Alors que ce mois spécial Batman approche tout doucement de sa fin, vous ne pensiez quand même pas que vous n’auriez pas encore droit à un petit dossier concocté par nos soins, n’est-ce pas ? En fait, quand on avait organisé le planning de ce mois spécial, je n’étais pas sûr de vouloir me lancer dans ce genre de tâche que consiste la rédaction d’un dossier, puis je me suis dit que « oh allez, pourquoi pas ». C’est donc avec enthousiasme que j’ai porté l’idée aux patwons de faire un méga dossier sur la meilleure série animée de tous les temps : Beware The Batman. Et ne cherchez pas à savoir ni pourquoi ni comment, ce dossier est consacré à Batman Beyond (ou Batman La Relève en VF mais j’ai une sainte horreur des traductions pourries, et je maudis la VF bouuuuh).
Et difficile de faire un dossier sur une série qui avait la lourde tâche de faire suite à l’écrasante Batman TAS. Et difficile de faire un dossier aussi lourd et complet que celui écrasant que vous a livré mon camarade Freytaw. C’est pourtant par amour pour cette série d’animation – alors je précise que contre toute attente ma jeunesse n’a pas été bercée par cette série que j’ai découvert en vérité il y a 4 ans de cela, mais dont le concept m’a immédiatement séduit – qui a apporté quelque chose de neuf et original au DCAU (et à tout le mythe de Batman) que je vous invite à explorer ces quelques pages, pour tout savoir (ou presque) de Batman Beyond, de sa création jusqu’à nos jours où, grâce aux comics, elle continue d’exister.
Historique de la série animée
Pour remonter à la création de Batman Beyond il va nous falloir remonter quelques années en arrière, dans les bureaux de Jamie Kellner, qui est alors à la tête des programmations du WB Network (ce qui deviendra bien des années plus tard la CW). Au cours d’une réunion organisée avec Alan Burnett, Bruce Timm, Paul Dini et Glen Murakami, créateurs et producteurs alors de The New Batman Adventures, il leur explique qu’il a beau aimer la série en cours de diffusion, il souhaiterait voir quelque chose de neuf afin de ramener un plus jeune public devant les écrans, faire en sorte que plus d’enfants regardent du Batman – avec l’intention derrière tout cela de vendre un tas de jouets et produits dérivés, bien entendu. Apparemment, donner des sidekicks ne suffit pas à Kellner, et Timm et ses collègues se rendent compte que celui-ci veut en fait une toute nouvelle série ; il prononce alors les mots “teenage Batman” qui causent un certain choc (Dini se rappelle même avoir pensé à démissioner à l’époque). Mais Timm et Dini arrivent assez vite à avoir des idées et à leur grande surprise, lorsqu’ils proposent le pitch de Batman Beyond à Kellner, celui-ci leur donne directement le feu vert pour en faire une série. Les grandes idées qui feront de cette dernière ce qu’elle est sont venues par après.
Un point important pour Timm, Dini et les autres, au vu de leur travail accompli sur Batman : TAS, était de rester en continuité avec ce qu’ils avaient fait ; c’est de là que leur est venue l’idée de se projeter 50 ans dans le futur (par rapport à TAS) et d’avoir un Bruce Wayne âgé qui prendrait sous son aile un jeune Batman. Au départ, d’ailleurs, la série a eu différents titres comme The Knight of Tomorrow, B-2 (prononcer “bi-tou”), puis Batman Tomorrow qui est resté assez longtemps sur le projet, avant qu’on ne se rende compte qu’il était assez difficile à utiliser lors des annonces promotionnelles (imaginez une voix off annoncer “tomorrow, on Batman Tomorrow”…). C’est donc Batman Beyond qui est resté. Dans cette optique de continuité, l’idée d’un Bruce Wayne âgé est rapidement venue et a plu de suite à Jamie Kellener, et à les premiers designs du personnage montraient un Bruce en vraiment mauvais état, chauve, avec un oeil figé, de quoi passer pour un mec super creepy en somme. Heureusement que ça n’a pas été gardé…
