Review VO – DC Universe presents vol. 2 : Vandal Savage

Critique de DC Universe presents vol 2 Vandal Savage
Les points positifs :
  • Une histoire originale
  • La partie centrée sur Deadman
Les points négatifs :
  • Des dessins à refaire
  • Cliché
  • Numéro #0 dispensable
  • Kid Flash mauvais

« Please, call me daddy. » – Vandal Savage


  • Scénario : Keith Giffen, James Robinson, Dan Didio, & d’autres – Dessin : Bernard Chang, Jorge Jimenez, Keith Giffen, & d’autres – Couverture : Ryan Sook

On se retrouve donc sur ce deuxième volume, comprenant les numéros #0, #9-12 de la regrettée série DC Universe presents. Je le rappelle, le but de cette série est de présenter des personnages underground et d’expliquer leurs origines New 52. Le volume 1 se concentrait sur Deadman et sur les Challengers of the Unknown, ici la grande majorité du TPB raconte une histoire avec Vandal Savage et sa fille Kassidy. Mais on a aussi droit au numéro #0 qui parle de O.M.A.C, Mister Terrific, Hawk & Dove, Blackhawks Mothermachine et Deadman (encore) et au #12 centré sur Bart Allen alias Kid Flash.

Une jeune agent du FBI enquête sur une série de meurtres sordides qui ressemblent étrangement à ceux perpétrés par son père, Vandal Savage, lorsqu’elle était enfant. Elle décide de lui demander son aide.

Une histoire originale, mais bourrée de clichés

Ce numéro voit la naissance de Kassidy Sage, qui est en fait la fille de Vandal Savage ayant changé de nom. Et j’aborde ainsi un problème un poil pénible : c’est assez cliché. Les dialogues entretenus entre Vandal et sa fille, on les a vus dans un bon milliard de films et comics. La fille qui n’arrête pas de lui rappeler qu’elle lui en veut pour les trucs méchants qu’il a faits il y a dix ans, le père qui ne s’excuse pas en disant quelque chose du genre « C’est comme ça c’est comme ça », Vandal qui s’échappe de l’emprise de ses deux gardes (qui sont évidemment des gros nuls) pour sauver sa fille au dernier moment « parce que c’est sa fille », etc.

Vandal aussi n’a pas un excellent traitement. On apprend au début qu’il a été condamné car il faisait des sacrifices humains, en honneur de dieux que personne ne vénère aujourd’hui. Bon, écoute moi bien DC, c’est quoi ce délire de transformer des personnages classes en brutes décérébrées et sanguinaires lors d’un reboot ? D’abord les Rogues, puis Grodd, et maintenant Vandal Savage. Le type est censé vouloir conquérir le monde, pas vénérer Cthulhu !

Mais quand même, je me dois de le soulever, l’histoire elle-même n’est pas si nulle que ça. Elle est même plutôt originale. En gros, le fils d’un flic que Vandal a tué en essayant de s’échapper dix ans plus tôt veut se venger. Et c’est lui qui a tué ces personnes, juste pour attirer l’attention de Vandal et le faire sortir de prison, afin qu’il puisse le tuer. Encore une fois, ça a le mérite d’être nouveau, mais ça pose un problème : le méchant. C’est qui ce type ? Aussi créé dans l’arc, le seul lien qu’il a avec Vandal est d’être le fils d’une de ses victimes. Et ? Il a été jugé pour ses crimes, non ? Tu as été élevé par un flic, il t’aurait enseigné comment bien se comporter en société, non ? Apparemment, non, vu que tu tues des innocents dans le seul but de te venger.

L’auteur a aussi eu l’idée de le rendre difforme pour le faire paraître plus menaçant. L’ennui, c’est qu’on a aucune explication sur le pourquoi du comment. C’est bien joli de donner une apparence effrayante, mais c’est un peu facile sans explications. Mettez n’importe quoi, une expérience génétique ratée, foudroyé, mutations radioactives, quelque chose qui nous indique que l’auteur s’est appliqué ne serait-ce qu’un poil. Parce qu’ici, l’antagoniste ressemble juste à « Ah grou ah grou ! Je suis un gros méchant ! ».

Pas visuellement réussi

Le scénario est clairement à retravailler. Qu’en est-il des dessins ?

Bon, vous avez vu le sous-titre, vous savez donc que niveau graphique, c’est aussi à refaire. Attention, ce n’est pas fondamentalement moche. Mais bon, je n’ai presque jamais vu un comics vraiment moche, il est donc naturel qu’en tant que critique je me dois de placer la barre assez haute.

Le problème qui me fait tiquer sont les expressions. On a l’impression que durant toute l’histoire, les personnages tirent toujours la même tête. Qu’ils soient plus ou moins expressifs je veux bien, mais qu’ils soient tous livides comme une planche à voile, non, ça ne se fait pas. Un autre problème concerne la colorisation. On dirait que toutes les textures réfléchissent la lumière comme des boules de bowling. Aussi, le coloriste n’a pas fait de dégradé, juste des tâches de couleurs légèrement différentes formant des cercles concentriques. Il n’y a pas à dire : c’est moche, et on dirait juste une carte météorologique (dingue, jamais je n’aurais cru que je pourrais un jour placer ce mot dans une review).

Numéro #0 anecdotique mais diversifié

Le numéro #0 est un amas de mini-origin-stories. Il y en a une sur O.M.A.C (qui bizarrement ne parle absolument pas d’O.M.A.C), Mister Terrific, Blackhawk Machingun, Hawk & Dove (si…), et Deadman.

