Review VF – Batwoman Tome 0 : Elégie

Les points positifs: Un très beau volume Les numéros Detective Comics #858 à #863 J.H Williams III et ses dessins La préface et les bonus Le point négatif: Hmm…vraiment je ne sais pas…

L’apôtre du premier viendra à Gotham et il assassinera la « fille de Caïn aux deux noms »

Batwoman : Elégie est enfin arrivé en librairie. Pour cet ouvrage, l’éditeur Urban Comics nous gâte. 240 pages de Batwoman. Découvrez la fiche du produit ici. Pour le côté comparatif avec la version de Panini, nous vous invitons à lire l’article sur The Lesbian Geek Blog.

Côté histoire on y retrouve l’arc Elégie en 4 chapitres qui correspond aux numéros Detective Comics #854 à 857, puis l’arc Go qui correspond aux numéros #858 à 860 de Detective Comics et enfin l’arc Cutter qui correspond aux numéros #861 à 863 toujours de Detective Comics. Ces numéros ont donc effectivement été publiés avant le relaunch New52. Car Batwoman n’a pas été rebootée. Les premiers numéros des NEW52 sont la suite de ces numéros Detective Comics, l’arc se nomme Hydrologie et sera publié vendredi prochain par Urban Comics dans le même format que celui ci : Batwoman Tome 1 : Hydrologie.

Côté bonus… on est bien servis aussi. En tout début, nous retrouvons.. la préface par Rachel Maddow qui présente très bien le personnage et fait rapidement le lien avec le monde réel de façon très juste. En fin de volume, on retrouve la galerie de couvertures alternatives (variant covers) de 5 numéros puis des bonus. Les recherches de l’artiste J.H. Williams III pour le personnage de Batwoman et Kate Kane (portraits – ébauches), de très jolies ébauches. Puis, des pages de scripts original (traduites bien sûr) de Greg Rucka pour Detective Comics #857 suivi par le dessin original sans couleur de J.H Williams III qui illustre ce script. Et enfin, deux pages du script orginal (toujours traduites) de Greg Rucka pour Detective Comics #859 suivi par le dessin original de J.H. Williams III pour ces pages.  Bonus très intéressants car ils permettent de voir le travail effectué par l’auteur et l’illustrateur, on voit bien que leurs travaux s’ajustent parfaitement. Les fresques de J.H. Williams III sont époustouflantes et très intenses même en noir et blanc.

Passons à l’histoire.

L’arc Elégie, nous présente une Batwoman face à un nouvel ennemi : la Haute Dame, qui se fait aussi appeler Alice, inspiré par Alice de Lewis Caroll. D’où une réflexion plutôt bien vue de Batwoman « […] Tu n’es pas au courant? Gotham a déjà un fêlé qui s’inspire de Lewis Caroll. »(Le chapelier fou). On ne sait pas grand chose d’Alice. On rencontre des créatures mystiques (loups garous entre autres), on prend connaissance d’une prophétie sur la « fille de Caïn aux deux noms ». Alice a de sombres projets pour Gotham, Batwoman bien sûr veut protéger la ville, mais à quel prix?.

L’autre visage de Batwoman, sans son masque, Kate Kane est aux prises avec une famille recomposée. Un père militaire par qui elle a été entrainée, forgée, une belle mère qu’elle a du mal à accepter. Mais une rencontre remettra un peu de bonheur  sur le visage de Kate Kane.

Après une course folle, on découvrira finalement l’identité d’Alice. Identité masquée, oubliée, qui resurgit du passé et bouleversera notre Batwoman. Ce bouleversement la suivra longtemps. Il est gravé en elle. Et ses croyances s’en retrouvent brisées. Le scénario de Greg Rucka est juste, sans fausse note, il est sombre, il est surnaturel, il est émouvant. Les illustrations de J.H. Williams sont splendides. Même sans texte on lit facilement les sentiments de Kate Kane sur son visage. L’alliance Williams / Dave Stewart (aux couleurs) nous entraine dans un nouveau monde dans lequel on s’immerge avec plaisir.

L’arc Go qui prend la suite est un entrelas de présent et de passé. Des flashbacks qui nous racontent l’histoire de Kate Kane, sa jeunesse, les évènements qui ont brisé sa famille, l’école militaire, son coming out sa rencontre avec l’agent Montoya. On comprend comment elle forge son caractère et son identité. Sa rencontre avec Batman, son inspiration. Greg Rucka nous confirme bien les informations de la fin d’Elégie dans les éléments présents, et la colère de Batwoman se fera bien ressentir.

Puis vient l’arc Cutter. Alors que Go était centré sur l’affirmation de Kate Kane, celui ci est centré sur la construction de son alter-ego Batwoman. Cette fois c’est Jock (qui a travaillé sur Batman : Sombre reflet) qui est aux dessins. Des dessins sombres et durs qui correspondent très bien à l’histoire. Greg Rucka met en scène Batman et Batwoman dans une histoire sordide, ayant pour méchant le Cutter. Un psychopathe qui enlève des filles pour leur découper certaines parties du corps, et la disparition de Vanessa Hansen Grey. Chacun des héro mène son enquête à sa manière. Et la couverture du chapitre 2 traduit très bien la vision générale de l’histoire , couverture sublime par ailleurs. On y retrouve le comissaire Gordon, mais aussi Bette, cousine de Batwoman, alias Flamebird.

Le dernier chapitre confronte les deux parties de l’histoire simultanément. Batman d’un côté, Batwoman de l’autre, dans un jeu de couleur qui fait monter la tension.

Un très bon volume, que je conseille vivement. On ne s’ennuie pas. L’univers de Batwoman est vraiment spécial, mais c’est ce qui nous plaît. On s’attache énormément au personnage. Et puis j’en rajoute une couche mais, les illustrations de J.H. Williams III valent le coup d’oeil.

Pour la suite ? Je citerai Urban Comics en fin de livre : A suivre dans Batwoman Tome 1 : Hydrologie.