Review VO – Green Lantern : The Road Back

Green Lantern - The Road Back
Les points positifs :
  • Trois Green Lanterns pour le prix d’un
  • Quelques touches de légèreté qui font mouche
  • Un vilain qui a ses bons moments
Les points négatifs :
  • Des ambitions poétiques foireuses
  • Une première moitié tristement vide
  • Le casting secondaire détestable

« Suddenly you know you’re not going, you’re being. You’re not seeking, you’re finding. Nothing is except what is. » – Hal Jordan


  • Scénario : Gerard Jones – Dessin : Pat Broderick

En 1988 s’achevait la série Green Lantern Corps (en réalité l’ongoing Green Lantern lancée en 1960 renommée au numéro #201). Pendant un an et demi, les fans du Green Lantern-verse durent prendre leur mal en patience jusqu’à ce que Hal Jordan fasse son retour tonitruant en décembre 1989 avec le lancement de la première série Emerald Dawn, redécrivant les origines du héros à la manière du Man of Steel de John Byrne ou du Year One de Frank Miller. Cette dernière eut un tel succès qu’elle permit à une suite de voir le jour : Emerald Dawn II, encore meilleure, qui décrivit la chute de Sinestro. Le personnage réhabilité, il était temps de lui accorder une ongoing. Et afin de ne pas prendre de risques, ils y collèrent un des co-scénaristes qui avaient signé les deux Emerald Dawn. On aurait juste aimé que ce soit Keith Giffen.

Contenu : Green Lantern (Vol. 3) #1-8

Hal Jordan est déprimé. Fatigué de jouer les super-héros de l’espace, il décide de réduire l’utilisation de son anneau et de se trouver un job commun, proche des gens normaux. Sauf que Guy Gardner, le rigolo, il préférait son pote en justicier de l’espace, du coup il le suit un peu partout pour l’empêcher de cueillir des pêches. Pendant ce temps, Hal Jordan n’est pas le seul à broyer du noir, car John Stewart ne s’est toujours pas remis de la destruction de la planète Xanshi aperçue dans Cosmic Odyssey. Pour trouver du réconfort, il décide d’aller faire un tour sur Oa, récemment abandonnée par le Corps et occupée par un unique Gardien de l’Univers chargé de veiller sur la planète. Ce faisant, le Green Lantern ignore qu’il s’apprête à plonger lui et ses amis dans les ennuis.

N’est pas Neil Gaiman qui veut

Le premier numéro de cette ongoing s’ouvre sur des méditations de Hal Jordan : ‘Sometimes you follow a road for years then it drops off in front of you. Where all your destinations used to be, now there’s just a hole. […] When you start on them, the roads stretch away endlessly into the countryside. But then you top that last rise and find nothing but the hole. And when you reach the hole, there’s nowhere to go. Nowhere… and everywhere !‘ Vous trouvez cette citation longue, obscure, ennuyante, inutile et dénuée de sens ? Estimez-vous déjà heureux que j’aie pris la liberté de vous épargner la partie ‘résumé des épisodes précédents’ ! Plus sérieusement, on met ici le doigt sur un des gros défauts dans l’écriture de ce premier arc : une quantité phénoménale de pseudo-considérations poético-philosophiques dans lesquelles chaque scène s’embourbe. Et sérieusement, les personnages peuvent même faire des trucs tout à fait normaux du quotidien, du genre, aller à la pêche aux crabes. Bam, métaphore time ! ‘Those crabs, man. They’re like humankind, you know ? Always running sideways, thinking they’re getting somewhere. And just when they think they’ve found a safe place… it’s a cage, man. It’s a cage.‘ Ou, encore plus anodin, quand un type se présente : ‘And I’m Clay, bro. Clay, like the earth we’re all made of.‘ C’est franchement lourd et pénible.

