Le dernier numéro, avant le relaunch, de Superman Saga, fait la part belle à l’event Convergence en nous introduisant le personnage de Telos dans le numéro#0 de Convergence et en nous servant deux mini séries qui mettent en scène le Kryptonien qui donne son nom au magazine. Voici nos avis sur ce magazine qui coûte 5 euros 60 chez tout les bons marchands de journaux (oui, il y en a un mauvais qui ne l’a pas près de chez moi !)
Numéro précédent : Superman Saga #25 | La suite dans : Superman Univers #1 |
Convergence #0
- Scénario : Dan Jurgens, Jeff King – Dessins : Ethan Van Sciver – Colorisation: Marcelo Maiolo
Le petit texte avant le numéro nous rappelle comment Superman en arrive là et comment on l’avait retrouvé avec une belle barbe. C’est parce qu’il a passé son temps avec Brainiac. Ou une part de Brainiac. Mais comme Brainiac n’est plus là, cette part de Brainiac a réalisé qu’il doit être comme son créateur, unique. Et il devient celui qu’on nomme Telos. Il est en gros l’esprit de la planète sur laquelle se trouve toutes les villes qui s’affrontent. Et bien sûr, tout ça après avoir discuté avec Superman qu’il renvoie en lui effaçant la mémoire.
A part donner l’impression que Superman est en partie responsable de la création de Telos, ça ne sert pas à grand-chose. J’ai suivi Convergence sans lire le 0 en V.O. et franchement, ça se suffit, déjà que ce n’est pas terrible. Ca fait une histoire sur Superman, sinon. Les dessins par contre sont beaux. Un style un peu rétro pour qui lit des comics depuis plus de 10 ans et qui est toujours juste. Même les rendus de la planète et des Metropolis sont beaux. Allez, bientôt on bouffera du Convergence! (joie dissimulée)
– James Edge Grayson |
Note : 4,5/10 |
Voilà la justification d’un event la plus foireuse de l’histoire. Alors pour résumer, et je préfère prévenir que je ne suis pas sûr d’avoir tout compris, Brainiac n’est pas un mais il est multiple et l’un d’entre eux décide de ne plus être Brainiac mais Telos (je vous passe toute les motivations foireuse pour en arriver là). Il garde malgré tout son âme de collectionneur et décide de collectionner des villes et non plus des planètes..
En plus d’être naze, le scénario est très embrouillé, pas très clair et on se demande si ce n’est pas volontaire pour nous cacher une grosse escroquerie. C’est pas intéressant. Ah et il y a Superman au milieu de cette réflexion très personnelle et on se demande honnêtement ce qu’il fiche là.
Sinon les dessins de Van Sciver sont magnifiques, bien que le design de Superman, notamment, soit un peu trop musculeux. Franchement, je ne pensais pas que l’on pouvais faire passer un scénario pareil auprès de DC. C’est presque se moquer du monde, tellement c’est creux. Voilà comment faire partir un event sur les chapeaux de roues….
– Darthfry |
Note : 1,5/10 |
Convergence: Adventures Of Superman #1-2
- Scénario : Marv Wolfman – Dessins : Roberto Viacava – Colorisation: Sotocolor
On est tous d’accord que Convergence est pour fournir aux vieux lecteurs de la nostalgie car c’est tout ce que je vois. De la nostalgie. Rien que le costume de Supergirl avec son bandeau sent le vieux. Et la première partie ne se passe pas sur « Terre » donc ne fait pas du tout avancer le combat demandé par Telos. Une histoire vue et revue entre Superman, sa cousine et des prisonniers Kryptoniens. Et pour rajouter à la nostalgie, Supergirl voit son avenir qui pour nous est une histoire du passé…
La seconde partie permet à Superman d’affronter une horde de Gorille dans un remake de la Planète des Singes. C’est baclé, forcément, en un seul numéro. J’ai même cru zappé une page entre la capture de Superman puis celle du gamin. Si quelqu’un voulait revoir ce gamin, il va se régaler, moi, je ne le connaissais pas et il ne m’a pas intéressé. Les dessins font vieillots et ne sont bien que de près. Dès qu’on s’éloigne des personnages, ce n’est du beau ni moche, ce n’est tout simplement pas fini. Inutile, encore.
