Review VO – Black Canary #1

Les points positifs : Une histoire facilement accessible Un peu de mystère Une belle ambiance de couleur Les points négatifs : Des cases avec des visages douteux Un peu plan-plan

« Get some sleep team. We’ve got a big day tomorrow. Rock ‘n’ Roll » – Black Canary

• Scénario : Brenden Fletcher – Dessins : Annie Wu – Couleurs : Lee Loughridge – Couverture : Annie Wu, Tula Lotay

• DC Comics – Black Canary #1 – 17 juin 2015 – 32 pages – $2.99

Le sneak peek de cette nouvelle série Black Canary me laissait un peu perplexe avec un arrière goût (plutôt très prononcé) de Batgirl de Burnside, ce qui n’a rien d’étonnant vu que l’on retrouve Brenden Fletcher sur les deux titres. Il était donc normal que je me colle à la review (en fait c’est juste que le reste du staff, ils sont pas rock’n’roll alors bah m’y voilà dessus ahem).

Bon, pour ceux qui n’ont pas suivi les histoires de Dinah Lance, elle a perdu son dojo et toutes ses affaires qui ont brûlé avec à cause de Barbara Gordon, elle se sont fait la tête, puis se sont réconciliées, et sur son chemin Dinah (Drake alias D.D.) a croisé un groupe de rock, et a pris goût à la scène. Depuis, elle file sur les routes avec son nouveau groupe de rock pour l’aider à se renflouer les poches afin de reconstruire son dojo (et sa vie). Ce qui est intéressant c’est qu’au fil du numéro on revient légèrement sur son passé, son mariage passé, son sensei, ses enseignements, le fait qu’elle tente de se reconstruire une vie, tout ça, et ce sans trop insister sur le facteur Batgirl. Du coup, il semblerait que le titre, bien qu’en gardant un ton digne de Burnside, se détache peu à peu de Batgirl pour se créer sa propre identité. C’est plutôt plaisant comme développement, mais maintenant, l’histoire ne casse pas trois pattes à un canard, il faut l’avouer.

Pour le numéro en question, c’est une trentaine de page d’intégration de Black Canary nommée D.D. dans son groupe, le travail qu’elle fournit pour tenter de devenir une personne normale, et éviter les incidents. Car elle a la fâcheuse tendance à tout casser, et se battre tout le temps en concert, ou avant, ou après. Sauf que lorsqu’elle décide de se tenir, l’un de membres de son groupe dévoile une petite partie mystérieuse, et des ombres étranges s’en prennent à eux en plein concert. Cette arrivée de nouveaux vilains nous permet de regagner un peu en attention, car juste de la distribution de mandales on s’en serait vite lassé. Du coup, après un début plutôt quelconque, Fletcher parvient à recaptiver le lecteur, peut-être de justesse, mais bon, il y a une piste à découvrir derrière tout ça. Maintenant, c’est sûrement du surnaturel et cela risque de ne pas plaire à tout le monde. J’en suis même persuadée, mais moi j’ai bien aimé et je suis curieuse de savoir ce qu’il se passe.

Par contre, un point qui me chagrine dans ce numéro : les planches. J’ai du mal avec certaines cases, et en particulier avec certains visages bien trop masculins attribués par Annie Wu. J’ai du mal à reconnaître Black Canary, et par moment on ne sait même s’il s’agit du même personnage. Je suis plutôt fan de la garde robe du personnage, et aussi de ses chaussures, là c’est tout gagné, mais bon, hein, nous ne sommes pas dans les reines du shopping. Sur les cases de combat, ou les cases plus petites, l’artistes fait par contre du très beau boulot. Oui, on peut le souligner. Du coup, au début c’est douteux et je n’adhère pas du tout mais sur la fin, la qualité se défend fort bien. Et puis que dire des couleurs de Lee Loughridge ? Si ce n’est que c’est toujours du fin bon travail, j’aime les ambiances qu’il installe sur ses travaux, ses couleurs si particulières. Heureusement qu’il est là pour donner un charme supplémentaire.

Black Canary sait se battre et crier fort, on le voit, on le sait. Ce premier numéro saute à pieds joints dans ces derniers points, tout en rajoutant un peu de mystère. Pourquoi pas ne pas donner une chance à la suite en espérant que l’histoire de fond soit solide.