir par avoir du mal à conclure son arc et crée quelques incohérences jusqu’à tomber dans un absurde total dans le dernier numéro. Peut-être cela n’est pas si incohérent et illogique si l’on avait suivi la série Wonder Woman, et peut-être même y a-t-il une explication rationnelle.

Il faut admettre que cet event aura eu une très bonne gestion et réaction entre la mini-série et ses tie-in, qu’il s’agisse de Teen Titans qui se focalise sur Wonder Girl et Supergirl, Catwoman qui apporte une légère explication pour Batman et toute la série Wonder Woman. Pfeifer a parfaitement géré son organisation, il est seulement dommage que l’éditeur n’ait pas eu la même organisation et se soit limité à la mini-série pour le  recueil. À titre de mini-série joignant et respectant chaque élément et personnage de chacune des séries concernées, il n’y a rien à dire. Quoique… Hippolyta souffre pour ce qui est de sa santé mentale. Et à moins de pouvoir expliquer par une quelconque raison son désir de tuer sa fille, alors qu’elle ne semble pas, elle-même savoir pourquoi, et ce qui est un peu la raison de cette attaque sur le « monde des hommes », tout laisse penser que la reine a été certainement manipulé, mais l’auteur semble avoir laissé ça de côté. Et se penche beaucoup plus sur l’action et la gestion, sur l’aspect critique de l’événement et les conséquences sur le pays, qui s’en remettra finalement très rapidement par la suite, à croire que cet événement à totalement été oublié, et ce, dès le mois suivant.

Pour ce qui est de Pete Woods, l’artiste livre un travaille correct, en particulier lorsqu’il s’agit de plans rapprochés. La colorisation assez claire et aux couleurs généralement peu nuancées pour les costumes font ressortir le personnage de la case, ce qui est parfait une fois associé au style lisse du dessinateur. En revanche, les combats en second plan sont brouillons, les visages généralement inexpressifs, ce qui est un problème courant chez Pete Woods. Un autre problème qu’on retrouve chez le dessinateur est l’absence de décor mais il parvient à corriger son défaut et présente des décors finis, qui sont parfois même plus détaillés que les personnages, à l’exception du dernier numéro où justement le décor disparaît étrangement.

Amazons Attack est un crossover oublié et oubliable, souvent détesté, qui reste malgré tout une histoire que l’on peut lire avec plaisir malgré tout si l’on aime Pete Woods, ou le personnage de Wonder Woman, si vous voulez (et pouvez) vous donner les moyens de lire cette mini et la série Wonder Woman de 2006. Il est certain qu’elle en sera plus agréable. Loin d’un événement digne d’une Crisis, ou Legends, si l’on arrive à percevoir Amazons Attack comme une sorte d’événement de la série Wonder Woman, il sera certainement plus simple de l’apprécier comme tel plutôt qu’en tant que crossover révolutionnaire comme l’éditeur voudrait nous le vendre.