Review VF – Wonder Woman Tome 5 : Chair de ma chair

Wonder Woman tome 5
Wonder Woman tome 5 couv
Les points positifs :
  • Le style de Cliff Chiang qui, selon moi, fait mouche
  • De la mythologie
  • Les croquis et recherches de couvertures en fin de tome
  • Un tome action-packed et une fin qui donne trop envie de lire la suite !
Les points négatifs :
  • On a l’impression que les choses se passent trop rapidement
  • Un tome très (trop ?) vite lu

« Prends ta place… Déesse de la guerre. » – Apollon à Wonder Woman.


  • Scénario : Brian AzarelloDessin : Cliff Chiang, Goran Sudžuka Encrage: José Marzán Jr.Couleur : Matthew Wilson

On retrouve Wonder Woman et son épopée mythologique pour ce cinquième tome de la série, avant-dernier avec cette équipe créative. On sent que l’équipe a atteint son rythme de croisière : le scénario est bon, la galerie de personnage bien étoffée et originale sont des gros atouts de la série… mais cela n’empêche pas la répétition. On sent qu’on cherche à faire monter le suspense et le lecteur (enfin, en tout cas moi) a un peu l’impression qu’on nous vend un tome « d’avant-la-bataille »… un petit concentré d’actions et de révélations qui mettent beaucoup de choses en place et qui nous font bien saliver… mais qui nous laissent sur notre faim ! Mais faisons une petite analyse plus détaillée de ce tome qui vaut quand même le détour, à l’instar de ses grands frères.

Comme je l’ai dit, c’est un tome où l’action et les combats ont la part belle. Et les retournements de situations qui vont changer la donne. L’action, justement, est relativement violente. Alors d’accord, cette série n’a jamais fait dans la dentelle mais il y a des scènes de torture (appelons un chat un chat) qui sont assez marquantes. Je ne dirai pas choquantes (on n’est pas dans Game of Thrones) mais on nous montre tout et je me demande si c’est réellement nécessaire. En effet, on peut se questionner sur la réelle utilité de ces scènes car elles ne sont pas, selon moi, cruciales pour l’intrigue. Peut-être sont-elles un élément de caractérisation pour démontrer la cruauté des personnages qui perpètrent de telles violences sur d’autres… mais cela ne me convainc pas vraiment personnellement.

wonderwoman

Bref, pour ce cinquième tome, on retrouve les protagonistes des tomes précédents. C’est-à-dire notre éblouissante princesse amazone, Zola et son bébé, Zeke – que Diana a juré de protéger – Orion (le néo-dieu… qui d’ailleurs se fait la malle en milieu de tome) et le panthéon habituel des dieux grecs. Apollon a pris le contrôle de l’Olympe et tient le Premier-Né prisonnier. Diana est malgré elle une déesse de la guerre… en effet, même si elle le rejette, le titre lui revient car c’est elle qui a tué Arès. Ce faisant, elle a aussi réalisé la prophétie : un enfant de Zeus devait en tuer un autre. Toutefois, les oracles d’Apollon lui prédisent une guerre… qui n’a pas lieu pour l’instant mais dont l’ombre plane durant toute la durée du tome. En dehors de cela, il n’y a pas vraiment de surprises… il y a bien des choses qui se passent à la fin du volume mais on a un peu l’impression que tout ce qui a été mis entre deux est un peu du remplissage. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée en lisant ce tome mais je suis vraiment restée sur ma faim. Surtout par rapport aux tomes précédents qui, selon moi, étaient très bons. Cependant, ça met plein de choses en place qui vont certainement être cruciales pour la suite (et fin) de cet arc. Mais je suis quand même un poil déçue…

Une chose qui ne m’a pas laissée tomber c’est… l’équipe visuelle. Pour moi les dessins stylisés et précis de Chiang sont parfaitement mis en valeur par l’encrage de Marzán et la colorisation de Wilson. J’adore comme ils ont redéfini l’identité graphique des dieux, j’adore comme Chiang dessine Wonder Woman et particulièrement la manière dont il dessine ses cheveux. Je sais ça peut vous paraître un détail débile… mais je trouve qu’il les dessine super bien et le mouvement est toujours parfait. Et le détail de relever son diadème pour faire serre-tête quand elle est en mode « personne normale », je trouve ça chouette également. J’aime aussi le look de méchante de James Bond (vous savez, avec ce petit rictus bien sadique et les gadgets trop cools et tout) que Chiang prête à Cassandra… et la tête d’Annie Lennox qu’il lui fait. Bref… pour moi du très bon sur le plan visuel… D’autant plus qu’on a une petite sélection de croquis à la fin du volume. Ce qui est appréciable si on aime connaître les dessous d’une planche.

Autrement, niveau écriture et caractérisation… pas de nouveau personnage au compteur. On poursuit avec la ribambelle d’enfants légitimes et illégitimes de Zeus, plus Zola. Éris sème la zizanie comme à son habitude, Héra se lamente sur son sort parce qu’elle est devenue mortelle (et elle en profite pour placer une ou deux phrases philosophiques joliment tournées sur la beauté de la vie des mortels au passage), les dieux, demi-dieux et compagnie se chamaillent… bref, on croirait lire un bouquin de mythologie, quoi… pas de réelles surprises ni de faux-pas.

