Review Express VO – Semaine #205

Le Coup de Cœur de la semaine

  • Mad Max : Fury Road – Mad Max #2
Le Top de la semaine

  • Midnighter #3
Le Flop de la semaine

  • Lobo #9

Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans cette nouvelle édition des Review Express VO qui vous propose comme à chaque semaine les critiques des membres du staff sur les dernières sorties DC Comics et Vertigo.

Cette semaine, nous avons à nouveau décidé de mettre en avant le one-shot consacré à la Wonder Woman de Justice League : Gods and Monsters avec une review dédiée rien que pour elle. Pour le reste, vous n’avez qu’à continuer la lecture de l’article, et surtout n’hésitez pas à nous dire quelles ont été vos lectures cette semaine, et à nous dire ce que vous en avez pensé !


VERTIGO

AMERICAN VAMPIRE : SECOND CYCLE #8

review AMERICAN VAMPIRE : SECOND CYCLE #8

Scénario : Scott Snyder Dessins : Rafael Albuquerque

Alors que l’histoire aurait pu continuer tranquillement son chemin, nous retrouvons avec une immense joie le personnage de Gus, en début de numéro, même si cela n’est que trop bref. Puis retour dans l’espace pour certains et dans la Zone 51 pour d’autres. Cette fois en avance plutôt bien, les personnages ont tous leur importance, et on a droit à des révélations qui font avancer assez bien l’histoire. J’ai énormément apprécié certains passages, comme le duo entre Pearl et Felicia, la vision liée à Skinner, avec cette sorte de prophétie en toile de fond, et voir les liens entre les personnages permet de renforcer le récit malgré les différences et le passé qu’on leur connait.

Le travail de Rafael Albuquerque reprend de la force avec des planches bien plus éclatantes que d’autres. On a droit à des créatures différentes, des incursions dans notre histoire réelle, et puis un final qui même s’il n’a pas grand chose de surprenant nous donne quand même envie de lire la suite.

– Harley

Note : 7/10

FBP : FEDERAL BUREAU OF PHYSICS #23

review FBP : FEDERAL BUREAU OF PHYSICS #23

Scénario : Simon Oliver Dessins : Alberto Ponticelli

Il y aura toujours quelque chose qui me fascine dans ce dernier arc de FBP (la série s’arrête au mois prochain), entre cette ambiance de fin du monde sur Terre, alors que la Physique sonne l’heure de l’apocalypse, et que Blackwood se la joue à la 2012 en promettant aux plus riches de pouvoir s’échapper. Il y a cette expédition au travers de l’espace-temps qui donne un côté Interstellar, et en même temps cet affrontement, tendu, qui survient, amenant avec lui une forte tension, jusqu’aux dernières pages qui, après une révélation pas forcément nécessaire, achèvent le lecteur tout en lui en promettant, comme au personnage principal, de tout nous expliquer. Que tout va mieux aller. Je ne m’attends clairement pas à un happy ending, et si le format de publication m’empêche d’apprécier le récit à sa juste valeur, je le répète : il y a quelque chose d’envoutant dans cette histoire, et on a envie d’aller jusqu’au bout, attachés que nous sommes à AdamRosa et Cicero. Seul dommage à ce numéro, les dessins d’Alberto Ponticelli qui semblent bâclés sur plusieurs planches, notamment pour les scènes d’action, alors que beaucoup d’autres cases sont bien vides en arrière-plans. On a connu l’artiste beaucoup plus performant sur le titre, c’est dommage. Mais dans l’ensemble, le numéro donne envie de poursuivre l’aventure : c’est déjà bien.

