Review VF – Superman Saga #21

Les points positifs : Une fin d’arc qui convainc sur Superman. Action Comics réussit un quasi sans faute Les points négatifs : Bon ben, Supergirl, comme d’hab’… Tomasi qui peine à convaincre sur Superman/Wonder Woman. Les références culturelles de Corentin  !

Le tout dernier opus de ce kiosque, parfois sujet à caution, analysé en profondeur par nos reviewers, ça vous dit ? Alors n’attendez pas plus et filez lire la critique de ce numéro sorti le 11 septembre pour 5 euros 60.

Superman #38

• Scénario : Geoff Johns– Dessins: John Romita Jr – Colorisation : Laura Martin

On reprend là où nous en étions restés le mois précédent et j’ai vraiment le sentiment qu’il fallait cet épisode pour mieux apprécier le précédent tant il le complète et le conclut. Néanmoins, on revoit toujours cet individu dans l’ombre qui sera probablement au centre du prochain arc à moins que le scénariste ne se focalise sur la révélation de l’identité de Superman à un personnage emblématique.

Donc, Clark se bat tout en protégeant les humains et… explose, d’après Batman. Car oui, il est là aussi.

Romita se régale avec de belles cases explosives pour nos yeux.

Une lecture très agréable que je n’ai pas vue passer. Ça me rappelle un peu le Batman de Snyder mais pour Superman.

La fin d’un arc qui ne restera pas dans les annales. C’est bien mais en deçà de ce qu’on était en droit d’attendre d’une telle équipe créative. Plus que le nouveau super-pouvoir, qui ouvre un boulevard créatif pour le prochain arc, mais qui devra disparaître un jour ou l’autre car il rend Superman beaucoup trop fort, ce que je retiendrais c’est la dernière page… C’est pour ce genre d’émotions que l’on peut revivre que les New 52 ont été lancés et par pour massacrer des personnages…

Pour ce qui est des dessins de Romita, je comprend que cela puisse diviser un peu, mais moi j’aime beaucoup. Loin de certains tâcherons sans personnalité, il nous offre SON Superman. Pour moi c’est le gros plus de cette association.

Que dire, sinon qu’on espère encore beaucoup de ce duo et de Superman qui n’a pas encore trouvé son positionnement, puisque les scénariste se sentent obligé de faire intervenir Batman toutes les cinq pages.

Action Comics #39

• Scénario : Greg Pak– Dessins : Aaron Kuder, Scott Kolins – Colorisation: Will Quintana

Suite et fin de l’arc qui malgré une petite longueur au milieu s’est avéré finalement très agréable à lire. L’entité se révèle être la version New 52 de l’Ultra Humanite et Superman réussit grâce à ce qui fait que j’apprécie ce personnage malgré son côté parfois niais : Son grand cœur et toutes ses émotions en lui en tant qu’être le plus puissant de la Terre. Les émotions ont été bien retranscrites.

On quitte l’aspect horreur du début au fur et à mesure des révélations et malheureusement, les dessins ne sont pas tous du même artiste et ça se sent tant dans l’aspect global que dans la qualité, l’épisode précédent a fatigué Kuder qui a eu de l’aide. Heureusement, couleurs et encrage permettent de garder l’ambiance.

Et si l’histoire ne nous laisse aucune ouverture, le « A suivre » nous annonce la suite.

Fin du fameux arc horrifique qui voyait Superman affronter des monstres lovecraftiens. On nous révèle assez vite l’identité réelle de cette entité et l’on verra notre héros parvenir à sauver sa ville et ses proches, grâce à tous ces talents de héros et à ses qualités humaines, lui qui est pourtant Kryptonien.

C’est tout à fait réussi et l’épisode parvient à mêler habilement le genre super-héroïque et l’horreur, bien que ce second aspect soit clairement moins prononcé qu’auparavant. Le scénario reste toutefois maîtrisé et fait la part belle au personnage de Steel, qui a le mérite d’être bien présent dans Action Comics. Cette conclusion est un peu rapide et repose sur des facilités scénaristiques évidentes, mais Pak parvient toutefois à rendre la lecture très fluide.

