Showcase #57 – Legion of Super-Heroes v4 #5

Je participe à mon premier vrai Showcase et je dois bien dire que la tâche s’annonce ardue. Si pour vous la Légion parait obscure ou trop complexe vous allez être servis. Il convient donc de tenter d’être le plus clair possible sans pour autant rentrer dans des détails qui pourraient perdre carrément le profane.

Tâchons donc d’être aussi clairs que possible. Si je prends toutes ces précautions c’est parce que ce numéro #5 du Volume 4 de La Légion est essentiel mais aussi excessivement complexe à comprendre. Ceci à cause d’un élément qui à tendance à toujours tout compliquer : les modifications de timelines dues aux voyages dans le temps ou aux paradoxes temporels. Vous la sentez venir la grosse histoire qui tente de faire un retcon (c’est à dire remettre en question rétroactivement des faits établis) et vous avez raison.


Un peu de background déjà. Vous devez au moins savoir ça, la Légion est une équipe de super-héros du 30e et du 31e siècle. Il y a pléthore de membres, de vilains et entre 1958 et 1994 soit jusqu’à Zero Hour et son premier grand reboot une première continuité très riche. Mais cette continuité a posé problème au moment de Crisis on Infinite Earth. Je ne rentre pas dans les détails mais en gros Superman à partir de là n’a jamais été Superboy. C’est à dire qu’il a commencé à utiliser ses pouvoirs qu’une fois adulte. Et là ça pose un gros problème aux éditeurs de l’époque. En effet l’inspiration de la Legion des Super-Héros c’est Superboy. Il a connu diverses aventures avec ses copains légionnaires. Sans lui il n’y a pas de Légion. Un crossover prend place alors avec les titres Superman écrits alors par John Byrne. Ainsi, il est dit que le Superboy qu’a connu la Légion vient d’un « univers de poche » aka le pocket universe. Donc tout va bien, la légion a eu son modèle et peut donc exister. Ouf. Ce Superboy  a été créé par le Time Trapper, un ennemi redoutable des Légionnaires. Comme son nom l’indique ce dernier a comme pouvoir la manipulation du temps. Superboy meurt à la fin du crossover et on arrive tout doucement au numéro qui nous intéresse.

Keith Giffen à la base dessinateur prend en novembre 1989 la suite de l’illustre Paul Levitz. L’éditeur à ce moment là est un certain Mark Waid. Giffen sera scénariste et dessinateur. Le titre repart au numéro #1 et se passe 5 ans après les évènements de l’ultime crossover du run de Levitz intitulé  The Magic War. Et là c’est le drame, les éditeurs veulent carrément virer Superboy de l’équation. On arrive au numéro #4 de ce reboot quand un Mon-El ressuscité affronte ce satané Time Trapper. Pour faire simple Mon- El dans cette version là du personnage est un Daxamite, une race de descendants de colons Kryptoniens. Et en plus il est immunisé à la Kryptonite mais pas au plomb. Il se trouve qu’il a les mêmes pouvoirs que Superman. Il sera sauvé par Superboy, ayant été exposé au plomb, qui le mettra dans la zone fantôme. Il n’en sortira qu’au 30e siècle. J’ai fait au plus court mais c’est important. Mon-El donc ne serait pas en vie sans Superboy. Il tue le Time Trapper dans le #4 pour l’empêcher de modifier d’autres événements. Ce dernier disparait donc de la réalité. La timeline cesse.

Arrive donc ce numéro #5 qui est sorti le 16 janvier 1990 . Il présente le temps d’un numéro une réalité alternative à l’origine de l’ultime timeline de la Légion jusqu’au reboot de 1994. Le numéro est excessivement important donc et présente ce que l’on a appelé le Mordruverse chez les fanboys. Ainsi la Légion n’a jamais existé faute de Superboy. Mordru a pris le pouvoir en 2976. Mordru, kesako me direz vous ? C’est un des plus grands ennemis de la Légion si ce n’est le plus grand ! Accessoirement c’est un sorcier surpuissant quasi invincible.
Mordru règne donc en maitre sur Terre et sur une bonne partie de l’univers. Mais il y a des résistants. On nous présente Andrew Nolan qui dans l’ancienne timeline était le Légionnaire Ferro Lad. Il est accompagné de Myssa Nal, une des concubines de Mordru, elle était la Légionnaire nommé White Witch dans l’ancien univers. Elle explique qu’elle a conscience d’une autre timeline où Mordru n’a pas le pouvoir. Andrew fait part de cette révélation à Rond Vidar, un autre résistant et accessoirement Légionnaire et membre du corps des Green Lantern dans l’autre timeline.

Mais la concubine numéro un de Mordru, Glorith (qui est une vilaine de second plan à la base) les fait espionner par Mano (un méchant dans l’univers d’avant). Rond Vidar prend conscience de l’existence d’un « Puppet Master » qui aurait manipulé le temps pour créer cet univers. Certainement le Time Trapper. Pour tout savoir Myssa ouvre un lien entre l’esprit de Vidar et celui de Mordru qui est en train de dormir. Ils en apprennent ainsi plus sur l’ancienne timeline. Glorith qui espionne Vidar prend conscience de ce qu’il se passe. Elle n’est pas foncièrement mauvaise dans cette timeline car elle sauve Vidar au moment où Mordru se réveille. Mano, l’espion, se rend compte que Myssa fait partie de la résistance. Glorith rencontre Vidar et lui explique son plan. Il va falloir restaurer l’autre timeline, ceci en recréant la source d’inspiration de la Légion entre autre. Mano pendant ce temps arrête Mysa pour la livrer à Mordru, cette dernière est sauvée par Nolan.  Mais le sort de Glorith est en cours. Elle va restaurer l’autre timeline même si elle ne sait pas tout. Le sort marche mais coûte la vie de Glorith ! Mordru se rend compte trop tard de ce qu’il se passe, la timeline disparait.

Vous l’aurez compris, la timeline créée sera différente des anciennes versions. C’est ce qu’on appelle le Glorithverse. Glorith devient un personnage essentiel à ce volume 4. Et il y en aura des changements. Mon El deviendra Valor par exemple. Mais tout ceci est une autre histoire que je vous conterai peut être.

Merci de m’avoir lu. J’ai essayé de rester le plus simple et le plus compréhensible possible mais ce numéro, il est vrai, prend place dans un contexte très riche.

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MFW

MFW

Grand gagnant du concours Picsou Magazine Batman et Robin (True Story), Superman de Donner est son film d’enfance préféré même devant les goonies. Il tombe dans la Batmania des années 90 ruinant ses parents au magasin de jouet. Il lit à l’époque toutes les sorties Image chez Semic et reste un amoureux de Spawn. Les années passent la passion pour DC grandi et surtout son univers cosmique. La vénération de les Légion des Super Héros et de Booster Gold peut commencer. La série hebdomadaire 52 a changé sa vie de lecteur de comics.
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Freytaw
9 années il y a

Tu t’en es bien sorti MFW ! D’ailleurs, faut toujours que je lise ce début du volume 4… Et ça à l’air fichtrement passionnant !

Freytaw
9 années il y a

Et donc c’est Valor (Mon-El) qui inspire la Légion dans cette nouvelle continuité, c’est ça ?

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