Review VO – Justice League Beyond : Power Struggle

Les points positifs : Un scénariste qui ose Une partie graphique impressionnante Les ressources infinies du Timm-verse Un univers parfaitement exploité Les points négatifs : Un développement un peu rapide De bonnes idées développées, mais sans conclusion pour le moment

« We fight ! As long as there’s breath in our bodies. » – Superman

• Scénario : Christos Cage – Dessin : Rob Lean, Iban Coello – Couleur : Randy Mayor, Tom Mason, Ulises Arreola

• DC Comics – Justice League Beyond : Power Struggle – 1er Octobre 2014 – 176 pages – Prix 16.99 $ – TP – Collectionne: Justice League Beyond 2.0 Chapters #1-16

Après un tome assez décevant dans l’ensemble avec un système d’histoires courtes ne se prêtant pas au format relié, l’univers Beyond revient avec Power Struggle qui retourne puiser aux sources du premier volume et de ses qualités sans passer par la case présentation des faits. On retourne à ce schéma scénaristique d’engrenage, où le lecteur, au fil de sa lecture, passe d’une menace mineure à une menace plus grande et dangereuse. Et qui dit menace dangereuse et imposante, dit enjeux au moins aussi démesurés. Et sur ce point, ce volume est au moins aussi démesuré que le premier volume qui mettait la barre assez haute.

Le scénario est écrit par Christos Cage, connu pour Avengers Academy chez la Maison des (anciennes bonnes) Idées ou la dixième saison de Buffy contre les Vampires, mais il n’est pas à son coup d’essai chez DC, puisqu’il a déjà signé une série Deadshot et quelques numéros de la célèbre série Legends of the Dark Knight. Il fait parti de ces scénaristes capables du meilleur comme du pire, mais cela reste un écho de commentaires du web, et donc totalement objectif, car je n’ai jamais eu l’occasion de lire une mauvaise histoire venant de sa plume. Il fait partie, selon moi, de ces scénaristes dont je reconnais le talent, sa capacité à écrire de bonnes histoires dans l’unique but de divertir et non pas de révolutionner le personnage ou l’univers des comics. Une histoire simple, qui part d’un point A vers un point B, qui n’a aucune prétention, et qui réussit à divertir. L’essence même du comic-book. Il est ici accompagné de Rob Lean au dessin, ainsi que Iban Coello, que l’on a déjà pu voir sur la série New 52  Superboy. Et Iban Coello qui arrivera dans peu de temps désormais, sur Injustice Year Five.

Power Struggle est assez difficile à résumer. On retrouve l’équipe au complet, nouveaux membres compris, aux prises avec une sorte d’agence futuriste typique du Timm-verse tant dans l’apparence que dans la simplification des intentions. Rapidement, Superman découvre qu’il est victime de pertes de contrôle de ses pouvoirs. À côté de ça, Superman tente d’avoir de nouveau une relation amoureuse avec une humaine. Micron accepte de l’aider en rendant une petite visite à son organisme. On découvrira, bien entendu, que derrière cela se cache une menace plus grande. On découvre que le Timm-verse a encore plus à nous apporter que ce que l’on pouvait imaginer sur ces menaces. Que chaque personnage, chaque élément d’un épisode qui se finit sur une fin ouverte est une porte grande ouverte à un retour dans cette série, et cela apporte des milliers de possibilités, toutes générées dans la tête d’un fan en pleine lecture.

Chose assez drôle, Christos Cage utilise des éléments et des situations déjà vues au point d’entrer dans le kitsch avec Superman étranger au monde, Micron qui a des allures d’Atom, visitant le corps de Superman. De nombreuses situations rappellent vraiment la série Justice League avec les rôles presque déjà attribués aux personnages qui remplacent leurs prédécesseurs. Un sentiment de nostalgie doublé par cette parfaite maîtrise de l’équipe. Christos Cage amène toute la maturité du comics moderne, similaire au lecteur qui aura certainement déjà regardé chaque épisode de ces séries, tout en gardant la nostalgie de cette univers et son lien permanent au monde de la série animée. Mais contrairement aux volumes précédents, cette maturité semble s’affirmer ici. La violence est plus grande, la peur pour les personnages se fait sentir. Ils sont presque tous sacrifiables. Et le fan depuis la tendre enfance y est attaché depuis toujours. Tout comme un jeu vidéo, les difficultés auxquels font face la Justice League Beyond s’élève chapitre après chapitre, et la fin ouverte laisse présager que ces dernières pages sont loin d’être le niveau final, et nous laisse sur de nombreuses questions quand à la suite.

Ce genre de série est à conseiller à tout amateur et lecteur friand de ce qu’a pu oser faire Tom Taylor sur Injustice. Christos Cage ose tout autant écrire ce qu’il souhaite sans se soucier des conséquences et de plus, n’a pas à se diriger vers une conclusion prédéfinie. L’on se dirige alors vers un second tome qui s’annonce encore plus dingue que celui-ci, et promet quelques révélations et rebondissements des plus intéressantes. Une série se suffisant à elle-même, s’adressant ici à n’importe quel lecteur amateur de comics, et offre au lecteur tout un univers où tout est possible, où l’auteur ne connaît que très peu de limites. Ce que devrait être l’univers de DC en général. Alors profitez de cette fenêtre sur l’univers super-héroïque en dehors des grands titres.