Review VF – Superman Saga #10

Les points positifs : Superman/Wonder Woman forme un team-up extraordinaire Batman/Superman Annual #1 au top du top Action Comics #28 toujours aussi intéressant Les points négatifs : Bah alors Lobdell sur Superman #28, c’est la crisis ? Une entrée difficile dans World’s Finest

Superman Saga est de retour avec ce onzième kiosque et au programme un prémisse au prochain crossover « premier contact« . Vous retrouverez donc Action Comics, Superman, Batman Superman, Superman Wonder Woman et la série World’s Finest directement au numéro 19, inédit en VF. Bonne lecture !

Superman Saga #10 est disponible depuis le 17 octobre 2014 au prix de 5,60 euros.

Action Comics #28

• Scénario : Greg Pak – Dessins : Aaron Kuder – Colorisation : Wil Quintana
  

S’il y a bien un numéro coup de coeur en ce moment dans Superman Saga, c’est Action Comics, je trouve que les derniers numéros sont vraiment bons comparés au dernier run ou l’empreinte du savant fou Lobdell était présente. On découvre une nouvelle civilisation sous terre avec des monstres et personnages plutôt charismatiques. La relation Lana/Superman est vraiment top, c’est plus intéressant que ce qui se passe avec Lois dans Superman actuellement. Ce que je trouve un peu moins cool, c’est d’avoir développé pendant deux numéros une relation entre Superman et la créature bleue et qu’elle soit réduite en second plan maintenant. Vous l’aurez compris, en ce moment ce qui se passe dans Action Comics sort de ce qui se fait d’habitude dans le kiosque et c’est vraiment top pour l’instant. Reste à voir si le prochain numéro lui aussi surfera sur la même tendance ou va retourner sombrer dans le naufrage du “ouais c’est pas mal”. Artistiquement c’est vraiment super, Aaron Kuder en même temps.

L’arc qui mène notre héros sous-terre, en compagnie de Lana Lang, se poursuit dans ce numéro. Nous y découvrons un peuple bien étrange, au système politique peu recommandable pour le mâle que je suis, ainsi que de mystérieuses créatures. Le ton adopté par le titre est résolument fun et léger, et il est très appréciable de lire une série consacrée Superman où la lumière a sa place. L’intrigue ne casse pas trois pattes à un canard, mais contient son lot de mystères, et qui me tiennent en haleine sans problème. Le comic-book est sans prétention mais remplit son rôle. La partie graphique, signée Aaron Kuder, divisera à coup sûr, mais j’ai personnellement adhéré à son style, très cartoony, qui colle parfaitement à l’ambiance de cet arc. Ce titre apporte une certain fraîcheur au magazine, et le personnage de Lana Lang s’avère être plutôt intéressant, de même que sa relation avec notre héros.

Superman #28

• Scénario : Scott Lobdell – Dessins : Brett Booth – Colorisation : Norm Rapmund
  

Un épisode touffu et bien difficile à résumer. Lois semble ne pas s’être débarrassée de tous ses pouvoirs, Clark retrouve son ancien coloc’, le Général Lane est en bien mauvaise posture et Starfire semble avoir détecté une menace qui semble lui faire peur. Bref, difficile de comprendre où tout cela va nous mener, mais il se prépare quelque chose, mais pour l’heure cela donne un numéro qui part dans tous les sens et finalement n’est intéressant que par ce qu’il introduit. Les dessins de Bret Booth sont magnifiques, superbement colorisés et je dois dire que dessinée comme ça, Starfire envoie du bois. Un petit clin d’œil amusant s’est glissé sur un tee shirt de Clark, je vous laisse le découvrir, moi ça m’a fait me marrer bêtement ! Un épisode de transition probablement indispensable mais pas réellement intéressant.

