Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Tout est affreux en ce moment Penny-Deux. » – Batman/Bruce Wayne
- Scénario : Scott Snyder, James Tynion IV – Dessins : Greg Capullo, Kelley Jones, Graham Nolan, John McCrea, Sam Kieth, Dustin Nguyen, Roge Antonio, Stephen Mooney – Encrage : Danny Miki, Derek Fridolfs, – Couleur : FCO Plasencia, Gregory Wright, Michelle Madsen, Davec McCaig, Ronda Pattinson, Nick Filardi
- DC Renaissance – BATMAN TOME 7 : MASCARADE – 13/11/2015 – 256 pages – 19€ – Contient : Batman (New52) #35-40 + Annual 3
Batman est de retour pour de nouvelles aventures New 52, presque aussi chaotiques que celles relatées dans l’arc l’An Zéro (publié dans les tomes 4 et 5 chez Urban Comics), qui ont mis Gotham à genoux. Dans le dernier arc de l’équipe créative actuelle, Endgame, le Chevalier Noir, déjà abîmé par les évènements relatés dans la série Batman Eternal (aussi disponible chez Urban), doit relever la tête bien vite car de nouveaux défis de taille se présentent à lui.
On commence dans le vif, avec une attaque de la Ligue de Justice contre Batman. Il s’en sort grâce à un super-pouvoir à lui: son esprit de stratège et son budget aussi infini que le réservoir de blagues pourraves de votre dévouée revieweuse, mais aussi grâce à sa nouvelle alliée Julia Pennyworth (qui, vous l’aurez compris, n’est autre que la fille du fidèle majordome de la famille Wayne). L’origine de leur collaboration est relatée dans Batman Eternal et comme je ne l’ai pas lue, je ne peux pas vous faire un résumé.
Bref, comme on dit chez moi, l’histoire est bien vite putzée (nettoyée) pour faire place à la grosse révélation : après les évènements de Le Deuil de la Famille, le Joker est de retour, et il prépare un très gros coup. Son plus gros coup même, et cette fois, c’est Gotham tout entière qui sera touchée et aucun Gothamien ne sera épargné. De plus, le Prince du crime s’entoure d’une aura de légende, disséminant légendes et «preuves» à propos de sa (prétendue) immortalité. Pour venir à bout de ce résistant malfrat, Batman doit faire appel à tous ses alliés… mais aussi ses ennemis qui donne le team-up le plus mythique de l’année 2015 (au moins) ! Voir Red Robin se battre aux côtés du Pingouin c’est quand même la grande classe !
Ainsi, cet arc s’affirme très noir et s’annonce encore plus sombre avec la deuxième partie de ce tome. On glisse vers le monde des fous, dont l’imagination délirante est encore excitée par les légendes que le Joker fait circuler à propos de lui. Si Batman est fidèle à lui-même: courageux, stratège sans égal, têtu et résistant à tout, le Clown n’en est plus vraiment un. On est bien loin du bandit loufoque incarné par Jack Nicholson dans l’adaptation de Tim Burton. Le Joker de Snyder et Tynion IV est glauque, pervers et un intriguant retors. Il fallait faire le pari de pousser encore un peu plus ce vilain dans le monde trouble et troublé esquissé par The Killing Joke (Alan Moore et Brian Bolland)… et ça ne marche pas si mal.
Côté graphique, on nage dans des eaux très différentes dans ce tome. Ce dernier est composé de deux parties : l’acte 1, «Fini de Jouer» qui est réalisé par l’équipe habituelle: le génial Capullo aux crayons, Miki à l’encrage et le très bon Plascencia à la coloration. Je ne vais pas revenir dans les détails sur leur travail que je trouve vraiment parfait, j’en ai déjà fait l’éloge dans mes critiques des précédents tomes de la série. Je n’ai pas été déçue avec la première partie de ce volume 7 qui est admirablement réalisée: encrage délicat, colorisation magnifique et découpage au poil. Les scènes d’actions sont très bien rendues elles aussi.
