Review VF – Forever Evil #5

Les points positifs : Forever Evil #5 au top Rogues Rebellion toujours aussi bon On approche du dénouement Les points négatifs : Tie-in de l’Ombrefine pas terrible Arkham War est à chier ©

Bienvenue pour ce cinquième numéro de Forever Evil, on approche de plus en plus de la fin et pas mal de séries voient leur scénario se délier. Au programme, Forever Evil et ses spin-offs A.R.G.U.S, Rogues Rebellion, Arkham War et un numéro tie-in sur Shadow Thief ou Ombrefine au choix. Bonne lecture.

Forever Evil #5 est disponible depuis le 17 octobre 2014 au prix de 5,60 euros.

Forever Evil #5

• Scénario : Geoff Johns – Dessins : David Finch – Colorisation : Sonia Oback
  

Sinestro traque Power Ring afin de l’affronter, Batman, Black Manta, Lex Luthor… s’organisent en une coalition pour le moins hétéroclite afin de contre-attaquer, et prenant conscience de la menace, le Syndicat Du Crime rassemble ses forces pour les accueillir. L’affrontement final approche, mais une troisième force mystérieuse semble vouloir s’inviter à la fête. Après quatre premiers épisodes sur un tempo plutôt lent, Johns accélère le pas avec cet épisode qui fait un grand bond vers le dénouement. Pour le reste c’est fluide, avec des énigmes en suspens, super agréable à lire… Un seul défaut : on en veut plus ! Les dessins de Finch sont énormes, superbes, de toute beauté, quasiment aucun défaut à déplorer, une référence !

Il est en plus appuyé par la colorisation de Sonia Oback qui fait un travail à la hauteur de celui de Finch avec un petit coup de cœur pour son travail sur la dernière double page et précisément sur la colorisation de la mer qui m’a fait penser à du Van Gogh, oui oui. Bon ben là je vois pas ce que je pourrais rajouter de plus à part une note qui défonce pour vous convaincre !

Le règne du mal continue son chemin, alors que tout semble perdu depuis un moment, une guerre éclate, les méchants habituels tel que Lex Luthor, Black Adam, Sinestro et j’en passe, sortent de l’ombre et passent à l’attaque contre le plan machiavélique du syndicat du crime. Beaucoup plus d’action dans ce numéro, on arrête le bavardage sur ce qui se passe dans le monde, on va de l’avant et on tente d’éliminer les généraux du Syndicat duCrime. Un numéro plutôt bon car il fait grandement avancer l’histoire, on approche à grand pas du numéro final et si vous êtes comme moi, vous êtes impatient de savoir comment va se terminer Forever Evil et les conséquences que ça va entraîner pour nos héros. Le combat entre Power Ring et Sinestro est une réussite. La caractérisation de Power Ring et l’impartialité de Sinestro, un rendez vous qui tient ses promesses. Pas de surprises sur le plan artistique, la double page de fin annonce un prochain numéro décisif sur le règne du mal.

Justice League of America #7.3 : Shadow Thief

• Scénario : Tom DeFalco – Dessins : Chad Hardin – Colorisation : Chris Sotomayor
  

Nouveau tie-in dans ce kiosque Forever Evil, ça commence à être une habitude. Certains sont plutôt percutants et d’autres non, celui de ce mois-ci ne l’est pas tellement et pourtant on traite de Ombrefine (Shadow Thief) un personnage qui pourrait être intéressant à suivre, sachant qu’on la voit brièvement apparaître dans Red Lanterns #27 (publié en septembre dans Green Lantern Saga #29). Concrètement on apprend les origines de l’Ombrefine, pour qui elle travaille, comment elle a eu ses pouvoirs… Enfin quand je dis pouvoirs c’est un peu plus compliqué. En effet c’est d’ailleurs le point que j’ai le moins apprécié, les numéros du Villains Month sont pour moi une chance de présenter les méchants sous un autre angle et redéfinir leurs origines grâce aux new 52, alors pourquoi les scénaristes se cantonnent-ils à une histoire simpliste sans goût ? Personnellement, savoir que la nana a mis une combinaison et que c’est devenu une seconde peau, ce n’est pas très juteux. Il y a un tas de possibilités et Tom Defalco choisit la simplicité. Graphiquement c’est bien, pour un titre sans ambition.