C’est donc le 10 janvier 1999 qu’est diffusé le premier épisode de Batman Beyond, pour une première saison qui comptera au total 13 épisodes. Le succès est présent, et même s’il y avait beaucoup de sceptiques qui doutaient de la capacité de la série à montrer une bonne continuité de l’histoire du Chevalier Noir, les premiers retours sont favorables. Nous verrons cependant plus loin dans le dossier que la série n’est pas exempte de défauts, ou de critiques, et qu’elle n’a pas forcément réussi dans les objectifs premiers qu’elle s’était fixée. Toutefois, une seconde saison de 26 épisodes sera diffusée en 2000 ; une saison pour laquelle les auteurs mettent plus en avant le côté “teenage” de la série afin de pas offrir que de “simples” histoires de Batman. En 2001, la troisième et dernière saison (de 13 épisodes, cette fois) de Batman Beyond sera diffusée, avec un dernier épisode qui connaîtra quelques soucis (liés aux évènements du 11 Septembre) et qui passera au final sur la chaîne Cartoon Network. Un total de cinquante-deux épisodes qui peut paraître peu comparé aux autres séries animées de Batman, mais l’arrêt de la série ne se fait pas sans raisons, au delà de la simple annulation. En effet Dini et ses collègues arrêtent leur travail pour se consacrer à leur nouveau projet, la série animée Justice League. Ils prendront conscience plus tard de n’avoir pas donné de véritable conclusion à Batman Beyond, le dernier épisode de la saison 3 ne racontant, au final, qu’une histoire assez banale malgré sa qualité. Ce sera chose réparée quelques années plus tard lors de la diffusion d’un épisode de Justice League Unlimited intitulé “Epilogue” qui conclura en bonne et due forme la série (on en reparle plus loin dans le dossier).
Batman Beyond a jouit d’un certain succès critique et a reçu 19 nominations pour des prix accordés aux travaux dans l’animation. Elle a été nommée 10 fois aux Annie Awards – dont 3 prix accordés en 1999 et en 2001, ainsi que 9 fois aux Daytime Emmy Awards pour 2 prix accordés en 2001 – et je vous invite à vous rendre sur la page Imdb de Batman Beyond pour le détail des nominations et prix reçus. Elle reste également comptée parmi les 50 meilleures séries animées ayant existé. La série aura égament eu droit à un film d’animation dédié ainsi qu’à une série animée spin-off appellée “The Zeta Projet”, qui seront abordés plus en détails ultérieurement. Une grosse partie du dossier sera également consacrée aux comics Batman Beyond qui sont parus depuis 1999, et ils sont plutôt nombreux, malgré un titre inchangé !
Rebirth
Mais avant de plonger complètement dans ce long dossier, laissez-moi vous présenter le pitch de Batman Beyond – même si je suis sûr que la plupart d’entre vous le connaissent déjà. Le point de départ se situe en 2029 (c’est à dire 30 ans après les derniers évènements de The New Batman Adventures), alors que Bruce Wayne, qui exerce toujours son activité de Chevalier Noir malgré un âge avancé, est en mission pour sauver une demoiselle prise en otage par des malfrats. L’affrontement tourne au vinaigre lorsque Bruce, atteint de douleurs au coeur, est mis à terre par un bandit qui s’apprête alors à lui coller la raclée de sa vie. Dans un geste de désespoir, Bruce commet un geste qu’il s’était promis de ne jamais faire, et saisit un pistolet pour menacer son agresseur. Après avoir sauvé l’otage, c’est un Bruce amer qui range son costume dans la Batcave, en éteint l’ordinateur et toutes les lumières, et retourne dans son Manoir en maugréant un triste “never again”. Le costume est raccroché… Pour l’anecdote, l’idée de commencer la série sur cette scène est venue d’Alan Burnett. Voilà. Oui, c’était passionant. Lisez donc la suite, je vous prie.
