[Review TV] Gotham – S01E02 « Selina Kyle »

Review TV : Gotham – Saison 1, épisode 2

Les points positifs :
  • Un rythme mieux maitrisé
  • Toujours de très bons acteurs
  • Le fanservice qui fout le camp
Les points négatifs :
  • L’ambiance moins réussie que le pilote
  • Du freak of the week ? Meeh…
  • Manque un supplément d’âme

« You’re not a bad guy, you’re just a bad cop. » – James Gordon


  • Réalisé par Danny Cannon – Écrit par Bruno Heller  29 septembre 2014

Arrivé dans la nuit pour les globe-trotters abonnés aux vols long courrier, le second épisode de Gotham a livré quelques premiers éléments de réponses aux interrogations ayant suivi la diffusion du pilote en début de semaine dernière, et son idée de la manière de franchir le périlleux cap de l’après « season opening », moment de grand questionnement dans la vie d’une série télé. On va s’en rendre compte, les différences entre l’épisode un et deux sont nombreuses, peut être trop, mais la qualité reste présente, malgré un gros manque de conviction qui ternit un bilan plutôt positif. Fermez les yeux (mais continuez de lire) et plongez avec moi dans la nuit sombre et étoilée de phares de dirigeables et d’éclairages urbains de Gotham City, cité du crime et de la folie costumée.

L’épisode s’ouvre sur un personnage dont la présence dès l’épisode un avait été l’occasion de quelque polémique : Selina Kyle (Camren Bicondova), orpheline des rues, affairée avec d’autres enfants des quartiers autour d’un feu de fortune. S’ouvre alors l’intrigue de ce numéro deux, quand un réseau d’enlèvements d’enfants mené par deux freaks aux ordres d’un vilain mystère fera irruption dans les rues, et que seule la jeune « Cat » (ou Catgirl, pour les intimes) parviendra à s’échapper. On retrouve alors James Gordon et Harvey Bullock (Ben McKenzie et Donald Logue), dynamic duo du GCPD qui vont écoper de l’affaire, sans qu’on en sache plus sur les progrès entourant le meurtre des parents Wayne. L’intrigue de cet épisode est un pur format freak of the week (on était prévenus), avec, en parallèle, les fils rouges déroulés ça et là pour des personnages secondaires toujours aussi bien interprétés par le reste du casting. Fish Mooney (Jada Pinkett Smith) et Carmine Falcone (John Doman) mènent leurs affaires mafieuses dans leur coin, le Pingouin (Robin Lord Taylor) reprend doucement la direction de la ville, et les superflics Renee Montoya et Crispus Allen (Victoria Cartagena et Andrew Stewart-Jones) vivent leur vie inintéressante dans leur coin. L’épisode introduit au passage Sarah Essen (Zabryna Guevara), ici supérieure hiérarchique de Jim et Harvey, ainsi que le maire Aubrey James (incarné par Richard Kind – qui a joué dans Spin City, et donc, c’est un peu rigolo). Voilà pour le résumé papier.

Que penser de tout ça ? L’épisode porte mal son nom. Si Selina est effectivement l’un des enjeux de cette semaine, elle reste encore un personnage bien mystérieux. Sa présence ne s’explique pas avant les quinze dernières minutes, qui justifient au passage son rôle tant controversé dans le pilote de la série. On voit où le réalisateur veut aller en terme de construction – ici, le vilain de la semaine sert surtout à reconnecter des éléments éparpillés la semaine dernière, avec en parallèle, tout ce qui constituera le fil conducteur de cette première saison. La rivalité mafieuse, la corruption au sein du GCPD (qui reste un enjeu de second ordre pour le moment), l’évolution de Bruce Wayne de son côté, la relation Barbara/Jim plutôt intéressante (oui oui), le « Pingouin origins » et d’une manière générale, l’ascension du flic incorruptible dans une ville où tout – du petit policier de quartier jusqu’au maire lui même – semble aux antipodes de ses idéaux de justice. On est loin de ce que proposait le pilote en terme d’intrigue. Il se voulait accrocheur – celui ci est, au mieux, récréatif. Un filler qui ne dit pas son nom, mais tente d’amorcer une dynamique, un rendez vous hebdomadaire, une envie de savoir ce qui vient après. Mention spéciale aux acteurs, qui donnent vie à des personnages hauts en couleur, convaincants, parfois malgré la réalisation en demi teinte (on va y venir) et des transitions mal gérées. La petite Selina est un vrai coup de coeur personnel, de même que Robin Lord Taylor, lâché en roue libre dans sa folie de futur super-vilain insidieux. Bullock ne démérite pas, toujours imperturbable dans son rôle de flic fourbu et caustique qui s’amuse sans s’en étonner de la naïve droiture de son partenaire. Le Gordon de Ben McKenzie divisera toujours, un petit (mais notable) air d’animal mort dans le regard plombant quelque peu le charisme qu’on attribue communément au personnage – mais, et c’est le point suivant, beaucoup des lourdeurs du premier épisode s’effacent pour la Barbara (future) Gordon d’Erin Richards, et dans une moindre mesure, Sean Pertwee en Alfred Pennyworth.

