Les points positifs :
Les points négatifs :
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« I don’t like to be confined. » – Catman
- Scénario : Gail Simone– Dessin : Ken Lashley – Encrage: Ken Lashley et Drew Geraci– Couleur : Jason Wright
- Secret Six #1- 03 décembre 2014 – 24 pages – $2.99 – DC Comics
Depuis le lancement des New 52, nous n’avions plus entendu parler des Secret Six. Evidemment, cette équipe peut faire penser au Suicide Squad, et il évident que le titre n’avait pas forcément sa place au début du reboot. Cependant, maintenant que la nouvelle continuité commence à s’étoffer, il est légitime que cette équipe retrouve sa place. C’est aussi l’occasion pour Gail Simone d’obtenir une nouvelle série chez DC, après son run controversé sur la série Batgirl. Cependant, ne lui jetons pas la pierre, la scénariste ayant signé de très bons numéros de la précédente mouture de Secret Six. Alors que vaut ce premier numéro des aventures de Catman et de ses acolytes d’infortune ?
L’histoire est simple, et assez peu originale : nous avons ici droit à la genèse de l’équipe, rien de plus. Le tout se fait grâce au personnage de Catman, qui accompagne le lecteur tout au long de ce numéro. Attention, ceux qui ont connu la version précédente de ce personnage regretteront de ne pas le retrouver tel qu’ils l’avaient connu, avec son costume si emblématique, qui imitait fortement celui d’un certain chevalier noir. Le numéro commence donc avec une baston dans un bar, et l’on comprend rapidement que quelqu’un cherche à capturer notre anti-héros du jour pour le forcer à rejoindre une équipe, qu’il découvrira en même temps que nous. Malheureusement, je viens probablement de vous raconter tout l’épisode, tellement son écriture semble décompressée…
Toutefois, je n’irai pas jusqu’à dire que ce comic-book est totalement dénué de qualités : la narration est efficace et bien plus subtile que celle que Gail Simone mettait en place dans la série Batgirl, et l’on peut ressortir de cette lecture en ayant le sourire, puisqu’il faut bien avouer que c’est assez fun. L’écriture des dialogues est réussie, et j’ai l’impression d’avoir retrouvé la scénariste que je connaissais avant le lancement des aventures new 52esques de Barbara Gordon, ce qui est franchement plaisant. Le personnage de Catman est particulièrement bien écrit, et semble plus nuancé que ce que les premières pages voulaient bien montrer, ce qui peut être intéressant pour la suite. De même, la galerie de personnages qui nous est révélée est totalement hétérogène et parvient à intriguer le lecteur. Evidemment, n’ayant pas aimé la précédente série de Gail Simone, je me suis méfié du casting, puisque nous y retrouvons sa Ventriquolist ainsi que Strix (si,si, vous savez de qui je parle, c’est la fameuse Talon avec qui Batgirl avait du collaborer pour vaincre un chasseur de vampires…). Par chance, le second degré et l’ambiance décomplexée qui est ici adoptée parviennent à rendre ces deux dernières assez intéressantes, et tout cela est bien prometteur, mais ne nous emballons pas, je tiens à souligner que le scénario de ce premier arc commence à peine s’esquisser dans ce numéro, et c’est bien là son plus grand défaut, qui reste difficile à pardonner. L’autre problème, c’est le cliffhanger, et je me sens obligé de vous parler de ce qui me semble être un étrange mashup entre la mascotte des films Saw et Vegeta de Dragon Ball Z… What the hell was that ?
Si cet épisode m’est sympathique, c’est aussi en raison de sa partie graphique extrêmement réussie (en dehors d’une question précise de design, liée à ce que j’évoquais plus haut). Les dessins de Ken Lashley, qu’il encre avec l’aide de Drew Geraci, sont d’une efficacité redoutable. Les traits sont précis et les scènes d’action sont sublimes, tant l’impression de mouvement qu’il donne est perceptible. Le travail du dessinateur impressionne et contribue à la création de cette ambiance « punchy » qui caractérise ce premier épisode. Les couleurs de Jason Wright sont elles aussi très travaillées, et donnent aux pages de ce comic-book un ton à la fois sombre et décomplexé. C’est donc un graphisme impressionnant qui vient illustrer ce premier numéro de Secret Six, et rien que pour cela, le titre peut valoir le coup.
Le bilan est donc plutôt positif pour ce premier épisode de la nouvelle version de la série Secret Six. Gail Simone semble avoir retrouvé une série qui lui permettra de dévoiler à nouveau toute l’étendue de son talent, et ses fans peuvent clairement s’en réjouir. De même, les dessins de Ken Lashley sont de très bonne facture et le numéro constitue une lecture très divertissante, à défaut d’être consistante. Si l’on devait uniquement se fonder sur ce numéro, l’on pourrait critiquer sa tendance à s’éterniser sur l’introduction de l’équipe, mais que voulez-vous, c’est comme ça qu’on écrit des comics, de nos jours… Attendons patiemment la suite pour savoir si la scénariste transformera l’essai.
J’ai plutôt bien apprécié ce premier numéro, surtout les dessins. Hâte de découvrir la suite !
J’ai l’impression que tout arrive un peu comme un cheveu sur la soupe dans ce premier numéro. J’espère que ça va gagner un peu en consistance par la suite.