[Review TV] Gotham – S01E07 « Penguin’s Umbrella »

« This is my home, it was my father’s one. I’m not leaving. » – Jim Gordon

• Gotham Saison 01 – Épisode : 67– Titre : Penguin’s Umbrella

• Réalisé par  Rob Bailey – Écrit par Bruno Heller – 03 novembre 2014

Alors que l’évocation du titre de l’épisode me poussait à chantonner « eh la eh la eh la eh eh  » maintenant j’aurais plutôt envie de dire Honk Honk ! C’est aussi simple que ça ! Cet épisode est réellement prenant et nous plonge dans la corruption qui bat son plein à Gotham, mais vraiment, encore plus que d’habitude.

Dès la scène d’introduction j’ai eu ce sourire bête qui ne m’a que très peu lâché pendant tout l’épisode. Il faut dire que cette scène nous donne clairement le ton pour l’épisode à venir, et nous montre Oswald Cobblepot dans toute sa splendeur. Si vous pensiez avoir tout vu chez le personnage, vous vous mettez le doigt dans l’oeil, voire peut-être même les dix doigts dans les deux yeux. C’est vraiment agréable de suivre pour une fois sur tout l’épisode le fil rouge de la saison. Ici on n’a pas de freak of the week, car même si on en avait l’impression avec l’apparition de Victor Zsasz, en fait son rôle est réellement lié à l’affrontement entre le clan de Maroni et celui de Falcone. Du coup, l’histoire principale prend un virage à 180 degrés, ou fait une pirouette double salto même vu la fin mais bon, on avance et ça fait plaisir !

Ce qui fait aussi plaisir est de voir que tout est chamboulé. La relation Jim Gordon/Harvey Bullock est mise à rude épreuve, et il y en a un qui doit avoir sacrément mal à la tête. La relation entre Gordon et l’unité de Crispus Allen et Renée Montoya est chamboulée, même la guerre entre Maroni et Falcone est chamboulée. Je vous le dis, tout fout le camp, tout ce en quoi l’on croyait part en fumée et c’est vraiment génial. Les personnages se révèlent, leurs histoires sont bien travaillées, c’est bien joué et il n’y a pas certaines incohérences comme on pouvait voir d’habitude. Pour vous dire, même Barbara ne fait pas tâche alors que d’habitude j’aurais envie de l’envoyer péter par la fenêtre de son appartement tiré du run de Birds of Prey. Tout s’accorde plutôt bien, et franchement, même Maroni semble avoir retrouvé les parties manquantes de son slip pour enfin être un véritable dirigeant, un véritable parrain de la mafia. D’ailleurs maintenant, il me fait rire avec ses réflexions et ses actes.

Le personnage le plus intéressant reste quand même Oswald Chesterfield Cobblepot par Robin Lord Taylor, et non pas le chat (car quelqu’un dans le staff possède un chat de ce petit nom mais je ne dirai pas qui). On dirait qu’il se fait ses courses tranquille en réglant ses comptes un peu partout et en semant une certaine pagaille qui au final a tout son sens. J’aime vraiment ce personnage, sa psychologie, sa démarche (oui j’aime sa démarche ça va hein), sa tête d’idiot et ses sourires machiavéliques. Ce Penguin est définitivement le personnage clé avec Gordon pour cette saison et il se forge intelligemment sa place à Gotham. Rah la révélation finale que tu te prends en plein dans la tête, celle là je ne l’avais pas du tout vu venir !

Bref, mis à part un jeune Victor « Mist » Zsasz (mais si vous le connaissez si vous regardez The Flash, c’est le type qui est le mélange entre David Finch et l’observateur de Fringe qui jouait Mist) qui est un peu sous exploité, tout se tient. (Cela dit Zeppeli, dis nous quand tu fais un tour à Gotham pour ramener des souvenirs hein ?). Vu son rôle et sa place à Gotham je pense qu’on le reverra et qu’il ne s’en tiendra pas à ces pauvres petites 28 cicatrices sur le bras. Oui, 28 ça fait bien peu pour l’instant. Et puis, honnêtement, j’ai quand même hâte de le revoir et hâte qu’il devienne un peu plus psychopathe, pour l’instant il est assez calme même si sa tête peut faire un peu peur par moment. Et que dire de sa sonnerie de téléphone qui m’a fait éclater de rire ? L’autre point qui m’a un peu titillé est le découpage au niveau des scènes. Certaines scènes sont coupées trop tôt et de manière trop brute et si vous me lisez depuis quelques autres reviews, vous savez que c’est un truc qui m’énerve dans les séries tv. On a l’impression qu’ils auraient même coupé la parole aux acteurs s’ils avaient pu. C’est dommage.

Franchement, ici on a une très bonne alliance entre un visuel au top et une histoire prenante qui permet de sauver, assombrir et en même temps éclaircir une situation qui était bien bancale. Cet épisode m’a vraiment fait plaisir, tout le monde prend cher, tout le monde doit s’en sortir, les relations changent, et même le petit Bruce avec qui j’ai du mal d’habitude m’a touchée. Un dernier mot pour clore cette review ? En fait il y en a deux  : HONK HONK.  

Un avis supplémentaire c’est bien aussi !

Voilà un épisode qui fait très plaisir ! Apparition d’un nouveau personnage bien connu du Batverse dont l’exécution est tout à fait satisfaisante, beaucoup d’action avec des enjeux importants, des révélations, un épisode très complet qui permet au spectateur d’entrer enfin dans le vif du sujet, soit la lutte de Jim Gordon contre la corruption à Gotham.
Après quelques semaines d’attente, Gordon décide enfin de prendre le taureau par les cornes et c’est très agréable d’être face à un homme courageux qui n’a plus peur de ce qui pourrait lui arriver, on découvre enfin le véritable héros en lui, plus qu’un simple flic un peu honnête.
Tout comme on redécouvre Jim, Oswald Cobblepot nous fait étalage de sa ressource dans des scènes qui le montrent comme un ennemi puissant et non plus un minable qui fait tout pour se raccrocher à la vie face à des gens qui lui en veulent. L’obtention de son célèbre attribut, le parapluie, paraît alors presque symboliser son nouveau statut, plus noble, qui lui convient très bien. La splendeur du Pingouin ou encore le Pingouin triomphant, des titres de comics qui auraient pu coller à cet épisode.
Mais comme il n’y a pas de parapluie sans pluie, le côté obscur de cet épisode réside surtout dans l’agacement grandissant provoqué par le personnage de Barbara. Déjà pénible lorsqu’elle harcelait Jim à propos des secrets ou alors dans ses scènes avec Montoya, la voilà qui, dans cet épisode, gâche carrément une énorme occasion pour Gordon de faire quelque chose de conséquent pour Gotham. Alors certes, c’est certainement voulu que tous les problèmes ne soient pas réglés au début de la première saison, mais moi quelque part ça me fait du bien d’avoir un bouc-émissaire pour passer ma frustration. Malgré tout, pour moi, c’était le meilleur épisode jusqu’à maintenant.

– MadAsAHatter