D’une manière générale, cet épisode est le contrepoint complet du pilote. On enlève tout le fanservice besogneux, tapageur, les caméos injustifiés où la redondance d’introductions trop lourdes ici et là. Les easter-eggs sont bien dissimulés, pas trop présents, et même parfois imperceptibles (exemple, le Joker de cet épisode, soit trop subtil soit invisible pour que je le remarque). On parle d’un célèbre asile – sans le montrer – d’un super-vilain – sans le faire apparaître à l’écran – et la folie indicible de Gotham, très appuyée dans le pilote (le Pingouin, le Joker, le type avec sa tronçonneuse) est ici dispensée à travers les méchants de l’épisode, mesurée avec justesse et bien utilisée. La réalisation offre un même constat : on oublie la course poursuite risible du pilote, les faux raccords se font moins nombreux et la caméra hasarde moins de plans aériens dans la première moitié. Une réalisation plus terre-à-terre, à la hauteur des personnages, qui sert la dynamique mise en place pour les semaines à venir, et moins une déclaration d’amour à la Gotham classique de l’épisode un.

On peut le regretter, car si ce second numéro gomme une grosse partie des défauts du pilote, il en ôte aussi la qualité principale : où est ma Gotham nocturne ? Où sont mes éclairages, mes arrières plans splendides, ma cité fantasmagorique à la Bruce Timm / Tim Burton ? Forte d’une vraie réussite artistique, la ville de l’épisode un se mue ici en une version « de jour », proche d’une version plus actuelle à la Chris Nolan, qui enlève une partie du charme découvert lundi dernier. Les quinze dernières minutes rattachent les wagons, offrant une esthétique plus proche de ce que l’on aimerait voir, dans un entrepôt portuaire de toute beauté où la photographie rétro est du plus bel effet. Le chef déco et l’éclairagiste reçoivent une fois de plus mon seal of approval, mais on sent franchement dans cet épisode deux une banalisation de la ville de Gotham City, loin de l’événementielle « première apparition de la cité de Batman en série TV » du pilote, clinquante vitrine de fanservice, pour aller vers cette vision plus facile à dépeindre. De même, un rythme plus posé, une ville plus commune, une intrigue en forme de cahier des charges de la série TV lambda. On perd des défauts, mais aussi des qualités, mais l’équilibre général est meilleur, et c’est déjà bien.

