Review VO – We Are Robin #1

Review We Are Robin #1
Critique de We Are Robin #1
Les points positifs :
  • La caractérisation de Duke Thomas
  • L’empreinte visuelle
  • Un concept qu’on veut voir développé
Les points négatifs :
  • Quelques poncifs

« Haven’t you heard ? WE ARE… ROBIN ! »


  • Scénario : Lee Bermejo – Dessins : Jorge Corona et autres – Couleurs : Trish Mulvihill – Couverture Lee Bermejo

Grand lecteur du Bat-Universe, cela fait depuis plusieurs mois – depuis octobre 2014 précisément – que j’ai pu observer les changements opérés au sein des titres de DC Comics publiés sous cette égide. Et ne connaissant pas les rouages de l’éditeur américain, j’aurais envie de croire que bouleversements opérés depuis l’arrivée de l’éditeur Mark Doyle à la tête du Bat-groupe ont été précurseurs à ceux auxquels on a assisté pendant ce mois de juin : proposer de nouveaux titres, avec des idées et des façons d’aborder l’univers Batman différentes. On a eu Gotham AcademyArkham Manor (malgré sa courte durée), Gotham By Midnight, et les changements d’équipes et de ton pour Batgirl et Catwoman – tout ça pour aller parler à un lectorat lui aussi plus diversifié, car il n’y a pas que des fans de grim & gritty qui méritent d’avoir leur dose mensuelle de comics. Dernière arrivée dans l’univers, ce We Are Robin veut lui aussi changer la donne, en re-pensant le concept du sidekick de Batman, qui n’est dès lors plus personnifié à Gotham City maintenant que Damian est parti vers d’autres horizons, et que Batman n’est plus vraiment ce qu’il était. Et pour nous raconter tout cela, c’est Lee Bermejo qui s’essaye pour un récit d’un nouveau genre. Et ma foi, c’est plutôt convaincant.

Si le titre de la série veut nous présenter tout un groupe d’adolescents qui ont repris le flambeau du Robin, ce numéro va en premier lieu se concentrer sur celui que j’avais pensé au début être celui qui aurait eu l’idée de monter le dit groupe, Duke Thomas. La plupart des lecteurs seront déjà familiers avec le personnage, introduit par Scott Snyder dans son arc Zero Year, et qu’on a re-croisé dans Batman : Endgame dans une scène plutôt traumatisante dans laquelle Joker s’en prenait à ses parents, et Batman le sauvait in extremis. Mais malgré ses apparitions, en vérité le personnage n’avait jamais été véritablement caractérisé, laissant donc le champ complètement libre à Lee Bermejo qui fait un travail plutôt admirable pour nous le présenter correctement. Laissé tout seul car il n’a pas retrouvé ses parents, Duke Thomas erre de famille d’accueil en famille d’accueil, pris en charge par une Leslie Thompkins qui a bien du mal à le canaliser alors qu’elle entrevoit très bien son potentiel. Duke, lui, est conscient qu’à Gotham, pour faire bouger les choses, il faut le faire soi-même, et c’est son fil conducteur pour le moment. On appréciera les quelques références à la culture moderne placées pour aider à l’identification pour les jeunes (enfin, je suppose que c’est le but – et ça fonctionne).

On retrouve d’autres thèmes assez chers à l’auteur dans cette introduction, et notamment la mise en scène d’un conflit social (entre les opprimés et les opulents) qui passe dans une scène que j’ai trouvée hélas un peu cliché. Outre le fait que, on commence à sérieusement se demander de quoi sont fait les bas-fonds de Gotham City (et c’est assez drôle que Lee Bermejo y fasse d’ailleurs allusion), mais le fait de voir tous ces gens démunis réunis aveuglément par un leader qui promet de les venger : on a déjà vu ça. Là où je trouve l’idée intéressante c’est que premièrement le dit leader reste pour l’instant sans identité (et n’as pas un visuel vraiment fou, ce qui l’assimile au reste de la population) et que surtout, contrairement avec le fait que normalement c’est Batman qui interviendrait (ce dernier faisant partie, justement, de la classe aisée) ici ce sont des personnes appartenant aussi aux castes les plus démunies qui vont aller régler le problème. Et par rapport au côté activiste de ce groupe de Robin, j’ai trouvé qu’il y avait un petit parfum de The Movement dans ces pages (quelqu’un se rappelle encore de la série ?), ce qui n’est vraiment pas pour me déplaire. Enfin, l’intégration visuelle des réseaux sociaux/technologies « djeunes » réussit à donner une touche actuelle à cette histoire, sans pour autant faire kitsch. Même s’il va falloir vite s’habituer à tous ces pseudos assez rapidement, au risque que la lecture ne vienne perdre le lecteur.