Comme Riddler le mettait en exergue dans sa review du tome précédent, l’écriture d’Azarello est ponctuée de petites phrases bien philosophiques qui en jettent, comme « Je n’avais pas le choix – Les paroles de celle qui refuse la responsabilité de ses actes. » Alors oui, ça a son petit effet et ça donne un ton un peu solennel au tout… D’autant plus que lorsqu’il y a des changements de perspective (on passe du Panthéo à Londres où se trouve Diana, Zola & Co.), c’est sur un truc un peu affecté dans le style. Et malheureusement, ça rajoute à l’aspect répétitif de l’intrigue…

Au final, Wonder Woman – la chair de ma chair, n’est pas un mauvais tome… et même si j’en critique plusieurs aspects, j’ai passé un très bon moment en le lisant. Comme je l’ai souligné plus tôt, le duo Chiang et Azzarello fonctionne très bien ensemble. C’est une belle machine bien rodée : des beaux dessins, une écriture punch et un découpage dynamique. Des alliances se forment, ceux qui ont trahis sont pardonnés, d’autres reviennent en grâce et certains personnages importants sont rayés de la carte. Ça annonce du très gros pour la suite (enfin, on espère) mais ça laisse le lecteur qui s’attendait à plus de retournements un peu sur sa faim…

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lucas cage
lucas cage
8 années il y a

Vraiment du bon boulot de la part de Azzarello je suis impatient de voir son travail sur batman, Cliff chiang est au sommet de son art comme d hab.. Tous sa est épique un très bon run..bonne review d ailleurs toute les review sur la série visait juste;) bon en attendent je vais me fair 100 bullets

Porter
8 années il y a

« Alors d’accord, cette série n’a jamais fait dans la dentelle mais il y a des scènes de torture (appelons un chat un chat) qui sont assez marquantes. Je ne dirai pas choquantes (on n’est pas dans Game of Thrones) mais on nous montre tout et je me demande si c’est réellement nécessaire. En effet, on peut se questionner sur la réelle utilité de ces scènes car elles ne sont pas, selon moi, cruciales pour l’intrigue. Peut-être sont-elles un élément de caractérisation pour démontrer la cruauté des personnages qui perpètrent de telles violences sur d’autres… mais cela ne me convainc pas vraiment personnellement. »

Et mon gars justement tu répond toi même du pourquoi du comment les scènes de tortures. Ca sert le scénario et les personnages. Et ouai les dieux sont cool voir marrant dans plein de scène bref ils sont stylé mais ca reste des gros enfoirés corrompu par leurs propre pouvoirs et ils n’ont aucun respect pour la vie humaine et ne font preuve d’aucun pardon. Du coup on se place en empathie pour le premier née et on en viens à ce dire que entre ses dieux et ou un autre c’est du pareil au même. Je les trouves très utile ces scènes moi , les dieux sont cruel.

Porter
8 années il y a

Ha pardon…
Jpeux comprendre sinon mais perso je ne trouve pas çà too much d’ailleurs j’aime quand les auteurs y vont de cette manière dans les comics ou il ne devrait pas y’avoir ce genre de chose.
Ça rend la lecture plus viscérale , plus sombre.
Sinon très bonne review et ça fait vraiment plaisir ce reboot de ww

cedricibiz
cedricibiz
8 années il y a

Au rithme ou sa va on pourra plus rien faire dans les bd comics laissons les faire un peux !!!sa plait pas on achète pas pour ma par c’est un bon boulot :)

Pipadou
8 années il y a
Répondre à  cedricibiz

Au rythme où ça va on n’aura bientôt plus le droit d’écrire ce qui nous a moins plut/convaincu dans la review d’un comic ;)
Vu la note, la critique et les points positifs/négatifs, j’ai du mal à croire que le tome ne lui a pas plut

Vivement le prochain tome, même si je me réjouis un peu moins, sachant que ce sera le dernier tome d’Azzarello/Chiang et que je ne veux pas que ça s’arrête! :'(

dodongo
dodongo
8 années il y a
Répondre à  Pipadou

Oui, et je rajouterai : au rythme où ça va, on ne saura bientôt plus écrire français… Donc cedricibiz : « au rythme où ça va, on ne pourra plus rien faire dans les bds/comics, laissons-les faire un peu !!! ça ne plaît pas, on n’achète pas, pour ma part c’est un bon boulot :) »
*soupir*

Porter
8 années il y a

J’espère que la suite sans azzarello chiang sera aussi bien.

pioupiou
pioupiou
8 années il y a

Ce tome m’a beaucoup plu, et les scènes de torture ne m’ont pas choqué plus que ça. J’espère ne pas être déçu par le changement d’équipe créatrice à venir. En tous les cas, la suite des évènements promet apparemment. Hâte de lire la suite !

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