Maintenant parlons de ce qui fâche, car le bilan est loin d’être anodin de côté là. J’ai lu récemment un commentaire de Jay, qui évoquait l’incapacité de comparer Gotham à une production du type Boardwalk Empire. Je partage cette idée : et pourtant ! La série de HBO propose, d’une certaine façon, un pré-supposé similaire à cette adaptation pré-Batman et pré-super héros. Dans Boardwalk, on retrouve certes plusieurs légendes du crime organisé, mais on découvre en toile de fond, les origines de Charlie Lucciano, John Edgar Hoover ou un certain Alphonse Capone, alors simple porte flingues ou gradés de l’administration, loin encore d’avoir écrit leur légende respective dans l’histoire des états-unis. Cette idée de la série Origins se développe sur le long terme, et fonctionne car les personnages ont quelque chose à raconter. Est ce le cas ici, avec le Bruce Wayne de David Mazouz ? J’ai envie de dire que non (mais genre, vraiment). En début d’épisode, on retrouve l’enfant en pleine construction du futur Chevalier Noir par un test de ses limites (vous avez pu le voir dans les trailers). Une bonne idée. Puis, quelques scènes plus tard, il écoute du métal et dessine une batcave sordide au stylo noir, parce que la vie ça sert à rien. Pénible, pénible interprétation du traumatisme enfantin, et déséquilibré, brièvement raccourci par un enfant hésitant entre trop d’émotivité et trop de contenance ! On peut comprendre que la série décide de suivre en parallèle l’évolution du jeune Bruce, mais si chaque semaine doit être un nouveau pas sur l’énorme chemin qui l’amènera, un jour (très) lointain à endosser cape et masque pour tabasser Robin Lord Taylor (qui sera devenu gros, chauve et riche entre temps), la chose présente en fait peu d’intérêt. On peut, et on pourra toujours, regretter le fait que Gotham ne soit pas Gotham Central ou plus simplement, une « vraie » série Batman au sens strict ; ou bien on peut accepter la formule et apprécier les qualités – réelles – que la série a à proposer. Mais de la même manière qu’il était inutile d’introduire Pamela Isley (hein ? Pepper qui ?) dès l’épisode un, l’idée de mettre du Bruce Wayne pour mettre du Bruce Wayne n’a rien d’intéressant à amener dans la grande équation Gotham – du moins, par pour l’instant, et pas chaque semaine.

Au chapitre des gros défauts, on regrette des transitions mal amenées, désarticulées et toujours amenées par le même plan aérien sur la ville. La réalisation manque d’énergie, d’énormes fautes de goût en terme de mise en scènes sont commises ça et là, et on peut parler de charte graphique bâclée quand la photo change du tout au tout suivant les personnages (très travaillée et froide sur le Pingouin, complètement banale et sans effort chez Fish). Cet épisode deux est un compromis hasardeux entre un Boardwalk et un CSI, on y retrouve de vraies bonnes qualités, trouvailles et idées d’écriture typiques du bat-verse, et en parallèle, des facilités de réalisation, de situations et de dialogues du type M6 ou TF1. C’est dommage, mais on ne peut pas enlever à la série l’envie de bien faire, étant donné que son public de prédilection reste le grand public, et qu’il demeure de gros efforts de faits pour parler de comics (le Batman Earth One comme inspiration principale) à ceux que ça intéresse encore.

Bref, pour ceux qui auraient sautés tous les paragraphes pour ne lire que la partie en gras (comme je vous comprends !), voilà un résumé de cet épisode hebdomadaire : « Selina Kyle » porte mal son nom, mais réussit à convaincre, avec moins de fond et surtout de forme que son prédécesseur, mais une justesse et un équilibre général mieux géré. L’ensemble de l’épisode est soutenu par un rythme et une réalisation qui, sans briller, maintiennent solidement les différents pans de l’intrigue dans la forme unie qu’est cette nouvelle Gotham City, moins une réussite artistique qu’un bon épisode de série télé. Les acteurs sont au niveau, l’intrigue a de quoi rassurer ceux qui craignaient un manque de folie dans ce nouvel univers, et on évacue les gros défauts du pilote par la même occasion. Adieu fanservice, adieu Barbara et Renee (si on ne pouvait ne plus jamais vous revoir. Genre, vraiment.), faux raccords et course-poursuites, et bonjour à la jeune Selina, interprétée à merveille par une jeune Camren Bicondova loin devant son alter-ego David Mazouz, qui n’est définitivement pas le goddamn Batman. Une série qui, définitivement, tient ses promesses – peut être pas celles que l’on aurait aimées, mais parvenant à construire sa propre mythologie autour du mythe, on est là face à une bonne production, et un rendez vous hebdomadaire à suivre, pour les fans, mais pas que.


Un avis supplémentaire c’est bien aussi !