Visuellement, Jorge Corona (que je crois découvrir avec ce titre) ne déçoit vraiment pas. Le style arrive à sortir des carcans du mainstream moderne, en apportant une patte visuelle significative, aidée par le trait assez anguleux et vif de l’artiste, les déformations des corps étant bienvenues pour les scènes d’action, une mise en scène qui multiplie les bonnes idées concernant les angles de vue – et une colorisation qui n’en fait pas de trop, qui justement met les dessins à plat, évitant le relief : mais ça passe très bien comme ça. Les designs des personnages du groupe de Robin sont intéressants, mêlant les couleurs portées par le sidekick à des vêtements plus urbains : on va le dire, pour le moment ça en jette. Surtout que dans l’idée, ce groupe est amené à grandir, et on a hâte de voir comment tout cela va se faire. Enfin, concernant l’épilogue, il ne peut apporter à mon sens que de bonnes choses – parce que je suis convaincu (et on peut en débattre dans les commentaires) que ce personnage n’est pas celui que l’on pourrait croire, au contraire, que c’est peut-être un parfait inconnu.

On peut parler de réussite pour ce premier numéro de We Are Robin. Le concept de départ, mix de Batman Inc. et de The Movement (pour l’aspect social), mérite clairement d’être développé, il y a assez de mystères pour donner envie de lire la suite, Lee Bermejo fait un très bon travail pour nous présenter Duke Thomas, et c’est graphiquement très plaisant à lire. Le genre de série à laquelle on ne trouvera pas de raison de ne pas aller regarder le second numéro !


UN SECOND AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

We are Robin, ce n’est pas juste une histoire de Robin. C’est une histoire qui va bien au-delà. On y rencontre, enfin on suit plutôt car on le connait déjà, un jeune homme : Duke Thomas, qui connait quelques déboires suite à Batman : Endgame. Le jeune tente de s’en sortir par tous les moyens, mais il est observé, et sera bientôt confronté à son destin. Non pas un destin funeste ou torturé (quoi qu’il prend assez cher quand même), mais un destin plein d’héroïsme grâce à une bande de jeunes qui parvient à l’extirper d’une situation délicate.

Alors que Duke Thomas est dépeint par Lee Bermejo d’une manière très touchante, mais de façon assez franche et sans tomber dans le mélodramatique sur l’histoire de famille, pleurs et tout le tralala, on sent aussi une force. Les planches correspondent assez à ce style d’écriture et c’est très plaisant. C’est une lecture qui va s’orienter vers l’espoir, le fait que l’on peut se construire soi-même, avec un petit coup de pouce. Mais tout le monde peut s’en sortir, tout le monde peut agir, après tout We Are Robin.

– Harley

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5 Commentaires
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Aquaman
Invité
8 années il y a

Tellement d’accord avec vos deux avis (Arnokikoo et Harley). Si certains scénaristes auraient pu s’appesentir sur la « disparition » de ses parents. Lee Bermejo n’en fait pas des caisses et arrive a nous montré un Duke Thomas combatif et combattant.

Quand à la fin, j’ai pensé de suite à Alfred Pennyworth (ce qui ne me surprendrais pas mais pourrait être attendu cependant).

J’attend avec beaucoup d’impatience le #2 numéro de cette série qui a de grande chance de devenir ma chouchou ^^

Flycatcher
Flycatcher
8 années il y a

C’était bien moins dégueulasse que ce à quoi je m’attendais. J’ai encore quelques réserves sur ce titre et sur la capacité de Lee Bermejo à écrire quelque chose de bien, l’apport d’éléments narratifs en lien avec tout ce qui a trait aux réseaux sociaux est quelque chose qui me gonfle quand je lis un comics et j’ai un peu du mal avec la colorisation trop terne à mes yeux par rapport aux thématiques du récit.
Mais le personnage de Duke fonctionne plutôt bien, ses futurs collègues costumés m’intriguent et me donnent envie d’en apprendre plus sur eux, à tort ou à raison, et le cliff pique suffisamment la curiosité pour aller voir de quoi il en retourne.
Curieux pour la suite !

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