– ArnoKikoo

Note : 7/10

MAD MAX : FURY ROAD – MAD MAX #2

review MAD MAX : FURY ROAD - MAD MAX #2

Scénario : George Miller, Mark Sexton Dessins : Mark Sexton et autres

Décidément les comics Mad Max auront réussi à maintenir un haut niveau de qualité jusqu’au bout. Seconde partie de l’histoire consacrée à Max, qui s’improvise comme le sauveur de la veuve et de l’orphelin (mais ici, plutôt d’une jeune femme et sa fille, faite prisonnière par les Buzzards), et le récit enchaîne tout ce qui fait le sel de cet univers toujours aussi dévasté, entre infiltration, combats au corps à corps et au fusil, course-poursuite en voiture – avec le retour de l’Interceptor. Les dialogues sont là pour qu’il y ait un minimum d’interactions, mais Max reste très peu bavard ; on pourrait voir ça comme un défaut, mais Max a ceci qu’il ne me semble pas très difficile à écrire, et comme dans le film, il arrive presque à s’effacer face aux deux héroïnes qui l’accompagnent, alors qu’il reste le héros malgré tout. La conclusion, glaçante, semble pouvoir expliquer certaines des hallucinations que Tom Hardy a dans le film, et nous rappelle la cruauté du monde dans lequel il évolue depuis les débuts de la franchise. Mais on relèvera également cette dernière planche, se situant après la fin de Fury Road, qui soulève beaucoup de questions et qui, clairement, donnent envie d’en savoir plus… Peut-être via un prochain film ? On croise les doigts pour que l’univers soit plus développé, et les dessins ici servent parfaitement l’histoire : c’est brutal et dynamique sans trop en faire, les couleurs nous mettent dans l’ambiance. Un numéro à lire, sans aucun doute !

– ArnoKikoo

Note : 8/10


BEYOND DC YOU

BATMAN ’66 #66

review BATMAN '66 #66

Scénario : Jeff Parker Dessins : Scoot Kowalchuk

Une fois de plus, la série Batman ‘66 vient intégrer un personnage issu du comic-book d’origine dans l’univers de la série. Il s’agit cette fois de Bane, personnage créé par Chuck Dixon et Graham Nolan bien après la diffusion du show avec Adam West. On peut légitimement se demander comment ce personnage si sombre a pu être intégré dans ce titre à l’ambiance si légère. Eh bien ici, il vient en aide au Riddler, qui est pourchassé par la bat-family. On a droit à un rapide combat entre Bane et le Hangman, bien connu de ceux qui ont lu le Bat-Manga de façon régulière, puis c’est au fameux duel opposant le chevalier noir (ou plutôt bleu, gris et jaune pétant, c’est la version Adam West) au luchador. C’est plutôt amusant et ceux qui connaissent bien l’ancien prisonnier de Santa Prisca devraient sourire à de nombreuses reprises en lisant ce numéro. Jeff Parker sait comment adapter l’univers du Batman classique dans cette version loufoque, et l’on a hâte de lire la suite, après un cliffhanger si réussi et prévisible à la fois. Graphiquement, le travail de Scott Kowalchuck est à saluer, c’est dynamique et cartoony et le tout colle parfaitement à l’ambiance rétro de la série. Une fois de plus la série Batman ‘66 parvient à nous faire lire un numéro drôle et intéressant à la fois, on en redemande.

– Zeppeli

Note : 8/10

BATMAN : ARKHAM KNIGHT #24

review BATMAN : ARKHAM KNIGHT #24

Scénario : Peter J. Tomasi Dessins : Viktor Bogdanovic

Ca faisait longtemps que je n’avais pas lu un chapitre de Batman : Arkham Knight qui ne m’endormait pas d’ennui. Alors qu’a donc ce numéro de plus que les autres ? Premièrement, un team-up entre Batman et Deadshot qui fonctionne plutôt bien, même si un grand nombre des répliques qui fusent entre eux sont très attendues, compte tenu de la caractérisation des deux. En second lieu, l’histoire nous entraîne sur la version « Arkham » de Metamorpho, un méchant qui fait office vraiment ici de « freak », et qu’on aurait bien aimé voir dans le jeu pour sa dimension fantastique. Et enfin, l’intégration de Nightwing qui aura également son rôle à jouer dans l’histoire, avec l’Arkham Knight (dont on devine l’identité ici au travers d’une ligne de dialogue. Comme quoi, il n’y a pas que dans le jeu que c’est faisable !) qui fait également des siennes. Beaucoup de choses donc, un peu de nouveauté, et des dessins assez efficaces, avec quelques cases très bien pensées. Ca reste un divertissement facilement oubliable, mais pour une fois, j’ai passé une lecture assez agréable. Je préfère quand c’est comme ça.