Dans ce deuxième épisode, l’attention se porte toujours sur Gordon, un peu aussi sur Oswald Cobblepot qui tente de revenir à Gotham mais surtout sur Selina Kyle, qui se retrouve embarquée dans un grand rapt d’enfants à des fins inconnues. Là où elle ne faisait que de petites apparitions sans impact sur l’intrigue générale au premier épisode, ici elle est plus développée et commence à avoir de plus en plus d’importance allant jusqu’à interagir directement avec Gordon. Cet épisode tente donc après l’introduction des personnages principaux, soit Jim Gordon et Harvey Bullock, de s’attarder sur des personnages moins centraux mais qui, on l’imagine, auront une grande influence dans la série par la suite. Il est donc intéressant d’obtenir ces quelques précisions sur l’enjeu des protagonistes. Malgré l’enquête résolue au fil de l’épisode, le mystère entourant la mort des Wayne ne s’éclaircit pas plus pour le moment, ce qui est plutôt agréable puisque la série prend le temps de poser ses pions avant de faire avancer la résolution du double meurtre. Tout de même, pour éviter une frustration trop importante, on retrouve le jeune Bruce Wayne et son majordome Alfred et la fin de l’épisode laisse présager une piste qui nous rappelle à quelle mission Gordon s’est engagé envers le fils Wayne. L’épisode n’est donc certainement pas l’un des plus importants de la saison, mais il montre que la série est prête à prendre son temps pour développer certains points et ne pas bâcler l’enquête principale. On espère que l’attente en vaudra le coup !

– MadAsAHatter

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Ziplle
Ziplle
9 années il y a

Cette série ne sait pas où elle va.

Vakarian
Vakarian
9 années il y a
Répondre à  Ziplle

On connaît la destination mais pour le chemin à suivre, c’est ça qui va être difficile.

Damien
Damien
9 années il y a
Répondre à  Vakarian

L’important n’est pas la destination, mais le voyage :-)

Vakarian
Vakarian
9 années il y a
Répondre à  Damien

Ne dis jamais ça à un fan de Mass Effect :)
Bon ok c’est du HS^^

Freytaw
9 années il y a

« Aubrey James (incarné par Richard Kind – qui a joué dans Spin City, et donc, c’est un peu rigolo) »
Tellement ! Le contraste entre ses deux rôles est juste succulent ahah.

Sinon, je te rejoins totalement sur la qualité global de l’épisode. Et moi aussi j’aime beaucoup la petite Selina en fait. Ok, peut-être pas encore très féline, mais elle a le temps de grandir et d’apprendre pour ça !

Herbefol
9 années il y a
Répondre à  Freytaw

J’avais repéré le maire dans le pilote et je me demandais si on le voyait un peu plus par la suite. J’ai eu la réponse ce midi et le décalage entre ce personnage là et Paul Lassiter (le personnage de Spin City) m’a bien amusé. :-)

Harley
Éditeur
9 années il y a

Gotham c’est toujours aussi beau, Mooney et Bullock toujours géniaux… Mais je n’aime toujours pas la surexposition et la facilité Selina Kyle :/

Aquaman
Invité
9 années il y a

Episode pas mal, au revoir fan service à vomir, le fait qu’il y est un freak of the week ne dérange pas tellement, on nous trompe encore plus(plutôt on en enfonce dans la gorge) que Bullock, le reste du service et même le maire sont pourri et que Gordon est le bon flic.

Damien
Damien
9 années il y a

Épisode sympa, on voit tout ce qu’ils veulent mettre en place et ça a l’air très intéressant !
Voir l’évolution de Bruce, Selina et le pingouin sera un bon fil conducteur pour les futures saisons :)
On voit aussi qu’ils comptent développer les méchants « secondaires » de Batman comme le taxidermiste ou zsasz.
A voir l’évolution de la série mais faut pas oublier que pour toutes les séries les premiers épisodes ne sont pas forcément les meilleurs, il faut qu’ils introduisent l’univers et ses enjeux.

Vakarian
Vakarian
9 années il y a
Répondre à  Damien

C’est vrai que j’étais surpris d’entendre parler de Dollmaker, et la tournure que prendra la suite de la série peut être sympa.

