Review VF – Superman Saga #17

Les points positifs : Une conclusion réussie pour Doomed ! Un Superman/Wonder Woman touchant. Les points négatifs : Supergirl est devenue une ado… Mais on voudrait une adulte !

Fin pour Doomed et nouveau départ pour Supergirl ! Alors ça donne quoi ? Hé bien prend le temps de nous lire jeune impatient et tu decouvriras tout les secrets de ce Superman Saga #17, paru le 7 mai dernier pour 5 euros 60.

Superman Unchained #8

• Scénario : Scott Snyder – Dessins : Jim Lee – Colorisation: Alex Sinclair

Pseudo : MFW

Fly me to the moon… and let me play among the stars ! C’est la chanson que j’ai eu en tête quand Superman et Wraith qui se foutent sur la figure pendant les trois quarts du numéro traversent littéralement la lune de part et d’autres. Too much ? Définitivement badass et j’ai envie de voir ça dans un film.

Ceci est donc le numéro presque exclusivement no brain de Snyder. C’est badass et ça tabasse, et ça rime. Et Jim Lee signe peut être son plus beau numéro sur la série. Et quand Jim Lee est en forme on a de grandes chances d’avoir du bon comics mainstream. Et c’est définitivement le cas ici, il faudrait être de mauvaise foi pour faire du bashing ici. Car je parle de baston et de no brain, c’est à moitié vrai. Superman pendant le combat va par exemple se demander comme Bruce ou Diana feraient et c’est réussi. Une réelle profondeur dans un océan de coups de poings. C’est grandiloquent et ça ferait presque penser à un délire comme le jeu vidéo Asura’s Wrath.

Du coup après en avoir pris plein les yeux la suite du numéro est un brutal retour à la réalité un peu abrupte. Déstabilisant au début c’est un réelle bonne idée puisqu’une fois la force brute vaincue il faudra affronter son exact opposé, le super intellect. Ce numéro aurait tout eu d’un final mais non ce sera pour la prochaine fois. Au final on tient tout simplement le meilleur numéro de cette mini série.

Fin du combat contre Wraith et début des ennuis pour Superman à qui Luthor (qui a quitté son armure pour le costard) va donner mal à la tête avec un de ces plans machiavéliques sous couvert de sauver le monde.

Rien de révolutionnaire dans ce numéro ou cela bastonne beaucoup, même si la tête est prépondérante sur les jambes pour le dénouement. Seul le dénouement qui met en scène Luthor sort le lecteur de sa torpeur, voilà un combat qui aura duré bien trop longtemps. Tellement longtemps qu’on à presque oublié pourquoi ils se battaient… le style Jim Lee fait toujours recette, c’est magnifique ! Notamment les scènes dans la lave qui sont à tomber, on peut reprocher un ou deux dessins très posés, mais hé ! On ne peut pas reprocher à Jim Lee de faire du Jim Lee !

Un numéro moyen qui ouvre sur quelque chose que l’on souhaite plus intéressant, même si les échos d’un podcast où je m’étais fait spoilé par les VOistes me laisse penser le contraire…

Supergirl #34

• Scénario : Tony Bedard– Dessins: Karl Moline – Colorisation : Hi-Fi

Après 34 numéros et un passage chez les Red Lanterns, le constat est là, ça y est Kara ne se plaint plus ! Champagne ! Pour cette raison j’ai décidé de voir ce numéro du bon côté. Alors oui, elle vit une amourette en peu culcul la praline avec un jeune handicapé et l’histoire ne fait pas tellement avancer le Schmilblick, mais Supergirl ne chouine pas et ça ça vaut tous les scénarios de Grant Morrisson (que son nom soit sanctifié).

En effet Kara revient sur Terre et décide de régler les dégâts causé par son cousin possédé par Doomsday. Ce faisant, elle commence à se sentir enfin chez elle chez nous (tu suis ?). Point de scénario donc, Bedard fait une pause ce mois ci, soit, mais côté dessins qu’en est il ? C’est sympa, bien qu’un peu froid et avec des arrières plans assez vides.

Un numéro sympatoche comme disait mes parents dans les années 80, mais sans conséquences sur la destinée de la dernière fille de Krypton, par contre le cliff de fin annonce une suite déchirante !