– ArnoKikoo

Note : 7/10

DC COMICS : BOMBSHELLS #2

review DC COMICS : BOMBSHELLS #2

Scénario : Marguerite Bennett Dessins : Marguerite Sauvage

Rupture de ton assez brutale par rapport au précédent chapitre, DC Comics : Bombshells #2 veut nous raconter comment Wonder Woman et les amazones vont se retrouver impliquer dans le conflit mondial qui a lieu, et la rencontre de l’Amazone avec Steve Trevor – un grand classique revisité à cette sauce 40’s. Un ensemble qui se veut tout à fait épique, avec un passage notamment assez halluciné, mais des dialogues qui montrent bien les enjeux du peuple caché sur Themyscira par rapport au reste du monde ; le tout avec une grosse pointe de mystère sur la fin. En ce très court nombre de pages, il y a donc largement de quoi satisfaire sa curiosité quant à ce « nouvel » univers, surtout que les dessins de Marguerite Sauvage restent toujours aussi beaux, aidés par cette colorisation pastel du plus bel effet. Continuez comme ça, les Marguerite !

– ArnoKikoo

Note : 8/10

FABLES : THE WOLF AMONG US #35

review FABLES : THE WOLF AMONG US #35

Scénario : Dave Justus, Matt Struges Dessins : Steve Sadowski

L’enquête reprend alors que l’ami Bigby Wolf se remet enfin de ses blessures. Une nouvelle piste, concernant le mystérieux crooked man, l’a conduit à aller interroger Beauty et Beast, qui ne se montreront pas tout de suite très coopératifs. L’interrogatoire nous dévoilera de nouveaux indices et l’on commence enfin à comprendre ce qui se passait entre ces deux personnages que l’on avait vus au début de la série. On sent que tout est parfaitement cohérent et que l’intrigue est parfaitement maîtrisée. L’ambiance polar du titre est sa plus grande force, et l’on voit que les auteurs l’ont parfaitement compris, quitte à faire passer un peu au second plan la dimension surnaturelle de leurs personnages. On a toujours droit au traditionnel flashback, qui revient cette fois sur les liens entre Bloody Mary et le Crooked Man, et l’on comprend bien vite que toutes les sous-intrigues de ce récit sont intimement liées. Graphiquement, c’est toujours très propre et Shawn McManus parvient à bien faire ressortir l’aspect bestial de Beast et de Bigby, alors qu’ils restent sous leurs formes humaines. Comme toujours, Fables : TWAU (oui, je me permets) reste toujours l’un des fers de lance de la gamme Beyond, et n’ayons pas peur de le dire, de l’imprint Vertigo…

– Zeppeli

Note : 8/10

INJUSTICE : GODS AMONG US YEAR FOUR #14

review INJUSTICE : GODS AMONG US YEAR FOUR #14

Scénario : Brian Buccellato Dessins : Bruno Redondo

C’est… Beaucoup de baston, un peu de discours, et une lecture qui se plie en deux minutes, même en lisant lentement. Mais est-ce mauvais ? Sans être un acharné des séries Injustice, le statu quo est toujours intéressant. Ici, on retrouve l’équipe à Themyscira, après que Hercules se soit fait ratatiner. Evidemment, l’incident engage une baston, où le fils Wayne aura quelques comptes à régler avec son paternel en cape, tandis que l’équipe “neutre” observe de loin. Peu de grands bouleversements, ça va au rythme d’une série digitale, avec le découpage classique de ce format de pagination adapté au tablettes. Les dessins ne sont pas terribles, les dialogues manquent de percutant, et pour avoir été souvent dirigé vers la série Injustice, cette séance de rattrapage pour arriver au numéro #14 ne m’a que moyennement convaincu. Peut-être la relève de Buccellato est-elle moins inspirée ? Quoi qu’il en soit, un numéro de transition qui finit sur un cliff prévisible, en attendant le mois prochain pour encore plus de bastons et de dessins discutables. Ca se laisse lire, quand même.