Graphiquement, Aaron Kuder n’est pas au sommet de sa forme, mais ça reste totalement acceptable et l’artiste qui l’épaule s’en tire aussi plutôt bien, même si le reste de l’arc est un poil plus joli. Cette conclusion est efficace et c’est avec impatience que l’on attend la prochaine histoire, qui met en scène le personnage de Bizarro.

Batman/Superman #18

• Scénario : Greg Pak – Dessins : Ardian Syaf – Colorisation: Ulises Arreola

On est maintenant bien loin de la promesse du début, a savoir Superman qui trouve son Joker. de façon un peu étrange Bruce (et oui encore lui !) décide d’utiliser Lois Lane (qui n’est rien ni personne pour ce Superman) comme appât. Arrive ce qui devait arriver et on découvre enfin la nature étrange des projectiles…

L’idée est originale, mais a le vilain défaut de s’éloigner fortement du postulat de départ, pour le meilleur ou pour le pire. Cela, seul le futur nous le dira. Les dessins de Syaf sont plutôt beau mais manque un peu de personnalité. De plus les arrières plans sont très vides juste remplis de quelques traits de lumière.

Le scénario prend un tour inattendu et il est encore un peu tôt pour dire si c’est positif, le seul réel hic, c’est que celui-ci fait intervenir Supergirl…

On avance un peu plus dans l’enquête sur le Joker de Superman et c’est le spécialiste du genre, à savoir Batman, qui trouve une façon. En utilisant la personne qu’il fait passer pour la plus proche de Superman, à savoir Lois, à moins qu’il ne se trompe ? Mais le Joker de Superman est très bon, presqu’aussi bon que Batman.

Alors, Batman est l’âme sœur de Superman, ça on le savait, et Kandor et notamment la meilleure amie de Supergirl en veut à Superman. Ou bien, il y a encore quelqu’un derrière tout ça.

L’arc perd un peu son souffle mais reste intrigant en espérant que la révélation soit à la hauteur de mes attentes.

Au dessin, j’adore Syaf, certains de ses dessins me rappellent Tony Daniel et d’autres Andy Kubert, donc du bon cru. Mais comme pour eux, des défauts, des visages horribles comme Lois en gros plan ou des plans larges de plusieurs visages. Il reste néanmoins de belles cases très agréables à lire et qui compensent la légère perte de souffle du scénario.

Superman/Wonder Woman #15

Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Doug Mahnke, Ed Benes – Colorisation: Tomeu Morey, Marcelo Maiolo, Pete Pantazis

Honnêtement, c’est une blague. Si on m’avait dit qu’en 2015 je devrais lire une histoire mettant en scène Superman et Wonder Woman qui se battent contre un Magog encore plus cliché que dans mes souvenirs, je ne vous aurais pas crus.

Tomasi se repose sur ses lauriers et signe un script totalement foireux et peu inspiré, qui ne consiste qu’en un bête combat blockbusteresque, façon film de chez Marvel Studios (eh oui, je trashe gratuitement). En vérité, c’est assez divertissant, mais c’est incroyablement creux. En vérité, la déception vient du fait que l’auteur est clairement capable de faire beaucoup mieux.

En ce qui concerne la partie graphique, Doug Mahnke s’en tire avec les honneurs et ça tient complètement la route, c’est la moindre des choses quand un titre a pour vocation d’être un minimum spectaculaire. Reste un numéro qui m’a totalement déçu et je vous avoue que c’est avec amertume que j’ai terminé cette lecture, qui n’est pas spécialement mauvaise, mais s’est révélée être tristement médiocre.

Euh… Comment dire ? C’est pas terrible. C’est bien dessiné, ce n’est pas inintéressant, mais tant pour l’équipe créative antérieure que pour celle qui officie actuellement, c’est quand même pas aussi bien que ça l’était ou que ça devrait l’être.