Urban reprend la publication de la série Supergirl dans les pages de ce magazine, après lui avoir consacré quelques hors-série concernant sa période “Red Lantern”. C’est d’ailleurs des conséquences de tout ça que traite ce numéro, qui est aussi lié au crossover Doomed. C’est loin d’être un numéro réussi et Tony Bedard enchaîne ici les clichés en faisant de notre héroïne l’adolescente stupide que l’on déteste tous, qui tombe amoureuse pour trois fois rien, et qui semble toujours dépassée par les événements. Quand va-t-elle vraiment devenir une héroïne ? Je m’impatiente. On a toutefois droit à quelques scènes d’action plutôt agréables et l’on ne pourra pas reprocher à ce numéro de ne pas développer l’intrigue de Doomed, ce qui est plutôt pas mal, même si c’est un peu tard, tant la conclusion est proche.

C’est un numéro en demi-teinte que celui-ci, qui s’avère être un peu décevant, surtout pour ceux qui apprécient le personnage de Kara Zor-El, qui n’est, une fois de plus, que l’ombre de celle qu’elle a pu être par le passé.

Superman: Doomed #2

• Scénario : Greg Pak, Charles Soule– Dessins : Ken Lashley, Aaron Kuder, Jack Herbert, Szymon Kundranski, Cory Smith, Dave Bullock, Ian Churchill, Vicente Cifuentes, Norm Rapmund – Colorisation: Will Quintana

Un numéro qui clôt l’event Doomed, event qui s’est avéré plutôt bon mais qui a probablement un trop duré. Pour clôturer tout cela, le numéro est donc en toute logique extrêmement fourre-tout et il est difficile de le résumer sinon pour dire qu’il met un point final à toute les intrigues et d’une façon plutôt brillante. Il prédit même les ennuis futurs.

Difficile de parler aussi des dessin qui s’avèrent aussi différents que les neufs dessinateurs qui interviennent sur le numéros. C’est quand même d’une très bonne tenue, même si les changements de styles piquent un peu les yeux…

Pour résumer, c’est un numéro qui est à l’image de l’event, un peu long, parfois un peu indigeste, mais qui reste ce qui s’est fait de mieux sur Superman ses derniers mois. Un bonne conclusion pour un bon event.

L’arc Doomed se termine enfin dans ce numéro. On pourra reprocher à ce petit crossover d’avoir duré un peu trop longtemps, d’être passé par quelques numéros un peu longuets et de reposer sur un cliché bien connu : celui d’un Superman quasi-incontrôlable, qui devient une menace pour l’humanité. C’est cependant la première histoire aussi ambitieuse concernant ce super-héros depuis le lancement des New 52, et l’on peut clairement saluer la prise de risque que cela constitue.

Cette conclusion est réussie à plus d’un titre, car elle permet déjà de rappeler au lecteur une grande partie de la mythologie Superman, puisqu’on y convoque la Justice League, Brainiac, Lois Lane, Lana Lang, Steel et j’en passe… Presque tout y est et l’on sent que Greg Pak a voulu ramener le premier des super-héros sur le devant de la scène. De même, toutes les intrigues développées au cours de l’arc se terminent ici, sous les crayons de différents dessinateurs dont les styles sont appropriés aux scènes qu’ils nous proposent. Rien que ça.

On pourra toutefois regretter le fait que tout se termine si rapidement et que quelques personnages n’ont pas droit à autant d’exposition qu’ils le méritent, mais c’est un final plutôt réussi, qui clôt une petite histoire qui aura marqué les New 52, et c’est déjà pas mal.

Action Comics #35

• Scénario : Greg Pak – Dessins : Scott Kolins, Vicente Cifuentes – Colorisation: Wil Quitana

Ce numéro d’Action Comics a la lourde tâche de passer après Doomed et nous montre le retour de Clark sur terre, après des événements qui ont totalement changé la situation pour lui. C’est plutôt pas mal fichu, mais l’on peut clairement regretter le fait que les conséquences de ce crossover soient ici très rapidement expédiées, ce qui est, avouons-le, un peu ridicule.

De même, le scénariste nous livre ici un script très convenu, avec des personnages unidimensionnels,  ce qui est aussi problématique, sauf si vous admettez que Clark Kent est un peu con et que Bruce Wayne est le genre de mec qui a toujours dix coups d’avance (et si vous êtes de cet avis, alors vous êtes Frank Miller). C’est toutefois une petite lecture plutôt agréable que celle de ce numéro, et les fans de Lana Lang (s’il en existe réellement #TeamLana ) seront ravis de voir que la rouquine a droit a un développement intéressant et l’on sent que son rôle dans la série est important pour l’auteur.

