Review VO – Suiciders #1

Suiciders #1
Critique de Suiciders #1
Les points positifs :
  • Une claque visuelle
  • Une bonne entrée en matière
  • Une ambiance pesante et particulière
  • Des pages comme vivantes

Les points négatifs :

  • Une introduction trop courte
  • On reste sur notre faim

« Every time I fight, I become that Wall, I am New Angeles, cleansing itself yet again.  » – The Saint


  • Scénario : Lee Bermejo – Dessin : Lee Bermejo  – Couleur: Matt Hollingsworth – Couvertures : Lee Bermejo, Jock
  • Suiciders #1 – 25 février 2015 – 32 pages – $3.99  – Vertigo

Lee Bermejo, mon chouchou, te voilà à nouveau chez Vertigo, pour laisser travailler ton imagination. Lors de notre interview l’an passé, tu nous avais dit que Suiciders comptait pour toi, que le récit était assez personnel. Tu nous avais attisé, tu nous avais intrigué. Donc forcément, je ne pouvais pas rater Suiciders #1, et franchement, merci, parce que ce premier numéro annonce quelque chose de grand, de fort, de puissant, avec des planches aux traits sublimes, en plus pour les couleurs tu es accompagné par un artiste qui sublimes tes traits.

Pardon, je m’égare. Mais pas tant que ça. Car lors de la Paris Comics Expo 2013, nous avions eu la chance de rencontrer Lee Bermejo, qui s’était confié sur son projet Suiciders. Franchement, il a parfaitement joué la carte du commercial scénariste passionné en nous vendant du rêve. Sauf qu’il a fallu beaucoup attendre avant de pouvoir découvrir les prémices de ce récit. Sachant qu’il s’attelle à la fois au scénario, et aux planches intérieures et aux couvertures pour le premier arc, on ne pouvait qu’être impatient, car en général il fait du bon travail. Puis l’attente s’est soldée par un oubli, jusqu’à ce matin, où une photo instagram m’a rappelé que Suiciders sortait aujourd’hui et qu’en plus je m’étais portée volontaire pour en faire la review. Du coup, l’attente pour rentrer à la maison et lire le numéro s’est faite très pesante.

La couverture signée par Lee Bermejo est splendide, on l’avait déjà vu et revue, mais je ne m’en lasse pas. Puis on tombe sur la première page intérieure et là, on se retrouve face à une composition simple mais efficace avec un travail superbe et complètement fou, qui restera à ce niveau pendant la trentaine de pages. Franchement, si à cette première page tu n’accroches pas, la lecture te paraîtra bien lourde, mais par contre si tu l’aimes, tu vas te régaler avec le reste. On a droit à une spash-page de foufinous avec vue sur New Angeles très détaillée, on a droit à des cases en plan plus rapprochés avec des détails détonnants comme un regarde qui vous transperce (celui de The Saint en l’occurence), les détails sur les muscles, les reflets sur l’armure, le tout accompagné par une couleur à la fois douce, à la fois chaude et qui donne un peut comme un aspect poussiéreux lorsqu’on se retrouve à Lost Angeles. C’est bien travaillé. Et franchement j’ai hâte d’en découvrir plus sur ces deux nouvelles parties de villes que tout oppose.

Pour l’histoire ça se corse. Pas dans un mauvais sens du terme, au contraire. On a droit à une présentation indirecte du personnage de The Saint, le Suicider invaincu, l’homme à abattre, la légende des arènes de New Angeles, via une interview rapide avec une journaliste. On se rend rapidement compte qu’en plus d’être une montagne de muscle (très charismatique à la Bruce Wayne dopé – désolée), il a un mental très dur, et selon lui, The Big One n’a pas encore assez purifié Los Angeles, devenu New Angeles avec les gens biens, et Lost Angeles avec les ratés en bas de l’échelle. On comprend bien qu’on va se heurter à un mur, et que pour le briser dans l’arène, il va d’abord falloir émailler son mental de champion élitiste. On peut alors le prendre à revers, mais lorsque vient son heure de briller dans l’arène, comme disent les présentateur du combat, le suicide ne devient plus du sport mais de l’art. C’est beau, et on aurait presque l’impression d’avoir des planches vivantes sous les yeux. Un régal.

A côté de lui, enfin de l’autre côté du mur, on suit un type qui travaille dans un garage et tente de faire passer des habitants de Lost Angeles vers la frontière (enfin à travers la muraille) de New Angeles dans l’espoir d’avoir une meilleure vie. On a apprend rien sur lui, et c’est très frustrant. Il est là, plein de bonnes intentions, mystérieux, mais non. On en apprend pas plus, et pour encore plus enfoncer le clou, le cliffhanger se finit sur lui, après avoir fait passer les deux zozos à la frontière (oui ils sont quand même passés). Du coup, c’est très beau, c’est à la fois très riche, et pas assez riche pour une introduction, je pense que Lee Bermejo la joue fine en nous présentant les éléments au compte-goutte, mais je suis comme frustrée de ne pas en avoir plus. C’est énervant mais très plaisant car je me dis que j’attends vraiment la suite pour combler cette frustration et pouvoir avoir de nouvelles informations. Mais il va falloir attendre un mois pour ça. Il faudra voir sur la durée, mais il est probable que ce récit se lise mieux d’une traite en édition collectée.

Maintenant, il est à noter que ce titre s’oriente clairement vers une histoire politique sur fond d’immigration et d’échelle sociale, pas simplement de super-bonhommes dopés qui cherchent à éviter la mort dans une arène. Le sujet de la chirurgie esthétique et des implants pour améliorer la vie reviennent largement sur la table, la frontière est bien gardée avec comme consigne de tirer à vue sur les étrangers, beaucoup de pistes qui ne sont pas là par hasard je pense. Il est certain que l’on va se heurter à des histoires bien compliquées, et l’avenir nous réserve des surprises, bonnes ou mauvaises, l’avenir seul nous le dira, mais la machine est en route.

Pour celles et ceux qui auraient eu la flemme de tout lire, je ne reviendrai pas encore sur mon amour pour Lee Bermejo sous peine de me faire traiter de fanatique lourdingue, mais sachez juste que c’est magnifique. C’est une introduction qui t’offre une petite fracture de la rétine, avec une présentation de The Saint tout en puissance et d’un personnage bien mystérieux que l’on verra à coup sûr (genre c’est pas le héros t’sais). A lire, à regarder, à apprécier, bref, c’est vraiment chouette. 

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Harley

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Nul ne saurait décrire le monstre, aucun langage ne saurait peindre cette vision de folie, ce chaos de cris inarticulés, cette hideuse contradiction de toutes les lois de la matière et de l'ordre cosmique.
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Hulkoguy
Hulkoguy
9 années il y a

Les planches sont d’une beauté…le background me fait penser a du Otomo ( Akira ).
Rien que pour le dessin , ça fait envie.
Thanks pour la review ;)

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superman
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