Vakarian
Vakarian
9 années il y a

J’ai bien aimé cet épisode, non pas en tant que Bat-fan, mais en tant qu’amateur de série télé. Beaucoup mieux maitrisé que le pilote, la réalisation est moins saccadée et plus cohérente, même si on peut toujours s’attendre à mieux.
Le Pinguin : haaaaa ! Il bouffe l’écran à chaque apparition. Certes, de temps en temps, il me fait plus penser à un tueur paranoïaque complètement timbré plutôt que le futur parrain de la pègre de Gotham, et à ce rythme, il va mettre du temps à financer sa petite opération de Putch…
Concernant Bruce et Alfred, à part la scène où Bruce est prêt à aller à un concert de Cannibal Corps habillé en gothique, l’intérêt reste : on comprend mieux les motivations d’Alfred et une partie de sa personnalité, et on voit que Bruce entraperçoit le rôle qui sera le sien dans le futur.
Quand au easter egg sur le Joker, je pensais simplement au bus scolaire, copie conforme de celui de TDK de Nolan.
Au moins cet épisode me donne envie de voir le prochain, et en soit c’est déjà une victoire.

pacclerouge
pacclerouge
9 années il y a

Toujours les mêmes problèmes avec ce deuxième épisode :
– Certains acteurs ont font beaucoup trop. Mention spéciale au jeu hystéro-psychotique de Fish Mooney.
– Comment on peut louer une piaule à Cobblepot ? Je veux dire même dans un monde fictionnel, comment on peut louer une piaule à ce Cobblepot-là ?
– Toujours autant de mal avec Harvey en flic branleur, violent et corrompu.
– Il y a une écriture bancale sur cette histoire de gosses. Quitte à faire admettre à l’audience que pour ce qui est des gamins des rues, Gotham est au niveau du Zimbabwe, il faut le présenter autrement qu’avec trois clodos autour d’un braséro.
– Difficile aussi de croire dans une Gotham entièrement corrompue. Toutes les productions audiovisuelles sur la mafia la jouent avec un peu plus de subtilité. Là ça se transforme en Gordon vs the world, et ça en devient difficilement crédible. De même, il va falloir justifier à un moment ou un autre le coup du Falcone/Wayne comme pilier de la ville. Tout le plot repose sur ça in fine.
– La construction des scènes d’action laisse à désirer. Que ce soit lorsque Sélina s’échappe du bus, ou la fusillade dans le laboratoire, c’est vraiment découpé à la truelle.
– On perd clairement en ambition de réalisation : scène d’intérieur avec champ/contrechamp, panoramique pour assurer la transition, et circulez (presque) rien à voir. Dommage.

Et plus généralement, il y a aussi un gros souci d’implication : les ficelles sont trop grosses, les personnages mal dégrossis et l’intrigue vraiment plan plan. Et certains sous-arcs font vraiment peur pour la suite, à l’image de la relation Bruce/Jim.

Une déception pour moi ce deuxième épisode.

spectra
spectra
9 années il y a

bon ça doit être mon côté fan boy mais j’adore pour le moment, par contre la photographie était moins jolie que dans le premier. oh puis comme dit Harley Selina ce n’est pas ça, je pense qu’ils ne pourront pas faire moins subtil pour la suite, entre le vol de lait et le fait qu’elle se fasse aboyer par les chiens… Bon ben vivement le prochain pour ma part ;-)

Comics Batman
9 années il y a

Pour la référence j’ai aussi pensé aux bus mais également au début, lorsqu’un collègue de Bullock lui dit de faire attention à ses pompes et l’insulte de clown (pas terrible comme easter egg par contre) !

Ma critique ici pour ceux que ça intéresse : http://www.comicsbatman.fr/gotham-s01e02-selina-kyle/ :)

Jibé
Jibé
9 années il y a

Ok. J’ai kiffé cet épisode juste parce qu’on y entend les New York Dolls.

