Off My Mind #18 : Batman Vs Birdman

« Look at their eyes. They’re sparkling ! »

En 1938, Jerry Siegel et Joe Schuster créent Superman, premier super-héros moderne, qui va définir les codes d’un genre nouveau, celui du surhomme dans une Amérique marquée par le passage des années ’30 et en proie à de brusques changements sociaux. Un an plus tard, Superman est rejoint par Batman, antithèse sombre du héros lumineux, créé par Bill Finger et Bob Kane dans la tradition du genre pulp et en réponse aux récits policiers de l’époque. La Wonder Woman de Michael Moulton Marston viendra, en décembre 1941, achever l’équation de ce qui deviendra la trinité DC Comics, qui inspirera de multiples clones et personnages dérivés pour former l’immense tissu du genre super-héros, dans la période dorée des années ’40.

Les comic books de super-héros prennent rapidement la tête du marché, à une époque où la bande-dessinée s’adresse à de nombreux publics. Comics d’horreur, polars et pulps s’additionnent sur les étales des libraires de l’époque, en plus des bouquins de romance et des westerns qui tiendront plutôt bien le coup dans les décennies suivantes, mais se retrouveront balayées par le genre des personnages en capes et costumes. Les premières séries emportent l’adhésion d’un lectorat enfantin : bon marché, récits d’aventures, soutenu par la radio et la télévision, le super-héros devient la figure de proue de la bande-dessinée, et se retrouve rapidement enfermé dans cette étiquette d’art mineur destiné à la jeunesse.

Conscient de son rôle éducatif, le monde des comics continue d’évoluer en même temps que son pays d’origine. Il répond aux grands changements sociaux, raciaux, aux problèmes de drogue et de délinquance, aux principales crises sociales que traversent les Etats-Unis dans les années ’70, avant que ne survienne la déchirure des années ’80. Les récits évoluent, apportent leur pierre aux édifices politiques, prennent des tournants surprenants, parfois hippies, psychédéliques, et s’assombrissent bien souvent dans des récits où les illusions et l’optimisme des années ’40 laissent place à des récits contrastés où la mort et la violence s’imposent petit à petit.

Nombre d’auteurs font à l’époque leur apparition, venant déconstruire, à l’image du Miracleman de Moore, l’idée naïve et galvaudée des super-héros du golden age. Watchmen, Batman : Year One et le Dark Knight Returns permettent aux comics des années ’80 d’acquérir certaines lettres de noblesse auprès d’un autre lectorat. Apparaît la notion de graphic novel, ce que d’aucun traduiraient par « la littérature illustrée », ainsi mise sur un pied d’égalité avec les pages noires et blanches des grands romans anglais et américains, avec l’apport visuel et l’imaginaire propre au monde de la BD. Le comic book ne s’adresse désormais plus seulement aux grands enfants nostalgiques de leurs premières BD, mais aux lecteurs passionnés à la fois par ces surhommes modernes haut en couleur, racontés par des auteurs talentueux. C’est dans ce contexte prolifique que le cinéma s’empare du genre, et dans son habituel processus transformatif, ramène cette évolution à la hauteur d’un marchant de pop-corn.

« Give the people what they want. Some good old-fashion apocalyptic porn. »

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En 1989, Tim Burton réalise Batman. Énorme coup de semonce, le film annonce la vague d’adaptations en devenir. Il crée une Bat-Mania colossale, qui s’empare des enfants de l’époque, dont la plupart ne comprendront pas les différents niveaux de lectures, et ne retiendront du film qu’un type en costume noir qui tape sur un type en costume violet, avec une voiture qui en jette et une jolie nana à sauver. C’est désormais officiel, Batman est cool et redevient, comme dans les années ’60, un phénomène de société. Si le film a acquis par la suite un statut d’oeuvre culte, ce n’est pas pour son réalisateur, ou le message profondément personnel et torturé qu’il insuffle à son héros. Assimilé par Hollywood comme une machine à vendre des jouets et du pop-corn, Batman deviendra ensuite plus gros que son réalisateur, quand Joel Schumacher reprendra la saga en 1995. La nouvelle orientation donnée à ce réalisateur est de s’éloigner de la violence de Batman Returns, suite aux vives critiques reçues par le studio. Si les premières inspirations de Burton allaient chercher du côté du Killing Joke de Moore, la fin de cette première saga s’achèvera sur un Batman & Robin raté, une première défaite des comic books contre l’écrasant système Hollywoodien.