Sans être une réussite totale, cet épisode parvient à s’en tirer, et soyons honnêtes, ça fait plaisir de lire un petit numéro plus calme, après un récit aussi mouvementé que Doomed.

 Action Comics #35 se concentre sur l’après Doomed. Le récit est simple et va à l’essentiel, habituel retour aux racines terriennes de Clark et symbolisme sur l’importance du héros en bleu pour les habitants de la Terre, et vice versa.

Le déséquilibre des dessins gêne un peu la lecture, en plus d’être de dégager un sentiment de déjà lu dans le récit à de nombreuses reprises. Autre ombre au tableau, pour chercher la petite bête : Loïs est neuneu, Bruce est calculateur et Clark est naïf. La caractérisation s’intéresse à la surface des personnages, on se retrouve donc avec une Loïs caricaturale, pas à la hauteur de son statut et de son éloquence habituelle (y compris sur le papier). La seule à échapper à ce problème demeure Lana Lang, bon personnage. Le cliffhanger ramène le lecteur aux affaires, et au présent des publications actuelles, qui refusent de laisser à Superman un petit mois de repos. Dommage de reprendre si vite, là où la série aurait pu gérer plus durablement les conséquences de Superman : Doomed, un bon événement mais qui sent, comme d’habitude, l’absence de conséquences (bon, ok, y a Convergence. Mais à plus petite échelle, c’est pas mal aussi).

Le numéro reste plaisant dans l’ensemble, très classique et banal, pour les fans de Clark et la reprise d’une nouvelle histoire dans les prochains mois.

Superman/Wonder Woman #11

• Scénario : Charles Soule – Dessins : Jack Herbert, Walden Wong, Cliff Richards – Colorisation: Tomeu Morey

Un afternath de Doomed qui signe le départ de Charles Soule de la série. Après avoir été séparés si longtemps et dans des circonstances malheureuses Clark et Diana nos deux tourtereaux se retrouvent.

La grande qualité de l’histoire est dans sa simplicité, la menace du jour est anecdotique et surtout symbolique, on aura plaisir à voir toutefois l’intervention de Swamp Thing dans l’histoire ce qui est un plus indéniable. Surtout quand on a un trio de dessinateurs aussi talentueux. Ils subliment ces deux personnages iconiques. Ils prennent des postures gracieuses, élégantes. Ainsi les émotions, leur relation n’en est que plus belle avec des instants de grâces. Et l’écriture tout en finesse qui nous fait sourire mais aussi ressentir une réelle empathie pour nos deux loustics n’est pas en reste. Une belle tranche de vie que ce récit qui se montre intelligent. Un modèle de caractérisation, de traitement des personnages et une dernière page que les gens dépourvus de coeur trouveront peut être niaises mais ce couché de soleil montre qu’une page se tourne. Ce couple est définitivement crédible, établi et ces icônes déifiés sont au final profondément humains.

Un numéro encore meilleur si on le lit avec sa petite amie, allongés dans l’herbe, au soleil, avec un verre de sangria. Testé et approuvé.

Dernier numéro de Charles Soule avant la prise de relais par Peter J. Tomasi. L’auteur livre ici un au revoir aux deux héros, dont il a écrit et accompagné l’histoire depuis les débuts de la série. Ce numéro fait suite aux conséquences de Superman : Doomed, Soule livre avec sincérité un récit plein d’empathie, une économie dans les dialogues et des moments de silence emprunts de sobriété, comme s’il entendait figer Clark et Diana dans cet instant clé de retrouvailles où il ne reste que le présent.

Avec intelligence, et mieux que beaucoup d’auteurs écrivant sur Superman dans ce lendemain d’événement, Soule signe un dernier numéro irréprochable, dans la continuité de son travail sur la série – avec, en supplément, un peu de son Swamp Thing, lui aussi, merveilleusement humain dans son habit de Dieu végétal. On peut regretter que la série s’arrête au moment où le scénariste avait enfin la place de mettre le supplément d’âme qui manquait à son récit lors des multiples tie-in aux autres pans des Super-séries, ou bien on peut choisir d’être optimiste, et de garder de celle ci le souvenir d’un travail de qualité dans l’ère New 52, peut être l’un des meilleurs pour le héros en bleu. L’avenir nous dira si la relève sera à la hauteur (pour ne rien vous cacher, tous les doutes sont permis).