[Review TV] Gotham – S01E10 « Lovecraft »

« Screw you orphan !  » – Selina Kyle

• Gotham Saison 01 – Épisode : 10 – Titre : Lovecraft

• Réalisé par  Guy Ferland – Écrit par Rebecca Dameron – 24 novembre 2014

La semaine dernière, l’épisode de Gotham a eu légèrement tendance à m’agacer, ici c’est mieux, mais ça n’atteint pas des plafonds de génialitude non plus. On se retrouve chez les Wayne avec toujours Selina qui erre dans le manoir, aux côtés de Bruce Wayne qui chercher toujours à se dépasser. Jusque là rien de bien folichon, mais cette ambiance va radicalement changer avec l’apparition de personnages qui en ont après les jeunes.

S’il y a bien un personnage marquant dans cet épisode, il s’agit bien d’Alfred Pennyworth. Le British ultra badass, qui colle des roustes, fait taire certaines grandes figures de la ville de Gotham, et fait équipe avec Bullock. Franchement cette partie est vraiment intéressante. Le duo Bullock/Alfred est atypique et efficace, dans l’agressivité et le speed. Il chercheront à retrouver Bruce qui s’est enfui précipitamment du manoir pour échapper aux agresseurs en compagnie de Selina. On sent bien l’amour que porte Alfred à Bruce et son inquiétude. Il est prêt à faire n’importe quoi pour retrouver son protégé, et c’est très touchant. Toujours concernant cette histoire, Gordon est dans de sales draps car il n’a rien dit de son plan avec Selina à Bullock, mais en plus car à cause de lui, Harvey Dent a laissé sous-entendre toute l’histoire, et du coup, tout est de sa faute.

Seulement, Gordon devra se racheter et tenter de savoir à tout prix qui en veut aux jeunes, surtout à Selina. Le pourquoi, on le connait déjà, c’est le qui qu’il manque pour l’instant. Si vous avez vu le dernier épisode, à la vue du nom de ce dixième épisode « Lovecraft » vous savez déjà qui a son importance comme personnage. Sauf qu’en fait, il a surtout son importance car il aurait pu révéler des faits importants sur le meurtre des Wayne mais comme pas hasard, il a préféré prendre congé dans son bain, enfin un congé forcé, qui passe pour un congé sabbatique de longue durée infligé par lui-même. Dit comme ça c’est un peu chaud, pourtant je vous assure qu’à l’heure actuelle, il est bien au frais dans un frigo. Le problème ici, c’est que dès qu’un personnage découvre une information, tous les méchants sont au courant. C’est assez pénible de retrouver toujours cette situation, mais bon, c’est le jeu. Gordon se retrouve en très mauvaise posture en fin d’épisode suite à cette sombre affaire, et je trouve ça trop facile. Le mettre plus bas que terre là, comme ça. Oui, c’est l’histoire, il faut faire chuter le héros pour qu’il revienne avec brio, mais ça m’agace que ce soit aussi facile, dans cette ville pourrie jusqu’à la moelle.

Entre temps, on suit les aventures de Batman et Catwoman, pardon Bruce et Selina qui vont croiser sur le route la scary Ivy. Bon alors c’est pas trop trop mal, mais j’ai du mal à accrocher, et puis, y rajouter un vilain inutile dont les scènes de combat sont pas vraiment hyper bien travaillées, ça n’aide pas vraiment. Ce tandem tient toujours du blasphème à mes yeux, et je ne parlerais même pas de la micro scène qui m’a fait sortir de mes gonds. Par contre, on finit par revenir sur l’histoire entre Bruce et Alfred, les deux sont très touchants, très fiers, et j’ai aimé voir leur sincérité, les liens qui les unissent, cette famille qu’ils forment à eux deux.

Cet épisode de Gotham est pas trop mal, mais je trouve qu’il manque un je ne sais quoi pour rafraichir tout ça. Côté cop-show, on y est à 100% et c’est chouette, même si la fin est prévisible et trop facile. C’est bien rythmé, on a notre dose de course poursuite, de combat, d’émotion. Mais, je sais pas, il me manque quelque chose pour réellement accrocher. Peut-être qu’un peu plus de Nygma et Cobblepot aurait permis de mieux digérer l’épisode ? 

Un avis supplémentaire c’est bien aussi !

Des hauts et des bas, toujours des hauts et des bas. Après avoir touché le fond la semaine dernière, et malgré une scène au départ qui rejoue sur la relation Bruce/Selina de façon très abrupte (cette façon de demander « tu veux m’embrasser » qui sort de nulle part, tout de même), Gotham remonte la pente ici avec ces assassins à la poursuite de Selina (et Alfred qui s’impose comme le véritable super-flic de la ville en vérité !), des rapprochement sur l’enquête principale de Jim Gordon dont on attend toujours de connaître la vérité, quelques bouleversements, l’absence totale de Barbara (youpi !) et un rythme soutenu (qui s’affaisse un peu dans les dernières minutes). Alors il y reste quelques problèmes comme Ivy Pepper dont on se fout un peu, quelques problèmes de montage fait de façon bourrine, pas assez de Penguin, mais dans l’ensemble, j’ai trouvé cette épisode de bonne facture, regardable sans déplaisir, même si je n’y ai pas pris mon pied pour autant. C’était pas mal, quoi.

– ArnoKikoo