Nous faisons ensuite un bond dans le futur jusqu’en 2049 – soit 20 ans après les évènements racontés précédemment. C’est à cette période que nous rencontrons celui qui sera le héros principal de la série : Terry McGinnis, un jeune adolescent qui suit ses études à l’université de Neo-Gotham. Ce dernier se prend le bec avec une bande de jeunes malfrats qui se font appeler les Jokerz (on ne vous fera pas l’injure de vous préciser en l’honneur de quel vilain ils portent ce nom) et, par un concours de circonstance, rencontre un Bruce Wayne bien plus vieux, mais avec encore de bons réflexes, qui s’interpose dans cette dispute. L’affrontement tourne court pour les jeunes malfrats mais Bruce est pris d’un malaise, si bien que Terry le dépose à son manoir, et par curiosité se retrouve dans la Batcave. Il endossera alors le costume de Batman et (pour la faire court et ne pas tout vous raconter), si Bruce Wayne au début est fortement opposé au fait qu’il le garde, il acceptera par la suite que Terry McGinnis prenne la relève pour porter le costume du Chevalier Noir.
Charmes et limites d’une série osée
Toute la difficulté qu’ont eu les créateurs de Batman Beyond par rapport à leur précédente série, Batman : TAS, consistait en la création de quelque chose de complètement nouveau, de jamais vu. Habituellement dans les comics ou autres adaptations, pour que le jeune public puisse s’y identifier, les créateurs rajoutaient un sidekick plus jeune (c’était d’ailleurs la raison même d’être du sidekick, pour plaire aux enfants) ; mais ici le concept était de faire un Batman lui même très jeune. Comment procéder pour amener une telle idée dans une série sans risque de violer toute la culture, tout le mythe du Chevalier Noir ? En ce sens, on peut dire que Timm, Dini, mais également Glen Murakami et Alan Burnett ont relevé le défi avec brio en proposant un nouveau personnage sous le costume du Chevalier Noir tout en gardant des éléments cruciaux connus de tous, du grand public comme aux afficionados de Batman. L’idée de garder la série en continuité avec Batman : TAS est premièrement excellente d’un point de vue scénaristique car elle offre des possibilités de développement de personnages existants (Bruce Wayne principalement, mais nous le verrons également, Barbara Gordon ou d’autres alliés et ennemis de la Bat-Family) en imaginant comment ils pourraient évoluer en vieillissant (quels traits de caractères seraient renforcés ou au contraire amenuisés, évolution physique également) tout en minimisant la prise de risque puisque des personnages bien connus du public sont ré-utilisés ; en outre, le succès de Batman : TAS permettait de s’approprier une grosse fan-base avant même le lancement de la série et éviter ainsi d’essuyer un échec commercial – puisque la série, et la présence de ses créateurs aux crédits, étaient un gage de qualité.
Commençons donc par les éléments qui ont contribué au succès de la série, et la première chose que chaque téléspectateur aura remarqué dès le début : son générique d’ouverture.
Ce générique que nous devons à Darwyn Cooke commence par nous présenter une vue d’ensemble de Neo-Gotham puis nous présente au travers d’images successives des ennemis de Batman, une femme apeurée ainsi que les forces de police en mettant successivement les mots “apathy”,“greed”, et “corruption” qui dénotent bien une des thématiques principales, à savoir que les personnes mauvaises se trouvent, dans le futur, dans les hautes sphères de la société, où l’avidité et corruption sont mêlées. Apparaît ensuite le mot “power” suivi du visage de Bruce Wayne, puis de “hope” pour Terry McGinnis. Si le riche milliardaire est un homme de pouvoir, et qu’il possède les moyens d’agir contre la corruption qui ronge la ville, c’est en revanche Terry qui incarne l’espoir véritable pour sauver la ville. Le reste nous présente encore ces personnages (ainsi que Dana, autre personnage important de la série, bien que très peu exploité ; son apparition dans le générique vise très certainement à souligner le côté “teenage” de Batman Beyond) en action accompagné des mots “courage”, “honor” et “justice”. Les images s’enchaînent de façon très rapide, comme des flashs, et ce qui est intéressant de voir c’est que le générique mélange différentes techniques d’animation. Ainsi, dans la seconde partie du trailer, le gros plan sur le visage de Bruce n’est pas fait avec des images de synthèse mais avec une maquette que Bruce Timm a étiré et filmé dans sa cuisine. De la même façon, l’un des derniers plans avec Batman entouré d’ennemis a été réalisé à l’aide d’action figures, également filmées par Timm. Et en plus de nous présenter les héros de la série, et ce qu’ils représentent, le générique donne également le ton sur son ambiance graphique et sonore.
