Review VO – Green Lantern vs Aliens

Critique de Green Lantern vs Aliens
Les points positifs :
  • Plutôt accessible
  • Deux univers qui se marient en toute logique
  • Des efforts dans la caractérisation
  • Les clins d’oeil à la franchise Alien
Les points négatifs :
  • Des dessins trop « light » pour le sujet
  • Une histoire un peu simpliste au final

« They are what they are, but they’re not evil. » – Hal Jordan


  • Scénario : Ron Marz – Dessin : Rick Leonardi, Mike Perkins – Couverture : Eric Kohler
  • DC Comics/Dark Horse Comics – Green Lantern vs Aliens – 2001 – 96 pages – entre 12 et 25$ selon les revendeurs

Pour cette thématique spéciale Green Lantern, j’avais moi aussi envie de contribuer (parce qu’on ne peut pas s’affirmer être fan de DC Comics sans parler un minimum de son pendant cosmique, si ?). Problème, lorsqu’on avait décidé de vous offrir ces quelques jours spéciaux – vu qu’on prépare les choses grave à l’avance, hé oui – je n’avais encore jamais touché (ou presque) à un bouquin de cet univers. C’est pourquoi l’on m’a conseillé cet étrange (mais en fait, pas tellement) crossover dont je me suis dit que je n’aurais rien besoin de connaître pour l’apprécier. Etant également un grand fan de la franchise Alien (surtout le 3, malgré tout le désamour qu’on lui porte), je m’attendais néanmoins à lire un récit très basique, sans grand intérêt, de la même façon qu’on peut regarder un film d’action un peu lambda à la AvP. Alors il y a un peu de cela dans Green Lantern vs Aliens, mais on est aussi loin du nanar que j’attendais. Explications.

D’entrée de jeu, il sera convenu par tous que les univers d’Alien et de Green Lantern sont faits pour aller ensemble, les deux se déroulant dans des dimensions cosmiques, et les extra-terrestres sont monnaie courante dans le GL-verse. Il n’y aurait donc aucune incohérence à les mélanger, et soit dit en passant, des aliens pourraient simplement être des créatures sur une des innombrables planètes du DC Universe, protégées au sein d’un secteur quelconque par un autre Green Lantern encore plus quelconque. Mais l’Alien est quand même censé être le prédateur le plus redoutable de la galaxie, et l’ouvrage s’ouvre avec un membre du Green Lantern Corps qui se fait ouvrir le bide par l’un de ces rejetons. Une scène franche, qui rappellera le moment traumatisant du 8ème passager (même si je trouve qu’il a assez mal vieilli) et de ses suites, même si je trouve qu’en termes graphiques, le tout se veut bien trop gentillet et avec des couleurs trop pétantes. Pour moi l’univers alien reste aussi quelque chose d’angoissant, mais qu’on se le dise : vous ne tremblerez à aucune des pages de ce récit. Vient ensuite la mise en situation du problème, et l’introduction du premier Lantern de l’histoire. Hal Jordan, le seul et l’unique, le charismatique et puissant porteur de l’Anneau Vert, qui emmène donc une troupe de membres du Corps inspecter ce qu’il s’est passé là où le précédent s’était fait péter le bide. Très vite, la confrontation avec les xénormorphes arrive et comme on peut s’y attendre, les Lanterns ont rapidement le dessus, la force issue de leurs anneaux pouvant facilement venir à bout de n’importe quel prédateur, aussi dangereux soit-il. Mais Hal Jordan, par son serment, s’est juré de protéger toute forme de vie. Et au lieu de tuer les aliens, il décide de les amener sur Mogo, seule planète sur laquelle ils ne menaceront pas d’autres individus. Après donc cette introduction, on pourrait bien se demander comment poursuivre l’histoire… Des années plus tard, dans l’espace, un vaisseau a un accident et doit aller atterrir d’urgence sur la seule planète à proximité. Mais il s’agit de Mogo, et les occupants (humains) du vaisseau n’ont pas idée de ce qui les attend…

