Il y a dans la vie des moments où l’on se demande si la destinée est une trait immuable de la vie sur Terre ou si l’on a vraiment le pouvoir de changer les choses par notre simple volonté. Combattre le destin, c’est le but de ma nouvelle vie, et changer la fatalité vers laquelle se dirige DC Planet, ma croix et ma bannière (ndlr: rendez-vous au mois de Septembre pour toutes les explications, dans La Vie à DC Planet #6 : Futures End). Mais évidemment, ici, tout le monde est détaché et s’en fiche un peu. La seule chose que j’ai réussi à changer jusque là, c’est MFW, qui fait tout ce qu’il doit faire pour ne pas ressembler à moi, son futur-lui. J’ai pris quelques vacances pour poser le pour et le contre de ma situation, et c’est là qu’ils ont embauché Corentin. Bon sang, c’était sur ma liste ça pourtant, à coté de « faire virer ArnoKikoo », il y avait « empêcher la venue de Corentin sur le site ». Autant d’étape incontournable qui vont conduire DC Planet à sa perte… Je suis un peu comme Dick Grayson, obligé de me coltiner un destin que je veux à tout prix éviter. Et c’est d’ailleurs l’intérêt de ce showcase d’aujourd’hui. Si Nightwing perdait tout contrôle sur sa destinée, s’il n’était pas l’acolyte de Batman, et si Batman n’existait pas, serait-il encore dans l’ombre de Bruce Wayne ?
Le sujet du jour est donc le Nightwing Vol. 2 #10, sorti le 14 mai 1997, sa couverture affichant la date Juillet 1997. Nous sommes encore en Juillet, ça compte ! Et c’était il y 17 ans.
Ce numéro est totalement psychédélique. Embarqué par les dessins tordus (et parfois illisibles, disons le) de Scott McDaniel, et écrit par la plume de Chuck Dixon, nous retrouvons Dick Grayson, dans son appartement, en train de voir le reflet de Nightwing dans le miroir, vision un peu déroutante. Car tout le monde sait que Dick n’est pas un héros. Juste un homme, marié à une certaine Donna Troy. Ils ont deux beaux enfants, et leur voisin est le richissime Bruce Wayne, qui aime se montrer et s’afficher dans de belles voitures, aux bras de sa femme Selina. Même sa femme et ses enfants sont là pour lui rappeler qu’il n’est pas Bruce Wayne et qu’il ne le sera jamais. Pas de super voiture, pas de richesses extravagantes, et une vie plus ou moins difficile.
Le travail, ce n’est pas mieux, des « vilains » problèmes le hante. Comme son patron, ingrat, malsain et tyranique, il s’appelle monsieur Kerr, et je vous laisse deviner à qui il ressemble. Ses collègues ne sont pas mieux. Il y a ce nouvel arrivant, son supérieur direct visiblement, un certain Jean Paul Valley. Puis le comptable (ou un truc dans le genre), du nom de Tim Drake, bien plus malin et perspicace qu’il ne le sera jamais. C’est pas une vie facile pour Grayson.
A la maison, cela ne s’arrange pas. Donna est affairée, elle doit s’occuper de la maison, des enfants, et tout le reste. Pendant que son mari se lamente sur son sort. Donna l’invite à demander de l’aide à Bruce Wayne, qui travaille dans la même branche que lui, avec les bons mots qui piquent, mais Dick s’y refuse. Une fierté mal placée. Pourquoi serait-il moins bien que lui ? Pourquoi sa femme parle-t-elle toujours de lui ? D’ailleurs, cette dernière part en claquant la porte, elle doit faire des heures supplémentaires pour assurer que l’argent rentre, ce que Selina Wayne n’aurait jamais à faire ! Oui, elle est tendre je vous disais.
Un véritable cauchemar qui se poursuit. Même ses propres enfants ne respectent pas leur père. Ils se chamaillent pendant qu’ils se dirigent en voiture vers le lieu de travail de Donna, qui est aux abonnées absentes. Visiblement, elle aurait menti. Mais c’est déjà l’heure de retourner au travail, quel cauchemar de vie, quel rythme effrené. Et Kerr qui lui tombe sur le dos. Dick craque et se met à pleurer. Son boss l’expédie directement chez lui. Sur la route, il croisera Ivy et Ozzie, couple du voisinage, bien heureux semble-t-il.
