Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Terrified that my past came back. » – Deadshot
- Scénario : Brian Buccellato, Mike W. Barr – Dessin : Victor Bogdanovic, Diogenes Neves – Couleur : Nom
- DC Comics – Suicide Squad Most Wanted : Deadshot / Katana #1 – 27 janvier 2016 – 42 pages – 4.99$
Ce début d’année est marqué, du moins dans l’esprit de certains, par l’arrivée du DC Cinematic Universe, et pour ceux qui pensaient que l’éditeur allait passer outre, voici la review du premier numéro de Suicide Squad Most Wanted : Deadshot/Katana #1 ! Une mini-série qui n’est évidemment là que par pur hasard, et certainement pas présente pour profiter de la sortie du film qui sortira dans maintenant peu de temps. Ce premier numéro bien épais (le prix va avec, n’en fasse pleurer votre portefeuille), tout comme les suivants, se divise en deux parties.
Bullet In My Head
La première de ces deux parties est consacrée à Deadshot. Ce personnage, souvent limité à l’appellation de chasseur de prime, peut se révéler, selon le récit, bien plus profond. Dans cette introduction qui, comme tout numéro, n’est là que pour présenter ses personnages et son intrigue principale, nous permet de nous faire une rapide idée de ce que donnera le récit. Et cela risque malheureusement de décevoir les plus grands fans du personnage. Le récit est classique. Très, très classique. Brian Buccellato, qui n’est pas à son premier essai et qui, n’en déplaise à ses plus grands fans, a eu ses moments de faiblesses malgré ses très bons récits sur Flash, se retrouve ici avec une utilisation de clichés digne de Chuck Dixon. J’entends par là, la création d’un personnage secondaire créé, sans aucune caractéristique, et au traitement digne d’un personnage de Arrow. Pour vous dire si ce n’est pas étonnant venant de l’auteur.
En revanche, tout est loin d’être mauvais. La majeure partie du récit est vraiment lisse et le traitement de ses personnages est parfois raté pour ce qui est de Will Evans ou alors très classique comme pour ce qui est de Deadshot jusque là. Seulement, le cliffhanger habituel des comics récents, relance l’intérêt et laisse espérer une meilleure suite à l’aventure et particulièrement la possibilité de mieux traiter une idée couramment utilisée depuis une vingtaine d’années qu’est le passé du personnage. Loin d’être la seule qualité du titre, Victor Bogdanovic livre un travail correct, et rend l’ensemble de l’histoire dynamique, adoptant une mise en page adaptée aux scènes d’action. Seul le choix du design du costume, plus particulièrement des armes aux poignets de Deadshot qui rappellent le Iron-Man actuel, laissent à désirer et pourraient provoquer un haut de cœur aux plus réticents, et amoureux des gros calibres.
Samurai Jack
La seconde histoire se concentre sur Katana, ce second personnage à l’effigie duquel une série spin-off avait été lancée, puis rapidement annulée faute de vente et, on ne va pas le cacher, de qualité. Dans l’espoir d’un meilleur récit, j’ai lu, encouragé par le nom de Mike W. Barr et les quelques planches de Neves, cette histoire qui s’annonçait malgré tout très anecdotique. Mais que faire de marquant pour un personnage qui n’a que rarement intéressé et qui n’a que très peu, voir pas de fans pour soutenir les ventes ? Il était temps de créer un quelque chose autour du personnage. Malheureusement, Mike Barr enterre cette chance avec une histoire simpliste bordée, tout comme la première, de nombreux clichés du comics d’action pur et dur.
L’histoire simple d’une mission aux allures dangereuses, quelques dialogues avec des personnages secondaires au point que l’on sait pertinemment que l’on ne les reverra plus jamais et que leur impact sera minime dans l’intrigue. Même si, et je ne saurais dire s’il s’agit d’un bien ou d’un mal, Katana semble plus humaine dans ses choix, ce qui m’a troublé. Le côté action est bien retranscrit, à croire qu’il s’agissait de la seule chose à traiter. Les planches mettant en scène le duel de fin de cet épisode est très beau. Diogenes Neves est malgré tout assez inégal durant ces 21 pages. Tantôt l’on peut admirer une mise en page originale, tantôt une mise en page classique digne des débuts de Image.
Au final, Suicide Squad Most Wanted n’a rien de Suicide Squad si ce n’est deux personnages du futur film, et reste un bon comics qui arrive à se détacher quelque peu du média dont il est issu. Il reste ancré dans les codes classiques du comics d’action, mais entre les mains d’auteurs du milieu (et pas des moindres), promet d’être un divertissement pour les lecteurs cherchant de l’action bien mise en scène et toujours dans ce registre classique. Car on ne se le cachera pas, cette mini-série ne risque pas de révolutionner le genre, juste d’être témoin d’une bonne application de ces codes du comics.