L’épisode de ce mois-ci est très dense, et traite des conséquences de la storyline précédente, tout en préparant la suivante. On y retrouve pêle-mêle Lois Lane qui semble avoir conservé des pouvoirs depuis la fameuse Psi–War, son père qui semble s’être attiré pas mal d’ennuis, notre héros, Clark qui se retrouve auprès de son ami Jimmy Olsen (qui semble étrangement très musclé) et Starfire, qui s’échappe des pages d’une autre série de Scott Lobdell. Pour le moment, aucun lien n’apparaît entre ces différents événements, et l’on se demande où le scénariste veut en venir. J’ai personnellement eu du mal à me plonger dans ce numéro, tant il ne sert qu’à poser des bases pour ce qui arrive le mois prochain… Le travail de Brett Booth, qui se charge de la partie graphique, est de bonne facture, et l’on sent que le dessinateur s’améliore de mois en mois, on sent que l’homme est à la hauteur d’un titre comme Superman, et ce n’est pas peu dire. Dommage que cet épisode n’apporte pas grand chose à la série.

Superman/Wonder Woman #5

• Scénario : Charles Soule – Dessins : Tony S. Daniel – Colorisation : Tomeu Morey
  

Oh que c’est bon de lire Superman/Wonder Woman, je n’étais pas emballé par l’idée de suivre la vie du couple glamour du Dcverse à la base, mais quand on voit la qualité du titre et surtout graphique, on se dit que l’on est vraiment con avec nos stéréotypes. Ce numéro nous montre une Wonder Woman émotive et pleine de remords par son passé, un Superman se demandant comment un passé qu’il n’a pas connu refait surface et dans quel but. L’approche de Charles Soule est excellente, introduire des personnages aussi complexes que Zod ou Faora de cette manière c’est top et à portée de tout le monde. Parlons en d’accessibilité, c’est une lecture simple pour tous et je me dis que commencer les comics avec un Superman/Wonder Woman, ça donne envie de continuer à lire du comics jusqu’à la fin de ses jours, on deviendrait addict avec des séries aussi bien écrites et qui visuellement nous foutent une claque.

Ah Charles Soule ! Tu nous manqueras le jour où tu seras parti pour commencer ton contrat d’exclusivité chez la concurrence ! Cet épisode de Superman/Wonder Woman est à l’image du début de la série, c’est assez bien écrit et ce mois-ci, on oublie clairement le côté intimiste et sitcomesque (j’aime les néologismes, oui) du titre pour se concentrer sur son aspect spectaculaire, sans oublier de travailler sur la relation du couple. L’idée de faire s’affronter le duo Zod/Faora et nos héros est très bien exploitée, et Soule parvient à rendre tout cela passionnant. Il est aidé par un Tony Daniel en grande forme, qui représente avec justesse le combat dantesque dont il est question. La série trône parmi les meilleures de chez DC Comics, et j’ai vraiment peur de voir ce qu’elle deviendra dans quelques mois (un an en VF), lorsque son scénariste sera parti. En attendant, c’est avec impatience que nous guetterons la sortie du prochain numéro de Superman Saga pour suivre cet arc de grande qualité.

Batman/Superman Annual #1

• Scénario : Greg Pak – Dessins : Jae Lee, Kenneth Rocafort, Philip Tan  – Colorisation : June Chung, Nei Ruffino, Hi-Fi
  

Un numéro canon reprenant les bases de l’atroce évènement qui s’est déroulé dans les précédents Batman/Superman, Mongul lobotomisant le cerveau de millions de personnes via un jeu vidéo. Heureusement pour nous, ce numéro ne va pas nous faire retourner en enfer, mais plutôt nous faire adorer le fils de Mongul. En effet Jochi fils de Mongul va ordonner à Batman et Superman de convoquer 2 champions de leur clan afin de participer à un tournoi où la récompense est la survie de l’espèce humaine. C’est aussi la présence de Jae Lee et Kenneth Rocafort sur le titre, ce qui donne une plus-value d’entrée. Cet annual propose donc un scénario simple et déjà connu de l’univers DC, mais le choix des champions est improbable ou du moins la moitié et c’est ce qui va faire la force de ce numéro. C’est aussi un moyen de se rendre compte que le Clan Batman et Superman est identique aussi bien dans le vécu que dans le nombre de pertes récentes bien que le degré d’émotion soit différent (cf : la fin de krypton returns avec Superboy). Dans sa globalité ce numéro est top, mais il s’agit d’un annual et j’ai des craintes pour le prochain run, Wait & See.