Et une fois à la maison, il surprend sa femme avec un certain Roy Harper, qui a toujours couru après Donna. Le cauchemar ne s’en finit pas. Toutes les peurs de Dick retombent sur lui. Et vous commencez à comprendre chers lecteurs, n’est-ce pas ? Vous comprenez où tout ceci nous mène. Mais cela n’est pas fini, pas encore. Dick est désemparé, il se résout à allez voir Bruce. Il est obligé de passer un savon à Alfred, son réceptionniste, il veut voir son patron immédiatement. Bruce l’accueille à bras ouverts, toujours parfait ce Bruce Wayne. Ce dernier lui dit qu’il faut qu’il ait plus confiance en lui, il n’est pas en droit de douter. Et en guise de démonstration, Bruce appelle le fils de Dick, Skippy (super prénom…). Et il pousse l’enfant par la fenetre, puis fait de même avec Dick, sommant à ce dernier que s’il le veut vraiment, il peut sauver son fils. La chute est lourde, Dick s’en sort, mais son enfant…
Et un exemple de ce qu’il aurait pu devenir lui apparaît sous les yeux, l’exemple de trop. J.T., pour Jason Todd, s’avance vers lui, l’air cadavérique, lui disant que Dick est comme lui, qu’il en fait toujours trop, qu’il est trop dur avec lui même, et que tant de pression peut le détruire, comme elle l’a détruit lui. Le cauchemar touche à sa fin, Dick réalise, même si ce n’est pas forcément clair pour nous. Et Jonathan Crane, l’Epouventail, se tient maintenant devant Nightwing, proliférant de la bile et des menaces absurdes, le cauchemar est fini, sauf pour Crane, puisque Nightwing est de retour, et il sait ce qu’il doit faire pour protéger Blüdhaven ! Pas besoin d’être quelqu’un d’autre, seul être Dick compte.
Et pour voir un autre Dick Grayson qui doit apprendre à s’assumer, je vous invite à lire sa nouvelle série dans les New 52 ! A bientôt chers lecteurs, je vais essayer de mon côté, d’en tirer de bonnes leçons sur ma propre destinée.
Ce comics m’a l’air totalement déjanté à la lecture de ton résumé. Les dessins des quelques planches que l’on peut voir sont complétement caricaturés ! (On notterra le « Speedy TV Repair » pour la cachette de Roy).
En vérité j’ai un peu de mal à comprendre ce genre de récit, c’est la véritable série ou c’est une blague ?
C’est la véritable série mais c’est une « issue » un peu à part. Elle se situe dans la continuité parce qu’elle a en fait lieu quand Nightwing est victime du gaz du Dr Crane… et j’imagine que le scénariste en a profité pour faire un numéro sur les peur de Nightwing/Dick Grayson
Le style de McDaniel est un peu particulier à la base. En tout cas, le numéro regorge de clin d’oeil comme celui que tu as décelé Captain.
J’espère quand même que me faire virer a plus d’importance à tes yeux que Corentin, je serais jaloux sinon… C’est moi que tu détestes plus que tout, hein mon Freytaw <3
… Hum…
Il en fait couler de l’encre ton »Showcase » lol Ah la destinée du Héros, mon sujet de prédilection. C’est souvent lui qui nous pousse plus vers l’avant; personne ne nous a promis un jardin de rose dans la vie.
Vous avez assuré de parler de ce comics, j’adore cette série ^^
Merci Audy ! Il falllait bien en parler un jour, et ce mois-ci, avec la nouvelle série, c’était l’occasion ! :D
Il a l’air bien cool ce numéro ! Bien joué Tawtaw <3
J’adore l’idée de Bruce jetant le gosse de Dick par la fenêtre, j’ai ri en m’imaginant la scène. ce numéro à l’air totalement taré.
Merci , encore un super showcase. <3
Numéro effectivement bien taré ! Mais bien plus glauque que drôle en vérité. Je désamorce totalement le truc avec ma narration, mais à la lecture, j’étais un peu moins jouasse haha. C’était complètement fou !