S’ensuit une décennie qui fait la part belle à la forme plutôt qu’au fond. Le super-héros à la Marvel remplace Christopher Reeve et Michael Keaton, il s’appelle Tobey Maguire, Hugh Jackman, Robert Downey Jr., dans des adaptations souvent peu fidèles au matériau original. La première moitié des années 2000 choisit les X-Men et Spider-Man pour héros, sans savoir vraiment comment se dépêtrer de l’imaginaire des bandes-dessinées. « Pas réaliste », « pas crédible pour le grand public », « trop sombre », « pas assez vendeur » seront les arguments qui conduiront les producteurs à une première vague d’adaptations dépassées.

Exemples, le final cut du Daredevil de Mark Steven Johnson, un Venom bâclé au possible dans Spider-Man 3, une Catwoman qui roule des hanches dans une tenue classée X, et on n’attend pas très longtemps avant que Thor ne passe du Dieu grandiloquent et vertueux de l’Edda à un surfeur bodybuildé, perdu dans une ville en carton quelque part au Nouveau Mexique. On liste tout un tas d’adaptations pas ou peu fidèles, parfois pavées de bonnes intentions, mais dont on sent la nécessité de plier le héros et le propos aux contraintes du média cinématographique, pour accéder aux exigences de rentabilité des principaux studios de Los Angeles. Le pire exemple demeurant Green Lantern, énorme insulte faite aux lecteurs de comics, qui bafoue un héritage pour sortir un film uniquement destiné à rapporter de l’argent, comme n’importe quel blockbuster estival sans ambition ni intérêt.

Voilà la guerre que se livrent les fans de comics et le grand public. Un média riche d’immenses histoires et de personnages forts transfigurés par l’industrie, qui ne voit dans cet étalage de capes et de logos qu’un magasin de licences à vendre et à exploiter. Des super-héros sous plastique et blister, qu’on vend l’été et à Noël comme on vendra demain les adaptations de jeu vidéo, et après demain, directement les adaptations de jouets.

« You guys know that if you crank at any toxic piece of crap, people will line up and pay to see it. »

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Cette prise du Hollywood récent sur les super-héros et le divertissement de masse est l’un des aspects traités dans le film Birdman d’Alejandro González Iñárritu. Une critique qui ne s’adresse pas qu’aux films adaptés de comics, mais à l’ensemble du cinéma de divertissement contemporain. Le réalisateur se montre d’ailleurs assez humble à travers sa propre critique, en n’omettant pas de mentionner la facilité avec laquelle on étiquette certains films de sous-produits ou de sous-culture, quand on estime faire partie des élites culturelles et intellectuelles, parfois très critiques dès qu’une oeuvre tente de s’ouvrir à d’autres types de publics.

Beaucoup d’oeuvres adaptées de comics ont effectivement tenté de très bonnes choses. Batman par Christopher Nolan, Bryan Singer sur les premiers films X-Men, les efforts de Marvel Studios pour politiser son propos, et en général, l’audace d’adapter des héros comme les Gardiens de la Galaxie ou (bientôt) Aquaman et la Suicide Squad, là où le grand public peut se méfier de ces idées bizarres nées de la BD américaine.

En vérité, le conflit a lieu ailleurs, dans l’essence même de ces deux médias. Les comic books ont de fait un champ d’expression plus libre que le cinéma. On parle parfois d’oeuvre inadaptable à propos de certaines oeuvres; il peut s’agir d’une narration trop complexe à mettre en place dans un film, d’un abus de violence, de sexe, de drogue, etc, voire plus simplement, de voir transposé dans un contexte réaliste une idée folle difficilement appréciable en dehors d’une BD. Des personnages jusqu’aux costumes des héros et vilains de BD, qualifiés de « cheesy », « grotesques » ou (une fois encore) impossibles à adapter, le monde des comics se permet davantage de folie que le cinéma. On consent davantage de crédulité à une bande-dessinée (d’autant plus quand on a grandi en lisant Picsou, l’histoire d’un canard devenu milliardaire) qu’à une oeuvre avec de véritables acteurs. Sans parler des limites que s’impose le cinéma de lui même, pour des raisons de classifications. Un PG trop élevé, pour cause de violence ou de scènes explicites pourrait éloigner une partie du public – les plus jeunes notamment – ce qui est problématique, quand la cible de beaucoup de films de super-héros se trouve être la famille et les enfants.