Maintenant que la situation est lancée du côté « alien », il faut aller voir ce qu’il se passe du côté Green Lantern. La situation a également changé. Et si du côté de DC Comics, il ne sera pas fait mention des évènements de ce crossover dans la continuité principale, l’inverse n’est pas vrai. Rapidement (et avec l’aide d’une petite recherche pour les non initiés, je conseillerais), on comprend vite qu’on se situe à l’époque où Kyle Rainer est le seul Green Lantern, après qu’Hal Jordan soit devenu Parallax et que le Corps ne soit plu. Une chance que je venais, à la lecture, de me faire Green Lantern Rebirth de Johns, ça permet de mieux appréhender la chose. Mais même sans cela, je pense que Ron Marz réussit bien à exposer le contexte de l’histoire. Kyle Rainer rentre donc chez lui et y retrouve tout un tas d’individus aux allures excentriques : en fait les anciens membres du Corps qui avaient déplacés les xénomorphes sur Mogo. Etant le seul Green Lantern en activité, ils lui demandent de l’accompagner sur la planète pour porter secours à l’équipage qui s’y est craché. La grande différence donc ici, c’est qu’il n’y a qu’un seul Lantern, et donc bien plus de victimes potentielles, même parmi les rangs non-humains. Ron Marz exposera également la différence dans la façon de penser et d’aborder les choses entre Rainer et Jordan. Et si l’on pourrait penser qu’avec sa seule volonté, Kyle pourrait tout aussi bien venir à bout d’une armée de xénomorphes sans soucis, un bouleversement (assez prévisible) du scénario va amener le Lantern à se retrouver sans possession de son anneau.

Le récit va alors véhiculer pas mal de situations qui se rapportent très bien à ce qu’on attend d’une histoire avec les aliens, et l’auteur puise allègrement dans le registre pour nous porter dans cet univers. On y retrouvera donc les fameux facehuggers, une héroïne à sauver (mais avec un certain twist là aussi, que les fans des films apprécieront à sa juste valeur), et même un alien particulier qui, là, quand même, fera frémir. Sans compter la présence d’un fameux androïde, les drones par dizaines, le sang acide, etc : tous les éléments sont réunis, donnant une véritable dimension au terme de crossover. Deux univers qui se mélangent donc tout à fait, mais qui ont également une certaine limite. On suit donc le récit de Ron Marz sans déplaisir, mais plutôt alimenté par une joie de fanboy de voir deux univers qu’on aime être mélangés, car l’histoire a ceci de très classique qu’on se doute bien de ce qu’il va se passer. Cela dit, ça reste classique, mais assez bien écrit, et avec quand même quelques petites surprises au programme, avec en petite sucrerie une façon très classe de réciter le serment des Green Lantern. Et il faut bien avouer que le tout n’est pas très long, ce qui ici donne l’avantage qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer. Les dessins de Rick Leonardi n’ont rien de déplaisant. Mis à part quelques déformations faciales qu’on pourra aisément pardonner, le tout est visuellement agréable et les aliens ressemblent bien aux prédateurs mortels que l’on a connus dans les films de la saga. J’aurais quand même une réserve sur la colorisation qui est trop vive et appuie un effet trop bande dessinée qui, je trouve, ôte tout le côté angoissant associés aux aliens. Une colorisation plus terne, plus sombre et si l’on veut, un peu plus « réaliste » aurait été plus pertinente. Histoire qu’on craigne un peu pour la vie de nos Lanterns, surtout qu’ils sont démunis de leurs anneaux.

Green Lantern vs Aliens a tout du crossover qui se veut d’abord divertissant, et qui ne demande pas vraiment à réflexion. Mêlant correctement les éléments des films de Ridley Scott et ses consoeurs, à ceux du Green Lantern-verse, Ron Marz nous livre une histoire sympathique, qui n’évite pas certains écueils bien entendu, mais qui s’apprécie du moment que l’on sait à quoi s’attendre. On pourrait vous conseiller de le lire avec les pop-corns à côté par exemple. Seule déception, les dessins qui n’aident pas à aller dans l’atmosphère angoissante lorsqu’on parle d’aliens – mais une lecture qui se révèle au final assez agréable. Et puis si vous aimez les deux univers, pourquoi s’en priver ? 

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ArnoKikoo

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mavhoc
8 années il y a

Le récit souffre malheureusement de ne pas être cohérent avec le reste de l’univers vu que certains green lanterns meurent dans ce récit et sont en vie normalement après (Toma-Re si je me rappelle bien).

Pour ma part j’avais été très agréablement surpris. Le ton est sérieux et permet de souligner la transmission de flambeau et la différence de vision entre Hal Jordan et Kyle Rayner, tout un symbole ! Or, on s’attend rarement à ce genre de lecture quand on a un cross-over avec une grosse franchise hollywoodienne.

T]osh`iki
T]osh`iki
8 années il y a

Sachant qu’il est sorti aux éditions Soleil Us Comics, vous auriez pu mettre Review VF ^^
Une lecture que j’ai trouvé bien sympathique, et qui m’a donné envie quand j’en aurai le temps de retrouver les autres crossovers alien ou predateurs avec DC

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