Elles ne sont plus nombreuses les équipes créatives du début des New 52 à être encore en place aujoud’hui et il y en aura bientôt une de moins. Brian Azzarello et Cliff Chiang diront, en effet, adieu à Wonder Woman ce mercredi 29 octobre dans les pages de Wonder Woman #35. Après trois ans de bons et loyaux services, passés à redéfinir le personnage et sa mythologie dans une saga épique, le duo laissera la place au couple Meredith/David Finch. Il faut donc espérer que cet ultime épisode sera à la hauteur du reste. Les auteurs promettant, en tout cas, de nombreuses surprises alors que la belle Amazone aura quelques légers problèmes à régler avec le First Born. Rien de très important pour autant, si ce n’est le salut des Dieux de l’Olympe et de la race humaine…
Wonder Woman #35, disponible pour 2,99 dollars, écrit par Azzarello et illustré par Cliff Chiang avec des couleurs de Matthew Wilson, sera aussi disponible avec une couverture variante d’Aaron Lopresti. Du bon monde en somme et si vous ne l’aviez pas encore compris, c’est donc à ne pas rater.
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A titre indicatif, quelles sont les autres équipes créatives qui sont restées intactes depuis le #1 des New 52 ?
Batman ? Mais il y a eu quelques chapitres à part il me semble…
Quoiqu’il en soit, ce Wonder Woman #35 a une sacré pression sur les épaules. J’espère, premièrement, qu’il nous fournira une fin à la hauteur du run ; mais, accessoirement, j’aimerai aussi qu’Azzarello en profite pour situer son récit dans la chronologie New 52.
Batman & Robin aussi.
J’ai bien aimé le run (à l’exception des RetCons du début), aisément l’un des comics les plus soignés des New 52 mais je ne suis pas particulièrement excité par cette conclusion, principalement parce que j’ai un peu l’impression qu’on tourne en rond depuis maintenant un bon paquet d’épisodes.
Après 35 numéros, Diana est toujours en train de protéger le nouveau né de la menace de dieux et en l’occurrence, on l’a déjà vu affronter ceux-ci à plusieurs reprises. J’espère qu’Azzarello nous a trouvé une bonne fin, ce qui n’est jamais chose aisée.
Par contre, aucun espoir pour la suite des Finch. J’ai déjà demandé à mon comic book store de retirer le titre de ma pull-list.
2 questions :
– A quels retcons fais tu allusion ?
– Qu’est ce qui t’inspire aussi peu confiance dans la suite de la série ? Le fait que ça devienne une série Justice League lambda ou la qualité intrinsèque des auteurs ?
-Sur ses origines (plus un don des dieux à une mère qui plus que tout souhaitait un enfant mais simplement l’énième bâtard de Zeus) et sur les Amazones (plus une civilisation exemplaire mais une bande de meurtrières, violeuses et esclavagistes). Je pense qu’aucune de ces RetCons n’était nécessaire, je pense qu’elles ont été mal exécutées (se moquant des versions antérieures) et je pense qu’elles enlèvent au personnage et à son mythos (témoignant d’ailleurs d’une certaine incompréhension du personnage tel que pensé par WMM).
-L’intégration à l’univers DC ne me dérange pas sur le principe. Les meilleurs runs de WW (Perez, Rucka, Simone) étaient intégrés au DCU. Maintenant, je pense que son indépendance relative du DCU ne lui a pas non plus porté préjudice, au contraire (tout comme d’autres grands runs des comics, dont Sandman, Doom Patrol).
Non, le problème, c’est effectivement les auteurs. Je ne suis pas le plus grand fan du dessin de Finch, sa femme m’est inconnue et les interviews qu’ils ont donné ne me rassurent absolument pas.
Je chipote sur de la sémantique, mais peut on vraiment parler de retcon dans le cadre des New 52 ? Ne s’agit il pas d’une autre origine tout simplement ?
Pour le reste je comprend ton point de vue. C’est vrai que ces changements ne m’ont pas du tout dérangé, mais, après réflexions, je me dit que ça a également formaté WW dans un concept plus « dark ». Comme trop de super-héros New 52.
Le truc, c’est que si c’est techniquement un reboot, c’est un reboot qui, à la différence de la quasi-totalité des reboots, traite directement de l’état précédent de la continuité. Dans Wonder Woman #1, on a l’impression que rien n’a changé et ces éléments sur la perfection des Amazones et la naissance de Diana semblent faire partie de la continuité. Ce n’est que plus tard qu’on nous explique que ces éléments de la continuité ne sont pas vrais et que la continuité est autre. Je pense le terme de RetCon plus approprié en raison de la façon de nous communiquer l’information. Maintenant, ça n’en demeure pas moins un reboot, tu as raison.
En règle générale, cette WW est plus dark et c’était intentionnel mais sur ces deux changements, je pense qu’Azzarello cherchait surtout à la rapprocher des mythes grecs. Or comme je l’avais expliqué il y a peu sur le forum, WMM avait intentionnellement introduit ces différences avec les mythes grecs pour porter son message.
WMM voulait activement réécrire la fiction en réinventant les Amazones, qui selon les mythes étaient des monstres sanguinaires. Il voulait réinventer cette mythologie écrite par des hommes pour des hommes. Derrière les Amazones des mythes, il y a l’idée que si les femmes n’étaient pas dominées par les hommes, elles seraient monstrueuses. Avec son Paradise Island utopique, WMM cherche à répondre aux mythes antiques et Wonder Woman, la création purement féminine de cette société utopique est l’incarnation de cette démonstration.