Review VO – Green Lantern : The Lost Army #1

Les points positifs : Un nouveau départ Un casting qui accroche Du mystère à revendre Les points négatifs : J’ai loupé un truc au début ou quoi ? Intrigue encore un peu trop nébuleuse

« cuz I was gonna say « screwed » » – Guy Gardner

• Scénario : Cullen Bunn – Dessins : Jesus Saiz – Couleurs : Jesus Saiz – Couverture : Jesus Saiz

• DC COMICS – Green Lantern : The Lost Army #1 – 24 juin 2015 – 32 pages – 2,99$

 Les séries du Lantern Universe sont tombées au combat comme des mouches. Pourtant, DC Comics croit toujours qu’il est possible de faire de nouvelles choses avec cet univers si cher à beaucoup de lecteurs. Le meilleur moyen de ne pas répéter certaines erreurs des New 52, c’est de bien séparer les séries, qu’elles puissent vivres indépendamment les unes des autres puisque jusque-là nous n’avons pratiquement eu que des crossover et autres events qui menaçaient tous plus ou moins l’univers, qui finalement aura tout vécu en si peu de temps.

La solution retenue est simple comme bonjour. On place nos personnages dans un endroit qu’ils ne connaissent pas, sans savoir comment ils sont arrivés là, ni même pourquoi mais sous la pression d’une menace immédiate qui semble invincible. Le but ? Changer complètement le lieu de l’action et le contexte afin de s’échapper le plus possible ce qui a été fait avant. Pour le coup Cullen Bunn fait très bien les choses et semble les assumer totalement. On nage en plein mystère du début à la fin. La présence de Krona, que les lecteurs assidus connaissent très bien et là lui aussi, sauf que l’on n’en sait pas plus. Les Lanterns non plus ne savent pas grand-chose et c’est tant mieux, nous découvrirons les choses en même temps qu’eux ! Dès les premières pages on sent une espèce de liberté retrouvé, comme si le fait que cette nouvelle série ne soit pas forcée de s’intégrer dans un plan plus large avait, donnait plus d’emblée plus d’air, plus de fraicheur à cette dernière. Ce n’est bien évidemment pas pour déplaire surtout que nous n’aurons pas besoin de suivre une autre série pour avoir toute l’histoire.

La série porte très bien son nom puisque les Lanterns sont effectivement perdus on ne sait où et c’est vraiment cette impression qui prédomine les premières pages. Cela peut d’ailleurs paraitre un peu trop abrupt au début, où la confusion règne un peu trop, que ce soit pour nos personnages ou le lecteur qui aura la désagréable impression d’avoir manqué quelque chose. Pour remédier à cela, très vite Bunn va se servir de John Stewart pour raconter ces premiers instants en plaçant le personne d’emblée en tant que leader. Il va user de son passé compliqué et complexe pour jouer sur les émotions qui sont finalement toujours à double tranchant tout en servant l’histoire globale. Le Christmas Lantern, qui n’est autre qu’un personnage connu des lecteurs avec une petite surprise à ses doigts, est une belle adition au casting même si celle-ci a été salement spoliée par la preview lâchée par DC Comics.

La partie artistique de Jesus Saiz est tout simplement superbe. Les traits sont nets, précis et j’ai presque envie de dire honnête, sans fioriture. Cela correspond parfaitement au caractère de John Stewart en fonceur, droit. Les couleurs ne sont pas non plus étrangères à la réussite visuelle globale du titre qui est un vrai plaisir pour les yeux.

Green Lantern : The Lost Army peut largement être considérée comme la suite spirituelle de Green Lantern Corps. La seule réelle différence pour l’instant et le casting un peu plus réduit et le contexte d’isolation. Il s’agit d’un très bon numéro d’introduction même si le début est presque rebutant tant cette impression d’avoir raté des pages est forte. C’est donc un bon début, rafraichissant et plein de promesse que nous servent Bunn et Saiz.