Review TV – The Flash – S01E11 « The Sound and the Fury »

« Just ignore Hartley, we all do. » – Caitlin Snow 

• The Flash Saison 01 – Épisode : 11 – The Sound and the Fury

• Réalisé par John Showalter – Écrit par Alison Schapker et Brooke Eikmier  – 27 janvier 2015

Après le crossover entre la série Flash et Prison Break de la semaine passée, la sympathique série mettant en scène le bolide écarlate semble aller de bon train. On se retrouve avec un tout nouvel ennemi tiré de la mythologie de Flash qui fait une entrée remarquée dans l’épisode avec ses nombreux tours dans le sac. Bien que légèrement déconnecté de l’intrigue générale, cet épisode apporte des éléments qui vont certainement avoir une influence plus importante qu’on ne le pense pour la suite.

Cette semaine, la structure de l’épisode en est une qu’on a vu régulièrement dans The Flash, ou même dans Arrow tiens, mais qui malgré tout ne fonctionne pas trop mal. Un ennemi fait son apparition, il est reconnu mais a été absent pendant longtemps, c’est en réalité une personnalité importante du passé de l’un des personnages, on en découvre plus au travers de flashbacks. Heureusement que tous les ennemis ne se ressemblent pas, sinon cette construction deviendrait franchement redondante. Ici, l’ennemi en question est un ancien collègue de notre trio scientifique de Star Labs, brillant mais diablement méprisant, car personne n’est parfait, qui a une dent contre Harrison Wells. Il utilise des gants spéciaux qui produisent un son strident assez insupportable (ma main sur le bouton du volume a regretté l’absence du Violoneux comme ennemi) mais lui permettent de faire toute sorte de choses, c’est certes moins pratique que de produire le son de vive voix mais c’est déjà pas mal. Le véritable atout du personnage réside dans son talent pour la stratégie et si Barry avait dû l’affronter sans aide, il y serait probablement passé et c’est toujours agréable d’avoir un ennemi de taille qui représente un vrai challenge pour nos héros.

Concernant les autres personnages, on en découvre un peu plus sur le docteur Wells mais au final plus on en apprend, plus le mystère s’épaissit et c’est toujours aussi intrigant. À propos des scientifiques, on regrettera le cliché des deux intellos qui jouent au échec comme s’il s’agissait d’une métaphore de la vie avant que l’un d’eux annonce « échec » et que l’autre surenchérisse avec un « échec et mat, prends ça dans les dents, loser » (oui bon j’admets, j’ai peut-être exagéré les propos du second joueur). Les West continuent leur vie de leur côté et les scènes où ils apparaissent sont très anecdotiques et même Barry est plutôt en retrait par rapport aux autres, bien que ce soit lui qui porte le costume de Flash durant les scènes d’actions. Malgré la mention que bébé Allen ait été un bambin passionné de math et de chimie, on sent qu’il est à des kilomètres du niveau d’étude de Caitlin, Cisco et Wells. Mais c’est pas grave, il use de la speed force, lui. L’épisode se termine sur un cliffhanger qui a parfaitement bien fonctionné sur moi et je me réjouis de découvrir la suite.

Voilà un épisode routinier, mais pas tant que ça, puisqu’un nouvel ennemi apparaît et qu’il est un réel défi pour le Flash. On sent qu’il aura un rôle important à jouer pour la suite ce qui est plutôt agréable. Cet épisode est centré sur les scientifiques de Star Labs plus que sur Barry ou les West, bien qu’ils fassent une apparition tout de même, et donc aussi sur un enjeu plus important qu’une simple querelle entre humains doués de sentiments. Bilan plutôt positif donc et qui annonce une suite intéressante avec des personnages qui le seront tout autant.

UN DEUXIÈME AVIS C’EST BIEN AUSSI !!

J’aime les séries CW. Je fais partie de ces gens là. Après plusieurs saisons, une tolérance naturelle aux triangles amoureux et aux scènes cheap mal filmées s’est développée dans mon esprit pour filtrer les qualités de ces productions teenagers, et ce malgré les défauts qu’on nous reproche parfois de passer sous silence. Le problème est là : j’aime le côté assumé, série B et gamin de The Flash, je veux voir un type en doudoune bleue se prendre une veste par un type qui court vite et est toujours de bonne humeur. Le problème intervient pour moi quand la CW sort de ce sentier battu, pour vraiment se prendre au sérieux. Cette semaine, un vilain insipide, dans le genre cliché relou, et une intrigue qui se veut comme charnière mais n’avance pas assez vite. On sent malheureusement le propos étalé volontairement, et là où il y aurait encore des tas de choses à dire sur le Reverse Flash et la vilainie du Dr. Wells, on se tape un freak on two weeks avec un Pied Piper à la croisée des mondes entre le nerd gone bad et le surdoué insupportable (physiquement, une fusion douteuse d’Harry Potter et Malefoy), et un fil rouge complètement dispensable sur la carrière d’Iris West, ou des antagonismes à S.T.A.R. Labs autour de la machine à café. Qu’on me rende mes doudounes et me superflingues chaud/froid, un Dr. Wells qui agit et cesse de sourire bêtement sur trois notes de piano, et qu’on referme cette parenthèse désenchantée ou même les qualités deviennent des défauts. Heureusement qu’il reste les t-shirts de Cisco.

– Corentin