REVIEW VO – Cyborg #1

Cyborg #1 preview
Cyborg #1 preview
Les points positifs :
  • Enfin une série Cyborg! YES!
  • C’est super beau…
Les points négatifs :
  • Trop mollasson
  • …mais aussi super vide.
  • Une menace qui parait bien trop lointaine
  • Trop de clichés et de facilités

« WE WILL MAKE IT OURS. » – Xulio


  • Scénario : David F. Walker – Dessin : Ivan Reis –Encrage : Joe Prado Couleur : Adriano Lucas
  • DC Comics – Cyborg #1 – 22 juillet 2015 – 32 pages – 2.99$

Il aura fallu attendre près de 4 ans pour que le dernier des membres fondateurs de la Justice League nouvelle formule (New 52) puisse avoir le droit à sa série. Jusque-là cantonné au rôle de personnage de soutien, le pauvre Vic Stone n’avait pas vraiment d’espace pour exprimer tout son potentiel de super héros (sauf durant les crossover et autre event). Le mal est maintenant réparé puisque la série Cyborg est disponible.

Il faut le dire, même si Cyborg est un des membres fondateur de la Justice League, il est l’un des rares personnages de cette importance à ne pas avoir une réelle mythologie. Un personnage un peu générique, remplaçable, qui n’a jamais porté de véritables ambitions. Pourtant, DC Comics souhaite vouloir donner une chance à ce héros très peu exploité. Avant de commencer la série, on se doute bien que l’un des thèmes principaux va être la dualité de sa double condition d’Homme-Machine. Thème qui a très souvent été abordé dans le registre de la science-fiction. Et ce dont j’avais le plus peur se réalise malheureusement dans ce premier numéro. Cyborg #1 prend probablement son rôle de numéro #1 un peu trop au sérieux. Vic Stone n’est plus vraiment un personnage qu’il est nécessaire de présenter aux lecteurs mais y passer quelques pages pour résumer tout ce qu’il s’est passé n’est pas trop mal, une bonne piqure de rappel pour les uns, et une remise à niveau pour les autres. Toutefois, si l’histoire en elle-même n’a pas grand-chose de passionnante, c’est l’exécution du reste qui laisse à désirer. David Walker choisi de nous « prendre la tête » une nouvelle fois avec la relation particulière qui existe en Vic et son père. Un père absent et qui ne pense qu’a ses expérimentations, délaissant un fils qui ne veut que l’attention du premier. Cette relation, pilier de la personnalité de Cyborg ne peut pas être niée mais l’auteur y passe beaucoup trop de temps, beaucoup trop d’espace qui, pour un premier numéro aurait pu être utilisé de manière bien plus judicieuse. Du coup, à la lecture, cela donne l’impression que l’on s’embourbe dans une problématique qui ne va mener nulle part et qui surtout n’apporte pas grand-chose au développement du personnage, ni de son univers. On y colle une pseudo romance avec une collègue et vous avez là tout ce que nous propose Cyborg #1.

Cyborg #1 preview

La menace que l’on nous présente, qui semble tout droit sortie de l’esprit de Tsutomu Nihei (ce qui n’est pas du tout pour me déplaire) n’inspire pas grand-chose de bouleversant mais c’est surtout le fait qu’il s’agit, COMME PAR HASARD, d’êtres technologiques que l’on nous colle dans les pâtes. C’est sans doute le plus gros reproche que l’on peut faire à ce numéro, ce manque d’originalité. Il faut ajouter à cela le manque flagrant de rythme et les quelques clichés usuels et vous obtenez une belle déception. Heureusement pour nous que le duo Ivan Reis/Joe Prado est sur le titre pour toute la partie visuelle parce que finalement, c’est bien ce qui sauve le numéro du naufrage. Ca fait d’ailleurs vraiment plaisir de les revoir travaillé sur une on-going sur laquelle ils impriment une nouvelle fois tout leur savoir-faire. Ils démontrent qu’ils sont aussi à l’aise avec les fonds sous-marins qu’avec un univers bien plus technologique. On sent d’ailleurs bien que l’artiste s’amuse bien avec ces éléments qui peuvent muter, bouger, se transformer. On en prend plein les yeux. Et puis, je ne vais pas être complètement vache non plus puisque je dois avouer que le mystère qui entoure la technologique du corps de Cyborg m’intéresse beaucoup dans la mesure où l’on connait déjà l’origine de celle-ci et que les mutations qui sont en cours ne semble pas être « normales ».

Cyborg #1 souffre de beaucoup de lacunes, même (et surtout) pour un premier numéro. Les choix de David Walker ne sont pas les plus ingénieux et c’est surtout parce que c’est beau que la lecture devient agréable. Maintenant, il va falloir que les prochains numéros donnent un peu plus pour que la première série Cyborg ne soit pas juste une belle coquille vide.

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Nathko

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Dionakrin
Dionakrin
8 années il y a

Je suis entièrement d’accord avec cette chronique. Ça peut paraître stupide mais j’y retournerai pour les dessins de Reis (et Prado, et la colorisation aussi!) vraiment créatif sur les aliens et les technologies extraterrestres, en espérant que le scénario décolle un peu. Au bout de cet arc, si rien ne démarre vraiment j’en resterais sûrement là.

Aquaman
Invité
8 années il y a

Autant, j’ai trouvé la partie sur Cyborg/Victor Stone a un minimun intéressante mais la partie sur les Alien qu’est-ce que j’en avais rien a carré. Je ne prendrais pas le #2, j’avais pris le #1 comme ça pour voir.

Flycatcher
Flycatcher
8 années il y a

J’ai pas trouvé ça si dégueulasse que ça. Du super-héros écrit de manière très classique, why not ?
Je pense me prendre au moins le premier arc et voir si ce que ça peut donner sur la durée…

mavhoc
8 années il y a

La partie sur les aliens est évidemment totalement cliché et attendue.
Cela dit, Nathko a eu une lecture un peu rapide il me semble puisque ce qui m’a fasciné dans ce premier numéro c’est la mise en place de plusieurs protagonistes autour de Cyborg, son père bien sur, mais les 3 autres membres du STAR Labs, sa « copine », son ancien ami du lycée qu’il retrouve. Chacun étant défini, présenté très rapidement via uniquement deux phrases. Bon ça reste de la caractérisation simple mais je trouve ce numéro d’introduction être une bonne introduction justement :
On place le décors
On place les différents personnages qui vont créer plusieurs interractions
On place une menace
Et on place des thématiques

Et sur ce dernier point, je trouve justement que le rapport entre Victor et son père promet des évolutions intéressante tant on parle ici de l’invisibilité de Victor et non de la colère/haine auquel on a eu le droit dans la série Justice League.
Je trouve l’angle de vue légèrement différent de Justice League et ça me met en confiance pour le reste de la série.

Après tout, ça reste un numéro d’introduction.

nomalez
8 années il y a

Moi qui était enthousiaste, vous avez réussi à me couper l’envie ! ^^

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