Les points positifs :
Les points négatifs :
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« Down does not mean out ! » – Superman
- Scénario : Fabian Nicieza, Scott Lobdell, Keith Giffen, Dan Jurgens – Dessins et couleurs : Pascal Alixe, Jesús Merino, Kenneth Rocafort, Dan Jurgens
- DC Comics – Superman vol. 2 : Secrets and lies – 26 juin 2013 – 176 pages – 24.99$ – Softcover – Contient : Superman #7-12 & Superman Annual #1.
Depuis les New 52, Urban a failli ne pas publier en volume relié ce nouveau Superman. Trop mauvais selon certains. Ainsi pour avoir notre dose de Superman, il faut compter sur les publications single, les volumes d’Action Comics, Justice League … Ah ouais il y en a quand même ! Enfin bon, que vaut vraiment ce nouveau Superman New 52. Ce volume 2 est-il vraiment rempli d’un Superman non publiable ? Pour tout vous dire, je comprends pourquoi ça n’a pas été publié. C’est du Superman, mais du Superman de seconde zone. C’est exactement la même chose avec les aventures de Superman pré-New 52 avec des numéros bouche-trou entre deux grosses sagas. Sauf que ça dure depuis le début.
Dans ce volume 2, les méchants et leurs histoires correspondantes sont au nombre de trois. On commence avec Superman à qui l’on propose une collaboration avec Helspont, un démon. Enfin quand Superman a le dos tourné, la collaboration se transforme en servitude. Helspont souhaite reconquérir le monde qui lui a été pris par ses « frères ». Pour cela il a besoin de l’aide de Superman et d’autres méta-humains. En récompense, Superman aura la Terre. Pour le convaincre, c’est l’habituel monologue du « tu n’es pas comme eux, ils vont te trahir tôt ou tard blablabla ». Cette histoire se terminera dans Superman Annual. Ce n’est pas mauvais mais comme on va le voir dans la suite de la review, avoir un méchant terrien c’est si low level pour Superman.
À côté de ça, nous avons l’introduction de Lucy Lane, la sœur de Lois. Un personnage bien sympathique, qui veut choper Clark on ne sait pas tellement pourquoi. Également la relation entre Superman et Lois est fidèle à ce que l’on a connu. Cette relation de chien et chat, Lois qui envoie bien bouler Clark etc. On a perdu ça aujourd’hui.
Le dessin est beau et rappelle les dessins d’avant 2000 dans la représentation des gestes. Les couleurs sont moins « crémeuse ». Le style fait vraiment très vintage, on a perdu ça aujourd’hui. On peut faire justement une comparaison avec l’évolution d’aujourd’hui et celle d’il y a trois ans maintenant. On n’était pas perdu comme aujourd’hui. La transformation du costume est géniale, c’est du pure Superman comme on l’aime. C’est très héroïque. On a réellement ce côté Superman qui est aujourd’hui perdu, ce héros qui se préoccupe des autres. L’angle des dessins est toujours bien représentatif du sentiment que l’auteur veut donner. On sent une grande maîtrise.
Après la déception de Helspont, on a enfin une histoire vraiment pas si mal. Bonne même. Enfin un méchant terrien et l’histoire avec la fausse identité de Superman. La méchante est ce qu’elle est, je préfère la laisser à votre jugement car il n’y pas vraiment de contenu pour en parler et surtout pas d’intérêt. Le plus intéressant est donc l’histoire parallèle avec un bloggeur, Victor Barnes, ayant un scoop sur Superman mais pas de preuve, il pense que Superman a une identité secrète et qu’il vit parmi la population. Il recherche l’identité de Superman et pense l’avoir trouvé en la personne de Spence Becker. Il va réussir à vendre cette histoire et la faire publier malgré le manque de preuve. C’est là que commence les problèmes à la fois pour Superman, pour Spence Becker et pour sa famille. On peut y voir justement une critique du journalisme actuel, qui divulgue des pseudo-polémiques pour faire de la vente et oublie le côté humain derrière ou plus important, la vérité. Sur ce côté là, qui semble engagé, ce volume fait bonne route. Mais c’était tout ce qu’il y avait à prendre.
Le dernier méchant est un extraterrestre amené sur Terre par un portail qui a été créé par les Russes. Rien que ça … Cette créature ressemble énormément à Prédator, payes ton manque d’imagination. Toute cette histoire n’a aucun intérêt, c’est même mauvais au niveau du scénario. Certes on peut saluer l’enchaînement depuis le départ qui est bon et cohérent. Même un repas peut être dégoûtant mais cohérent en lui-même (entrée, plat, dessert). Où sont les méchants de la vieille époque de Superman ? On ne voit presque rien du Superman que l’on connaît. Celui-ci change tellement qu’il peut même en dégoûter certains du personnage. C’est plat et vide. Avec un volume de Superman, tu veux le voir combattant Luthor ou Doomsday. Même Métallo ça irait. Mais un lézard en mode prédator c’est bien la dernière chose que veut vraiment une personne en achetant un Superman.
Pour conclure, malgré un volume très beau graphiquement, des dessins magnifiques et qui rappellent avec nostalgie une autre époque. L’histoire de ce volume est presque entièrement vide. On y voit pas vraiment du Superman. Se diriger vers du plus classique aurait grandement aidé cette série déjà bien à la dérive. Je ne demande pas grand chose, mais juste un méchant connu de Superman c’est pas grand chose et même pas. Maintenant oui, on comprend pourquoi ce volume n’a pas été publié en France. C’est sans intérêt. Ce volume ne s’adresse à personne, ni aux fans, ni aux personnes voulant lire du Superman. À la limite à une personne avec trop d’argent et qui cherche un truc pour décorer, car la couverture est quand même superbe.
c’est vrai que comparé au vol 1 qui avait un excellent scénario remplie de qualité, à partir de là on tombe petit à petit dans le gouffre scénaristique… dommage.