Tomasi livre un scénario relativement peu inspiré, où les routines du couple semblent très automatiques, où le vilain Magog se transforme en archétype, après une introduction qui sera difficilement passable à la relecture (son arrivée première s’accordant mal avec l’exposition actuelle), mais à part ça, est-ce que c’est pire que la plupart des comics qui sortent aujourd’hui ? Non, et je ne douterais pas que vous y trouviez votre plaisir. Tomasi reste moins bon que sur Batman & Robin,

Mahnke tient debout et s’améliore depuis ses premiers numéros sur la série. Mais c’est brouillon, pas très recherché, les rebondissements sont faciles et la sincérité de l’amour entre Clark et Diana est moins sincère et bien moins rendue que la relation père fils qui a valu à Tomasi le gros de sa fanbase actuelle. Donc, Superman/Wonder Woman, ça reste pas si mal, mais ça reste un peu mal quand même, parce qu’il n’y a rien de pire qu’un fan quand il est déçu.

 Supergirl #38

• Scénario : Kate Perkins, Mike Johnson – Dessins : Emanuela Lupacchino – Colorisation: Hi-Fi

S’il est un numéro de ce magazine qui doit être zappé, c’est bien celui-ci. Cet épisode de Supergirl est franchement illisible. C’est totalement stupide et l’on croirait être en train de lire un foutu chapitre tiré d’un shonen à rallonge. C’est bien beau de vouloir écrire des comics pour un public adolescent, mais la moindre des choses, c’est de ne pas prendre son public pour un ramassis de débiles.

C’est totalement inintéressant, les personnages sont réduits à des stéréotypes sur pattes, le scénario sonne creux, l’héroïne est énervante et le casting secondaire n’apporte vraiment rien, si ce n’est de la lourdeur. Les dialogues, fort nombreux, sont mal écrits et semblent issus de ces chefs d’oeuvres que son Divergente, Hunger Games et autres saloperies du genre… Je me demande vraiment qui a pu laisser passer ça… L’aspect graphique aide un peu à faire passer la pilule, mais puisque vous ne souhaitez pas spécialement finir ce comic-book pour en faire une review, écoutez donc les sages qui se sont sacrifiés pour vous et évitez de foutre en l’air quelques précieuses minutes, vous avez mieux à faire de votre temps, croyez-moi.

Si j’avais onze ans et demi, je pense que j’aurais adoré lire ce numéro de Supergirl. Mais l’un dans l’autre, à cet âge, j’étais fan d’Harry Potter, je lisais Ranma ½ et j’étais à peu près sur que les téléphones portables n’étaient qu’une mode. Comme quoi, on a tous beaucoup grandi depuis. A part peut-être le scénariste de la série, qui, avec l’espièglerie d’un écolier, pense naïvement que repomper tout ce qui a pu se faire en bande-dessinée, cinéma et séries TV pour ados depuis la dernière décennie passera inaperçu.

Et, à la fois, on ne peut pas lui donner complètement tort. Posons nous la question : qui lit encore Supergirl ? Voilà une énigme à résoudre, amis lecteurs. Soyons donc sérieux : si le numéro n’est pas mal dessiné, et s’attire certainement un intérêt pour sa partie graphique, le scénario est d’un inintérêt total, les dialogues sonnent faux, la caractérisation est composée d’archétypes, et la plupart des éléments de l’intrigue empruntent au genre de la littérature pour ados (mais pas la bonne), sans que l’aspect super-héros, Kryptonien ou féminin apporte une quelconque plus-value. Ca bavarde beaucoup, pour ne pas dire grand chose, c’est essentiellement de la bagarre, qui tombe souvent du ciel, Kara n’incarne rien de spécialement héroïque, les enjeux sont inexistants, et Kon-El vient encore une fois faire acte d’inexistence, continuant – des années après le relaunch ! – à postuler au rang de pire personnage des New 52, endommagé presque à chaque apparition depuis les Titans en passant par les Ravagers.

Bref, à moins d’être fan de Percy Jackson, ou d’avoir vraiment très mauvais goût (ce qui va de pair, finalement), je ne vois vraiment aucun intérêt à cette série. Je rappelle que ce genre de choses sont publiées pour 3 dollars en V.O.. Vous réalisez ce que vous pouvez acheter avec 3 dollars. Rendez vous compte, quand même, que ça représente presque 600g de spaghettis. 600 !