Review VO – Justice League : Gods and Monsters #1

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Les points positifs :
  • Une caractérisation réussie.
  • Un bel hommage à Jack Kirby.
  • Un début d’intrigue assez intéressant…
Les points négatifs :
  • … mais un démarrage très lent.
  • De gros clichés qui tachent.
  • Un potentiel qui reste encore sous-exploité.

« They’re not Gods. » – Superman


  • Scénario : J.M. DeMatteis et Bruce TimmDessins : Thony SilasCouleurs : Tony Aviña – Couverture : Darrick Robertson
  • Justice League : Gods and Monsters #1- 12 août 2015 – 40 pages – $3.99

 

Après trois comics consacrés à chacun des membres de l’équipe, la nouvelle licence Justice League : Gods and Monsters, qui marque le retour tant attendu de Bruce Timm, revient avec une petite série consacrée à la ligue elle-même, dans son entièreté (ce qui signifie un immense roster composé de… trois personnages, oui).  C’est l’occasion pour Timm et DeMatteis de développer leur univers et de montrer qu’il s’agit d’une version du monde DC bien différente de celle à laquelle nous sommes habitués, et de poursuivre l’exploration de certains aspects déjà évoqués dans le film ou dans les comics précédents. Ce Justice League Gods and Monsters #1 vient-il relever le niveau des one-shots sortis avant lui qui s’étaient avérés être sympathiques mais totalement dispensables ? Rien n’est moins sûr.

Ce numéro, composé d’une quarantaine de pages, ne correspond pas à un arc complet, mais introduit simplement une nouvelle intrigue, qui verra naître certains désaccords à l’intérieur de l’équipe de super-héros, alors qu’une nouvelle menace se profile. Ce premier épisode s’articule autour d’une idée simple mais intéressante: un mystérieux philanthrope, du nom de Jackson Alpert, révèle au monde ses recherches afin de rendre l’homme immortel et d’en faire l’égal des dieux, présentant alors ses Forever People. Wonder Woman sera particulièrement intéressée par cette nouvelle équipe, et Superman lui-même tentera d’en savoir plus sur toute cette affaire. De son côté, Batman est toujours en pleine lutte contre le crime à Gotham, alors qu’il tente aussi de combattre ses instincts vampiriques. Le récit est, somme toute, assez classique mais a le mérite de bien coller à l’ambiance sombre et technophile de ce nouvel univers, qui a aussi le mérite de réinterpréter des concepts introduits chez DC par le « King » Jack Kirby en personne, ce qui devrait plaire aux (nombreux ?) fans du Fourth World.

Bien que l’histoire soit un peu facile et qu’il est bien évident que ce fameux Jackson Alpert est probablement celui qui tire les ficelles d’un odieux plan machiavélique (honnêtement, ce n’est même pas un spoiler, on le comprend dès son apparition dans les premières pages du numéro…) il faut avouer que le tout fonctionne très bien et qu’on se laisse prendre au jeu, espérant découvrir ce que sont réellement ces nouveaux « Forever People« . Après les New Gods, la licence s’intéresse à cette autre invention de Kirby et parvient à en faire quelque chose de nouveau, sans pour autant manquer de respect à l’auteur original, ce qui est quand-même un joli tour de force. De même, ce comic-book parvient à donner davantage d’épaisseur à ses personnages et à enfin construire des relations crédibles entre ceux-ci, ou du moins entre Superman et les deux autres, puisqu’il n’y a, pour le moment, aucune interaction entre Wonder Woman et Batman. En effet, on peut voir que la relation entre Bekka et Hernan repose sur un schéma « amour-haine » assez bien développé, on sent les tensions entre les deux êtres surhumains et l’on comprend parfaitement qu’en dépit de leur statut quasi-divin, ces deux héros sont soumis au même problème, celui de devoir vivre dans un monde qu’ils ont du mal à appréhender, mais leur point de vue sur ce dernier diverge. La relation entre le fils du général Zod et Kirk Langstrom est elle aussi intéressante, et l’on croit y déceler des traces d’amitié, Superman soutenant Batman dans sa tentative de retour à son humanité perdue.

Cette insistance sur la caractérisation des protagonistes a pour effet de ralentir le rythme du récit, et lorsque l’on referme ce premier numéro de la mini-série, l’on reste un peu sur sa faim tant il ne s’est pas passé grand chose. Cependant, c’est ce même élément qui fait la force de l’épisode, et il faut espérer que la suite parvienne à faire l’inverse, c’est à dire développer son intrigue principale et ses personnages secondaires, qui, pour le moment, ne dépassent pas le statut de clichés sur pattes. Jackson Alpert est un savant fou façon méchant de James Bond et les Forever People sont des immortels habillés de façon totalement excentrique, qui ont tendance à se prendre pour des élus bien chanceux. Il est dommage de voir tout ce petit monde ne faire quasiment que de la figuration, mais il est fort possible que tout cela change très vite, le cliffhanger final laissant croire que le rythme de l’histoire devrait bien s’accélérer.

Graphiquement, il est difficile de reprocher beaucoup de choses à Thony Silas, qui nous livre une prestation de qualité, avec un trait qui rend justice aux designs de Bruce Timm. Les personnages sont très réussis et leurs expressions faciales sont parfaitement lisibles. De même, on sent que le dessinateur est fortement inspiré par le travail de Jack Kirby lorsqu’il s’agit de représenter Wonder Woman ou les Forever People, ainsi que toute la machinerie qui entoure l’univers de ces derniers. On pourrait toutefois regretter un petit manque de détails sur certaines cases, mais ça reste franchement oubliable. La colorisation de Tony Aviña complète parfaitement le travail de Silas et permet de donner vie aux différents lieux présentés ici, mention spéciale à sa Gotham au ciel rouge, rappelant The New Batman Aventures.

Justice League : Gods and Monsters #1 est loin d’être un ratage complet, mais il faut avouer que son intrigue met beaucoup de temps à démarrer, en raison d’un (trop ?) important effort de caractérisation des personnages principaux. On parvient aisément à s’attacher à cette nouvelle trinité, confrontée à de nouveaux dilemmes. Il me serait cependant difficile de recommander chaudement cette lecture, qui est loin d’être transcendante. Reste un comic-book très sympathique, qui a le mérite de développer ce nouveau monde qui a clairement sa place dans le Multivers DC.

 

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