De manière trop visible, on sent que Gerard Jones a été impressionné par la poésie de runs comme celui d’Alan Moore sur Swamp Thing et tente de réitérer l’exploit en proposant, lui aussi, un comic book ‘exigeant’, for ‘mature readers’ pour qu’il n’ait pas à rougir d’avoir raté sa carrière d’avocat lorsqu’il annoncera à son père qu’il écrit des comic books. Et la poudre aux yeux fonctionne, il suffit de jeter un coup d’œil au courrier des lecteurs qui est rempli, magie de la sélection éditoriale en amont, de compliments sur l’approche sérieuse et mature du personnage. Mais, vous, lecteurs de DC Planet, ne vous y faites pas prendre ! Une métaphore n’a raison d’être que si elle apporte une perspective supplémentaire, un double-sens intéressant, elle sert à traduire une pensée plus riche à travers une image parfois plus éloquente que des mots. Mais lorsqu’un nouveau personnage secondaire destiné à l’oubli se présente en disant : ‘Je m’appelle Glaise (= Clay). Glaise, comme la terre dont nous sommes tous faits.‘ Ça n’apporte absolument rien, c’est juste pompeux et nous rappelle que n’est pas Neil Gaiman qui veut. C’est pompeux, artificiel, et lourd. D’autant plus que Gerard Jones recycle ses analogies bon marché, contraignant son lecteur à se taper des considérations profondes sur ‘la route’ (‘Il y a eu du mooove ouii…‘) durant des mois, cf le troisième chapitre qui commence par : ‘The present is your past and future, and the road is your place.‘ Est-ce qu’il t’arrive de te relire, Gérard ? Ça n’a juste pas de sens ! La palme du non-sens revient d’ailleurs probablement à cette dernière, pour la route (oui pour la route, là où tous les destins s’embrassent et reflètent les étoiles, … je sais, je suis poète) : ‘Suddenly you know you’re not going, you’re being. You’re not seeking, you’re finding. Nothing is except what is.‘ Sans dec, c’est du pain béni pour les reviewers, ce genre de saillies.

Détends-toi, Gérard

Bon, relativisons, Gerard Jones pourrait avoir, en plus, le vice de se prendre au sérieux de A à Z et de nous assommer littéralement de ce qu’il pense être de la poésie, mais il a la gentillesse de parsemer ses numéros de quelques touches de légèreté, souvent apportées par la présence au casting régulier de ce bon vieux Guy Gardner. Le premier numéro gratifie même le lecteur d’un petit coucou de la sympathique Justice League International de la grande époque, avec une référence à la délicieuse scène de cette série où Guy Gardner emmenait Ice voir un porno à son insu. Et même si je l’admets un peu à contre-cœur, certaines scènes avec Gardner se laissent parcourir, comme celle où il en vient aux poings, sans anneau, avec Hal Jordan, ce qui amène ensuite leurs anneaux dans les mains de deux bûcherons du coin pas très malins.

Hélas, ce genre de touches de légèreté, dans un comics idéal, devrait être le sel de l’intrigue principal, et non le moteur principal de la série ; à ce sujet, quoi que vous puissiez penser, la Justice League International, ce n’est pas que des blagues, les scénarios sont d’une solidité irréprochable derrière, idem pour Hitman. Or ici, l’intrigue principale, teasée depuis le premier numéro avec le départ de John Stewart sur Oa, ne décolle vraiment qu’à partir du cinquième numéro, soit pas avant la moitié du tpb. Avant ça, on s’emmerde avec Hal Jordan passant d’un job pourri à l’autre au gré de monologues intérieurs barbants à souhaits, pourchassé par Guy Gardner parce que… parce que tiens quoi d’ailleurs ? Sans rire, tout le moteur des quatre premiers numéros, c’est Guy Gardner qui veut taquiner Hal Jordan et Hal Jordan qui veut avoir la paix. Mais Gerard Jones ne s’embarrasse pas vraiment d’expliquer pourquoi le premier veut taquiner le second – on soupçonne que c’est pour tromper l’ennui – ou pourquoi le second veut avoir la paix, si ce n’est dans le but trop visible d’imiter Dennis O’Neil en ramenant Hal Jordan sur Terre près d’un quotidien anti-superhéroïque, ça vous rappelle pas Grounded aussi, des fois ? Espérons qu’au bout d’un moment les scénaristes se lasseront de ce gimmick éculé.