– Corentin

Note : 5,5/10

SENSATION COMICS FEATURING WONDER WOMAN #46

review SENSATION COMICS FEATURING WONDER WOMAN #46

Scénario : Barbara Randall Kessel Dessins : Irene Koh

Mais, mais mais, nous aurait-on baladés ? C’est en tout cas qu’il semble se profiler sur les débuts de ce second numéro consacré au duel Wonder Woman / Superwoman. Ici, ça parle beaucoup, on implique la relation avec Superman dans le lot, on parle un peu des amazones, des amourettes sulfureuses de Superwoman. Mais c’est vrai qu’il y a tout de même des réflexions bien placées. Maintenant, on a droit à un twist qui n’en n’est absolument pas un sauf en cas d’ignorance totale de l’essence de Wonder Woman. Du coup, l’effet de surprise tombe complètement à l’eau et nous laisse sur un numéro qui au final n’apporte rien puisque nous en sommes de nouveau au même point, avec les deux nénettes prêtes à se battre.

Donc en gros, je l’avoue j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps avec cette lecture, et c’est assez pénible. Heureusement Superwoman est trop cool et elle sauve ces quelques pages.

– Harley

Note : 5,5/10

 


DC YOU

BAT-MITE #3

review BAT-MITE #3

Scénario : Dan Jurgens Dessins : Corin Howell

Après Batman, Hawkman, voici maintenant que Bat-Mite se retrouve face à Robin, mais pas n’importe lequel, mon chouchou, mon pitchoune ma tête de mule au caractère bien trempé en difficulté face à Gridlock. Maintenant, ce numéro est à lire à tête reposée car Gridlock est, comment dire, plutôt très très bavard et très enragé envers la génération selfie. Tous les caractères s’entre-croisent pour donner un résultat plutôt fun et sympathique, même si ce numéro est peut-être un cran en dessous des autres. Peut-être est-ce à cause du méchant, et je n’espère pas car on risque de le voir plutôt très souvent. Heureusement, un guest fait son arrivée en dernières pages pour notre plus grand plaisir, annonçant un tandem qui nous réserve bien des bêtises et des répliques cultes à venir.

Après, ça reste plutôt mignon à lire, avec en bonus, la mauvaise partie mâle de Bat-Mite qui se dévoile à coup de barbe et cigare, oui, oui, vous avez bien lu.

– Harley

Note : 7/10

BATMAN BEYOND #3

review BATMAN BEYOND #3

Scénario : Dan Jurgens Dessins : Bernard Chang

C’est une sorte d’ascenseur émotionnel que veut nous proposer Dan Jurgens, à coups de tout va mal, puis ça va bien, mais en fait non ça va de plus en plus mal. Un jeu de situation désespérée à la base, qui n’en finit plus de l’être ; et si Brother Eye fait une jolie figure de grand méchant tout puissant, je me demande si l’intention de le garder dans ce monde pendant encore longtemps est prévue, car le risque d’essoufflement n’est pas si loin. Heureusement, Dan Jurgens étoffe un peu ses personnages, et nous explique le comportement d’Inque qui semblait si out-of-character le mois dernier ; tout comme les relations entre Tim et ses comparses évoluent un minimum. Mais je le disais, c’est toujours quand on croit qu’on va pouvoir souffler que Jurgens nous en remet une couche, et la fin semble toujours aussi proche, reste à voir quelle sorte de Deux Ex Machina on va nous balancer la prochaine fois. Chose enthousiasmante, par contre, c’est l’arrivée de Micron (héritage de la Justice League du DCAU) dans les pages de la série, et on aimerait bien voir d’autres membres de cette League du futur, parce que les robots/androïdes aux yeux rouges, ça commence à bien faire. Le style de Bernard Chang convient toujours à la série, avec des dessins agréables à regarder et qui plongent dans cette ambiance apocalyptique et avec un grand nombre de passages assez glauques. On ne rigole pas du tout, dans Batman Beyond, j’espère que vous y êtes préparés.

– ArnoKikoo

Note : 6/10

DETECTIVE COMICS #43

review DETECTIVE COMICS #43

Scénario : Brian Buccellato Dessins : Fernando Blanco

Detective Comics #43 se parcourt avec l’étrange sensation de voir un auteur tenter un mélange des genres un peu improbable et qui finit par nuire à l’ensemble. D’un côté, Buccellato poursuit le développement de l’aspect très réaliste de son histoire en lorgnant efficacement du côté du polar et de ses archétypes. Seulement voilà de l’autre côté, et il suffit de voir la dernière page pour s’en convaincre, il s’en donne aussi à coeur joie pour balancer des scènes dignes d’un blockbuster décomplexé. Bien réalisé, le mélange des genres a du bon mais ici la fusion ne prend pas totalement et l’ensemble apparaît plutôt bancal en définitive. Cette tendance se retrouve aussi dans les dessins de Fernando Blanco alors que ce dernier favorise les ambiances sombres et stylisées. Le résultat se montre satisfaisant quand l’intrigue reste à hauteur d’homme mais dès que le tout s’emballe, le style de l’artiste peine un peu plus à convaincre. Reste malgré tout que la lecture n’est pas désagréable avec notamment des dialogues qui font mouche et une intrigue, assez décompressé, mais qui gagne en épaisseur avec le temps.

