Review TV – Gotham S01E18 « Everyone has a Cobblepot »

« So I’m a patient now, no longer a prisoner » – Fish Mooney

• Gotham Saison 01 – Épisode : 18 – Titre : Everyone has a Cobblepot

• Réalisé par Bill Eagles – Écrit par Megan Mostyn-Brown – 2 mars 2015

Après l’épisode de la semaine passée qu’ArnoKikoo avait profondément apprécié, nous nous retrouvons cette semaine avec une intrigue qui laisse de côté de nombreux défauts présents habituellement dans la série, chose très agréable à constater certes mais il faudra malheureusement plus que deux ou trois épisodes par saison pour relever définitivement le niveau de Gotham. Mais soit, restons positifs et profitons de l’instant présent au travers de cette review positive.

Vous l’aurez remarqué, depuis bien longtemps mes collègues mènent un combat sans merci contre le concept du « Freak of the week », comme ils l’appellent, expression en anglais avec laquelle j’ai fini par me familiariser malgré ma maîtrise trop incomplète de cette langue. Tout comme Martin Luther l’avait compris au seizième siècle, la répétition aide à la mémorisation et je peux désormais me vanter de comprendre l’expression à la perfection. Grâce à ce savoir, je peux aujourd’hui vous affirmer que ce concept est absent de l’épisode qui nous intéresse, ce qui ne manquera certainement pas de ravir mes collègues. Donc ici continue la croisade de Gordon contre la corruption au GCPD avec des personnages déjà rencontrés auparavant comme Flass, le commissaire Loeb ou encore Harvey Dent, tous des personnages importants non seulement dans la mythologie de Batman mais dans le développement du futur commissaire Gordon comme on le connaît dans les comics. L’intrigue avance sérieusement, Jim tente de trouver des solutions durables à son problème, même s’il ne peut faire que peu de changements actuellement et il serait bon de continuer sur cette lancée pour les prochains épisodes parce qu’au final, on veut des histoires avec de la corruption et de la mafia, pas des clins d’œil trop appuyés avec des ennemis qui siéraient mieux à un Batman qu’à un policier.

Pour les fans de Cobblepot, il continue ici à jouer sur tous les terrains et continue d’agir pour son profit, qui sera essentiel s’il veut effectivement un jour devenir un ennemi de Gotham bien plus sérieux que Falcone ou Maroni et il est toujours appréciable de découvrir ses plans au compte-goutte. S’il y a aussi des admirateurs enthousiastes d’Edward Nygma, personnage brillant et un peu asocial à qui l’on s’attache facilement, la question pourrait se poser de savoir si les choses finiront par mieux tourner pour lui car chaque fois qu’une lueur d’espoir s’allume dans son regard, il finit par être déçu. J’admets que ça me frustre un peu, aussi futile que ça puisse paraître. L’intrigue avec Fish Mooney, sans qu’elle soit totalement sans intérêt, commence à lasser un peu. Ici, elle est complètement déconnectée de ce qu’il se passe à Gotham ce qui donne une impression que tout ce qu’elle fait est finalement inutile au déroulement de la série. La seule chose que cette intrigue sert, à part un éventuel développement du personnage qui ne se fait pas vraiment pour le moment, c’est amener un côté horreur avec des scènes de concepts médicaux censés être angoissants. C’est un autre reproche que l’on peut faire à l’épisode, le besoin d’apporter des scènes de violence sans aucune crédibilité, très stéréotypées qui, au final, n’ont pas vraiment d’autre effet que de faire lever les yeux au ciel. Alors oui, Gotham est une ville dangereuse, mais il y a des manières plus subtiles et efficaces de le montrer.

Au final, cet épisode, sans être exempt de défauts, reste vraiment appréciable car il continue l’intrigue de base sans ajouter d’ennemi jetable à la noix. De la corruption, la recherche de solutions durables pour des changements qui pourront avoir une influence sur tout le reste de la série, c’est ça qu’on veut, et on y a un peu droit pour une fois.

UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

Un épisode qui ne s’en tire pas si mal cette semaine, où l’on se focalise sur les affaires internes du GCPD au détriment de l’habituel meurtre de la semaine. Quelques jolis décors, une ambiance qui se tient, et un emploi du Cobblepot un peu moins besogneux qu’à l’accoutumée. Problème : viennent s’intercaler çà et là les lourdeurs habituelles. Une sorte de chirurgien de la mort à mi-chemin entre Frankenstein et Trafalgar Law (les vrais savent), une folie un peu lourde et pas bien mise en images, et un rythme qui se cherche toujours. Actuellement, la série est confrontée à une sorte de dilemme vis-à-vis du personnage de Fish Mooney, qui a quitté Gotham (la ville) mais pas Gotham (la série). Où les scénaristes veulent ils en venir avec ce personnage ? A quoi sert ce décorum de Shutter Island au rabais ? A voir dans l’avenir (mais a priori, n’en attendez rien). Pour le reste, il n’y a rien de particulier à ajouter. Par rapport au niveau habituel de la série, cet épisode est plutôt bon, il se retient même de sa dose habituelle de fan service et de freak of the week en carton, mais ne parvient toujours pas à transporter le spectateur au-delà du fan de comics qui fait acte de présence, parce que c’est une adaptation. Petit point David Mazouz en vitesse : le prochain épisode risque d’être pénible…

– Corentin