Constant dans sa maladresse

La manière dont s’enchaînent les péripéties est particulièrement maladroite quand on y songe, d’ailleurs. Par exemple, voici comment une scène d’action entre Hal Jordan et le Tattooed Man (qui signe ici son retour dans le Modern Age, alors qu’il était censé être mort dans le Green Lantern #144 en 1981) est amenée : Guy Gardner veut se faire un tatouage à New York. Il reconnaît dans son tatoueur le vieil ennemi de Hal Jordan. Soudain pris d’une irrésistible envie d’emmerder Hal Jordan, il décide de provoquer le Tattooed Man, qui insiste sur quatre bonnes pages pour indiquer au lecteur que son passé est derrière lui, qu’il veut juste mener une vie tranquille, et ainsi de suite. Mais lorsque Guy se moque d’un de ses tatouages animés, basta, tous les rêves de retraite. Rattrapé par son addiction à la castagne, le Tattooed Man se met à suivre Guy Gardner, qui le nargue, sur ce qui totalise probablement plusieurs centaines de kilomètres, à tel point qu’ils partent de jour de New York et qu’ils arrivent de nuit dans le petit village côtier où Hal Jordan se la coule douce avec des personnages secondaires insignifiants, lesquels lui font la morale parce qu’il veut bouffer du poulet, mais en fait pas, parce que tout n’est pas manichéen m’voyez, du coup le personnage secondaire insignifiant, il bouffe aussi du poulet pour qu’on comprenne plus du tout ce qu’était le message qu’il n’avait probablement pas à faire passer.

Enchaînements incohérents, situations plates (entre la pêche aux crabes et la cueillette de pêches, vous en aurez pour votre argent niveau frissons), dialogues mal écrits, mais il serait difficile, malgré toute la bonne volonté du monde, de passer sous silence cette ÉNIÈME spécimen de romance sans conviction bâti machinalement parce que, il faut bien un peu de bisous bisous quoi. Ici, elle tombera sur Hal Jordan et un certain personnage appelé Rose. Pour ne pas s’embarrasser de build-up, Gerard Jones indique au lecteur par quelques pensées intérieures que Hal Jordan la connaît depuis longtemps (inutile de ressortir vos comics du Silver pour retrouver leur rencontre, le bougre l’a en fait inventée ici), et il leur suffit d’une nuit stéréotypée à parler des étoiles et, pouf, les voilà fous amoureux, à tel point qu’on se coltinera ce personnage fade sur l’intégralité de ce très long premier arc de huit numéros. Gerard Jones aspire visiblement à dessiner le portrait d’une femme forte, puisqu’elle s’occupe toute seule de son gamin et de sa ferme depuis la mort de son mari.

C’est pas la taille de ton fusil qui compte

Mais cette intention de faire de Rose un personnage féminin fort dépasse toute mesure lors d’une scène affreuse, plus tard, sur Oa, où elle fait irruption en trombe dans la chambre de son gamin menacé par un monstre, un énorme fusil à la main, en gueulant : ‘Get behind me, boy !‘ Avant de très virilement décharger son shotgun sur l’ignoble bestiole, qui évidemment ne tique pas et enlève la donzelle sans plus de cérémonie, pour que le lecteur remarque, si c’était nécessaire, que le coup du shotgun, c’était juste pour l’esbroufe. Et une esbroufe de bon goût, s’il vous plaît, quoi, les guns, c’est trop cool, surtout quand c’est annoncé par la caractérisation du personnage. La petite Rose remet le couvert un peu plus tard en débarquant, telle une cavalerie moderne, dans un pick-up américain en tirant à répétition avec le même shotgun sur d’autres aliens, en gueulant : ‘Hit ’em ! Keep shootin’ ! Keep shootin’ !‘. Vraiment une bonne femme du Texas à marier, celle-là. À ce deuxième essai, les flingues s’avèrent plus efficaces, mais j’ai l’impression que dans les deux cas c’est une mauvaise idée : soit les gentils utilisent des guns et ça sert à rien, et du coup il est difficile de comprendre pourquoi on tient à les montrer en train de se servir de guns, soit alors ils se servent de guns et ça résout une situation apparemment insoluble, et alors quoi, la morale ? C’est ‘En cas de soucis, dégainez votre shotgun et arrosez tout ce qui bouge, les enfants ! Keep shootin’ ! Keep shootin’ ! ? Et je dis ça, en tant que gros fan du Hitman de Garth Ennis, donc ce n’est pas que j’ai une dent contre les flingues suite à un sombre épisode de ma jeunesse en sortant d’un ciné, mais c’est que ces deux occurrences dans cet arc paraissent complètement déplacées et ne s’insèrent pas tellement dans le cadre fantaisiste du Green Lantern-verse.

