Review VF – Justice League Saga #28

Les points positifs : Un Convergence: Shazam ! qui fait l’effet d’un bol fraîcheur. Justice League Dark c’est fini ! Green Arrow par Kreisberg aussi ! Les points négatifs :  Qualité d’ensemble… Mais qu’avez-vous fait à Wonder Woman ?

Et voilà ce qui restera pour la postérité comme nos derniers avis sur le magazine Justice League Saga. En effet, celui ci sera remplacé par Justice League Univers dès le mois prochain, nouveau nom, mais (hélas ?) les mêmes séries…. Bref, voici nos avis pour ce kiosque qui vous coûtera 5,60€ si le cœur vous en dit.

Convergence: Shazam #1-2

• Scénario : Jeff Parker – Dessins : Evan Shaner – Colorisation: Jordie Bellaire

La question peut se poser : pourquoi, à l’heure actuelle, n’y a t il toujours pas d’ongoing dédiée aux Marvels dans le DC Proper ? Déjà un des meilleurs numéros de Five Years Later, ici une des meilleures minis de Convergence, sans oublier Multiversity : DC semble avoir exactement compris l’intérêt du personnage et de comment bien le traiter. Pas en en faisant un petit garçon capricieux et colérique (hey Geoff, comment ça va mon vieux ?), mais en prenant l’angle golden age dans des récits simples qui flirtent avec la naïveté de ton et l’ambiance d’une époque, celle à laquelle le personnage est pour la première fois apparu. Jeff Parker a bien révisé le sujet, et livre ici un récit assez exemplaire qui comprend tout du personnage, sorte de Rocketeer Jr. lâché dans un décor années ‘40 fidèle au Batson d’origine, depuis ses ennemis jusqu’à la résolution de son aventure fantastique.

Evan Shaner n’est pas en reste, en réalisant un dessin entre deux âges, hommage au trait des premiers temps du comics (avec les vilains et décors assortis) et superbe d’un côté, et de l’autre, un hommage au dessin de Mike Mignola sur le Gaslight-verse où l’artiste s’amuse à copier l’épaisseur du trait ou les effets du maître, dans les mouvements de cape, les designs steampunks ou les jeux de contraste propre à son trait. Un comics qui tient debout dans le fatras de Convergence, et arrive même à expédier intelligemment le combat obligatoire des deux héros pour aller à l’essentiel, un de ces récits intemporels à la Multiversity : Thunderworld plus intelligent et riche qu’il n’y paraît au début.

Rien ne va plus sous le dôme qui accueille Fawcett City, depuis un an, Captain Marvel et sa famille ne se sont pas montrés et la population se sent abandonné par son champion. C’est le moment que choisi une coalition de méchant pour attaquer, mais il ne sont pas seul car il doivent aussi affronter un Batman tout droit sorti de Batman by gaslight. Si la deuxième partie est très classique dans le déroulement de Convergence (on se connait pas, mais comme Telos nous à dit de nous taper dessus, on se tape dessus), la première replace la Marvel Familly au centre du jeu tout en entamant une intrigue intéressante avec leurs principaux rivaux. C’est intéressant mais à la place de la deuxième partie on aurait préféré que l’intrigue développe cette Terre  là.

Coté dessin Evan Shaner fait un job fantastique en délivrant un trait très rétro, qui colle parfaitement avec l’ambiance des deux univers qui entrent en collision. C’est vraiment beau et suffisamment original. Je n’attend jamais rien d’une courte histoire, mais la perspective de retrouver Mary Marvel m’avait convaincu de me jeter sur ce numéro. Et je n’ai pas été déçu, car j’ai decouvert une petite histoire rétro bien sympa tout juste gâchée par le concept inepte de Convergence.

Green Arrow  #40

• Scénario : Andrew Kreisberg, Ben Sokolowski – Dessins : Daniel Sampere – Colorisation: Gabe Eltaeb

Oh purée! Souvenez-vous, Ollie réunissait une équipe de ouf pour attaquer le méchant. Ben ça a servi sur deux pages plus une page pour Batman qui fait du mauvais Batman. Même les blagues sont raz des pâquerettes et creusent encore… « si Bruce Wayne est Batman, ce serait nul.. ». Sérieux!? Et cette façon de bâcler (tant  mieux, direz-vous, qu’on en finisse), c’est lamentable. Grosse attaque avec casting réuni pour deux vannes pourries et découverte d’agents doubles qu’on expédie d’une façon ou d’une autre. Le méchant perd car il n’avait pas prévu que les héros portaient du Kevlar, LOL!

Et on termine avec une équipe autour de My name is Oliver Queen… Identique à la série éponyme ou presque. Au moins, les dessins sont corrects voire bon parfois. J’espère que c’est fini de ça… Ah, mais j’ai compris. Le but était de faire passer la série pour un chef d’oeuvre à côté du comics. Réussi !

C’est difficile de soupirer à l’écrit, mais je vais devoir être inventif vu que c’est à peu près la seule chose que je sois capable d’exprimer après avoir lu ça. Mh. Pfiou. Non. Pfuh ? “Ffff” ? Hhhh ? Ok, d’accord (vous pourriez faire un effort de mise en situation, sérieux, vos chakras ne voient jamais la lumière du jour ou bien ?), mettons ça en mots : C’est nul.