Car qui dit futur, dit également un changement de direction artistique. Les producteurs de la série voulaient garder quelque chose à laquelle le public voulait se référer, et ne sont donc pas allés trop loin dans une approche de science-fiction – l’exemple qu’ils donnent est celui des vêtements portés par les habitants de Neo Gotham, où en vérité les inspirations sont diverses, et le réel changement est que dans le futur les habits ne comportent plus de boutons. Néanmoins, Batman Beyond possède un design très particulier, dans l’ensemble assez anguleux et avec des couleurs assez vives. La ville de Neo-Gotham est méconnaissable avec sa multitude de bâtiments (qui se ressemblent un peu tous, il faut le dire), aux angles très prononcés, et ses véhicules qui alternent entre ceux motorisés et ceux qui arrivent à voler. La colorisation est assez vive avec des teintes prédominantes dans les tons entre le bleu et le rouge – observez le ciel de Neo-Gotham qui est quasiment toujours d’une couleur mauve, quel que soit le moment de la journée. Par rapport au reste de la ville, le Manoir Wayne tranche énormément avec le reste et constitue un vestige du style de Batman : TAS.
Autre point qui viendra frapper dès l’ouverture du générique : la musique. Alors qu’elle est pourtant composée par les mêmes qui ont officié sur celle de Batman : TAS, la bande son de Batman Beyond n’a absolument plus rien à voir et explorer d’autres sentiers pour se valoir elle aussi, “futuriste”. Adieu donc les cuivres omniprésents et place aux sonorités techno en tous genres, aux mélodies faites au synthé et aux grosses guitares électriques qui crachent. Si lors des moments calmes nous avons surtout droit à des sons pour faire musique d’ambiance, sans réelle mélodie, lors des scènes d’actions la musique devient très rythmée, très brutale, et ferait presque penser à de l’indus sous acide, en mode vieux Rammstein passé en accéléré (et sans la voix caverneuse). Plutôt efficace pour rythmer la série, cette bande-son ne regorge pour autant pas de thèmes qui rentrent réellement en tête, et même si je ne l’ai jamais essayé, j’ai peur qu’écouter l’OST en continu ne finisse par donner un mal de crâne. Chose amusante, le thème de Batman TAS sera entendu à quelques reprises dans la série, reprise par des guitares électriques, notamment lors de l’épisode “Out of the Past”. C’est d’ailleurs dans cet épisode également que nous avons droit à un court instant avec une musique plus “classique” dans les première minutes de l’épisode, qui nous montrent un incroyable spectacle du genre “Batman – The Musical !”.
On notera également dans un registre plus léger une certain vocabulaire utilisé par Terry et ses amis qui se veut “djeunz” – mais façon “djeun” de 2049. Ainsi, on entendra à plusieurs reprises Terry utiliser le terme de “schway” pour dire ce qui serait notre “cool” à nous, traiter son petit frère de “twip” (“gamin”), se référer à la monnaie d’usage par des “creds” ; le terme “slag” est beaucoup utilisé par les ennemis de Batman et fait penser au verbe tuer, ou se débarrasser de. Let’s slag the Batman !
Enfin, une autre caractéristique propre à la série est la très grande importance accordée aux armes à feu et à la violence qui en découle. Bien évidemment, nous sommes dans une série d’action et il faut s’attendre à un certain degré de violence (les séries de l’époque n’en manquait de toute façon pas), mais ici elle atteint un certain degré de répétition ; en effet, vous pouvez être sûrs qu’à chaque épisode vous aurez à un moment donné a) des explosions (souvent à répétition, et frisant la démesure qu’un Michael Bay n’oserait renier) et b) quelque chose qui prend feu. Ca en devient systématique qu’au bout de quelques épisodes lancés vous commencerez à connaître la chanson, et le jeu devient à deviner quel élément du décor d’une scène d’action servira à déclencher l’incendie “gimmick” de l’épisode. Ce surplus d’explosions et de flammes, s’il contribue clairement au côté “action” de la série, pourra parfois sembler un peu forcé et superficiel, histoire de combler les trous d’une histoire qui n’arrive pas à se raconter en vingt minutes.
