Faux Raccords #3 – Flashpoint

Bonsoir et bienvenue dans le troisième numéro de la rubrique Faux Raccord ! J’imagine que je peux me passer de réexpliquer le concept. Aujourd’hui, on s’attaque à la toute première publication de Flash par Urban Comics, Flashpoint, paru le 3 avril 2015. Les dessins sont de Andy Kubert.

J’ai aussi inclu le Flash #8, qui est présent dans l’édition d’Urban, qui raconte les origines de Zoom. Celui-ci est dessiné par Scott Kolins. C’est parti !

Nous sommes ici dans le futur. Cela paraît donc normal que les gens ont des habillements pour le moins étranges. Mais j’en ai trouvé un qui possède des habits qui peuvent changer !

Regardez celui-ci, et observez bien ses habits.

Maintenant j’avance un peu et…

… Bam ! N’empêche ça doit être pratique d’avoir des habits comme ça, en tous cas moi j’en veux. On va à la piscine, pouf : maillot de bain. Et on a un rendez-vous d’entretien juste après, pouf : un costard, ou…

Ou alors peut-être qu’ il s’est changé à une super-vitesse !

Eh ! C’était ma réplique !

Mais ce n’est pas la seule erreur de ce genre que j’ai remarqué ! Ici, lors de l’interview du professeur Zoom, on constata que son haut est pourvu de deux petits triangles, dont chacun a un sommet pointé vers l’autre. Et ces triangles…

Se sont retournés sur l’image suivante.

Ils sont pas terribles tes scans.

Oh ça va, on fait avec ce qu’on peut.

Là, j’ai quelque chose d’assez pinailleur, vous allez aimer.

Vous êtes d’accord que le costume de Flash, lui, ne peut pas changer.

Eh bien oui ! Si vous observez bien la ceinture jaune sur le costume sur cette image…

… et sur celle-ci. Si vous observez bien, vous constatez que les  »dents » de la ceinture changent de sens ! Sur la première image, les  »dents » du haut sont dirigées vers la droite, tandis que sur la 2ème c’est vers la gauche.

C’est alors que je me suis demandé : est-ce que le costume du Reverse Flash contenait la même erreur ? Oui !

Ici…

… Et là.

Zoom, il fait tout comme Flash, décidément.

Vous savez ce qu’on dit : jamais deux sans trois.

Ne me dis pas que…

Oui !

Vous comprenez que je ne pourrai pas noter cette erreur à chacune de ses apparitions. Il se peut donc que cette erreur réapparaisse sans que je le mentionne. Donc si vous trouvez une erreur semblable qui n’est pas répertorié ici, c’est normal. Mais ça ne veut pas forcément dire que je ne les ai pas vues à chaque fois !

Là j’ai quelque chose d’assez léger : une petite erreur du coloriste, un simple objet qui change de couleur, rien de plus. Pas vraiment folichon, me diriez-vous.

Non, effectivement. D’autant plus que pour le moment on n’a pas encore eu quelque chose de vraiment lourd, donc tu as intérêt à assurer par la suite.

Bon, revenons : vous voyez le collier du type avec les cheveux roux, là ? Et bien, ici le collier est vert, et…

Là il est jaune.

Si ça se trouve il y a une explication parfaitement clair. Tu vois les cuillères magiques qu’on trouve dans les paquets de céréales et qui changent de couleur lorsqu’on les passe sous l’eau chaude ?

Oui, mais notre personnage n’est pas une cuillère, et il n’y a pas une goutte d’eau chaude sur l’image. Dites aussi que son collier est un caméléon métamorphe, pourquoi pas.

Bah tiens, là aussi j’ai une erreur de colorisation. Mais elle est quand même un peu moins légère, celle-là.

Vous voyez Barry, le blond sur l’image ? On aperçoit qu’il porte une blouse de chimiste bien blanche (ou quelque chose comme ça).

Il emprunte la voiture de sa mère, il va à la Batcave, …

… en prenant le temps de se changer ! Qu’il enfile vite une veste avant de partir, je peux comprendre, mais il a pris la peine de retirer sa chemise bleue pour un t-shirt blanc ! Avouez que c’est quand même bizarre.

C’est Flash, il se déplace plus vite que le son ! Il a tout le temps qu’il lui faut pour revêtir quelque chose de confortable avant de rendre visite à son ami Batman !

Vous avez pas lu le comics, je me trompe ?

Décidément le coloriste n’était pas très en forme. Ici, un gros plan sur l’œil du colonel Trevor (à gauche) nous apprend que ses sourcils sont noirs.

Et pourtant, sur l’autre image (à droite), ils sont blonds.

Le suivant est très intéressant : Batman a attaché Barry sur une chaise électrique reliée à un paratonnerre pour que ce dernier se fasse foudroyer, afin de récupérer ses pouvoirs. Ils attendent quelques instants, puis BAM, un éclair touche l’installation.