Inintéressant, mal dessiné, grossier, grotesque, un amoncellement de punchlines ratés et d’effets trop surs d’eux, une lecture poubelle qu’on oublie à peine lue, et c’est tellement passe partout en terme de dessin et de couleurs que l’impression artistique est proche du zéro. Comme la note générale d’ailleurs (hop, c’est plié).

 Justice League Dark  #40

Scénario : Jean-Marc Dematteis – Dessins : Andres Guinaldo – Colorisation: Chris Sotomayor

Enfin, la vraie fin qui finit avec le mot « fin ». Et comme je ne cesse de le dire, depuis le départ de Constantine, la qualité avait baissé. Et je ne suis pas le seul à l’avoir pensé puisque c’est un ersatz de Constantine qui raconte toute l’histoire. Donc, l’incompréhensible est expliqué et c’était simple tout en ayant été compliqué par l’auteur. Je n’avais tellement pas compris la fin du précédent que je n’avais pas pesé le poids de la situation. Toute l’équipe s’était faite eue.

Mais Zatanna trop forte avait pondu grâce à un Constantine Ex Machina un plan de ouf pas si ouf qui décalque la méchante. Et parce que tout est amour, Zatanna laisse en vie son fantasme d’amour avec Constantine. Donc ceux qui aimaient le couple, dites vous qu’il perdure dans un monde magique éternel. Bref, l’arrivée était plus simple et meilleure que le chemin parcouru. Et Constantine relève le niveau avec ses petites répliques. En clair, il était temps que ça finisse. Même le dessinateur le fait ressentir car il fait du dégueulasse, j’ai bondit en voyant le premier gros plan sur Constantine, au moyennement correct. Alors que j’ai vu cent fois mieux de sa part. C’était au moins plus sympa que Green Arrow.

Enfin, c’est terminé. Je ne vous cache pas ma joie. Après nous avoir fait souffrir durant de trop nombreux numéros, la série Justice League Dark tire sa révérence. C’est donc par la petite porte qu’elle va faire sa sortie, puisque l’on a droit à un numéro fort peu inspiré qui joue une fois de plus sur la dynamique amoureuse qui existe entre Zatanna et Constantine. On se croirait sur la CW. C’est franchement mauvais, il n’y a pas grand chose à comprendre et on repose sur la thématique de “faire du mystique pour faire du mystique” qui pourrit le titre depuis des dizaines de numéros. C’est nous faire une fleur que de conclure ce run, qui partait pourtant d’une bonne idée, et qui avait un roster suffisamment intéressant pour nourrir de grandes histoires. Voir un tel gâchis est une incroyable déception, et l’on voit que même l’artiste en charge des dessins semble ne plus supporter ce comic-book, tant son travail semble bâclé. On sent qu’à travers cette Justice League Dark, c’est Vertigo qu’on assassine, et je vous avoue être hautement affecté par cela. Bon débarras, espérons que Del Toro en fasse autre chose au cinéma, en 2078.

 Wonder Woman Annual #1

Scénario : Meredith Finch – Dessins : David Finch – Colorisation: Brad Anderson

Un Annual qui vient conclure le premier arc qui voyait Diana affronter Donna. Alors oui, j’ai été surpris lorsqu’elle lui coupe le bras, donc oui, ce passage était réussi. Mais le reste, après avoir créé n’importe quoi avec Donna Troy, les Finch concluent ça à l’arrache. Les deux amazones s’étaient affrontées mais n’avaient pas conclu. Et pour cause, Diana n’avait pas usé de son Lasso. Elle oublie qu’il lui chatouille les cuisses nues, ou quoi?

Donc, conclusion rapide pour Donna et ses Amazones rebelles qui se rendent face à la sagesse de Diana (on est encore loin de la Diana pré 52 quand même). J’aurais apprécié un meilleur développement. Ah oui, les zombies de fin d’épisode dernier, c’était juste pas grand-chose. Réglé en 3 pages. Les dessins sont bons, je n’ai pas été surpris ou alors je me suis habitué… Mais David Finch gère les scènes d’actions, faut le reconnaître. La double page de combat est pas mal du tout Le back up était de plutôt bonne facture, s’attardant sur l’origine de l’ennemie du premier arc. L’inconvénient c’est qu’il arrive après la fin de l’arc. Néanmoins, il met en avant qu’un autre ennemi rôde. J’ai plutôt bien apprécie ce back up et l’histoire autour de la mère de Diana et de son amie.

Le premier arc du run des Finch vient se conclure dans les pages de cet annual, qui met en scène le combat entre Diana et Donna Troy. Il faut avouer que l’affrontement aurait pu être intéressant, mais le traitement qu’en fait l’équipe créative est presque déplorable. C’est franchement plus que moyen et l’on s’ennuie presque, bien que la médiocrité de l’ensemble parvienne à nous laisser éveillés, puisque l’on en vient bien souvent à crier au désastre et à la caractérisation ratée. Le rythme du récit est bien trop rapide et le tout manque assurément de développement pour être crédible. N’est pas auteur de talent qui veut, et Wonder Woman n’est pas un personnage du roster de chez Zenoscope. Graphiquement, c’est plutôt correct, Finch sait mettre en scène un combat et nous le montre, mais il faut avouer que les visages sont clairement inégaux. Fort heureusement, le Back-Up vient un peu sauver la chose, puisqu’il est dessiné par Goran Sudzuka. Mais rassurez-vous, il est assez mal écrit pour faire partie de ce superbe run.