Qu’à cela ne tienne, si je semble critique sur ce dernier point, en réalité il en devient plutôt amusant, et n’est qu’une légère critique que je fais par rapport à toutes les qualités qu’a la série, à commencer par l’animation qui reste lisible même dans les moments les plus chaotiques, et une réalisation dynamique qui ose même des fois surprendre par le choix de ses prises de vue ; les nouveaux personnages créés réussissent à ré-inventer le Batverse, et les auteurs parviennent à nous rappeler à Batman : TAS sans pour autant que la série ait à en souffrir la comparaison. Et cela non seulement grâce aux personnages créés, mais également par les thématiques abordées dans la série qui sont très différentes de la série précédemment citée, et que nous allons voir un peu plus en détails dans la prochaine section.
Les différentes thématiques
Le côté teenage
En premier lieu il convient de s’attarder à la situation inédite que propose Batman Beyond, à savoir un Batman adolescent. Terry McGinnis a 17 ans et va au Lycée de Neo-Gotham (Hamilton High School). Comme tout adolescent, il a un entourage, des amis, une petite copine, des problèmes conflictuels avec ses parents (du moins, avec sa mère puisque son père est assassiné dès le premier épisode), etc… On retrouve donc un grand nombre d’éléments inspirés des séries et films “teen”, à noter certains stéréotypes du lycée qui se retrouvent dans la bande de Terry. On retrouve bien entendu les gros bras un peu débiles qui tyrannisent les nerds un peu moches qui n’ont pas d’amis. On retrouve aussi le type sympa en manque de popularité qui décide de faire une fête chez lui pour que tout le monde l’aime. Le prof de sport super stric, les meilleures copines qui se racontent des potins au repas de midi, la fille canon mais superficielle… Heureusement que l’accent n’est pas fait sur tous ces points au point de rendre la série indigeste. Mais ces personnages permettront de donner des épisodes qui, si l’histoire fera déjà-vu, donneront une orientation “highschool” qui ne se retrouvera nulle part ailleurs dans le DCAU. J’en veux pour preuve cette tirade célèbre de Bruce Wayne qui s’exclame au cours de l’épisode “Revenant”, dans lequel un supposé fantôme effraie les jeunes demoiselles d’Hamilton Hill : “I’ve seen it all. Demons, witchboys, immortals, zombies… but this thing, I dunno, it just feels so… so high school.”.
Cette orientation teenage n’est pourtant pas tellement abordée dans la première saison de la série, qui se concentre sur des thématiques autres (dont nous parlerons ensuite). Ce sont Dini et ses consorts qui ont, à la demande de Warner, de faire de la seconde saison une qui soit orientée vers ce côté, avec bon nombre d’épisodes faisant intervenir les personnages du Lycée. Les auteurs craignaient qu’il y ait un biais avec ce procédé, qui serait que tous les personnages de l’établissement ne finissent par être des super-vilains. Dans la première saison nous pouvons déjà voir que le Coach de sport est un sale type qui oblige ses élèves à se doper ; en seconde saison on nous présente un nerd rejeté, Willie Watt, qui utilise ses connaissances pour se venger de ceux qui le martyrisent. Dans un autre épisode, Howard, un ami de Terry, se fait fabriquer une petite amie robot pour attirer l’attention de tous (et de la fille qu’il convoite). Mais le paroxysme sera atteint dans l’épisode délirant The Eggbaby (S02E19) dans lequel Terry et une camarade de classe doivent s’occuper d’une sorte de gros oeuf qui émet des sons et mime le comportement d’un nouveau-né ; cet oeuf donné à tous dans le cadre d’un cours de sensibilisation à la parenté, sera délaissé par la camarade de Terry (une pimbêche), et vous vous imaginez bien qu’affronter le crime en portant le costume de Batman et un oeuf qui chouigne pour un oui ou un non donnera quelques scènes d’anthologie (notamment la réaction de Bruce quand il découvre ce que trimballe Terry).
Mais le côté le plus marquant dans la seconde saison est l’apparition et l’implication du personnage de Maxine ; au départ présentée comme camarade de cours de Terry et Dana, et comme élève très brillante avec un look et des attitudes un peu garçon manqué, elle deviendra la première à découvrir l’identité secrète de Terry, mais se relèvera digne de confiance. C’est la production qui souhaitait que Terry est un personnage de type “sidekick” mais qui soit féminin, alors qu’au départ Dini, Timm et les autres pensaient pouvoir utiliser Matt, le petit frère de Terry, comme confident. Une référence au sidekicks légendaires de Batman est d’ailleurs faite dans Hidden Agenda (S02E05) lorsque Maxine demande à Terry de ne pas l’appeler Robin – ce dernier lui répondant : “bien sûr… Alfred”.