Nous avons un peu anticipé sur la partie se déroulant sur Oa, qui se fait attendre, on le redit, cinq bons numéros durant lesquels on s’ennuie avec un Hal Jordan tourmenté qui vaque de-ci de-là pendant que, à un rythme d’escargot, John Stewart s’enfonce dans les ennuis sur Oa. Quelques spoilers sur l’intrigue s’annoncent dans ce paragraphe, donc si ce que vous avez lu jusqu’ici vous a donné une envie folle de vous jeter sur Green Lantern : The Road Back, vous pouvez sans autre sauter ce qui suit. Autrement apprenez que le grand méchant de l’histoire, c’est, surprise !, le Gardien laissé derrière par ses collègues pour garder l’ancien QG du Corps. En fait, le pauvre a perdu la raison suite à sa solitude imposée, et Gerard Jones utilise le fait que les Gardiens soient constamment connectés télépathiquement pour justifier la tombée de Appa Ali Apsa dans la démence suite au sentiment profond d’abandon qu’a entraîné leur départ. Pour l’anecdote, il est précisé que c’est le même Gardien qui accompagnait Oliver Queen et Hal Jordan durant leur road trip à travers les États-Unis dessinée par Neal Adams. Le concept de ce vilain est honnête. On irait difficilement jusqu’à trouver que c’est génial, parce que son rôle rappelle un peu trop, d’une part, celui du premier Gardien renégat, à savoir Krona, et, d’autre part, celui de Brainiac, puisque que comme lui il cherche à conserver des échantillons d’un grand nombre de planètes au cas où celles-ci venaient à disparaître – ces échantillons d’ailleurs seront à la base du plot de la mini-série Green Lantern : Mosaic. Mais sa folie est, dans la débâcle ambiante, assez bien représentée, voire parfois même effrayante tellement il s’apparente à un dieu fou, quasiment omnipotent sur le jouet qu’est Oa à ses yeux.

J’ai déjà vu ce poulet quelque part

Dans cette deuxième partie, l’action prend une place plus importante et étouffe un peu, alleluia, les aspirations poétiques de Gerard Jones. Les scènes d’action n’ont rien de mémorable : le design des ennemis est hideux, les objets matérialisés par les anneaux de pouvoir sont peu inspirées, bref, il n’y pas grand-chose à en retenir si ce n’est, tenez-vous bien, la première apparition de Tomar-Tu, justifiée par la subtilisation d’une cité originaire de la planète Xudar (la même que Tomar-Re, vous êtes balèzes ! Et ce n’est probablement pas la similarité phonique des noms des deux personnages qui vous a aidés, je vous fais confiance). La résolution finale n’est de son côté pas réussie, Gerard Jones faisant d’abord mine d’utiliser le retour des Gardiens comme un bon vieux deus ex machina, pour ensuite l’invalider par un dernier soubresaut de combativité de Appa Ali Apsa dans lequel personne ne croit. Finalement, c’est par un de ces tours scénaristiques qui sollicitent avec insistance notre suspension d’incrédulité qu’ils parviennent à la défaire et tout rentre dans l’ordre, au bout de trois numéros finaux lourds de scènes d’action sans grand panache.

