Review TV – Gotham S01E21 « The Anvil or the Hammer »

« You will owe me a big favor. » – The Penguin

• Gotham Saison 01 – Épisode : 21 – Titre : The Anvil or the Hammer

• Réalisé par Paul Edwards – Écrit par Jordan Harper – 27 avril 2015

Beaucoup de gens reprochent à certaines de ces reviews d’avoir la critique trop facile dès qu’il est question de la série Gotham. Il faut cependant expliquer pourquoi : des décors solides, des acteurs qui tiennent pour la plupart la route, quelques pistes lancées en début de saison plutôt intéressantes, et une chaîne qui, contrairement à la CW, s’adresse à un public demandeur de plus que les habituelles routines de triangles amoureux –  en clair, il y a du potentiel dans Gotham. Et, même si l’espoir reste timide, il subsiste cependant l’hypothèse d’une rédemption pour la série, après une première saison globalement décevante, notamment par la mise en place d’enjeux autour de la mafia et du Penguin, qui reste le fil rouge le mieux écrit de cette première saison. On va le voir, cette hypothèse devient de plus en plus crédible au sortir de cet épisode 21, qui reste en dehors de ça, toujours aussi décevant dans l’ensemble.

Après avoir rangé le temps d’un arc de trois semaines ses manies de freak of the week, Gotham reprend cette semaine les bonnes habitudes. Certes, il y a du sang, des morts, et l’épisode est un peu plus engageant pour certains personnages que l’habituel cas de la semaine, qu’on traite, résout et que l’on oublie dès la semaine suivante. Mais, malheureusement ou heureusement, celui ci finit par se résoudre avec l’habituel coup de baguette magique narratif, où les flics s’abstiennent de mener l’enquête et se contentent d’accueillir le bon indice au bon moment pour arriver pile à la dernière minute et empêcher le vilain de perpéterer une nouvelle victime, un peu comme dans les dix huits épisodes précédents. On se demande pourquoi le vilain Ogre aura eu droit à trois épisodes pour exprimer sa malice (au demeurant, très bi-dimensionnelle), quand sa chute est identique à celle de vilains plus importants, même au simple regard de la bat-mythologie.

Autre problème de cet épisode, comme cela pouvait être le cas dans l’épisode 19, la réalisation s’ennuie, et peine à tirer partie du plein potentiel de ses acteurs. Le bât blesse carrément du côté de Barbara Kean (future Gordon, plus ou moins), rarement époustouflante depuis sa première apparition, mais qui manque de fond et d’expressivité dans les situations de panique. A sa décharge, remarquons que le personnage n’est pas particulièrement bien écrit (voire écrit tout court), stéréotype de l’épouse en danger sauvée in extremis. Le reste du cast se dépatouille comme d’habitude, avec les performances coutumièrement bonnes de Nygma et du Penguin, toujours intéressants dans leur statut de vilains en développement. Rien ne sera dit sur David Mazouz ou la conclusion donnée à son enquête dans Wayne Entreprises, je préfère vous laisser la surprise.

L’épisode gagne cependant quelques points pour ses deux dernières minutes. C’est bref, fugace, mais est envisagé ce que beaucoup de spectateurs attendent de longue date. Une vraie série du GCPD contre le crime organisé à Gotham, une guerre des gangs (vous savez, la fameuse, dont on vous parle depuis l’épisode un) et une mobilisation des forces de police pour prévenir l’opposition des familles Maroni et Falcone. On peut espérer que cette enquête en trois épisodes n’était qu’un bouquet final de format télévisé, avant que la série se lâche la bride. Puisque les impératifs d’audiences n’ont pas empêché le show d’être renouvelé pour une saison 2, il serait temps d’essayer autre chose qu’une formule CSI, celle-ci n’ayant pas trouvé le public escompté (ou pas autant que prévu), et les ingrédients étant à disposition pour tenter quelque chose de mieux. A voir ce que l’avenir réservera à Ben McKenzie – peut-être une moustache, surement des lunettes (?) – et sa troupe de joyeux compagnons.

En somme, Gotham cette semaine, ce n’est toujours pas terrible, ce qui semble d’ailleurs devenir un label généralisant à appliquer à beaucoup d’adaptations. On sent le potentiel – car, en tant que lecteurs de comics, on sait qu’on peut faire mieux car ça a tout bonnement déjà été fait – mais les contraintes du process hollywoodien ramènent en permanence les aspirations des scénaristes à de vulgaires enquêtes pas très bien écrites. Ajouté à des choix de castings douteux (je sais que ce n’est pas évident pour beaucoup de gens, mais il ne suffit pas d’être jolie pour être une bonne actrice) et une ambiance qui ne repose sur rien à part quelques jeux d’éclairages un épisode sur deux, Gotham reste à ce jour une déception, en attendant une reprise en main ferme et osée du show, que je ne pense pas être le seul à attendre. La question est : quand ?

UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

Le niveau baisse un peu par rapport à la semaine dernière avec certains éléments dramatisés et un peu trop poussés à l’extrême. Ça commence plutôt bien, dans l’attente de l’épisode suivant, l’envie de savoir comment se terminerait cette enquête était intensifiée par le développement qui s’était fait sur plusieurs épisodes. Hélas, à plusieurs moments, l’épisode tente un effet un peu choc notamment lors de la soirée à laquelle se rend Bullock ou encore dans les aventures de Nygma, loin d’être choquée ou amusée, c’était de plus en plus lassant jusqu’à la fin de l’épisode.

Heureusement, il reste un bon point fort cette semaine qui réside dans le plan d’Oswald Cobblepot qui fait à nouveau preuve d’inventivité dans la « bataille » pour devenir le chef de la pègre à Gotham City. Et ça, c’est franchement chouette.

– MadAsAHatter