L’autre personnage féminin mis en avant est celui de Dana qui est censé être la petite amie de Terry, bien que la relation ait beaucoup de haut et de bas, et que nous les voyons peu s’embrasser. Très souvent, ses apparitions se limitent à reprocher à Terry d’être peu présent pour elle, et nous le voyons très souvent devoir s’en aller précipitemment d’un rendez-vous pour aller “travailler pour Mr. Wayne”. Pour l’anecdote, Glen Murakami avait demandé à Allan Burnett d’écrire une histoire dans laquelle les choses seraient vues sous l’angle inverse, c’est-à-dire qu’à la fin de l’épisode, Terry réussirait à aller à son rendez-vous avec Dana malgré des empêchements. Burnett a rendu un script qui a rendu Glen furieux, puisqu’en fait non seulement Terry n’arrivait pas à son rendez-vous, mais de plus Dana le quittait, et ce dernier finissait dans les bras de Maxine. Le comble ! Heureusement, Max a beau être une femme, sa relation avec Terry ne sera jamais ambigüe et nous aura épargné des intrigues de triangle amoureux à trois et de quiproquos/crises de jalousie dont personne n’aurait de toute façon voulu… si ?
Enfin, le côté familial de Terry est également abordé, même s’il aurait pu être bien pu présent dans la série. Notre héros entretient des rapports très souvent conflictuels avec sa mère (qui souhaite que son fils travaille mieux en cours, par exemple), mais cela peut se comprendre puisqu’on apprend que Terry a eu un passé un brin difficile et faisait même partie d’une bande de jeunes voyous ; ce qui lui a valu un séjour dans une maison de redressement pour jeunes. Le petit frère de Terry, Matt, tient le rôle du parfait casse-pied. Si la famille McGinnis vit un véritable drame dès le début de la première saison, puisque le père meurt, les conséquences du trauma ne se feront pas véritablement ressentir durant le reste de la série. Peut-être parce qu’à la base les parents de Terry étaient divorcés, mais même. Il est juste fait référence à cette mort dans l’épisode “Revenant” (S02E11) lorsque Matt fait par de son envie de revoir son père – un moment touchant. La mère de Terry se fait bien évidemment du souci de ne pas voir souvent son fils rentrer la nuit, et lors d’un épisode elle se demandera même si ce dernier ne se drogue pas – encore une question classique me direz-vous, mais qui dans l’épisode abordé est assez bien amenée.
Nous nous retrouvons donc avec un jeune super-héros adolescent, qui cache sa double-vie à ses proches, qui galère en cours, dont le patron est un vieux monsieur qui passe quand même pas mal de temps à rouspéter, et qui a du mal à gérer sa relation avec sa copine… Ca ne vous rapelle personne ? Il y a en effet de grandes similitudes entre Terry McGinnis et Peter Parker. Terry a d’ailleurs l’habitude de lancer des vannes ou punchlines durant ses combats, souvent sur le trait de l’humour – mais un humour que certains auront du mal à apprécier, pas simplement parce qu’il est mauvais (ce n’est pas hilarant mais ce n’est pas du niveau d’un mec bourré au comptoir du bistro non plus), mais simplement par sa présence. La similitude avec le héros de Marvel est poussée assez loin puisqu’on peut reconnaître dans le personnage de la séductrice Melanie Walker (voir les personnages, après) une certaine Black Cat et, chose encore plus évidente, dans l’épisode “Heroes”, Batman sera amené à affronter un “Terrific Trio” d’héros qui est un pastiche des 4 Fantastiques de la maison concurrente (la photo parle d’elle-même). Heureusement pour l’intégrité de la série, la comparaison s’arrête là.
