Review TV – Arrow S04E11 « A.W.O.L »

« I was gonna go with Oracle, but it’s taken. » – Oliver Queen

• Arrow Saison 04 – Episode 10 – Titre : A.W.O.L.

• Réalisé par : Charlotte Brändström – Écrit par : Brian Ford Sullivan & Emilio Ortega Aldrich – 27 janvier 2015

Autre semaine, autre épisode d’Arrow. Sont abordés dans cet épisode la reprise de service de Felicity Smoak après la perte de ses jambes et le retour du frère de John du bon côté de l’équation. Un épisode filler qui ne fait guère avancer l’intrigue de fond, mais reste dans ce que les scénaristes de la CW estiment être une proximité aux personnages principaux. D’où un temps d’écran plus important que d’habitude consacré aux héros secondaires et aux dialogues émotionnels. Chacun se fera son avis sur la qualité d’interprétation ou d’écriture de ceux-ci.

Cela mis de côté, l’épisode se focalise sur le dernier lien de la série avec A.R.G.U.S., l’organisation d’Amanda Waller peu à peu écartée du show. On imagine que la présence d’un film Suicide Squad dans le calendrier a pu freiner les ambitions de la chaîne d’avoir sa propre version de l’équipe, qui s’est peu à peu retirée et effacée après un développement de long terme entamé dès la première saison. Cet épisode coupe le dernier lien, et évite les possibles doublons entre le petit et le grand écran. Un choix d’agenda qui offrira sans doute quelques conséquences, dont l’hypothèse très faible de revoir l’organisation au sein de la série à nouveau.

Côté réalisation et jeu d’acteurs, on reste dans ce que la CW propose d’habitude. Stephen Amell et Emily Bett Rickards semblent y croire, chacun des deux à fond dans son personnage même dans les scènes les moins bien filmées. Les amateurs de Felicity seront ravis de retrouver cette version « jeune » du personnage (les amateurs de Death et Sandman, moins), qui s’éclipse après une prise de conscience, parce que les hallucinations médicamenteuses, c’est bien connu, suffit de leur dire « fous moi la paix ». Dans le même ordre d’idées, on s’étonne de voir la résolution portée à Andrew Diggle, qui est peut-être un bon frère, mais reste un ex agent d’une organisation meurtrière, un criminel de guerre et un marchand de stupéfiants. Mais hé, il a sauvé Diggle, c’est bon, on peut tourner la page. Non ?

Vous remarquerez que cette review évite pas mal de sujets. La raison est simple : Arrow n’est toujours pas ma tasse de thé, mais le ton lapidaire n’annule pas le fait que vous, peut-être, vous aimez cette série. Donc, en restant aussi objectif que possible, voilà un listing qualités/défauts : les scènes sont mal éclairées, le méchant est le même que dans le flashback (les chances étaient quand même minces), le combat en Afghanistan est pas trop mal, Arrow fait un clin d’oeil à Batman, la police peut totalement voir Diggle quand il inspecte le cadavre, l’épisode ne contient pas assez de vannes sur les handicapés, Stephen Amell pleure sur commande, la caméra est molle, Canary et Thea ne servent à rien, le bébé de Diggle est quand même trop mignon. Voilà, n’hésitez pas à me signaler tout oubli éventuel.

Autre semaine, autre épisode d’Arrow. Rien de spécial à ajouter sur cet épisode, qui reste dans les canons des saisons 3 et 4, et assume totalement ses choix de scénario, son esprit de série familiale et son aspect routinier. Reste un show que beaucoup continuent de suivre avec plaisir, ce qui est j’imagine l’essentiel, et n’empêche pas la CW de rester divertissante sur Flash ou Legends of Tomorrow. Les fans du DC street-level n’auront de toutes façons plus longtemps à attendre pour s’essayer à une autre vision, et en attendant le film, on souhaite un bon rétablissement à Amanda Waller (vu qu’après tout, un petit mal de tête n’a jamais empêché personne de revenir dans une série TV. Vous vous souvenez de Prison Break ?).