Sur sa trilogie du Chevalier Noir, Chris Nolan a répondu en partie à cette problématique. Du Joker fan de gaz hilarants et né d’une cuve d’acide, il n’a gardé que l’idée, et a fait de son personnage un terroriste avec des tics de psychopathe « moderne ». Plus de venin dopant pour Bane, plus de puits de Lazare pour Ra’s Al Ghul, et on écarte du même coup une grande partie de la rogue gallery de Gotham City, les fantasques Killer Croc, Mr Freeze ou Poison Ivy. Le Man of Steel de Zack Snyder fait à sa façon une petite transformation à Superman, jugé trop lumineux et positif dans une décennie assoiffée d’anti-héros, et transforme le boyscout en errant solitaire un rien torturé. De quoi rassurer le public, et peut être s’assurer d’un meilleur succès en salle pour les diffuseurs.

Dans le monde de la série TV, autre terre à conquérir pour les producteurs d’Hollywood, il y a des exemples d’un autre genre. Prendre et dépouiller un comics, puis le plier aux codes de ce qui fonctionne actuellement sur la majorité des chaînes publiques : le genre policier, dit aussi « procédural », à raison d’une enquête par épisode. Gotham, Constantine, iZombie, et même l’adaptation du Lucifer de Mike Carey selon les premières informations. On imagine assez facilement que demain soit annoncée une série Swamp Thing, mais où il ne serait pas fait mention de la créature, et où l’on se contenterait de suivre Alec Holland mettant sa connaissance des plantes au service de la police locale, pour l’aider à résoudre des crimes. Dans un monde où le rouleau compresseur culturel a été jusqu’à interdire la cigarette à John Constantine, ce pitch paraît presque réaliste en l’état.

Il a été vu, avec des séries comme Once Upon A Time, plagiat excusé du Fables de Bill Willingham, ou Supernatural, qui reprend des éléments de la mythologie Hellblazer, qu’il est possible de s’inspirer d’une bonne idée et de créer une oeuvre qui trouve son public. Le Birdman d’Iñárritu va dans le même sens, il évoque Batman, mais se permet, par son aspect pastiche, d’être une parabole sur l’entièreté des super-héros, et de ne pas cibler que les adaptations de Burton et Schumacher dans les années ’90. On peut aussi se demander pourquoi la Fox paye à DC le droit d’utiliser le Lucifer du comics de Mike Carey et Neil Gaiman – ce n’est pas comme si le Diable était une marque déposée. Ce qui ressort de cette vague de projets, c’est que la tendance est à l’adaptation au sens strict, sans qu’on réfléchisse aux qualités réelles des comics en tant que pan culturel. Comme si le succès des films de super-héros justifiait qu’on détruise l’histoire artistique de la bande-dessinée américaine en adaptant tout et n’importe quoi, mais surtout, n’importe comment.

On est en droit de se demander quel sort l’avenir réserve à ces projets, qui respectent si peu les œuvres qu’ils prétendent adapter, dans une époque où les réalisateurs semblent enfin décidés à rendre justice aux comics à tous leurs niveaux. L’exemple de la série Daredevil résonne de cet aura : ni épisodique, ni case-of-the-week, la série reprend la logique d’une histoire étalée sur plusieurs épisodes, comme un arc de comics s’étalerait sur plusieurs numéros. On y retrouve une envie de fidélité au support d’origine, dans l’ambiance, les personnages et le héros. Et ? C’est bel et bien cette série qui attire tous les regards, celle qui tente d’être la plus fidèle aux comic books Daredevil, et qui ne sacrifie pas au format séries TV. Le second exemple qui vient directement en tête se trouve être Preacher, créé dans le respect de l’oeuvre de Garth Ennis et Steve Dillon, attendue avec énormément d’impatience par tous les fans du comics Vertigo.

