Les points positifs :
Les points négatifs :
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« H’TAL BKT’R! » – Starfire
- Scénario : Geoff Johns et des copains à lui – Dessins : Ivan Reis, Tony S. Daniel et des copains à eux
- DC Comics – Teen Titans by Geoff Johns Omnibus – 1440 pages – 150$ – 20 février 2013
- Contient : TEEN TITANS #1/2-26, 29-46, 50, LEGENDS OF THE DC UNIVERSE #2, TITANS SECRET FILES #2, TEEN TITANS/OUTSIDERS SECRET FILES 2003, BEAST BOY #1-4, TEEN TITANS/LEGION OF SUPER HEROES SPECIAL #1, OUTSIDERS #24-25, ROBIN #147-147, INFINITE CRISIS #5-6 et TEEN TITANS ANNUAL #1.
C’est la première fois que nous vous faisons la review d’un Omnibus sur DC Planet. Surement parce que cela demande beaucoup de temps mais aussi et surtout parce qu’on ne sait pas vraiment comment la tourner. Faut-il faire la critique de chaque arc contenu dans cet Omnibus ? Faut-il faire une review d’ensemble ? Un peu des deux ? Complètement autrement ? Évidemment il n’y a pas de réponse idéale et finalement chacun doit faire comme il le sent. Peut-être que dans un futur plus ou moins proche et en fonction des évènements de l’année, vous aurez droit à d’autre review d’Omnibus, en espérant d’avoir aussi assez de temps pour s’y consacrer. Enfin, à semaine spéciale, il fallait bien une première et c’est maintenant fait. Voici la review de Teen Titans by Geoff Johns Omnibus.
Déjà, la bête fait plus de 1400 pages et contient la totalité du run de Geoff Johns sur les Teen Titans plus quelques bonus qui permettent de remettre en contexte certains évènements de certaines histoires. 1400 pages devant soi c’est tout de même un peu intimidant et on se demande surtout comment le bouquin va se comporter au niveau solidité. Heureusement c’est bien fait et aucun incident n’est venu gêner ma lecture.
D’ailleurs cet Omnibus s’ouvre sur la fin des Titans, qui enchaine directement sur le début des nouvelles aventures des Teen Titans. Il est évident que vous prendrez plus de plaisir si vous avez lu ce qui s’est passé avant parce que très franchement, ce n’est pas une entrée en matière très joyeuse. Mais aux autres lecteurs, il ne faut pas en avoir peur, même si vous n’avez jamais touché quoique ce soit aux Titans, ça ne sera pas un problème. C’est suffisamment bien écrit et choisi pour que vous compreniez tout de suite ce qu’il s’est passé et encore mieux, pour que ça vous touche et vous vous sentiez directement investi dans le destin de ces personnages. C’est là que c’est assez fou car finalement on ne connait quasiment pas ces personnages (bon si, parce que normalement certains sont familiers pour beaucoup d’entre vous) et d’entrée de jeu, on s’y attache. Chose impossible pendant toute la première période des Teen Titans version New 52. Bon sang que ça fait du bien de lire du bon Titans. Pour faire simple, les Titans se séparent sur ce qu’ils pensent être un échec, puisqu’ils ont perdu des membres qui leur sont chers. Chacun essaye de s’expliquer le pourquoi du comment et le travail de deuil n’est pas le même pour tous. Pourtant, il y a bien une nouvelle génération qui est là et qui a besoin qu’on l’aide. À peine le temps pour Vic Stone de réunir ces Teens, non sans l’aide de Starfire, Batman et Superman, que l’une de leur première épreuve débarque dans un mail mystérieux à destination de Robin. Superboy découvre qu’il n’est pas 100% un clone de Superman mais qu’il ne partage que la moitié de son ADN avec le Kryptonien et que l’autre moitié n’est autre que celle d’un humain… et pas n’importe lequel. Mais ce n’est pas tout, et là c’est l’une des marques de fabrique de Geoff Johns avec les Teen Titans. Il a compris qu’il fallait prendre en compte le stade de vie dans lequel ils se trouvent tous. De ce fait, chacun des Teens à ses problèmes, son passé, sa façon de voir les choses et porte tout cela avec lui. Cassie Sandmark intéresse fortement Arès alors qu’elle prend vraiment tout au sérieux, Impulse veut à tout prix faire partie de quelque chose mais voit la vie comme un gigantesque jeu vidéo (ou le prétend en tout cas) pendant qu’autour d’eux, des menaces se mettent en route. Et puis Deathstroke qui fait une entrée plus que remarquée puisque complètement dans le personnage, d’une grande cruauté.
