Le tour des panels de la SDCC 2014 continue avec cette fois Vertigo qui présentait son panel Defy. John Cunningham, Mark Buckingham, Scott Snyder, Simon Oliver, Shelly Bond, Mark Doyle, Will Dennis et Tula Lotay sont revenus sur les différentes séries en cours ou à venir chez l’éditeur.
American Vampire Second Cycle et The Wake
Le premier sujet abordé et celui de American Vampire Second Cycle. Snyder a remercié la foule pour le soutien après la pause qui a été faite sur le titre. Dès la première semaine de reprise il a compris que le titre lui avait manqué. Maintenant, avec Rafael Albuquerque et Dave McCaig, ils sont repartis à fond. Cette partie de la série rassemblera les personnages créés dans le premier cycle. Nous verrons des momies, des loups-garous et des démons introduits de façon crescendo. Ce cycle est voué à speeder les lecteurs. Le numéro #5 est un numéro à part qui revient sur The Gold Rush (la ruée vers l’or). Différents moments de l’Histoire américaine se prêtent à l’exploitation par American Vampire, c’est l’occasion de parler de la culture, des visions des héros et des vilains de ces époques. Le Gray Trader est de retour et il est la personnification du folklore du mal. Dans le numéro #6, nous découvrirons une race de l’espace, puis des vampire chimpanzees. L’auteur plaisante ensuite sur le fait que American Chimp Vampire pourrait être une série spinoff avec un cameo de Batman.
Le sujet abordé ensuite n’est autre que The Wake, toujours par Scott Snyder. Il revient sur le fait que travailler avec Sean Murphy va lui manquer et qu’ils aiment plaisanter sur le fait de revenir sur une série centrée sur le dauphin et le perroquet robotique. C’était avant tout une expérience pour eux. Le style très détaillé de Sean Murphy offrait pas mal de possibilités à Scott Snyder. Ils improvisaient des choses qu’ils n’avaient pas encore testées, exploraient de nouvelles voies et le numéro #10 (qui signe la fin de la série) est un testament pour l’idée de se réveiller plein de peur mais trouver le courage d’explorer, être curieux et sans peur.
Fables, Fairest et Dead Boy Detectives
La fin de Fables est proche. Shelly Bond a alors lâché deux mots : » Body Bags ». Le plan pour Fables #142 est d’être choquant. Bigby est de retour, affamé par l’envie de tuer. Buckingham avoue que l’arc final amènera les lecteurs au plus profond de l’histoire et des personnages. Bigby représente une menace pour la communauté Fables entière. Mais nous découvrirons également plus de choses sur la relation Snow / Rose, qui découvrirons qu’elles sont des créatures magiques capable d’un grand pouvoir qu’elles ne maitrisent pas. De nouveaux être puissants seront dévoilés avant une conclusion chaotique. Personne n’est à l’abri de rien dans cet arc.
Dans Fairest, Raynard reviendra sur l’histoire Animal Farm qui a amené Buckingham a réalisé qu’il n’aimait pas dessiner les gens mais plutôt les animaux et l’environnement. Il voulait écrire depuis longtemps sur ce sujet et revisiter la Ferme. Le Prince Charming a promis qu’il garantissait la liberté d’explorer le monde s’il était élu, mais ceci ne s’est pas produit. Raynard raconte alors aux gens sa belle vie et comment il peut parfois devenir humain, ce qui agacera les animaux.
Ensuite, Dead Boy Detectives, une autre série de Buckingham est abordée. Il revient sur le fait que le tandem Charles et Edwin et maintenant accompagné par une jeune fille de Bristol qui les aide. Elle a le goût pour les aventures périlleuses et leur potentiel est important. Dans le premier arc, Charles réalise qu’il a une soeur qu’il ne pensait pas avoir et ceci ouvre le récit sur une nouvelle aventure et un nouveau monde.
FBP, The Names et The Kitchen
Simon Oliver prend ensuite la parole au sujet de FBP : Federal Bureau of Physics. Deux des personnages principaux se sont retrouvés dans une version différente de la réalité. L’an dernier le titre s’appelait Collider, et il plaisante sur le fait de changer de nom chaque année. Le numéro #14 revisitera l’histoire de Cicero, comment il est arrivé au FBP et à l’academy. Nous découvrirons également pourquoi le Professor Hardy est si important. L’arc actuel va au fond des histoires des personnages principaux même lorsqu’il s’agit de sujets quantiques. Shelly refait pareil qu’avec Fables en ajoutant deux mots : « Rosa Reyes« . Snyder avoue qu’ils s’agit d’une des meilleures séries actuelles et qu’il faut la lire.
The Names est une nouvelle série qui débarque en Octobre. C’est un triller financier par Peter Milligan et Leo Fernandez. Cette mini-série s’étalera sur 8 ou 9 numéro. C’est une histoire de vengeance. Un homme se suicide suite à l’ordre d’une autre personne, et sa femme partira à la recherche de la vérité et en quête de vengeance pour la mort de son mari. The Names se réfère à une secte particulière dans laquelle il était impliqué. Ils contrôlent le monde financier tel que nous le connaissons mais commencent à perdre le contrôle. L’auteur voudrait livrer une sorte de Da Vinci Code du monde de la finance.
The Kitchen est également une nouvelle série mais qui n’arrivera qu’en Novembre. Elle aura lieu dans les années 70’s à Hell’s Kitchen. Les femmes des membres d’un gang de malfrats irlandais décident de reprendre le businesse de leurs maris. Lorsque les maris sortent de prison, ils devront tout faire pour reprendre le contrôle. Les personnages sont solides et intrépides dans cette mini-série de 8 numéros. Shelly Bond avoue que cette histoire fait partie de celle qui ont un point de vue assez particulier cher à Vertigo.