– n00dle

Note : 6,5/10

GREEN LANTERN #43

review GREEN LANTERN #43

Scénario : Robert Venditti Dessins : Ethan Van Sciver

Trois mois que l’arc Renegade a débuté et il faut bien avouer que Robert Venditti prend son temps. Pour sa défense, il est vrai qu’il ambitionne ici de mettre en place de nombreux éléments et personnages. Ce numéro est d’ailleurs plutôt bien rythmé et se traverse avec un certain plaisir. Le problème vient du fait que les intrigues et les enjeux propres à chaque personnage évoluent très lentement et on referme donc cet épisode avec une certaine frustration. Malgré tout, et c’est bien pour ça que je suis partagé, le potentiel pour une vraie bonne histoire cosmique est toujours là, et par (trop?) petites touches, l’auteur parvient à donner de l’ampleur à son récit. Hélas, le sentiment qui domine vraiment est que Venditti est piégé par le format de publication de son oeuvre. C’est flagrant alors que la réaction d’un personnage apparaît totalement forcée et stupide et ne semble là que pour embrayer sur l’inévitable séquence d’action propre à chaque numéro de comicbook super-héroïque. Reste donc quelques bonnes idées et des personnages intéressants pour maintenir le numéro à flot et surtout une partie artistique extrêmement maîtrisée. Avec ses compositions de planches inspirées et son coup de crayon assuré, Ethan Van Sciver fait un retour en forme dans l’univers de Green Lantern en nous en mettant plein la vue. Un petit bémol tout de même pour la coupe de cheveux de Hal Jordan mais bon personne n’est parfait…

– n00dle

Note : 6/10

LOBO #9

review LOBO #9

Scénario : Cullen Bunn Dessins : Cliff Richards

S’il y a bien une chose que je déteste dans les comics, c’est bien de lire les numéros dans le désordre. Normalement c’est rare mais lorsqu’un annual est publié avant le numéro auquel il fait suite, ça m’agace plutôt beaucoup. Et ici, c’est ce qu’il se passe. Ce numéro nous raconte la chute de la Reine verte des araignées avant que Lobo ne s’attaque à son nouveau contrat Sinestro (dans l’annual publié la semaine dernière). Du coup, c’est tout pêle mêle, et en plus c’est pas génialissime comme histoire. Des personnages interviennent comme un lapin sortiraient d’un chapeau de magicien, sans prévenir et pour repartir aussi sec, et en plus, le pire c’est que l’histoire qui n’était pas passionnante n’est pas complètement finie.

C’est dommage, le numéro annual était bien parti avec Sinestro et j’avais presque oublié l’histoire en cours, mais du coup la piqûre de rappel n’est pas très agréable, et je vous avoue que j’ai hâte de connaitre la suite de Lobo vs Sinestro, et si on pouvait passer loin de l’histoire de la demoiselle verte, cela m’arrangerait fortement. Cullen Bunn, si tu pouvais t’appliquer tout le temps ce serait sympa, et non pas une histoire sur deux.

