Review VO – Captain Atom vol. 2 : Genesis

Review VO - Captain Atom vol. 2 : Genesis 13
Les points positifs:
  • Les dessins de Freddie E Williams II
  • Un univers créé autour du personnage
  • Une colorisation superbe
Les points négatifs:
  • Fin de la série
  • Quelques facilitées scénaristiques
  • Captain Atom #0

« I’m not a man. I don’t belong with them. Not anymore. » – Captain Atom


  • Scénario : J. T. KrulDessin : Freddie E. Williams IICouleur : Jose Villarrubia

Captain Atom fait parti de ces super-héros DC, cachés dans le coin obscure sous le panneau « Mal aimés », et ce malgré les rôles importants du personnage, toujours en second plan, mais assez apprécié pour pouvoir être intégré sans problème au sein d’une quelconque équipe. Avec les New 52, DC a décidé de lui redonner sa chance dans sa seconde série régulière en solo. C’est osé, seulement, pas de chance, le public a fait l’impasse. La fusion n’a malheureusement pas opéré. Je reviens sur ce second volume, avec l’espoir de redonner un certain intérêt à la série, une explication et un avis construit, loin de ceux qui sont écrits dans le but de réduire à néant les séries de ce genre, et avoir leur pseudo satisfaction d’avoir détruit une œuvre.

Après un premier volume que l’on pourrait qualifier de « moyen », ou de « passable », parce que J. T. Krul est loin d’être un bon scénariste. Il ne fallait pas pour autant arrêter de lire cette série. Ses menaces invraisemblables sont compensées par son étude du personnage principal qui est vraiment intéressante. Ce second volume a la particularité de réussir à créer tout un univers autour du personnage et de percevoir une lueur d’humanité à certains moments précis, qui font qu’il paraît confus et gêné face à autrui. Ce second volume est toujours dessiné par Freddie E Williams II, qui livre d’aussi belles planches que dans ce premier volume, excepté sur ce fameux numéro #0. J’y reviendrai rapidement.

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On a quitté le premier volume sur une planche où l’on pouvait nettement voir la planète Terre exploser, 20 ans plus tard. Ça sentait nettement le teaser moisi, improbable. Et pourtant, un lien tiré par un fil rouge caché dans un ancien numéro. Ce septième numéro s’ouvre sur l’idée même de la timeline, avec une variante de Captain Atom tentant de créer une plante, dans l’espace. L’idée de donner à Captain Atom la capacité de donner la vie est une très bonne idée. Le fait qu’il en soit capable, mais que cette capacité ne puisse être atteinte que dans de nombreuses années. Puis, une parfaite splash page montrant sa capacité d’être omniscient à travers l’espace, et le temps. L’assimilation de toute information. Une sorte de zone vivante qui connait chaque action commise sur chaque planète de chaque univers. On peut se dire que ça fait beaucoup, effectivement.

Captain Atom (le notre, pas celui du futur), retourne voir un enfant qu’il a sauvé d’une tumeur au cerveau dans l’arc précédent. Il profite de cette sensation que procure le fait d’avoir sauvé la vie d’un enfant, lui avoir offert un futur et se sent bien uniquement habité par ce sentiment. Il retourne au laboratoire afin de méditer dans l’accélérateur de particules, qui l’aide à contenir son énergie et lui permet de se souvenir, de réfléchir. Puis, va observer Ranita à son rencard avec un des scientifiques du laboratoire. Autre élément qui rappelle qu’il a un sacré problème avec les relations humaines, mais reste amoureux par principe. Dans le reflet d’une vitre, apparait son futur qui l’emmène dans un lieu incroyable appelé le Timestream.

Je ne vous dit rien de plus à propos de l’intrigue. Mais ce qui en découle est incroyable. Avant de parler de certains éléments, je voudrais d’abord parler de ce numéro #0. On se rappelle de ce mois ou même les séries principales ont réussi à avoir un numéro spécial, spécialement mauvais. Et bien ce numéro traitant des origines est déjà présent dans le septième numéro. Lorsque Captain Atom médite dans cet accélérateur de particules, ses souvenirs sont ses origines. Dans une mise en page assez trouble, mais réaliste, retranscrivant parfaitement la perception du rêve. C’est l’une des meilleures manières d’insérer l’origine d’un personnage dans un numéro. On suit l’histoire principale et j’ai senti cette impression de tourner les pages instinctivement sans avoir la sensation de lourdeur que l’on peut ressentir lorsque l’on lit (ou relit, vu les similitudes flagrantes) les origines d’un personnage que l’on connait déjà, et surtout dans ce cas-ci, assez classiques, et qui plus est, remplies de clichés du genre du comics. Chose totalement différente concernant ce numéro #0. Et par différente, je veux dire opposée. Toute la légèreté disparait et laisse place à tout ce que l’on peut reprocher aux numéros #0. Leur longueur, l’ennui placé, et à croire que l’équipe artistique même s’ennuyait à mourir, il s’agit du numéro le moins beau de toute la série. Rien à dire, il est à jeter.