Dès lors, on peut se demander : pourquoi devrait on « changer » les comics pour les présenter au grand public ? Pourquoi accuser les comics d’être une telle sous-culture qu’il faille les plier à la culture de masse pour les rendre intéressants, voire plus cruellement, rentables ? Beaucoup des qualités du premier épisode d’iZombie sont directement issues de la version papier, signée Chris Roberson et Mike Alred. Mais, parce qu’une bande-dessinée sera toujours moins événementielle qu’une série TV, que l’on peut regarder en faisant autre chose à côté (et qui, à l’heure du web et de la fibre optique, ne coûte plus rien), les gens préféreront toujours l’adaptation, sans chercher à découvrir l’oeuvre, de meilleure facture, qui se cache derrière. Voilà le risque derrière les projets comme Lucifer ou iZombie : que les gens se contentent, et apprécient même, des séries somme toute pas trop mal, mais loin de la qualité réelle du matériau original.

« If this doesn’t work out for you, you fuck off back to your studio pals and dive back in that cultural genocide you guys are perpetrating. »

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Une étude publiée récemment par un analyste du cinéma Américain (Doug Cretz) affirme que le cinéma de super-héros serait en train de tuer l’industrie. Warner Bros. et Disney multiplient les projets, rattrapés par la Fox et Sony, avec à chaque film encore plus de héros, et à chaque héros encore plus de licences. L’analyse est la suivante : à force d’enfler, la bulle va éclater, et qui se produira ne sera alors pas une simple lassitude du public envers le genre super-héros, mais d’assassiner la logique de franchise chez les principaux studios.

Mémo pour Hollywood : vous ne pouvez pas tous avoir du succès en faisant tous la même chose. L’état du box-office continue d’empirer alors que les studios resserrent leurs stratégies autour des blockbusters, […] et mettent de plus en plus d’œufs dans le même panier de la franchise. L’Histoire suggère – et l’animation nous a apporté de nombreuses preuves – que plus le nombre d’un film d’un genre donné augmente, plus le score moyen de chacun diminue, et que les plus forts ne sont pas à l’abri du phénomène.

L’inquiétude de Cretz s’explique en partie par les résultats négatifs du box-office en 2014 : si la plupart des films de super-héros ont bien fonctionné, ils ont aussi étouffé des films de moins grande ampleur. A l’heure où leur nombre va passer à sept ou huit chaque année, le risque est de voir les gens se désintéresser des super-héros, et qu’ils entraînent dans leur chute une partie de l’industrie.

Alarmiste, ce constat pointe cependant une vérité : il y a de plus en plus d’adaptations de comics. Cela, on le doit aux succès conjoints des Batman de Nolan et de la franchise Avengers, dont la stratégie semble inspirer énormément. Universal se lance dans un univers partagé de monstres de films d’horreur, Sony déploie un univers partagé autour de sa licence Ghostbusters, et la Fox n’en finit plus d’annoncer de nouveaux films X-Men. Une bonne idée (c’est à dire une idée rentable) étant souvent copiée et déclinée à Hollywood, le principe des suites inter-univers déployé par Marvel Studios semble être une voie d’avenir pour les gros pontes de l’oligopole hollywoodienne. Avec ses films, le studio a pavé la voie pour une politique différente du principe de « film à succès et suites »  traditionnellement appliqué à Hollywood. Et si de gros studios comme Universal tendent encore à se fier au principe d’empilage de suites après suites (Fast & Furious, pour le plus connu), l’originalité défaillante du modèle Hollywoodien s’arrange facilement de ces nouveaux principes de productions. On repère un même principe de copie de studios en studios avec les réalisateurs « du moment ». Des duos tels que les frères Russos, Phill Lord et Chris Miller, ou les anciens cascadeurs Chad Stahelski et David Leitch, parachutés dans tous les studios après un gros succès et qui placent des projets à droite et à gauche, sur un principe d’acquisition des futurs talents par les pontes du cinéma de franchise. Dans la plupart des cas, les réalisateurs de blockbusters à licence n’amènent qu’un plus modéré en comparaison des storyboards pré-établis promis par les studios. A terme, la vraie crainte serait de voir une situation où le septième art ne deviendrait qu’un business de films de commandes, par des réalisateurs talentueux écrasés sous la pression financière, sans film réellement original ou créé ex-nihilo. Et, à force de se copier les uns les autres, voir un même panier de plusieurs milliards s’écraser quand le public aura finalement décidé de dire non.