Sauf que ceci n’est pas possible !

J’espère bien. S’il suffisait de m’attacher à un paratonnerre lors d’un orage pour pouvoir courir…

Non, ce n’est pas ce que je voulais dire.

Comme on le voit sur l’image, il pleut à verse. Or, un éclair ne peut toucher le sol uniquement s’il ne pleut pas dans la zone ! Sinon, les goutte d’eau font court-circuit et l’éclair se dissipe dans l’air à peine sorti du nuage.

Le faux raccord suivant est assez intéressant : Si vous observez ce plan, il est aisé de définir la position de Batman, Flash et Cyborg, lorsque ceux-ci fuient après avoir fait évader Kal-El. Il y a Batman tout à gauche, Cyborg à droite et Flash au milieu, entre Batman, Cyborg et la bouche d’égout.

Mais si je tourne la page…

On constate qu’ils ont changé de place !

Beh tiens, restons sur cette image, voulez-vous ? Si vous regardez la bouche d’égout par laquelle sortent les agents chargés de la garde de Kal : on remarque bien une coulé d’eau.

Mais si j’avance un peu…

L’eau s’est arrêtée de couler !

Ils ont sûrement fermé les robinets.

Le débit sur la première image me paraît un peu gros pour qu’il disparaisse au bout de quelque secondes.

Et je vais terminer Flashpoint sur ceci, tiré du dernier numéro. Ce n’est pas vraiment une erreur ou un faux raccord, mais c’est quand même un élément que je trouve intéressant de soulever.

Voici une image de Batman en train de travailler dans sa Batcave.

Vous trouvez pas étrange que Bruce Wayne garde son masque quand il est tout seul dans sa caverne ?

Et si un méchant entre par surprise dans la Batcave, c’est pour pas qu’il découvre l’autre identité de Batman !

Vous croyez pas que si quelqu’un va sous le manoir Wayne et voit Batman, il n’aura pas besoin de le voir sans masque pour facilement deviner qui il est ?

Bilan : 12 erreurs dans cet album de 6 numéros, ce qui fait 2 erreurs par numéros. Je ne peux pas vous laisser comme ça, c’est moitié moins que dans le précédent épisode ! J’ai donc fait une petite sélection de ce que j’ai trouvé dans les grands classiques de Flash, réunis dans le TPB Flash : The Greatest Stories ever told.

On commence l’anthologie avec un numéro de Carmin Infantino, The Marriage of Barry Allen, dans lequel Barry Allen se marie.

Ooaah, merci Capitaine Obvious !

Bref, au moment où Zoom est sur le point d’interchanger sa place avec celle de Barry, on constate que ce dernier est habillé d’une chemise blanche et porte une montre au bras gauche.

Le coup de la montre qui disparaît, c’est un classique.

Certes, mais ça vaut quand même la peine de le noter ! Parce qu’effectivement, si j’avance un peu…

La montre de Barry a disparu de son bras.

Il s’est fait téléporté ! C’est parfaitement concevable que la téléportation ait dématérialisé les objets métalliques !

Pourtant, il est toujours en possession de sa bague et de sa ceinture, elle tient pas la route votre explication.

Ah, Flash of two World, légendaire ce numéro !

Oui, mais vous risquez d’être déçu, j’ai pas trouvé grand chose. Par contre, j’ai trouvé ceci qui est quand même sympa. Vous voyez la tour ? Sur l’image elle a à peu près la même taille que Jay Garrick. Donc 2 possibilités : soit la tour est haute et éloignée, soit elle est petite mais proche.

L’image suivante nous indique que la bonne possibilité est la deuxième : la tour est proche, mais surtout notez-le : elle est donc petite.

Mais, sur cette troisième image…

Elle a gagné plusieurs mètres !

Et je vois surtout que cette troisième image est vachement haute, donc je devine que tu devras faire une tonne de remplissage pour éviter d’avoir un énorme trou blanc en plein milieu de la page.

Oui, effectivement. Vous voudriez pas m’y aider d’ailleurs ?

Sans problème. Tu veux faire un Pictionary ? Je commence :
(\__/)
(=’.’=)
(‘)__(‘)

Je crois que je préfère le trou blanc.

Je vais finir le Silver Age avec Flash : Fact or Fiction, avant de passer au Golden Age avec Jay Garrick.

Dans cette histoire, Barry rencontre son éditeur, Julius Schwartz. Lorsque les protagonistes sont face-à-face, on voit bien que l’éditeur porte une chemise blanche.

Moi je dirais beige ou jaune, voir grise.

Enfin bref : une couleur claire.

Et si j’avance un peu…

Il a troqué sa chemise pour un élégant costard !

Il s’est p…

Non il ne s’est pas changé entre-temps.

Allez, on s’attaque au Golden Age : si vous observez cette image, vous… attendez, quoi ?

Il y a un problème ?

