Review TV – The Flash S01E13 « The Nuclear Man »

« If you could just not… flame on… » –  Barry Allen

• The Flash Saison 01 – Épisode : 13 – The Nuclear Man

• Réalisé par Glen Winter – Écrit par Andrew Kreisberg et Katherine Walczak  – 10 février 2015

Les semaines passées depuis le retour de la diffusion de la série n’ont pas donné des épisodes à la hauteur du niveau à laquelle la série nous avait habitué, surtout après un tel final de mi-saison. Fort heureusement ce 13ème épisode vient confirmer la règle et se permet même de tordre le cou à une construction narrative qui semblait se répéter à chaque épisode.

Nuclear Man, c’est le nom de ce nouvel épisode et pour tous ceux qui connaissent DC Comics, au moins un peu, savent ce qui se cache derrière cette appellation, ou plutôt acronyme dans le cas de la série. La semaine dernière nous en apprenions un peu plus sur la création de ce nouvel être et surtout sur sa caractéristique principale. On pouvait alors se dire, en toute sureté, que l’épisode allait tourner autour de Ronnie et de Stein. C’est effectivement le cas mais l’épisode ne s’est pas laissé aller à la fainéantise en ne nous proposant rien d’autre. Deux autres intrigues se déroulent en parallèle à celle de Firestorm et on ne peut pas dire qu’elles soient toutes les deux équivalentes, on y reviendra. Concernant la trame principale, l’équipe de Barry s’efforce de récupérer le corps de Ronnie afin de l’aider et le sortir de cette situation un peu particulière. L’individu semble particulièrement perturbé psychologiquement et cela se voit également physiquement. On passera sur la coiffure cheveux longs que porte Mister Robbie Amell puisqu’il est évident que la CW ne sait pas faire de perruque un minimum correcte. Dans tous les cas ça n’aide pas non plus l’acteur à faire une bonne prestation et je trouve qu’il est le pire de tous en terme de jeu. Espérons qu’il grandisse lui aussi dans ce rôle pour devenir réellement crédible par la suite. Il ne faudra pas non plus chercher de l’originalité puisque la trame est ultra-convenue.

En fait, on peut même dire que l’épisode dans son ensemble est ultra-convenu. C’est simple, les trois intrigues qui se déroulent en même temps n’apportent absolument aucune surprise. La première je viens d’en parler. La seconde qui est cet insupportable pseudo drame bipolaire amoureux pour ados qui donne à Iris un rôle tellement imbuvable qu’on en espère presque qu’elle meurt assez rapidement pour pouvoir enfin se débarrasser de cette chose infâme. C’est d’autant plus lourd que là aussi, c’est du vu, revu et re-revu 10000000000000000000000000000000 fois, et encore plus sur une chaine comme la CW. Oui, ne me jetais pas de pierres, vous savez que c’est la spécialité de la série. Pourtant la vie amoureuse du jeune héros devrait justement être l’une des parties à ammener l’humour, qui est présent dans la relation qu’il entretient avec la « nouvelle ». Je ne sais pas pourquoi mais mon petit doigt me dit qu’elle n’est pas totalement honnête. Cet espèce de triangle amoureux on l’a d’ailleurs assez mal vécu au départ avec la série Arrow alors… La dernière intrigue porte sur l’enquête que mène l’inspecteur West concernant le meurtre de la mère de Barry Allen. Vous savez tous que le dossier a été de nouveau ouvert « sous la table » et que Cisco est maintenant de la partie pour aider à y voir plus clair. L’enquête est rondement menée, c’est plutôt simpliste mais carrément sympathique et puis comme toujours les gadgets sont présents. Cisco amène toujours une petite touche de jovialité geek lorsqu’il est présent à l’écran et elle fait mouche presque à chaque fois. Ici c’est le cas. Par contre, ce qui aurait dû être LA grande révélation de l’épisode n’est qu’un pétard mouillé puisqu’en réalité il ne s’agit que d’une confirmation de quelque chose que l’on savait déjà, pour certains, depuis le début. Cela n’empêche complètement la révélation de faire son effet et d’exciter l’imagination pour la suite des aventures de Flash et son équipe.

La réussite de l’épisode est ailleurs. Elle se cache dans la construction même de ce dernier. Je ne me rappelle pas si c’est la première fois, mais ici il n’y a pas de vilain. Pas de vilains express que l’on jette à la fin de l’épisode, pas de vilain que l’on montre juste pour remplir un épisode et dire qu’il était là. Rien que pour ça je ne peux que saluer l’audace de casser un peu cette sérialisation du méchant que la série nous servait régulièrement. Elle nous prouve donc ici qu’elle peut largement s’en passer et elle cherche les parties dramatiques ailleurs. Par exemple, dans la difficulté de la situation de Firestorm et le dilemme que cela peut amener, et ce à plusieurs niveaux. C’est aussi au travers du personnage de Caitlin, plus attachant que celui de Felicity que l’émotion passe très naturellement. Elle la cherche très maladroitement dans la vie amoureuse de Barry Allen qui déteint très bizarrement sur celle de papa West qui doit affronter une PowerGirl qui s’ignore. L’autre très bonne surprise, même si on s’y attendait tous un peu, ce sont les effets spéciaux qui étaient de très bonne facture. Le feu de Firestorm rend super bien à l’écran et on y croit assez facilement même si apparemment ses cheveux ne brulent plus. L’action était également présente, même si en moins grande quantité. La scène de l’affrontement entre Barry et Firestorm suffit largement au bout du compte. Les voir s’envoler dans les airs comme ça était carrément cool. C’est peut-être ce qui était aussi le plus dommage, de voir Firestorm encore un peu en mode « La Torche Humaine ». Sans aucun doute pour en garder sous le coude dans le développement futur du personnage.

Avec ses maladresses, ses poncifs et certains de ses acteurs, cet épisode 13 de The Flash n’est pas une tuerie. Cela ne doit pas vous empêcher d’apprécier un épisode qui essaie de se sortir d’un schéma éculé et prend même quelques risques. Les nombreux clins d’œil sont presque là pour nous dire « oui, toi le fan, je pense à toi aussi » et ça fait du bien, on se sent un peu privilégié. La fin est un peu abrupte par contre.