De même, les séries TV ne remportent pas le succès escompté, en terme critiques et en terme d’audiences, il n’y a pas de raz-de-marrée, la seule adaptation à soulever les foules dans le registre des comic books demeure encore aujourd’hui Walking Dead, et même celle-ci commence à se multiplier. L’avenir est d’ores et déjà incertain pour la série Constantine, et l’on est sans nouvelles des adaptations de DMZ ou de Scalped – peut être moins faciles à transformer en séries épisodiques d’enquêtes policières ? Allez savoir.

Le dernier rempart à abattre serait donc celui du très grand public, lorsque la logique suiviste du Hollywood moderne aura fini par rebuter même ceux qui ne vont chercher au cinéma qu’un instant de détente en famille ou entre amis. Entre adaptations de comics, résurrection de licences passées, suites, reboots, remakes et consorts, le genre du film de super-héros, toute subjectivité mise à part, n’aurait peut être pas tant gagné à sortir de ses pages figées ses héros costumés. La plus triste des situations serait un avenir dans lequel les gens finiraient par être dégoûtés de ce phénomène, qu’ils ont encouragé au début, et que les comics retournent à l’anonymat des comic shops sans avoir gagné la popularité et l’accessibilité promise par les adaptations. Imaginez vous, dans dix ans, quand la page sera tourné, et qu’on se regardera entre nous en se rappelant de l’époque où les super-héros étaient cools.

Vous y croyez vous ? Non, franchement ?

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Ares
Invité
Ares
8 années il y a

Je dirais juste que ça donne matière à réfléchir (ce que je vais faire de ce pas) ^^

Billy Batson
8 années il y a

Excellente chronique Corentin, pile au moment où je viens de voire Birdman qui reste un très bon film malgré un message quelque peu insultant que le réalisateur essaye de faire passer dedans me poussant à ne pas tellement aimé le film sur le fond. Après concernant le risque d’overdose et de mort du système, vous en aviez parlé dans un podcast et malheureusement je pense que ça finira par être le cas d’une manière ou d’une autre comme c’est aujourd’hui ce qui se passe avec les Westerns qui avaient connu leur heure de gloire durant les 50s, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de comics book movies mais tout simplement qu’au lieu d’en avoir plus de cinq par ans nous en aurons qu’un ou deux, c’est à dire beaucoup moins.

Baccano
8 années il y a

Très bonne chronique qui fait plaisir à lire!

Une critique à apporter tout de même et qui relève de mon seul avis (de toute façon les questions pertinentes que tu soulèves sont beaucoup trop vastes pour être « résolues » en quelques paragraphes).
Je trouve que tu forces un peu trop le trait du caractère destructeur et hermétique du cinéma dans son rôle d’adaptation à l’écran de comics hautement créatifs, inventifs et libres. C’est pas tout blanc tout noir, tu le dis d’ailleurs à d’autres moments. Le problème ne vient pas tant de l’accaparation cinématographique et des volontés de toucher le grand public. Même si tu l’évoques un peu, le problème est hollywoodien, pas cinématographique. Hollywood est en fin de cycle et à intérêt à saigner ses vieilles plaies pour faire émerger du sang neuf. Je ne pense pas de ce fait que le problème soit l’overdose d’un genre, on est pas au niveau du western spaghetti @JasonTodd qui fournissait pas moins de 600 films en seulement dix ans (1965-1975). D’autant que là aussi le problème n’était pas aussi totalement l’overdose d’un genre (même si je te l’accorde l’argument est difficilement réfutable à ce niveau lol) mais bien dans son contenu où dans la décennie en question il était devenu une pale parodie de lui même à cheval (pardon) entre plusieurs genres très souvent de mauvais goûts… Et puis les productions n’ont plus la même ampleur aujourd’hui. C’est incomparable. A mon sens le risque n’est pas tant l’overdose d’un genre mais plutôt l’overdose de la vision d’un genre. Nolan a été par exemple une vision salutaire dans un schéma d’adaptation consensuel et stérile. Ce même schéma « ultra-réaliste » érigé aujourd’hui en schéma de base pour tout le cinematic universe de DC. A voir si chaque film saura apporter sa propre vision, ou s’il rentrera dans un moule. Wait and see. En tout cas les questions à se poser sont dans cette chronique. Good job!

Par contre c’est quoi ce titre racoleur de journaliste! A moins que… Haaaaaaa ok! ;)

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