Cette nouvelle version de Shadow Thief (Ombrefine en VF, merci Urban Comics) avait-elle besoin d’un numéro entier pour être présentée ? Cette ennemie d’Hawkman (car oui, Shadow Thief est une femme dans les New 52) et ses origines sont exposées dans cet épisode, qui n’apportera rien à la série, ni même à Forever Evil, où elle n’est qu’en réalité un personnage mineur au milieu de la foule de vilains de A-List tirés de séries bien plus connues. L’histoire est bourrée de clichés, et revient sur le passé de son “héroïne” pour expliquer ses motivations, et sa haine des aliens. Okay, l’apparition d’un Daemonite a réveillé le fan des Wildc.a.t.s qui sommeillait en moi, mais il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard… J’ai trouvé qu’il était assez difficile de s’attacher au personnage ou même de trouver cette version de Shadow Thief intéressante. Encore un numéro raté du Villains Month…

Forever Evil : A.R.G.U.S. #4

• Scénario : Sterling Gates – Dessins : Neil Edwards – Colorisation : Nathan Eyring
  

Après avoir été emballé par les précédents numéros, celui-ci rabaisse un peu la température, me laissant un peu perplexe sur ce qui a été réalisé précédemment. Je n’attend pas grand chose de cette série au départ, mais découvrir les secret cachés de l’A.R.G.U.S. c’est plutôt alléchant… au début. Un secret, deux secrets, trois secrets, et maintenant on compte plus, c’est trop d’un coup, sans même achever ce qui a été commencé, on enchaîne une course contre la montre aux easter eggs de l’A.R.G.U.S. La nouvelle crainte qui me vient à l’esprit c’est le dénouement de ce spin-off, peut-être que l’on suit des aventures qui mèneront tout simplement à rien. Après ce petit bilan fait à la fin de ce quatrième numéro, j’ai quand même trouvé quelques points positifs. Steve Trevor montre dans ce numéro que son absence ne le laisse pas sur la touche, et qu’au contraire il va trouver comment sauver La ligue de justice (du moins je l’espère). Bon j’avais dit quelques points positifs y’en a pas tant que ça dans le numéro, à part la présence sympathique d’Obama et de savoir que Cheetah va être au centre du prochaine numéro. Numéro en dessous graphiquement aussi, on laisse supposer une baisse pour mieux rebondir. Wait & see.

La quête de Steve Trevor se poursuit dans ce numéro, qui nous apprend aussi quelques détails supplémentaires sur la Green Room, où se trouve Etta Candy. L’intrigue avance très rapidement, et notre héros découvre enfin la piste qu’il doit suivre pour mener à bien sa mission. L’épisode est bien rythmé, et les personnages employés sont bien caractérisés, qu’il s’agisse du professeur Stein, ou de Killer Frost. Bien que le numéro ne contienne que très peu d’action, il est évident que de grandes choses sont à prévoir, et l’on sent l’arrivée imminente d’un “troisième” acte qui terminera cette mini-série en apothéose. Sterling Gates nous livre ainsi une histoire bien ficelée, qui se clôt sur un cliffhanger qui annonce un combat épique, et les dessins de Norm Rapmund et Brett Booth sont assez agréables, faisant de ce titre un spin-off plutôt réussi.