Strax
Strax
9 années il y a

Vu l’épisode 2 !
Je reste sur ma bonne impression du premier épisode !
D’abord, comme je l’espérais, Gordon ne se bat pas contre la corruption, mais il agit en dépit de la corruption, ce qui est plus intéressant. C’est une porte ouverte à une évolution bien plus notable et intéressante, parce qu’elle implique à la fois Gordon et le reste de l’autorité de Gotham, qui va des flics corrompus jusqu’au maire, lui-même corrompu !
Ensuite, je ne suis pas certain qu’on aura une formule du « freak de la semaine », parce que le Taxidermiste (ou dollmaker), vilain de l’univers comics de Batman, n’a pas été arrêté, alors qu’il est le véritable instigateur des enlèvements. Je regrette par contre qu’on n’en sache pas plus sur le couple de kidnappeurs. Peut-être pour un prochain épisode !
J’aime bien la scène entre Fish Mooney et Falcone. Elle est courte et montre bien qu’on devrait en avoir pour notre argent, du moins pour cette première saison.
Selina Kyle est bien cernée aussi, mais je suis étonné que l’épisode mette son nom en avant quand elle ne montre son importance que dans la seconde partie !
D’une manière générale, je saisis un peu mieux comment la série sera articulée. Loin d’être un procedural, les choses évoluent au-delà d’un statut d’affaire de la semaine. Il y a des choses qui se passent ici et qui ne sont pas élucidées ou achevées (le Dollmaker, Selina, Cobblepot), en dehors des intrigues principales (Gordon, Allen et Montoya et le GCPD, Falcone et Mooney, Bruce et Alfred).
Enfin, Cobblepot (je le gardais pour la fin) continue son « petit bonhomme de chemin », son voyage macabre, sa lente montée (claudicante, comme il se doit) dans le monde du crime organisé, en parallèle à tout ce qu’il se passe dans la ville (lui se trouve à la frontière), et je ne peux m’empêcher de déceler déjà bon nombre de façon dont toutes les intrigues vont se regrouper, à un moment ou un autre ! Et la scène avec sa mère ? Du petit lait ! :D
===
Restent aussi des défauts, comme ces transitions entre deux scènes, montrant encore et toujours Gotham de la même façon (travelling horizontal droit de quelques secondes). A force, ça en devient redondant et limite fatiguant !
Et puis les plans sont un peu trop pépères, je trouve. Tout ça manque un peu du rythme fou de certaines scènes du premier épisode, comme lors de cette course-poursuite dans les cuisines, qui donnaient du tonus à l’ensemble !
C’est dommage. Cela dit, Cobblepot a un peu épicé l’épisode sur ce point !

cedricibiz
cedricibiz
9 années il y a

J’ai cru comprendre que sa se passez dans les année 80 voir 90 et on y vois des téléphones portable sa choque personnes ,?

Billy Batson
9 années il y a
Répondre à  cedricibiz

Non ça se passe à une époque indéterminée, un peu comme Batman 89 et Batman TAS. Les producteurs avaient seulement dit qu’ils alleint s’inspirer du New York des années 70 pour représenter Gotham, puisqu’à cette époque, NY était une ville assez dangereuse.

Apola
Invité
Apola
9 années il y a

Le taxidermiste, Jane Doe (easter eggs?)…En voila deux qu’on avait pas encore entendu parler dans le pilote! cette série promet!

TheRiddler
9 années il y a
Répondre à  Apola

Jane Doe veut juste signifier un « Mister X », un anonyme, un inconnu, c’est un terme souvent utilisé par les services de police, pas forcément un easter egg. En revanche le Dollmaker c’est clair ;)

ArnoKikoo
9 années il y a
Répondre à  TheRiddler

Voui, mais le terme est quand même pas anodin dans une série comme Gotham. Même si je vois pas un ennemi comme Jane Doe y faire son apparition c’est bien trop glauque pour le network ^^

bouiboui
bouiboui
9 années il y a

Episode plus intéressant déjà. Sélina est pas mal, quoique avec sa posture archétypale comment la GCPD n’arriverait par la suite à faire le rapprochement Catwoman = Sélina Kyle ? Sachant que son surnom est plus qu’un indice (Cat ? Sérieusement ?). J’aime bien son caractère mais, comme par hasard, la fille assiste à tout les coups foireux de gotham (enlèvements des gosses, meurtre des Waynes, le bus et elle est toujours derrière Gordon lors de ses enquêtes). Un peu facile tout ça, mais bon pourquoi pas. Le scénario manque de finesse ce qui fait série US Justement. Certains acteurs laisseront toujours à désirer y compris nos deux méchants du jour.
Les tensions internes au GCPD sont intéressants. Fish Monney, elle je m’en fiche. Copplepott me semble bon, là son surnom de Pingouin est un peu plus justifié. Edward Nigma, inutile. Du fan service facile. On mettait Q de James bond ou le légiste de NCIS, on y verrait que du feu.

Disons que la base de la série est bonne mais malheureusement il faut resservir les codes de série tv us donc…

Mals1
9 années il y a

Décidément je n’arrive pas du tout à accrocher à Fish Mooney, tellement surjoué…

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