Sciences et technologies
Lorsqu’on vous parle de futur ou de science-fiction, la première chose qui nous vient à l’esprit, ce sont les avancées technologiques et scientifiques (et les aliens et les vaisseaux spatiaux mais là n’est pas la question… quoique !), et ces deux thématiques sont abondamment abordées tout au cours des trois saisons de Batman Beyond. Déjà premièrement parce qu’une grande partie des vilains que Batman rencontre utilise un arsenal technologie sur-développé. Par exemple, Walter Shreeve utilise un équipement qui lui permet d’envoyer des ondes sonores à très forte puissance, ce qui lui permet de causer énormément de dégats ; en manipulant les sons, il parvient également à faire en sorte que les habitants de Gotham City n’arrivent plus à se comprendre lorsqu’ils parlent, dans l’épisode “Babel” (S02E012) ; Willie Watt lui, utilise un robot géant qu’il peut contrôler par la pensée pour arriver à ses fins ; Spellbinder utilise des chambres de réalité virtuelle, sorte de gigantesques occulus rift, pour enfermer ses victimes et leur faire voir tout et n’importe quoi ; et ça ne s’arrête pas là puisqu’au fil des saisons nous découvrons d’innombrables véhicules volants (la palme de l’originalité revenant au Royal Flush Card qui se déplace sur de grandes cartes de jeu), armes tirant des lasers, robots improbables, et autres joyeusetés qui, n’espérons pas, n’existeront pas vraiment d’ici 35 ans.
Les nouvelles technologies et ce qui se développait au début des années 2000, et notamment les jeux vidéo qui prennaient littérallement leur essor (la PS2 arrive en 2000, Xbox et Gamecube ne tardaient plus à suivre), sont développés dans bon nombre d’épisodes, les habitants de Neo-Gotham se rendant souvent dans de gigantesque salles d’arcade avec des jeux proposés en réalité virtuelle. L’un de ces jeux, Sentries of the Last Cosmos, servira de pillier à une intrigue où le fabricant du dit jeu se sert des meilleurs joueurs pour en faire des soldats à sa solde. On pourra également noter la présence de nombreux robots, allant de Zeta à la petite amie robot que se fait construire Harold, jusqu’au Golem que l’on voit en tout début de saison 1. Mais si la technologie semble très souvent diabolisée – leur utilité étant toujours souillée par l’utilisation par de vils personnages qui en est faite – il ne faut pas oublier qu’elle sert également Batman et son équipement. En plus d’avoir une Batmobile volante (mais que Bruce et Terry s’évertuent à appeler néanmoins Batmobile), Terry porte un costume (un mélange de tissus et d’électronique) qui dispose de multiples fonctionnalités, avec en bonus des réacteurs aux pieds, lui permettant de voler, littéralement – à quoi peut servir un bat-grappin à présent ?
Enfin, du côté de la science également les scénaristes se lâchent, redoublant l’utilisation de termes pseudo-scientifiques compliqués histoire de faire “smart”. On en revient le plus souvent à la génétique et au mélange d’ADN avec de multiples composés. Cette tendance à revenir à la génétique n’est clairement pas anodine, alors que le projet de séquençage du génom humain était sur le point d’aboutir, menant à un bond considérable et à l’avènement de la génétique moléculaire. Comme exemple frappant, nous prendrons le cas des Splicers. Le Splicing est une technique de relooking à la mode chez les jeunes de Néo-Gotham, qui consiste à s’injecter de l’ADN d’un animal pour en obtenir certaines caractéristiques (le flair du chien, des yeux de serpents pour être swagg, la force d’un taureau, ou la puissance conjugale d’un étalon…) ; une technique dont l’inventeur est passablement fou et s’amuse à expérimenter sur lui-même, donnant un hybride monstrueux. On pourra également citer l’exemple d’Inque qui a accepté au terme d’une expérience d’être injectée avec un agent mutagène qui lui donnera ses propriétés physiques si particulière. Il est amusant que Batman usera d’ailleur de la physique/chimie pour mettre hors d’état de nuire cette dernière. On retrouvera également un certain discours sur les dérives des sciences appliquées, et notamment de l’utilisation de produits chimiques dans l’industrie ou de celle du nucléaire. A ce titre, Blight combine les deux puisque sa création résulte de l’action combinée d’une arme biologique et d’un traitement aux radiations pour éliminer cette dernière.