Alors pour être honnête, j’ai trouvé l’histoire de Deadman (qui est la dernière du numéro) franchement pas mal, même si elle est anecdotique (comme tout le numéro d’ailleurs). On y voit les débuts de Deadman, qui est en train de rechercher son assassin. Il y a de bonnes idées et le numéro se suffit à lui-même.

Mais pour qui est des autres, c’est assez nul, en plus d’être parfaitement dispensable. Le numéro sur O.M.A.C parle en fait des origines de Brother Eye, comment il a échappé à son créateur, ses capacités, etc. Quelque chose de surprenant : l’histoire est en fait une sorte de flashback que Brother Eye raconte à Maxwell Lord. Donc il se passe avant les New 52, peu avant le Projet O.M.A.C. À part pour découvrir des détails un poil inutiles sur la grosses machine, cette partie du numéro n’a rien à offrir.

S’ensuit la partie centrée sur Mister Terrific. Elle retrace très rapidement ses origines, mais elle comporte un gros point noir : cela se voit clairement que cette histoire fait en réalité partie d’un autre arc. On a juste l’impression de débouler au bon milieu d’un event. Si vous lisez beaucoup de comics, vous connaissez cette impression.

Puis vient la partie sur les Blackhawks, dont je ne vais pas beaucoup parler. Il s’agit d’une histoire plutôt banale, voyant la création d’un personnage, le Machingun. C’est correct, mais mieux que l’histoire qui précède celle-ci : Hawk & Dove. Oui, CES Hawk & Dove. Cependant je vous rassure, il n’est pas dessiné par Rob Lefield, et mes yeux ont poussé un soupir de soulagement lorsque je l’ai constaté. Par contre, ça reste moche, avec des visages difformes et des proportions étranges, et surtout : on garde Lefield au scénario. On rencontre l’entité de la Guerre et celle de la Paix qui doivent rester en équilibre pour le maintien cosmique bla bla bla. Bref : c’est nul.

Kid Flash, sors

Heureusement qu’il arrive à la fin, lui. Le numéro sur Kid Flash est vraiment, mais alors vraiment mauvais. On apprend que des créatures mi-hommes mi-dinosaures venues de la préhistoire (??) ont débarqué sur terre pour vivre parmi des être plus évolués que ceux de leur époque (???).

Ce numéro a tous les défauts qu’un comics peut avoir. Les personnage sont cantonnés à des stéréotypes qu’on a vu dans un bon milliard de fois, il y a un triangle amoureux (je vous jure), on a l’impression de débarquer en plein milieu d’un event, et surtout : Kid Flash est AFFREUSEMENT ÉNERVANT !! On dirait que l’auteur a essayé de lui donner un genre cool et branché, mais… c’est terriblement raté, s’approchant plus d’un stéréotype (encore) qu’un personnage avec un vrai travail de caractérisation derrière.

Passez votre chemin. Le deuxième volume de DC Universe presents n’est qu’un rassemblement de récits hétérogènes, qui ne valent pas mieux l’un que l’autre. Sauf celui sur Deadman. Soit c’est déjà vu, soit c’est inintéressant, dans les deux cas ça n’a aucun intérêt, si ce n’est celui de vous faire perdre votre temps. À moins que vous ne teniez absolument à retrouver Hawk & Dove.

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Leonidas

Leonidas

Un étudiant suisse passionné de cinéma, d'informatique, et bien évidemment de comics.
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6 Commentaires
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WingEternal
WingEternal
8 années il y a

Ou comment détruire des personnages secondaires mais tellement intéressants
dommage :(

Flycatcher
Flycatcher
8 années il y a

Désolé si je parais un peu rude, mais cette critique part totalement en live… Ce n’est pas tant les fautes qui sont dérangeantes mais les tournures de phrases très maladroites qui donnent à l’ensemble du texte une allure brouillonne T_T Il me semble pourtant que DC Planet a des correcteurs en amont ?

Pour ce qui est de la mini sur Kassidy Sage et sa fille, j’ai trouvé ces trois numéros excellents. On part dans une direction très intéressante pour dépeindre le vilain, on est loin de l’immortel conquérant au plan machiavélique et plus dans l’atmosphère d’un thriller assez anxiogène où la relation entre les deux s’apparente à quelque chose d’assimilable à celle de Clarice Starling et de son tristement célèbre interlocuteur cannibale. Savage y gagne une aura plus inquiétante et ambiguë que celle qu’on lui connaît

Quant au one-shot sur Kid Flash, certes on est loin de la caractérisation du personnage apportée par Mark Waid ou bien celle de Geoff Johns, mais le numéro s’en sort plutôt bien et fait directement suite aux événements ayant opposé les Teen Titans au vilain du premier arc introduit par Lobdell (me souvient plus du nom du zigoto). L’épisode vaut surtout pour les dessins ultra dynamiques de Jorge Jimenez (Earth-2 : Society) et pour la légèreté et le côté décomplexé que l’on est en droit d’attendre en lisant les aventures de la jeune génération de héros DC. On retrouve notamment l’introduction de quelques nouveaux persos, inspirés dans leur design, et, perso, ça ne m’aurait pas déplu à l’époque d’embrayer sur cette storyline et ces nouveaux venus en remplaçant au pied levé Lobdell par Fabian Nicieza, à l’origine de cette jolie petite surprise, sur TT.

AAAAAq
Invité
8 années il y a
Répondre à  Leonidas

Après, si tu n’accordes aucune importance aux dessins, tu as des livres sans images hein …

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