– Harley

Note : 5/10

MIDNIGHTER #3

review MIDNIGHTER #3

Scénario : Steve Orlando Dessins : Aco

Midnighter revient dans son troisième numéro, avec le retour d’Aco aux dessins. Comme d’habitude, passons l’argumentation pour aller direct au coeur du propos : c’est excellent. Bien dessiné, après que l’artiste ait emprunté aux codes de Grayson pour son premier numéro, il livre ici des pages d’un style qui tend à s’éloigner du trait et des choix de narration visuelle à la Mikel Janin pour un résultat plus proche du regretté Andrea Sorrentino (dont la carrière n’est plus). Découpages intelligents, esthétisme global irréprochable, la colorisation lie encore la série Midnighter à son instigatrice, mais prend ses distances petit à petit. Le rythme est maîtrisé, les dialogues sonnent juste, amènent leur lot de punchlines et d’échanges sincères, dans une série qui apprend à connaître son personnage en même temps que le lecteur. Celui-ci est écrit avec beaucoup d’empathie, tant en tant qu’homme qu’en tant que héros, dont les valeurs vont plus loin que la caricature de la brute sadique dans laquelle il était facile de tomber. Je ne vais pas vous refaire le coup de “c’est cool d’avoir un héros homo”, étant donné que cette partie de sa vie est traitée avec la même nonchalance que dans les précédents numéros : remplacez son copain par une copine, et l’écriture sera la même, ce qui est probablement la plus belle manière de traiter l’homosexualité en fiction – à savoir, bêtement, comme quelque chose de normal. N’oublions pas la partie baston, comme d’habitude, moins violente que dans les années WildStorm, mais traitée en surface avec suffisamment de morts et de scènes impactantes visuellement pour faire le job. Avec un cliff qui fait (très) plaisir, on achève là encore une fois une des meilleures surprises du DC You, qui tire partie de la richesse d’un héros atypique, et pour une fois bien mis en avant. Pendant que Starfire fait bronzette et que Damian fait un road trip autour du monde, on se dit qu’il n’était pas si mal, finalement, ce mois d’août.

– Corentin

Note : 8,5/10

THE OMEGA MEN #3

review THE OMEGA MEN #3

Scénario : Tom King Dessins : Barnaby Bacenda

Après un deuxième numéro très laborieux et rempli d’insupportables clichés, The Omega Men revient avec un nouvel épisode qui rattrape sans difficulté les problèmes de son prédécesseur, alors que je n’y croyais déjà plus. Le Space Opera nous présente ici son équipe à l’assaut d’une quelconque capitale de l’espace, dans le but d’enlever une certaine princesse Kalista, qui semble bien formée à l’art du combat. C’est plutôt bien écrit et très riche en rebondissements, on sent enfin l’histoire démarrer réellement et l’on commence à avoir un aperçu des motivations de cet équipage de pirates de l’espace. Tom King sait clairement où il veut en venir, et on commence à avoir le sentiment que l’on nous embarque dans une grande aventure spatiale, pleine de conflits géopolitiques et autres joyeusetés. Les fans du genre seront probablement ravis, et ceux qui voulaient plus d’histoires cosmiques dans l’univers DC seront aux anges. Cependant, l’intrigue n’est pas dénuée de défauts, et les quelques pages où apparaît Kyle Rayner sont peu passionnantes, on le voit se lamenter parce qu’il est séparé de Carol Ferris, et franchement tout lien avec la série Green Lantern New Guardians, que je souhaite oublier, à de quoi m’énever pour deux jours. Espérons que ce personnage évolue dans une nouvelle direction à l’avenir, mais j’ose espérer que King l’a déjà prévu. Graphiquement, les dessins de Barnaby Bagenda, bien aidés par les couleurs de Romulo Fajardo Jr. sont très réussis et donnent une identité au titre, qui pourrait bien compter parmi les plus intéressants de la gamme DC You si sa progression continue dans le même sens.