Et comment ! Les scans ne sont pas identique aux numéros dans mon exemplaire de Flash : The Greatest Stories ever told. La colorisation n’est pas la même. L’ennuie, c’est que beaucoup de faux raccords que j’avais trouvé dépendaient de la colorisation !

J’ai donc du faire les scans moi-même, je m’excuse pour la mauvaise qualité.

Si vous observez l’assiette sur cette image, vous constaterez qu’elle est blanche.

Je dirais même plus : elle est immaculée.

Mais plus loin, lors d’un plan un poil plus rapproché…

L’assiette se voit affublée d’un joli motif représentant une rose !

C’est un petit détail, que le dessinateur n’a préféré ne pas dessiner sur la 1ère image. Il ne peut pas tout dessiner non plus.

Pourtant certains détails plus petit que l’assiette, comme la cravate de Jay (qui au passage est une splendide cravate, je tuerais pour en avoir une comme celle-ci) apparaissent sur la première image. Avouez que votre explication est pas tellement cohérente.

Oh la la, 5 faux raccords en 2 pages ! Vous voyez le type avec la chemise bleue et le béret brun ? Retenez surtout que le béret est brun.

Et si je vais plus loin dans la bagarre…

Son béret est devenu blanc (image à droite).

Mais ce n’est pas tout ! Le personnage en question (celui avec le béret) disparaît ! En effet il n’apparaît plus de tout le numéro. J’invite ceux qui possède le numéro ou le Flash : Greatest stories ever told a jeter un œil. C’est le deuxième numéro du recueil.

Attendez, ce n’est pas fini ! Voyez le type avec un costard brun et un chapeau blanc et bleu sur la deuxième image ? J’avance un peu et…

Ses cheveux ont changé de couleur ! Ils étaient blonds sur la deuxième image et roux sur la troisième.

Et c’est là que me vient l’envie profiter de l’occasion pour faire une blague sur les roux, tiens.

Vous savez qui est l’ange protecteur des roux ? C’est Oliver. Parce que l’Ange Oliver protège les roux.

Nous sommes maintenant à trois erreurs.

Je retourne sur la première image pour attirer votre attention sur la cravate du type avec le costard bleu. Si vous observez bien, vous constatez qu’il porte une cravate noire.

Et si tu avances un peu, la cravate va changer de couleur ?

Je vous avais dit que beaucoup d’erreurs étaient liées à la colorisation !

Et vous avez bien deviné, sur la page suivante…

Sa cravate est devenue orange.

Cela nous fait quatre erreurs.

Pour la cinquième erreur, je reviens une dernière fois sur la première image, représentant Jay Garrick en face des ses assaillants. L’image comporte toute l’équipe de méchant.

Vous voyez bien que tous les méchants portent soit un béret, soit un chapeau blanc avec un ruban coloré.

Alors maintenant, expliquez-moi…

D’où sort ce chapeau bleu !

5 faux raccords en 2 pages ! Chapeau !

… Humm

Oh ça va, ton Ange Oliver il était pas mieux. Et puis moi au moins je ne me moque pas des roux.

Je vous avais dit que les planches de ce numéros avait été recolorisées. Or, la recolorisation annulait beaucoup des erreurs que j’ai trouvées. C’est même probable que c’est la raison pour laquelle ils les ont recolorisées : pour effacer ces erreurs qui peut-être étaient trop voyantes.

En tous cas j’espère que ma théorie est juste. Car si oui, cher monsieur le recoloriste, je vous annonce que vous avez réussi à faire deux nouveaux faux raccords !

Si vous observez bien cette image (encore), vous constaterez qu’il n’y a qu’un seul personnage portant un costard vert.

Pourtant, à la page suivante…

J’en vois deux vêtus d’un costard vert !

Et c’est pas fini ! Sur la deuxième image, on voit quelqu’un avec un costard non pas vert, mais bleu.

Mais rejetez un coup d’oeil sur la première image : aucun des malfrats en porte un !

Et je vais terminer en beauté avec quelque chose tirée de Born to Run, qui est absent du Flash : Greatest stories ever told. Il y a sûrement plus d’un faux raccord dans cette œuvre, mais j’en ai repéré une qui entrerait sans problème dans mon panthéon des meilleurs erreurs.

On voit clairement deux personnages sur cette image : le père de Wally, brun, vêtu d’une chemise blanche, et sa mère, brune, vêtu d’un manteau. Wally est en ce moment dans sa chambre, et il n’y a personne d’autre dans la maison.

Maintenant, expliquez-moi…

Qui est ce drôle d’oiseau !

Eh bien, c’est… heu… oh purée, c’est vrai que c’est flagrant !

En fait, je crois que le coloriste a mal compris l’intrigue. Il devait croire que le personnage sur la deuxième image était Wally ! Car le personnage sur la deuxième image ressemble beaucoup à Wally, comme vous pouvez le constater sur cette troisième image.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Merci à tous pour votre lecture, on se retrouve prochainement pour un nouveau Faux Raccords !