Review VO – Coffin Hill #20

Les points positifs : C’est beau C’est touchant Les personnages sont maitrisés Pas de fausse note tout du long Les points négatifs : Une conclusion un peu hâtive Ande Parks dénote légèrement

« That first execution didn’t take Emma, — But this one will. » – Eve Coffin

• Scénario : Caitlin Kittredge – Dessins : Inaki Miranda, Ande Parks – Couleurs : Eva de la Cruz – Couverture : Dave Johnson

• VERTIGO – Coffin Hill #20 – 08 juillet 2015 – 32 pages – 3,99$

Si nous sommes réunis aujourd’hui sur cet article, c’est en de tristes conditions. En effet, comme d’un effet commun, nous perdons l’une des meilleures séries tv du moment et l’un des supers comics actuels chez Vertigo, tous deux liés aux sorcières. Sauf que pour l’une, Penny Dreadful en l’occurence, nous aurons droit à un nouveau round l’année prochaine, par contre en ce qui concerne Coffin Hill, c’est fini le mois prochain. C’est donc avec le coeur pincé que nous sommes ici pour tirer un trait sur cette histoire, en se demandant si Vertigo ne fait pas des choix volontaires pour se casser la binette. Ils nous livrent des comics qui sont géniaux, mais soit c’est juste de la mini-série, soit, c’est juste annulé parce que c’est tout. Et moi, je ne trouve pas ça normal, surtout pour Coffin Hill, et je ne m’attendais absolument pas à son arrêt. Bref, d’ailleurs cet avant dernier numéro, il vaut quoi ?

Tout d’abord, on revient doucement sur l’histoire d’Emma Coffin, ses espoirs malsains, le but qu’elle s’est fixé, et la manière d’y arriver. Ensuite, Eve entre en jeu, cherchant l’appui de sa mère Ellie dans son plan. Et j’aimerais m’arrêter sur ce point car la relation entre Eve et Ellie a connu des moments difficiles mais s’est révélée touchante sur les derniers numéros. On a appris à mieux connaître Ellie, à mieux comprendre ce qu’il s’est passé, et ici, leur distance est toujours présente, mais elles sont bien plus proches qu’auparavant et on les découvre avec des petits pas l’une envers l’autre et compagnie.

Le plan manigancé par Eve est plutôt simple mais foire complètement, soyons clairs. Du coup, on a droit à un nouveau round entre Emma et Eve, plutôt très fantomatique et très sanglant. J’avais peur d’avoir droit à un simple combat trop cliché entre l’héroïne et la vilaine, ou juste une conclusion plate, mais non, c’est en deux rounds. Après, c’est pas vraiment folichon genre on en prend plein les yeux comme avec l’histoire de la moisson, mais par contre tous les liens se font, et ça c’est très agréable. Toutes les pièces qui commençaient à se mettre en place sont clairement justifiées et intelligemment utilisées. En fait, c’est plus une guerre psychologique qu’une guerre physique entre le bien et le mal. Maintenant, le fond de l’histoire restera un mystère car le charme de cette conclusion réside dans les liens entre les personnages et leurs interactions, donc finito de parler de l’histoire, du moins cet affrontement.

Bon cela reste quand même un peu simple, mais certains aspects restent touchants… et d’autres non. Les toutes dernières planches, signées par Ande Parks, détonnent. On est trop dans le romantique, et en plus, les visages sont un peu plus bruts. Du coup, j’ai comme une légère déception sur ce coup là. On a l’impression que tout est bien qui finit bien alors que le ton de l’histoire ne s’y prête pas réellement depuis le début. Maintenant, est-ce que cette fin a été bâclée car d’autres arcs étaient prévus plus tard ? Je n’en douterais pas connaissant la plume de Caitlin Kittredge qui ne fait pas spécialement dans le lovilova. Et ça c’est un peu pénible je vous l’avoue. On a vingts numéros excellents, et deux petites pages qui viennent un peu tout casser genre conte de fées, enfin, je sais pas, on parle de Coffin Hill quoi. Cependant il nous reste encore un petit numéro qui viendra apporter le point final, et autant le dire, un ennemi seulement pour un numéro après la fin hâtive de celui-ci, je ne sais pas quoi en penser.

En fait, Coffin Hill, pour conclure, je dirais que c’était une aventure fabuleuse jusqu’ici. C’était glauque, malsain, puis parfois touchant, déprimant. C’était magnifique visuellement, c’était bien écrit avec des personnages attachants et maitrisés. Et c’est presque fini, c’est triste car Vertigo se tire une balle dans le pied. Mais bon, nous ne sommes pas éditeurs hein !