Après un arc assez mal foutu qui confrontait nos héros à Mongul, à travers un étrange jeu vidéo, la série revient avec un annual qui traitera des conséquences de cette storyline, et se déroulera majoritairement sur le Warworld. On est en présence d’une histoire très simple, qui pourrait rappeler les shônens des années 90, puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’un tournoi intergalactique auquel sont “conviés” Batman et Superman, par Jochi, fils de Mongul, sous peine de voir la terre détruite. Chacun des deux champions doit alors composer une équipe qui devra participer à des batailles sur le Warworld, pour parvenir à sauver la planète. L’histoire est agréable à lire et riche en action, et contrairement au modèle nippon susmentionné, il ne faut pas 5 ans pour raconter une bataille. Les dessins sont réalisés par trois dessinateurs, qui se chargent chacun d’une partie bien distincte de l’histoire, et fort heureusement, on a droit à trois artistes de talent : Jae Lee pour l’introduction, Kennet Rocafort pour le cœur de l’histoire et Philip Tan pour la conclusion. Se plaindre d’un de ces trois là relèverait du troll gratuit, bien que l’on pourrait pinailler et prétexter que le tout manque un peu d’unité graphique. Cet annual est donc une réussite, sans être une histoire qui restera dans les annales, c’est justement scénarisé et n’importe quel lecteur y trouvera son compte, qu’il soit expérimenté ou non, et les graphismes sont très plaisants, c’est très probablement l’une des meilleures lectures de ce magazine (on comprend pourquoi Urban Comics a choisi d’en faire sa couverture ce mois-ci).

World’s Finest #19

• Scénario : Paul Levitz – Dessins : R.B Silva – Colorisation : Jason Wright
  

Urban nous sort de ses tiroirs une série inédite en VF qui introduit le futur crossover “premier contact”. Cette série met en scène Huntress et Power Girl respectivement Supergirl et Robin de Terre 2 échouées sur Terre 0. Un affrontement entre Huntress, Power Girl et Desaad a fait perdre le contrôle de ses pouvoirs à la Kryptonienne, pour y remédier elles vont devoir révéler leurs identités aux personnes à qui elles voulaient absolument éviter de les révéler.

Pas grand chose à dire sur le scénario qui ne doit servir que de porte d’entrée vers “premier contact”, c’est efficace mais pas super recherché. Les dessins de R.B. Silva sont assez curieux. Plutôt séduisants en général, il perdent tout charme dès que ce sont des visages en gros plans, les filles souriant comme le Joker ou grimaçant curieusement. La colorisation est par moment très très moche avec des couleurs sur les visages assez peu naturelles. C’est très moyen mais l’ouverture vers le futur crossover est séduisante !

Un numéro qui va certainement devenir régulier préparant le terrain à un nouveau crossover prochainement, je me dis aussi qu’Urban Comics veut faire connaître à une cible plus large de nouvelles séries et qui pourraient très bien être dans le but de promouvoir un certain Futures End bien plus tard, prions les amis. Concrètement c’est un exercice difficile de noter un tel titre qui tombe un peu des nues, on ne connaît pas grand chose des évènements précédents de la série et pour peu que l’on soit néophyte on risque de lâcher prise dès le premier numéro. Il faut pour rentrer dans le contexte bien suivre l’édito en début de numéro, histoire de se situer et la narration permet elle aussi de guider le lecteur. Pour un premier numéro c’est un peu brut comme entrée, on ne sait pas réellement qui est ce Desaad, ou encore comment il a embêté Power Girl. Je pense que le prochain numéro va nous plonger réellement dans l’intrigue et permettre d’en apprendre plus sur Huntress. Graphiquement c’est pas trop mal sans être une bombe à voir au long terme si certains détails graphiques étaient présents que pour le numéro ou si c’est une volonté de la part du dessinateur de créer un effet de polygone à Power Girl.