Les points positifs :
Les points négatifs :
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« J’ai appris à te faire confiance. » – Bruce à Damian Wayne.
- Scénario : Peter Tomasi – Dessin : Ardian Syaf, Patrick Gleason – Couleur : John Kalisz Encrage: Vicente Cifuentes, Mick Gray, Keith Champagne
- DC Renaissance – BATMAN ET ROBIN TOME 3, BATMAN IMPOSSIBLE – 21/08/2015 – 160 pages – 14€ – Contient : Batman and Robin #15-17 + Batman and Robin annual #1
Batman et Robin reviennent dans ce tome avec la conclusion de l’arc « Le Deuil de la Famille » (Batman and Robin #15-17) et une histoire qui explore la relation entre Bruce Wayne et son fils (Batman and Robin annual #1).
La première histoire, rassemblée dans l’Annual et publiée au début du tome, offre une jolie parenthèse presque enfantine à cette série assez noire et qui l’est encore plus dans les numéros #15-16. Damian fait une surprise à son père : il lui organise un voyage sur les traces dans leur famille car, comme il insiste plus tard, il est « d’abord un Wayne, ensuite un Al Ghul ». Pendant l’absence de son père, le jeune justicier enfile sa version miniature du costume de Batman et va faire sa loi dans les rues de Gotham. Un costume qui rappelle très clairement celui évoqué dans le run du grand Grant Morrison (publié chez Urban dans la collection Grant Morrison présente Batman), qui dessine un Chevalier Noir très sombre et violent.
Les dessins d’Ardian Syaf servent bien cette histoire plus lumineuse, avec une colo lumineuse limite pétante parfois. Le découpage est très dynamique et original, ce qui donne du rythme à la narration qui est, quant à elle, sans surprises. Même chose pour la caractérisation qui tombe dans les schémas très très classiques de Batman et sa « famille ».
Après cela, on passe sur la version de Tomasi du « Deuil de la Famille », vu à travers les yeux de Damian qui est confronté une foi de plus à la folie furieuse du prince du crime, le Joker. Plus glauque que jamais avec son visage arraché par le Taxidermiste rabiboché sur son visage, mangé par les mouches et les vers… On tombe dans l’extrême avec une douche de vermisseaux et un tapis de carcasses d’animaux. Je ne suis pas une âme sensible mais là, l’étalage d’horreur dégoulinant n’était vraiment pas de mon goût et, je trouve, superflu.
Côté histoire, on tombe dans le déjà-vu : choix cartésien et vital, combat à mort et révélation à la clé, le tout ponctué par les vannes sordides du Joker. Les dessins de Gleason rehaussent un peu le tout. Associés à la colo de John Kalisz et à l’encrage de Mick Gray, ils donnent du corps à une histoire qui en a peu. Pour moi, ces deux numéros sont deux victimes de plus sacrifiées par DC sur l’autel de l’interactivité entre les différents titres. Je n’y ai trouvé aucun intérêt, si ce n’est qu’on développe un peu le complexe d’infériorité typique des Robin par rapport à Batman et qu’on insiste sur la loyauté à toute épreuve de Damian vis-à-vis de son père. Mais rien qu’on ne savait pas, selon moi. Toutefois, il y a beaucoup de tendresse dans ce numéro, ce qui est agréable.
Ce petit volume se termine avec le #17 qui fait une petite incursion dans le royaume des songes. C’est une bouffée d’air frais après le très lourd « Deuil de la Famille ». Onirique, absurde et poétique, ce dernier numéro se recentre aussi sur les relations entre les personnages. Il laisse aussi la place au lecteur : à lui de faire sa propre interprétation des songes rapportés. Avec la même équipe créative que d’habitude et une coloration brillante, ce numéro est un petit bijou qui nous laisse espérer mieux pour la suite.
Ainsi, Batman et Robin tome 3 n’est pas sensationnel. Comme on dit chez moi: ça ne casse pas trois pattes à un moineau (ou un rouge-gorge…?). Pas de surprises dans ce dernier opus des aventures du Dynamic Duo mais toutefois une conclusion ouverte qui laisse présager des choses intéressantes après la déception (pour moi) de la « Guerre des Robin » (voir Batman et Robin tome 2). Cependant, l’équipe créative livre à nouveau un travail de qualité, avec le dessin au style très personnel de Gleason, l’encrage marqué de Gray et la coloration brillante de Kalisz. À lire tout de même, surtout si vous avez envie de savoir ce qui arrive à Robin durant le « Deuil de la Famille ».
L’annual n’est pas inedit. Il était dans Batman Anthologie
4 étoiles sur 5, conclusion « ça casse pas trois pattes à un canard » les 3/4 des reviews du sites ressemble à ça, pas de nuances ou de bilan mitigé, une note d’enfer et une conclusion qui tend pourtant vers le moyen ou le médiocre c’est assez déroutant quand on compte sur vos review pour se faire un avis avant d’acheter un titre d’observer la dichotomie entre votre système de notation et les conclusion écrites de vos review.