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« Si ce soulier te va, il est à toi. »- Cendrillon
- Scénario : Chris Roberson – Dessin : Shawn McManus – Couleur : Lee Loughridge
- VERTIGO CLASSIQUES – Cendrillon – 5 décembre 2014 – 288 pages – 22.50 €
Fables, c’est ce fameux univers qui revisite les histoires des personnages des contes, qu’ils soient de Grimm ou encore de Perrault. Ici, nous suivons deux aventures d’un personnage bien connu des frères Grimm : Cendrillon. Sauf que cette fois, nous n’avons pas affaire à une jeune servante qui deviendra princesse, mais une espionne forte, spontanée et dont l’histoire du soulier de verre ne repose sur rien d’autre qu’une mission qui a mal tourné. La première histoire s’intitule Bons Baisers de Fableville et la seconde s’intitule Les Fables sont Eternels, datant de 2010-2011. On a donc ici un total de 12 numéros rassemblés pour faire le plein de Cendrillon avant que minuit ne sonne.
Bons Baisers de Fableville
Cette première histoire entraine Cendrillon dans une mission où elle doit récupérer des objets magiques qui circulent de façon anormale dans le monde des communs. Cendrillon croisera sur son chemin Aladin, qui l’accompagnera dans cette aventure. On nage en plein trafic d’armes et d’objets magiques pour une histoire qui semble tenir de l’enquête plus orientée humain que fables. MAIS ! L’histoire finit par prendre un tournant très inattendu, on se retrouve dans une contrée mystérieuse, un village composé de fables, où la mauvaise humeur est illégale et dont l’identité du régent délivre une grand surprise. Franchement au début de l’histoire j’avais quelques appréhensions. J’avais peur que l’histoire soit trop facile, que la relation entre Cendrillon et Aladin tourne à l’eau de rose, peur que le fond de l’histoire ne soit pas assez centré sur les fables, mais en fait, j’ai eu une bonne surprise.
On a droit à un bon mélange d’action, de sentiments, parfois c’est un peu olé-olé (bon après on est chez Vertigo hein), parfois c’est des armes militaires, parfois c’est de la magie, le tout sur une revisite complète du mythe de Cendrillon. Et en plus, de la retrouver comme ça en espionne, dans un récit ponctué par des flashbacks qui nous entrainent dans ses anciennes missions en lien avec les sentiments qu’elle éprouve, pour un final détonnant, on ne peut pas dire que l’auteur ne s’est pas amusé. Ce qu’il faut noter maintenant c’est que malgré pas mal d’éléments rajoutés, l’histoire que l’on connait est présente. On retrouve les personnages de l’univers de Cendrillon, on retrouve l’histoire du soulier de verre, de la magie qui disparait à minuit. Donc on a une Cendrillon différente mais qui reste quand même la Cendrillon que l’on aime. Vous avez suivi ? Côté planches, on est plutôt bien servi. Les traits sont nets et parviennent plutôt bien à capturer les expressions des personnages même si parfois ça pèche un peu, mais dans l’ensemble c’est très agréable.
Les Fables sont Eternels
On change complètement d’histoire ici, et même d’univers puisque nous ne sommes plus du tout dans la mythologie pure de Cendrillon. Elle est toujours l’héroïne principale, mais cette fois, son adversaire nous vient du pays d’Oz, il s’agit de Dorothy Gale. On peut le dire, cela n’est en rien un spoiler puisqu’elle est présentée dès le début de l’histoire, avec son surnom Soulier d’Argent. A travers cette mini-série (oui car en fait les 6 numéros formaient une mini-série), Cendrillon accompagnée d’Ivan Durak devra partir à la recherche de cette ennemie qui lui pourrit la vie depuis beaucoup d’années maintenant. Chaque rencontre entre les deux demoiselles se finit par une avalanche de coups de poing et de réflexions à coup de « Tu ne peux pas m’avoir », « Je suis meilleure que toi » bla bla bla.
C’est là où j’ai eu un peu plus de mal. L’histoire est originale et intéressante, mais tous ces flashbacks avec les rencontres finissent par se ressembler, et en plus, on a droit à quasiment la même chose dans le présent. Du coup, cela peut sembler assez répétitif. Heureusement, on a des informations sur l’histoire de Dorothy et Oz qui sont éparpillées et ça fait du bien. Le personnage est complètement dérangé, avec ses deux petites tresses. Autant vous dire qu’elle a gagné mon affection, au même titre que Cendrillon, et j’aurais préféré les voir faire équipe plutôt que de s’entretuer, on aurait eu droit à une épopée sacrément bad-ass, mais bon hein, ce n’est pas moi qui écrit. En plus, Dorothy est un personnage qui semble vicieux mais qui en fait est encore bien plus que ça, franchement elle livre un twist que je me suis pris bien violemment dans les dents, mais qui me fait encore plus aimer le personnage (sérieusement vous l’aviez vu venir pour ceux qui l’ont lu ce coup ?). Les planches sont les mêmes quasiment que dans la première histoire donc je ne vais pas me répéter. C’est tout à fait sympathique, bien que parfois un peu moins détaillé.
En bref, Cendrillon, c’est vraiment un beau tome, avec deux mini-séries qui rendent hommage à la belle espionne. Je regrette par moment quelques petits couacs au niveau du texte comme par exemple la phrase « Ma tante em disait toujours de me trouver une passion… ». J’en ai repéré deux ou trois comme ceci, rien de bien grave, mais du coup j’ai relu plusieurs fois la phrase pour savoir si c’était mon esprit qui mélangeait les lettres ou non. Mis à part ces quelques détails, je trouve que rassembler ces histoires est un choix pertinent car on en perd pas une miette, en plus l’édition va bien avec le style de Fables. Et puis merci à Urban Comics de nous avoir placé les couvertures avant chaque single présent dans le tome, car elles sont tout simplement splendides !
Si vous voulez une histoire qui vous fait voyager entre réel et imaginaire, avec une héroïne qui envoie du lourd alors que tout le monde la croit pimbêche, ce Cendrillon est fait pour vous. Je dirais même qu’il est fait pour tous les fans de contes en général curieux d’avoir une autre vision des histoires et des personnages, comme tout l’univers de Fables en général. Mais c’est vraiment cool de retrouver ce spin-off en un seul volume.
Deux bonnes miniséries et assurément une affaire à ce prix.
premier mini excellente, j’attaque la seconde
Dorothy, elle n’apparaissait pas déjà dans Jack of Fables, dans le camp de Revise ? Ou bien je confonds avec Alice ??
En tout cas, hâte d’avoir l’album entre les mains !
De mémoire, les deux, Alice et Dorothy, y sont.
S’agissant de Dorothy, sa présence, et sa caractérisation de l’époque, est même habilement expliquée via une petite RetCon.
Est-il possible de lire cette histoire sans être allé loin dans l’histoire de Fables ou vaut-il mieux avoir d’abord lut tout les Fables?
Je vient tout juste de commencer les Fables et j’ai peur de me faire spoiler des événements importants en lisant cette mini série.
C’est déconseillé car effectivement, tu vas te faire spoiler pas mal de trucs.
Je l’ai terminé il y a peu, et passé un excellent moment, avec une légère préférence pour « Bon baiser de Fableville ».
le fairest hs qui va sortir est centré sur cendrillon aussi