Au nombre des qualités de ce premier arc, on peut relever la volonté de ne pas capitaliser tout le titre sur Hal Jordan, mais d’y ajouter les deux autres Green Lantern terriens : Guy Gardner et John Stewart. Le premier est fidèle à sa réputation, et agacera déjà ceux qu’ils agacent déjà, et fera plaisir ceux qui sont déjà acquis à sa cause, sa caractérisation montrant juste que Gerard Jones a bien fait ses devoirs sans atteindre les sommets d’impertinence et de comique qu’on trouvait avec DeMatteis et Giffen dans la JLI. Le second, en revanche, est hélas totalement inutile. Non content d’avoir déclenché tout ce gros bordel lorsqu’il eut décidé d’aller faire un p’tit tour sur Oa, il ne rattrape même pas sa bourde puisque, après avoir été sorti de l’emprise de Appa Ali Apsa, il retombe sous l’emprise de celle-ci pour s’en prendre aux Gardiens fraîchement revenus, au moment où Hal et Guy avaient besoin de lui. Un boulet plus qu’un soutien en définitive, surtout que les poids qu’ils traînent derrière lui et qui le poussent à retourner sur Oa sont évoqués beaucoup trop brièvement pour que le lecteur n’ayant pas Cosmic Odyssey au compteur comprenne pourquoi il est dans cet état au début de l’ongoing. Quant à la caractérisation de Hal Jordan, elle est tout à fait pénible sur les quatre premiers numéros, où il ne cesse de se lamenter et de se demander comment il pourrait bien tuer le temps, semblant complètement oublier que les motivations premières d’un super-héros de sa trempe, bin, en général, c’est de venir en aide aux gens. C’est vrai que ça n’est pas si évident, aussi préfère-t-il surtout cueillir des pêches et partir à la pêche aux crabes. Toutefois, à contre-cœur, reconnaissons qu’un certain sentiment de grandeur, ci et là, émane malgré tout de lui au fil de ce premier arc, peut-être à cause de la comparaison inévitable avec les guignols finis que sont ici Guy Gardner et John Stewart, et avec le plaisir adolescent qu’on a à le voir, lors de l’ultime planche du tpb, s’exclamer : ‘Yeah. I’m Hal Jordan. I’m Green Lantern. And I’m back.‘ Une manière appropriée de clôturer ce que Gerard Jones lui-même appelle à la page précédente ‘la plus longue crise de la quarantaine de l’histoire’. Il est pas tendre avec son travail, Gérard, mais il a raison.

Des profils, des profils, et encore des profils

Dans un courrier des lecteurs, un type, dont je ne parviens malheureusement pas à retrouver ni la missive ni le nom, n’hésitait pas à comparer le travail de Pat Broderick à celui de Brian Bolland. Rien que le fait que l’un vous soit parfaitement inconnu et que l’autre soit parmi vos dessinateurs fétiches doit vous éclairer sur la pertinence de cette remarque. Pour situer, Pat Broderick, à côté de Green Lantern : The Road Back, est surtout connu pour avoir accompagné Marv Wolfman sur Batman : Year Three. Il semblerait que le style de ce dessinateur discret ‘divise’, mais dans la manière dont il abuse des postures soit tout-à-fait de face, soit tout-à-fait de profil, on le devine pas entièrement à l’aise dans son job dans les plans entre deux. Il peine également à donner du dynamisme aux scènes de mouvement ;ses personnages ont souvent un air statique un peu lourdaud et lorsqu’ils s’agitent, ils manquent de naturel. Les proportions ne sont pas toujours respectées, c’est particulièrement visible dans une scène où Guy Gardner se casse la figure, tandis que son pied est au moins deux fois plus grand que sa tête. Broderick accorde dans l’ensemble une attention particulière aux visages ; certaines expressions faciales sont effectivement réussies, particulièrement lorsqu’elles sont animées par des sentiments violents, mais beaucoup sont gâchées par des proportions étranges et, franchement, on ne dirait pas que ce soit la partie graphique qui sauve cet arc de l’oubli, bien qu’elle s’acquitte plus ou moins correctement de sa tâche. Le minimum syndical, dirons-nous.

‘Wouah, Green Lantern : The Road Back, c’est écrit par le même scénariste que Emerald Dawn II !’ pourrait-on entendre. Sauf que ledit scénariste y était accompagné par Keith Giffen. Et lorsqu’il est tout seul, ledit scénariste, ça peut donner des trucs comme Batman : Fortunate Son. On ne criera pas à la catastrophe comme l’était ce graphic novel dont a souffert la carrière du Chevalier Noir, mais il y aurait pu sans doute avoir de meilleures manières d’inaugurer la troisième ongoing d’un des plus grands héros de DC que de nous coincer avec un Hal Jordan dépressif qui cueille des pêches et va à la pêche aux crabes tout en lâchant des aphorismes boiteux sur la vie. La seconde partie, déplacée sur Oa, n’est certes pas aussi traumatisante, mais c’est uniquement grâce à la place que prend une action molle et machinale. En définitive, à réserver aux tout grands fans du Green Lantern-verse qui sont curieux de voir la première apparition de Tomar-Tu. 

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