Pour la deuxième partie du tome, appelée «L’homme Pâle» (référence à la légende distillée par le Joker sur sa prétendue longévité exceptionnelle) est scénarisée par James Tynion IV (Batwoman, Batman, Batman Eternal, etc.) et fait la place à de nombreux artistes comme Kelley Jones ou Dustin Nguyen qui ont chacun un style bien à eux. Alors on n’aime ou pas, mais ça offre de la diversité et individualise chaque chapitre comme une histoire à part. Cette deuxième partie met l’accent sur la capacité du Joker à mener les gens vers la folie, à son pouvoir destructeur, ses capacités de manipulateur. On aurait presque peur pour Batou, pour la peine. Plus sérieusement, certains passages donnent bien la chair de poule… mais c’est quand même ce qu’on attend d’une série Batman, non ? Pour ce qui est de l’Annual #3, placé à la fin du tome et dessiné par Roge Antonio, on continue dans le même registre, quoique, selon moi le côté visuel est un peu plus soigné que dans les autres numéros. J’aime beaucoup la colo de Nick Filardi, qui arrive très bien à rendre les ombres et lumières.
Ainsi, Endgame est soit un nouveau début, soit une fin pour le Chevalier Noir. La fin de la première partie laisse songeur: Bruce Wayne semble avoir disparu, même Alfred semble avoir perdu espoir. Et on se demande ce que notre ami Snyder réserve à notre héros favori… un autre personnage endossera-t-il le costume de la chauve-souris ? Dick Grayson le fait bien pour quelques temps dans cet arc… Mais avec une série rien qu’à lui en cours, ça ne paraît pas probable qu’il soit le remplaçant de son mentor une nouvelle fois. De nombreux spoils courent en liberté sur la toile, alors je vous laisse les découvrir tous seuls comme des grands. Dans tous les cas, Snyder va mettre un bon coup de balai dans sa série (qui a souvent été critiquées pour avoir des arcs trop long), avec certainement des répercussions sur les autres titres de la Bat-family.
En bref, je pense que soit on aime, soit on déteste Endgame. C’est un arc très noir, condensé, plein d’action et qui va peut-être un peu trop vite pour ceux qui sont habitués à des révélations distillées sur plusieurs tomes. Mais pour moi, ça vaut la peine de lui faire une place dans votre bibliothèque !
« Rien que pour avoir la conclusion du run Snyder-Capullo »
Ben non
J’ai beaucoup aimé, mais j’ai trouvé que la saga était trop rapide dans l’enchainement. L’impression d’avoir manqué quelque chose. Par exemple quand le Joker est dans la Batcave, il a des cicatrices au visage qu’il n’a pas durant le passage avec Gordon même après l’échange de coups. Surement que ca a été fait par Gordon, mais on ne le voit pas et on le dit pas (je peux me tromper). Mais voilà c’est enchainement trop rapide, ne m’avait pas choqué en VO. Surement parce que c’était un chapitre/mois
C’est vrai que c un peu perturbant ce passage. Même après le passage avec Gordon, qd le Joker est sous l’eau ds le #38, il n’ a pas de marques. Peut être une incompréhension entre Snyder et Capullo, qu’il n’ont pu corriger a temps
Ou alors il s’est pris un récif en pleine poire sur le chemin.
J’allais en parler. J’ai meme cru que je me gourrais de sens de lecture mais il est sorti de l’eau quand Alfred lui tire dessus donc non…et en effet, il nage, il est clean, il arrive il est deja « abimé » donc pas compris.
Par contre je trouve que capullo a trop ecrémé son style et toujours ces couleurs flash qui vont pas avec l’univers Batman…
Ouf! Je me disais que j’étais le seul à n’avoir pas compris la scène! Effectivement sous l’eau il n’a rien, il en ressort abimé, je m’suis dit que c’était une erreur, mais négliger une scène où on abime le physique du joker ça me paraissait gros.