– Zeppeli

Note : 7/10

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ArnoKikoo

ArnoKikoo

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cosmos
8 années il y a

A propos de Midnighter #3 : « Je ne vais pas vous refaire le coup de “c’est cool d’avoir un héros homo”, étant donné que cette partie de sa vie est traitée avec la même nonchalance que dans les précédents numéros : remplacez son copain par une copine, et l’écriture sera la même, ce qui est probablement la plus belle manière de traiter l’homosexualité en fiction – à savoir, bêtement, comme quelque chose de normal. »
Ben, oui et non. Dans les gestes et les scènes d’intimité, je trouve qu’il y a quelque chose qui sonne particulièrement juste et qu’on ne retrouve que rarement ailleurs, notamment parce que l’auteur n’est quasiment jamais un mec qui est déjà sorti avec d’autres mecs.
Au début de la scène sur le toit, Midnighter dit « most people don’t look up » : et effectivement, sur un toit personne ne va venir les déranger, en opposition à leur précédent rencard dans un bar en Russie où ça avait tourné à la foire d’empoigne parce que visiblement leur présence dérangeait un des clients. Alors que sur un toit, ils pourront se prendre dans les bras l’un de l’autre sans se soucier des regards.
C’est subtil, mais la scène n’aurait justement pas été la même si le copain avait été remplacé par une copine, parce qu’aucun des deux ne se serait posé la question « mais on va peut-être nous voir ? » Se tenir la main en public est quelque chose d’évident pour un couple hétérosexuel alors qu’un couple gay se posera beaucoup plus la question (est-ce risqué ? est-ce que ça vaut le coup de se faire peut-être emmerder ou vaut-il mieux se contenter de marcher l’un à côté de l’autre ?), et en filigrane, on retrouve ce genre de questionnement dans cette scène.
L’ex avec qui M est sorti quelque fois et qui devient un ami qui gravite encore autour de lui puisqu’on le retrouve avec eux en boîte, ça aussi c’est un truc assez gay je trouve.
De manière générale, les gestes qu’M et Matt ont l’un pour l’autre sur le toit ou dans la salle de bains sont particulièrement bien rendus, donc chapeau aussi au dessinateur je suppose :)
Mais donc tout ça pour dire que dans une relation amoureuse gay, il y a quelque chose d’universel (« deux personnes qui s’aiment » basiquement) et quelque chose de spécifique et différent d’une relation hétéro (cf. le questionnement ci-dessus). Ce que je trouve très réussi dans cette série, c’est qu’elle met en valeur ces DEUX aspects.

Flycatcher
Flycatcher
8 années il y a

Bombshells -> les bonnes impressions du premier numéro retombent d’un coup. Le changement est beaucoup trop brutal pour moi et la façon dont les amazones s’apprêtent à se retrouver embarquer dans la WWII s’annonce comme étant assez moisie. Mis à part les dessins de Sauvage, il n’y rien à sauver dans ce numéro : on est au niveau zéro de la mise en situation et de la caractérisation des personnages, du Marguerite Bennett dans toute sa splendeur.
4/10

Bat-Mite -> Jurgens commence tout juste à mettre quelques petites choses en place avec ce numéro, à l’image d’un plot burlesque et d’un cast apparemment régulier et sympatoche destiné à orbiter autour du lutin, malheureusement, on arrive déjà sur la fin de cette mini-série. J’ai apprécié, la lecture m’a plutôt amusé, mais tout ça me semble quand même assez vain comme initiative.
7/10

Detective Comics -> une lecture qui m’ennuie de plus en plus. Buccellato s’essaie à une forme de polar et le résultat est assez catastrophique. On est bien loin d’un Brubaker, d’un Rucka ou d’un Bendis dans le même type d’exercice… De plus, la présence de Batman très importante plombe considérablement l’avancée et la montée en puissance de la storyline principale concernant Bullock, sa partenaire et Montoya. Et maintenant qu’on sait que ce traitement ne mène pas bien loin du fait d’un changement d’équipe créative apportant de nouvelles idées qui sentent bon les aisselles de Six-Pack, je vais m’arrêter là.
5/10

Green Lantern -> la sauce commence a bien prendre pour moi ! La dynamique de groupe est vraiment sympa autour de Hal, des situations amusantes à l’image de la relation qu’entretiennent Jordan et l’IA de son vaisseau ou bien la nouvelle caractérisation foutraque et comico-tragique de Black Hand. Même si effectivement Venditti reste assez maladroit dans la mise en place de ses éléments perturbateurs et fait encore usage de grosses ficelles pour développer son intrigue. C’est clair qu’il y a de gros défauts, mais ça commence à se laisser lire de manière agréable à mon sens !
7/10

Omega Men -> coup de coeur de la semaine, j’ai beaucoup aimé. Le storytelling de King est ultra efficace, le découpage en damier offrant notamment un sens de la mise en scène dynamique. Même si on reste dans l’ombre sur pas mal de points à l’image de la définition des individualités qui composent les Omega Men ou bien encore l’usage assez cryptique que comptent faire le scénariste de Kyle Rayner, on a droit à quelques révélations surprenantes dont une que je n’ai pas vu venir, qui m’a laissé sur le cul et qui titille fichtrement ma curiosité quant à la poursuite de l’histoire !
9/10

DC Universe FRA

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superman
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