Évidemment, je ne vais pas m’amuser à vous commenter l’ensemble des arcs qui composent cet Omnibus, ça n’aurait de sens ni pour moi, ni pour vous. En fait, la majorité ne lirait même pas la review si elle devait être aussi complète. Ce qu’il faut noter c’est que tout le monde peut prendre cet Omnibus et le lire tel quel. Que l’on soit déjà lecteur chevronné de DC Comics ou tout nouveau, Teen Titans by Geoff Johns est une lecture obligatoire. Personnellement, même quelqu’un qui n’a jamais lu de comics de sa vie pourrait commencer par là pour se mettre dans le bain. Le début est largement plus engageant en très peu de temps que beaucoup d’autres et si la suite se complique parfois, c’est là que les questions vont commencer à venir, et ça là que le piège se referme. Parce que beaucoup voudront en savoir plus sur le contexte extérieur de certains arcs servant de « tie-in » à des évènements bien plus larges que les Teen Titans. Allez, je sais qu’il faut quand même que je pique votre curiosité, au moins un petit peu. Alors si je vous dis qu’en fait certains morts ne sont pas complètement morts, qu’Impulse se fait déchirer le genou à coup de shotgun, que Superboy se retourne contre ses copains mais sans qu’il ne le sache lui-même, que toute la clique va se mettre sur la tronche dans un combat contre la Justice League, un sale mioche de 14 ans veut forniquer avec un démon purifié réincarné dans le corps d’une de ses ex-mères, Deathstroke et Rose entretiennent une relation presque incestueuse (ou morbide, comme vous voulez). Tout cela et bien plus encore dans une brique de 1400 pages. Je sais pas vous, mais moi c’est du kiff complet.
Ce qui est étonnant – ou pas en fait – c’est que même aujourd’hui, plus de 10 ans après le début de son run, les Teen Titans de Geoff Johns restent incroyablement modernes. Même si justement les temps ont changé et que la jeune génération d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier, il y a tellement de matière et de justesse dans tout cela que même si les personnages parlent de DSL au lieu de Facebook le reste est encore parfaitement d’actualité, une sorte de vérité intemporelle. Et puis en revenant sur des précédents récits de Geoff Johns, on se rend compte de quelque chose ici. Alors que dans Teen Titans les story lines se mêlent les unes aux autres de manière fluide, dynamique et naturelle, créant un véritable ensemble, les productions plus récentes de l’auteur semblent bien linéaires en comparaison.
Pour tout vous dire, ces 1400 pages sont passées comme une lettre à la poste. Si je ne vous ai pas convaincu avant cette conclusion c’est que je ne peux rien pour vous et que vous n’êtes tout simplement pas fait pour lire du Teen Titans (vous devez surement être un fan de Batman d’ailleurs). Dommage pour vous, parce que ce que Geoff Johns a fait pour les Teen Titans est exceptionnel tout la forme est simple alors que le fond, lui, se cache sous plusieurs couche qu’il faut alors aller chercher. Et puis relire du comics de cette manière, en mode collecté, m’a rappelé à quel point c’est agréable et surtout que ça m’avait manqué. Alors oui une centaine d’euros c’est difficile à sortir, mais quand on fait un ratio par rapport aux nombre de pages vous pouvez être sûr que vous vous y retrouverez. Pensez-y, avoir ce pavé dans votre bibliothèque c’est juste la classe intergalactique.
Merci pour la review ;) sa m a conforté dans mon choix d acheter cet ouvrage .
Les dessins ont l air d être vraiment beau , et le scénario a l air pleins de rebondissement , d actions et de bon moments .
Encore merci ! ;)
j’espere une une version urban
Il y a quoi sur les teen titans en France ? Urban compte sortir des albums sur les teen titans ?
Oui, moi aussi, j’espère une version VF chez Urban. Surtout qu’une partie du run de Geoff Johns était, à l’époque, sorti chez Panini Comics. Le problème est que nous n’avons jamais eu la fin et avec des trous dans la continuité…
Tout Teen Titans n’a pas été édité mais tout le run de Johns, si, dans Générations DC (par Semic) DC Universe et DC Universe Hors Série.
Quant aux « trous » dans la numérotation, je ne me souviens que d’un seul et de mémoire, c’était un fill-in scénarisé par Simone, dessiné par Liefeld.
Ce n’est pas mon run préféré de Johns, je trouve ses JSA, Action Comics et Green Lantern généralement plus réussis mais ça reste de très bons comics, largement supérieurs à ce qu’il fait aujourd’hui.
Ca perd en intérêt après Infinite Crisis, mais avant, c’est juste incroyable, avec un character development de Superboy absolument génial, des histoires mémorables, une bonne compréhension des personnages et une superbe dynamique d’équipe. En plus de ça, c’est généralement beau et dynamique.
Merci beaucoup pour cette review extrêmement soignée ! Même si je préfère le run de Wolfman & Perez, j’aime beaucoup ce run (que je n’ai pas lu en entier) et j’espère qu’il puisse servir d’inspiration à la prochaine série TV sur les TT !