En fait j’ai l’impression que c’est Gordon qui lui fait ça avec le fusil à pompe, et que l’image où il sort de l’eau était soit destinée au moment où il quitte la batcave (d’où sa réplique « de mieux en mieux cette journée », mais l’eau à l’air de couler comme s’il sortait de l’eau), soit a été ajoutée au dernier moment.
Sinon j’ai adoré ce tome, le joker passe réellement à l’action, rien à voir avec le Deuil de la famille où seul son look m’a marqué l’esprit.
Moi, perso, j’adhère de moins en moins… tarabiscoté comme si Snyder voulait faire 1000 révélations en 2min, des réponses bidons du genre « il s’en sort grâce au produit trucmuche « . C’est vrai que je suis plutôt fan d’un batman humain face à des Méchants d’origine humaine, avec des explications crédibles et je n’aime pas qd ça tombe dans une surenchères de justifications ésotériques…. au moins, l’an zéro avec Nygma était plus réaliste dans Sa façon d’envisager batman et le scénario. De mon côté vivement le tome 3 Paul Dini avec un Batou fin limier
assez partagé sur ce tome 7 :
le combat initial m’a grave emballé, puis j’ai réalisé qu’il tenait sur 15 pages à peine…
SPOILER ALERT SPOILER ALERT SPOILER ALERT
SPOILER ALERT SPOILER ALERT SPOILER ALERT
Quant aux légendes urba(i)n(es) entourant le joker, je dois avouer, dans ma profonde candeur, que je ne suis pas parvenu à établir si c’est vraiment du mytho.
Perso j’aime le run, mais j’ai parfois trop senti Snyder désireux de poser une lourde empreinte canonique dans la bat-saga.
Oui totalement ! C’était je crois une bonne idée de faire vraiment un Joker à la film d’horreur mais à un moment c’est quand même parti en couille. Le début était super bon après c’est devenu un peu du fouilli. Même si graphiquement c’est magnifique.
Ayant arrêté la collection snyder après le tome 4 (donc zappé le 5 et 6), est-il possible de reprendre ici ? C’est un nouvel arc ? Y a t il des choses essentielles à la bonne compréhension que j’aurais écarté ?
Perso je n’avais lu que les deux premiers tomes et j’ai tout compris, donc tu peux y aller ^^
Seulement le tome 3 est utile et Batman Eternal pour comprendre d’où vient Penny-2. Après je te conseil les tomes 4 et 5, l’an zéro est vraiment très bon. Le tome 6 c’est Batman qui fait son deuil de Damian.
Moi j’adoré comme d’hab j’adore le run Snyder-Capullo à part le tome 2 et 6 ils sont tous géniaux si quelqu’un le sait vous pouvez me dire quand sortira le tome 8 en VF ? Je sais que les premiers numéros sont sortis alors j’aimerai savoir car j’attend la suite avec impatience. Merci d’avance
Moi j’adoré comme d’hab j’adore le run Snyder-Capullo à part le tome 2 et 6 ils sont tous géniaux si quelqu’un le sait vous pouvez me dire quand sortira le tome 8 en VF ? Je sais que les premiers numéros sont sortis alors j’aimerai savoir car j’attend la suite avec impatience. Merci d’avance.
Ce tome m’a donné envie de tout pardonner à Snyder, ses remplissages honteux sur Eternal comme ses problèmes de rythme récurrents. Le scénario m’a vraiment emballé en donnant une utilité à de nombreux éléments des tomes précédents en les rassemblant sous la bannière de ses deux marottes, la rupture entre l’homme et la légende et le sombre reflet (le joker immortel me fait penser à un écho du Batman voyageur dans le temps de Morrisson).
Et puis je suis arrivé à la seconde moitié avec ses dessins hideux…