Bodies et Suiciders
Shelly Bond ouvre la discussion sur la série Bodies en livrant cette fois 4 mots : « Four Eras, One Body ». Sy Spencer écrit une histoire sur un tueur en série qui officie au fil du temps. Bond avoue avoir aimé dès la première page. Chaque numéro sera séparé en quatre époques différentes. Dans le futur un des personnages tentera de retrouver la mémoire. Elle aura un physique de pin-up mais vivra dans un monde futuriste où tout est détruit. Lee Loughridge qui officie à la colorisation livre quatre palettes différentes pour séparer les époques bien clairement.
Enfin pour Suiciders de Lee Bermejo nous n’apprenons pas grand chose. Nous avons droit à un rappel sur l’histoire entre New Angeles qui est le côté riche et Lost Angeles qui est le côté pauvre de Los Angeles qui a été ravagée par un terrible séisme 30 ans auparavant. Nous suivrons l’histoire d’un immigré qui souhaite se sortir de Lost Angeles pour briller à New Angeles en temps que gladiateur moderne, c’est à dire, devenir un des Suiciders.
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Cela fait un petit peine ces annonces quand on compare à ce qu’a lâché Image, qui ne s’est d’ailleurs pas gêné pour (encore) piocher dans le vivier Vertigo (Sean Murphy, Kurt Busiek, Becky Cloonan, Jeff Lemire). A côté, Boom Studios vient de signer Grant Morrison (!), Lemire sera aussi engagé chez Dark Horse bref je ne sais vraiment pas quelle est la stratégie de Vertigo. Une fois le reliquat de Karen Berger soldé (Fables, American Vampires), il restera quoi comme locomotive (ne serait-ce que critique) ?
Mais bon, je serai quand même curieux de voir ce que fait Bermejo, car visuellement ce sera certainement une tuerie. Reste l’écriture, où les dessinateurs ne sont pas toujours transcendants (Sean Murphy, Bryan Hitch pour prendre des exemples récents).
« Il restera quoi comme locomotive critique? ». Le succès critique et commercial d’une série ne se fait pas en un claquement de doigt, et c’est pas avec un raisonnement de ce genre qu’on arrivera aux nouvelles venues a faire leur place. As-tu lu les différentes recentes sorties de Vertigo ? Il y a de très chouettes choses qui se font, et justement par des auteurs un peu nouveaux. C’est très bien de jouer sur des gros noms mais faut aussi laisser leur place a des jeunes talents. Je suis très excité des annonces d’image même si ça me donne une impression un peu d’over-hype du genre » allez jsuis connu maintenant je vais chez image par ce que c’est trop mieux que tout ». Mais je suis le premier a hyper quand j’entends parler de Wytches, Outcast ou le prochain truc de Morrison et Burnham.
J’ai l’impression que chez Image on a aussi surtout droit a des sériés assez courtes, ce qui permet de faire ce genre d’annonces avec une dizaine de nouveaux titres chez Vertigo justement si on veut des porte étendards c’est sur une plus longue durée et forcément les annonces sont moins nombreuses MEME si elles sont présentes oh ! Mais pas toutes faites au même moment.
Après je dis pas, faudrait que Vertigo revoit ses contrats pour être plus attractive.
Alors oui j’ai tenté le Vertigo nouveau, que ce soit avec Coffin Hill ou FBP, je n’ai pas tellement accroché. J’ai failli tenté leur truc sur les couleurs, mais j’attendrais peut-être l’édition française pour la prendre. Tu seras d’accord que c’est incomparable avec l’ère Berger que l’on n’est pas près de revoir malheureusement. Tant que cette histoire de contrat n’est pas revue, mais aussi que Didio change de mentalité (et ça ce n’est pas près de bouger), Vertigo va devenir un sous-Image (qui ne se gêne pas pour promouvoir de jeunes talents, il suffit que tu prennes leur catalogue pour t’en apercevoir).
Et crois moi il n’y a pas de hype Image. Southern Bastards, Black Science, Trees, The Wicked and The Divine (pour choisir des séries avec des noms ronflants) ont toutes un potentiel autrement plus prometteur que ce que je lis chez Vertigo (à l’exception des historiques Fables et Am Vamp). C’est pas de la hype, c’est juste que Image signe les meilleurs écrivains et les meilleurs artistes qui peuvent faire ce qu’ils veulent ! Greg Tocchini, tout le monde a loué ses covers superbes pour Hinterkind. Où il a signé au final ? Chez Image.
Et je ne suis pas sûr que ce ce ne soit que des mini-séries. En tout cas ce n’est pas spécifié en tant que tel, sauf pour Millar et d’autres projets plus mineurs. Je serais même tenté de dire que c’est plutôt le cas de Vertigo cette politique (avec comme arrière-plan de revendre le script aux networks ou aux studios) : The Names, The Wake, Les Anthologies, Suiciders (je m’avance, mais je ne vois pas Bermejo tenir sur plus de 10 numéros).
Depuis au moins deux ans, les cartes du comics indé sont redistribuées, et avec cette SDCC Image a enfoncé le clou en se présentant comme le leader incontestable en la matière (sérieux, chaque série annoncée est un hit potentiel). Et c’est dommage que Vertigo ne réagisse pas (encore). Avant qu’on ne m’accuse de bashing, c’est une situation que je regrette profondément, moi j’ai grandi dans le comics avec le label dont bon nombre de séries sont dans mon Top 10 all-time.