– James Edge Grayson |
Note : 4/10 |
A l’envers du décor sauvegardable, Convergence fait du trampoline sur tout ce qui a un jour été bien dans l’histoire éditoriale de DC : le Silver Age, Crisis, Kamandi, réunis ensemble dans un gigantesque ragoût (“on accommode les restes” comme dirait Gordon Ramsey) fade et pâteux, même pas servi par la présentation (“50% de ce qu’un client mange passe par les yeux”, ça c’est Anthony Bourdain), d’un dessin moche et inégal avec une colorisation criarde, un rendu qui peine le moindre fan du trait intemporel de Kirby (“on ne peut pas gerber sur les classiques, ça ne se fait pas”. Ca, je sais plus qui l’a dit, je crois que je l’ai entendu dans un McDo).
Bref, c’est pas bien, vraiment, on ne va pas chercher midi à quatorze heures – d’ailleurs, qui cherche midi à quatorze heures ? S’il est quatorze heures, c’est foutu, faut attendre le lendemain pour le repas de midi, qui m’a bricolé une expression aussi tarte ? Et puis les singes, les Kryptoniens en gris, la relation Superman Supergirl, ça va quoi, on connaît la recette et les seuls à qui ça fait envie sont sûrement déjà morts d’un cancer du poumon. Bref. De quoi on parlait déjà ?
– Corentin |
Note : 4,5 /10 |
Convergence: Superman #1-2
- Scénario : Dan Jurgens – Dessins : Dan Jurgens, Lee Weeks – Colorisation: Brad Anderson
A redécouvrir l’événement a posteriori, force est de le dire : il n’y avait pas que du mauvais dans Convergence. Plastic Man, The Question, Blue Beetle, Shazam ou Swamp Thing, autant de minis pas mal fichues à l’ombre de la série principale calamiteuse. Le diptyque Superman obéit à la même règle, en étant une réussite (sans être transcendante) et un intéressant point de sortie vers Loïs & Clark de la même équipe créative.
On retrouve le super-couple pré-Flashpoint dans son conflit obligatoire avec les héros d’une autre Terre, dans une série avec de bons dialogues et de superbes dessins (pour la première moitié en tout cas), où Jurgens parvient habilement à jouer sur la corde nostalgique tout en n’oubliant pas de continuer la grande histoire de Loïs & Clark avec un nouveau pivot de continuité. Si tous les scénaristes de l’évent avaient eu les mêmes intentions, on imagine qu’il aurait été plus facile de reprendre la continuité pré-New 52 à l’avenir (comme c’est prévu maintenant), là où ne sont ressorties que de bêtes affrontements inter réalités et un spin-off Telos pour un lectorat fantomatique. A découvrir plus tard : Loïs & Clark, dans la même lignée, qui prouve que la continuité, en définitive, c’est peut-être plus simple qu’on ne le croit.
– Corentin |
Note : 8/10 |
Étrangement, Convergence n’a pas que de mauvais côtés, et ce tie-in consacré à Superman en est la preuve. Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas le comic-book du siècle, mais ça a le mérite d’être tout à fait lisible et de nous permettre de revoir un peu la version pré-new 52 du Kryptonien, qui nous manquait depuis quelques années.
L’histoire est relativement simple et l’on a tout juste droit à la trame habituelle de Convergence, mais le côté grim & gritty des comics actuels s’estompe au fil des pages de ces deux numéros, qui viennent apporter un peu de lumière au magazine. C’est un véritable plaisir de retrouver nos amis Lois et Clark en couple, ainsi que de voir un véritable Superman, totalement iconique, en action.
Le scénario de Dan Jurgens est franchement intéressant, pour un titre à la base peu ambitieux, et parvient à nous tenir en haleine. On nous apporte enfin une histoire correcte consacrée à l’homme d’acier dans le cadre de Convergence, et l’on ne va pas s’en plaindre. Rien n’est bien original, mais il faut reconnaître que ça se lit sans problème et que les fans de ce super-héros classique seront comblés.
Graphiquement, le travail de Lee Week est irréprochable, et c’est un véritable plaisir de tourner les pages de ces deux épisodes, qui passent finalement beaucoup trop vite, et l’on en viendra à regretter le Superman iconique, qui nous manque à nouveau, dès que l’on ferme le magazine.
– Zeppeli |
Note : 7,5/10 |
A quand la conclusion de Batman / Superman car voilà 3 numéros que Superman Saga est en dehors de la continuité scénaristique ?