Review VF – Green Lantern Saga #33

Les points positifs: Beaucoup d’action. Le passage avec Black Hand. Les points négatifs: Respectez Kirby, merde ! Qu’est ce que c’est que cette cover ? Manque un peu d’âme…

« L’équation de vie est à moi ! » – Le Haut-Père

• Scénario : Justin Jordan, Charles Soule, Cullen Bunn, Robert Venditti, Van Jensen  – Dessin : Diogene Neves, Jim Calafiore, Ethan Van Sciver, Geraldo Borges, Francis Portela, Bernard Chiang, Mirko Colag, Rodney Buschemi, Martin Coccolo – Couleur : Wil Quitana, Gabe Eltaeb, Jason Wright, Brad Anderson, Marcelo Maiolo, Tony Avina, Andrew Dalhouse

• Green Lantern Saga #33 – 25 septembre 2015 – 177 pages – 6,5 €  – DC Presse

Suite et, hélas, pas encore fin du crossover Godhead. L’entreprise de mépris et de destruction de l’oeuvre de Kirby continue ce trimestre ci sur 177 pages et huit chapitres ( New Guardians #36-37, Red lantern #36-37, Sinestro #7-8, Green Lantern #37 et Green Lantern Corps #37). Si vous vous demandiez comment après le succès du run de Johns sur la série principale, les ventes des séries de l’univers ont pu s’effondre jusqu’à la quasi disparition de celles-ci, lisez cet event. Est ce que ce crossover lumineux à tout les défauts du monde ? Evidemment, non et je vais peut être même lui trouver des qualités, mais était-il nécessaire d’impliquer les New Gods là dedans ?

Après avoir couru pour des prunes après tous les porteurs d’anneaux de toutes les couleurs possibles pour rien, ceux ci une fois réunis ne constituant pas l’équation de vie attendue, Le Haut-Père décide donc d’inviter Kyle Rayner chez lui et lui propose innocemment de le débarrasser de son anneau. Une fois ce dernier débarrassé de son anneau,  le patriarche de Néo-Génésis s’en saisit et se retrouve enfin doté d’un pouvoir qui, il l’espère, va enfin le débarrasser de Darkseid et ses séides (oui, cette phrase est moche, mais elle m’amuse). Il décide donc de congédier Rayner (qui n’avait rien vu venir, ce brave grand père avait l’air plutôt sympa) et sa nouvelle amoureuse Carrol Ferris d’un revers de main en éclatant d’un rire sardonique et de mettre en place une machination pour affronter le patron d’Apokolips sur Terre 0, et ma foi tant pis pour les victimes collatérales, ses humains sont si faibles (nouveau rire qui fout les chocottes). Les autres Luminiers vont tenter d’arrêter le Haut-Père et organisent des contre-attaques désespérées.

Tu as vu ma note là haut, tu viens de lire le ton général de ma review et tu te dis: « Visiblement ce magazine ne lui a pas tellement plu ». Ami lecteur tu es futé ! Cet event me sort par les yeux depuis les premiers numéros parus il y a trois mois dans les colonnes du même magazine et les mêmes motifs entraînant les mêmes punitions celui-ci n’a rien arrangé. Pour une seule raison en fait: LA CARACTÉRISATION DES NEW GODS, nom d’un chien. Comment peut on à ce point inverser le caractère de ces personnages emblématiques. Le Haut-Père passe d’un être dur, certes, mais œuvrant pour le bien et l’équilibre de l’univers, à un être rempli de peur et ne pensant qu’à éliminer son « double maléfique ». Orion est un chien-chien à son père (adoptif), alors qu’il est normalement de caractère plutôt insoumis et impulsif dans l’oeuvre du King of Comics. Ajoutons à cela un Metron sympathique et c’est le coup de trop.

Il y a des qualités à ce récit et d’ailleurs si on ne connait pas le Quatrième Monde on peut très bien passer outre cette caractérisation calamiteuse et trouver l’histoire tout à fait intéressante. Mais même en passant au dessus de cela, l’histoire est répétitive et n’avance pas réellement. Dans les premières pages le Haut-Père acquiert l’Équation de Vie et décide de se mettre en marche vers la Terre et à la dernière page, il se met effectivement au marche. Et, je suis désolé, mais je n’ai pas vibré, je trouve l’histoire sans âme et un peu vide, je n’ai pas d’argument là dessus, c’est plus une impression qu’autre chose.

Parlons du graphisme et de ce qui m’a le plus choqué: La couverture du magazine. Alors il parait que c’est une reprise d’un dessin de Kirby, mais je la trouve vilaine. Le fond violet est à vomir et les visages des personnages sont à peine réussis, franchement indigne. Si on reconnait la composition du Maître, le reste ne ressemble à rien.

Coté dessins le bilan est nettement positif. Sur New Guardians c’est Diogenes Neves qui officie et le résultat est convaincant. On peut juste déplorer certains visages un peu ratés et des décors un peu vides. Pour Red Lantern, c’est Jim Calafiore, ses dessins sont magnifiques, détaillés, voire ultra détaillés ! Il y a encore mieux, il y a Ethan Van Sciver et Geraldo Borges ainsi que Martin Coccolo sur la série Sinestro, qui font un travail magnifique, d’ailleurs la qualité des numéros de cette série me font regretter de ne pas avoir eu les numéros juste avant cet Event publiés dans ce magazine. Il y a aussi Francis Portela sur le titre Green Lantern qui nous offre probablement les meilleurs dessins de toutes les séries présentes dans le magazine. Et dans le genre plus mitigé il y a Green Lantern Corps, où le duo Chiang/Colak, nous sert de magnifiques planches parfois gâchées par un ou deux visages ratés, avec en bonus cette habitude des cases monochromes (jaune, rouge) pour souligner l’action qui est vraiment mauvaise.

Au total vous l’aurez compris ce n’est pas dans la qualité graphique que le bât blesse, et même au niveau scénario, le crossover Godhead aurait pu rester dans le rang et être un énième event moyen. mais il y a eu ce choix de caractérisation des Néo-Dieux complètement aberrant qui me laisse dans l’incompréhension la plus totale. On aurait pu se dire au premier numéro qu’un retournement scénaristique allait nous en sauver, mais après ce deuxième tome le doute n’est plus permis, c’est un parti pris ! Et c’est réellement la raison pour laquelle je n’ai pas aimé, il suffit de se plonger dans la série originale les mettant en scène pour s’en convaincre….