Forever Evil : Rogues Rebellion #4

• Scénario : Brian Buccellato – Dessins : Scott Hepburn, Andre Coelho – Colorisation : Nick Filardi

Super entrée du quatrième numéro de Rogues Rebellion avec dès le départ le Royal Flush Gang dans sa version New 52. On retrouve juste après nos Lascars en compagnie de Freeze et Clayface. Il est drôle de voir des vilains de différentes villes s’affronter tour par tour, pour des intérêts différents, surtout quand certains en ont rien à carrer de ce qui se passe à Gotham. En parallèle on suit les aventures de Trickster qui rencontre lui aussi un vilain de Gotham : Victor Szasz. Ce bon numéro sur nos amis Lascars est intéressant à suivre, un coup de cœur pour Heatwave et la course avec le Fourgon pour échapper à la folie de Gotham, un moment que j’aurais bien vu adapté en jeu mobile. Ce numéro plein d’action est un régal, il va faire pas mal avancer l’histoire pour nos Lascars, la fin prévoit un enjeu de taille pour le prochain numéro. Les dessins de Scott Hepburn et Andre Coelho sont toujours aussi cartoony, vraiment agréables à suivre.

Suite des mésaventures de Rogues à Gotham City. Après avoir été à Poison Ivy, ils seront confrontés à Mr Freeze et à d’autres cinglés issus de la rogue gallery du chevalier noir. Comme toujours, le numéro est très rythmé et le ton donné à la mini-série par Brian Buccellato est très juste, tant il colle à la personnalité de cette équipe de super-vilains atypiques. C’est très fun et l’on appréciera la confrontation du Trickster avec un célèbre détenu d’Arkham. Les combats sont dantesques, ça pète de partout et l’on se plaît à voir les Rogues tenter de s’en tirer au milieu de ce chaos général. Notons toutefois que l’un des membres de l’équipe connaîtra un destin tragique, dans une scène qui ne parviendra pourtant pas à vous arracher de larmes… Le cliffhanger donne envie d’aller voir la suite, et comme tous les mois, il s’agit d’une lecture de qualité.

Forever Evil : Arkham War #4

• Scénario : Peter J. Tomasi – Dessins : Scot Eaton – Colorisation : Andrew Dalhouse
  

Le véritable suspense qui me pousse à lire cette série c’est : la série va-t-elle réussir à redresser la barre déjà bien mal barrée, ou réussir l’exploit de plonger encore plus loin dans les profondeurs abyssales de la nullité et de la bêtise dans laquelle Arkham War semble irrémédiablement patauger ?

La réponse est… ni l’un ni l’autre, la série reste également débile depuis que Bane a endossé le costume de Batman. Ce coup ci, toujours vêtu de son improbable défroque, il fait équipe avec son Ergot personnel : William Cobb, l’aïeul de Dick Grayson. Ensemble, il vont latter tout le monde, pour… ben on sait pas tellement, probablement juste pour nous pondre 20 pages de bottage de cul et de poings dans la tronche… Si l’objectif avoué de Bane est de conquérir Gotham, le moins que l’on puisse dire c’est que la stratégie n’est pas vraiment de la partie. C’est d’autant plus triste de la part d’une série qui met en scène mon chouchou Bane, notoirement connu pour ses gros biceps, certes, mais aussi pour ses talents de stratège. Visiblement Tomasi a fait écrire le scénario à des enfant de CE1 et le pitch tient en trois mots : paf, bang, crac…

Les dessins de Scott Eaton, sont eux par contre, superbes, et l’on en vient à regretter qu’il se soit donné autant de mal pour illustrer une telle bouse ! C’est détaillé, avec un superbe travail sur la lumière et des scènes de combats avec une abondance de personnages, tous formidablement illustrés. Verdict après quatre numéros, c’est nul et il est fort probable que ça ne change pas d’ici la fin !

Faut-il vraiment tirer sur l’ambulance ? Voir Bane en Batman est une idée aberrante et le scénariste semble aussi perdu que le lecteur dans les pages de ce numéro de Forever Evil : Arkham War. Nous y retrouvons le Luchador accompagné d’un William Cobb fraîchement dégelé pour aller affronter tous les détenus d’Arkham qui se baladent. Okay, les scènes d’action sont bien dessinées, mais c’est là l’unique point positif de cet épisode, tant le graphisme est réussi. Mais il en faudrait beaucoup plus pour sauver cette mini-série. Dommage pour Scott Eaton, qui nous livre une performance de haut vol. Le scénario tient sur un post-it, et le cliffhanger, ridicule à souhait, annonce une suite du même acabit… Fuyez.