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Passons maintenant de J. T. Krul. Un scénariste connu, en général, pour ses échecs dont les premiers épisodes de la série Green Arrow des New 52, laissant de côté ses épisodes de meilleure qualité. Pour rappel Blackest Night : Titans ou pour rester dans le vert, sa série Green Arrow durant Brightest Day, qui n’aura malheureusement duré que 12 épisodes. Étrangement comme cette série de Captain Atom. Ces séries précédentes possèdent toutes des points positifs comme des points négatifs, où les deux se valent. Et c’est ce que l’on peut reprocher à ce scénariste qui n’est pas dénué de talent. Il laisse toujours au fond du lecteur ce sentiment d’avoir lu un numéro ou une série pleine de potentiel, mais jamais totalement exploité, voire très peu. Il a une habitude, qu’il devrait rapidement supprimer, d’insérer un ennemi inutile et ridicule. Il arrive avec brio à développer son personnage, à nous faire comprendre son aspect torturé avec le sentiment de ne plus être humain, de ne plus avoir conscience qu’il ressent des émotions et qu’il n’est plus qu’une âme dans un corps d’énergie. Mais J. T. Krul n’arrive pas à rendre ses autres personnages aussi intéressants, mais n’en fait que des personnages basiques, jouant un rôle de scientifique basique, de jolie scientifique servant de  love-interest à Nathaniel (alias Captain Atom). Même si c’est un aspect qui persiste, on le ressent moins que dans le premier volume, de par la « disparition » des personnages secondaires le temps de deux ou trois numéros.

Même s’il a ce problème de caractérisation et cette habitude de tomber dans la facilité, voire dans la folie, d’opposer son héros à un ennemi sans aucun charisme, il a de nombreuses et très bonnes idées, dans ses thèmes et sujets. Et dans cet album, les sujets sont d’une intelligence incroyable. Tout d’abord le héros doit décider de renoncer à son action héroïque et à sa bonne réputation, sacrifier sa personne malgré une psychologie fragile et avec ses remises en question récurrente, tout cela pour sauver un monde qui le rejette. Et cela n’est qu’une idée sur les quelques unes qui composent cet album.

Ce qui est plus que certain est que le lecteur, afin d’apprécier cet album, doit être conscient, qu’à titre comparatif, ce titre n’est rien à côté de Justice League, ou Batman, il est secondaire (voir même plus que secondaire pour avoir été annulé aussi rapidement). Et en terme de titre secondaire, Teen Titans était bien pire que ce titre. Son défaut qui a amené à son échec est qu’aucune personne, ou alors très peu, suivent ces artistes. Le personnage n’a pas de réelle fan-base, pas une assez conséquente pour tenir un titre. Alors lancer une série Captain Atom est une bonne idée mais DC aurait du y mettre un scénariste attrayant. Quelqu’un qui aurait su créer quelque chose, plutôt que quelqu’un sachant insérer des idées dans une histoire, dans l’ensemble, lambda. Tout cela pour dire, qu’à titre de série secondaire Captain Atom était l’une des meilleures chez DC, et qu’il fallait, pour l’apprécier, accepter ses quelques défauts pour en voir les qualités. Je ne parle pas d’oublier les défauts ! Déjà car ce serait assez difficile, mais surtout parce que je ne veux pas idolâtrer J. T. Krul qui est très loin de l’image du nom de scénariste qui donne envie d’acheter un comic-book. En revanche, pour ce qui est du dessin… J’en ai dégoté un nom à suivre…

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Freddie E Williams II est le dessinateur dont ce héros a besoin, avec cette colorisation de Jose Villarrubia, Captain Atom est entouré de vagues d’énergies. Son nouveau design le rapproche légèrement de ce à quoi ressemblait le Docteur Manhattan (un personnage qui a lui même tiré ses pouvoirs du Captain Atom). Un style de dessin qui exploite visuellement la puissance du personnage. Cette couleur et cette aura bleuâtre qui l’entoure donnent au personnage cette impression de voir un dieu. Tout comme ses postures, loin de celles héroïques classiques auxquels l’on pourrait penser, mais celles d’une âme flottant aux abord de sa planète dont il est originaire mais avec laquelle il n’a plus aucune affinité. Encore une fois, un dessinateur de talent à qui l’on ne confie que des séries de seconde zone. Parce qu’il s’agit d’un style auquel le grand public risque de ne pas adhérer. Pourtant, il a été largement à la hauteur sur ce titre, et aurait du continuer si seulement il avait été accompagné d’un bien meilleur scénariste. Même si je doute qu’avec ça, la série ait tout de même pu continuer. Le plus triste est qu’après ça, il est allé accompagner Gail Simone sur The Mouvement, et ça, ce n’est rien d’autre que du pur gâchis.

Cet album est conseillé pour ceux qui apprécient les séries secondaires et qui savent accepter les quelques erreurs qui n’empêchent en rien d’apprécier les très bonnes idées du scénariste. Cette série n’est pas parfaite, c’est certain. Mais elle est munie de certaines qualités que celles qui ont eu la chance de dépasser la vingtaine de numéros n’ont pas. Je suis persuadé que la série aurait pu être appréciée à sa juste valeur et aurait pu continuer à s’améliorer, si seulement les critiques ne l’avaient pas massacrées en plus de trop nombreux autres critères qui font qu’un personnage secondaire, au potentiel aussi incroyable qu’inexploité, n’ait qu’une chance minime de réussir à posséder sa propre série régulière sur le marché, sans passer par un Geoff Johns ou un Jim Lee (qui par ailleurs, ne se bougera jamais pour une série de ce genre). En attendant, beaucoup rêvent du retour de Ted Kord, dans une série qui délivreraient une odeur de vieux papier de vingt ans d’âge aux initiales iconiques : JLI.

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Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
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alphacharliecho
Invité
alphacharliecho
8 années il y a

une serie sur ted kord parait lointaine, le dernier « teaser » sur lui etait dans forever evil alors ça date…

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