Toute cette science (farfelue) et ces technologies donneront un cachet spécial à Batman Beyond, rendant les ennemis plutôt originaux, et dans leur design, et dans leurs habilités ; une originalité qui ne plaira pas forcément à tout le monde, d’ailleurs… certains considérant ces ennemis comme “improbables”.
Une dimension sociale, qui se loupe un peu
Peut-être qu’à la première vision de Batman Beyond vous ne vous étiez pas aperçu de la dimension politique et sociale (du moins, dans la première saison) qui a été amenée, mais quand on y réfléchit un peu, il est assez évident. Voyez-vous, dans l’univers classique de Batman TAS, nous voyons Batman incarné par Bruce Wayne, un homme de la très haute société, qui s’attaque à la vermine qui, en majorité, vient de la classe moyenne voire des classes les plus pauvres. Cet argument est certes un peu caricatural (et à plusieurs exemples faux puisque des personnages comme Penguin en sont un contre-exemple) mais laissez moi continuer pour vous expliquer en quoi Batman Beyond est différent.
Alors qu’on nous montrait depuis des années un héros issu des classes aisées lutter contre le crime issu des classes moyennes voire pauvres, Batman Beyond va essaye de changer la donne. Déjà parce que son héros principal, Terry MgGinnis, n’est pas issu d’une classe aisée mais de la classe moyenne – il est quelqu’un de “normal”. Et dans la première saison, l’antagoniste principal de Terry est Derek Powers, CEO de Wayne Powers, symbolisant la classe aisée, celle qui est au pouvoir. Il y a donc un changement complet dans la façon dont sont distribués les rôles. Alors que nous avions un Bruce Wayne qui se battait contre des vilains issus d’une classe moyenne, ici nous avons un héros de la classe moyenne qui lutte contre la corruption des classes aisées. Cet aspect est volontaire puisque les auteurs de la série eux-mêmes ont déclaré qu’ils voulaient adopter cette vision des choses et déplacer le combat de Batman des bas-fonds de la société vers leurs sommets, vers les PDG d’entreprises et autres, une sorte de lutte idéologique donc.
Sans vouloir développer à fond sur l’aspect politique et social (je ne suis hélas pas expert en la matière), Batman Beyond a néanmoins échoué à essayer de se placer en modèle contre-culturel dans son approche du super-héros en décidant de changer les origines sociales des différents intervenants. Premièrement parce que Terry McGinnis, en devenant le disciple de Bruce Wayne, quitte sa classe sociale pour rentrer dans la classe privilégiée, en bénéficiant des avantages (matériel, principalement) qu’elle possède. Et deuxièmement par la présence d’un grand nombre d’ennemis qui n’appartiennent pas aux classes aisées, l’exemple le plus frappant étant les Jokerz, représentants fidèles du chaos des classes basses. Du coup, on se retrouve avec la même appréhension du sujet que dans Batman TAS. Si on peut comprendre que Glen Murakami et ses consorts aient voulu faire un modèle où la classe moyenne s’élève contre la classe aisée (ce qui s’explique au vu de la situation économique des Etats-Unis fin des années 90 – hé oui, la crise ne date pas d’hier), en voulant garder Bruce Wayne, elle n’a pas pu s’affranchir du modèle véhiculé dans Batman : TAS. Ainsi, cette figure aurait dû être enlevée pour que la vision contre-culturelle de Beyond puisse vraiment s’imposer, mais vous vous doutiez bien qu’il était inenvisageable d’enlever Bruce Wayne de la série, élément essentiel pour faire le lien avec le reste de la mythologie Batman. Il paraît peu probable que la série ait aussi bien marché sans Wayne et le reste de son univers accolés.
Nda : si cet aspect vous intéresse grandement, j’ai pu trouver au détour de mes recherches un petit essai rédigé par un Monsieur A.E. Black (que je remercie vivement puisqu’il m’a aidé à rédiger cette partie) intitulé “The Bourgeois Knight : Hegemony and counter-culture in Batman Beyond” plus complet et technique que le résumé que j’en ai fait, et disponible à cette adresse (faites une copie du doc).
Personnages : les héros
Passons à présent au tour des personnages présents dans la série animée. À l’inverse d’un autre taré du staff (qui a fait un travail de malade, assisté de son fidèle collaborateur anonyme), je ne vous ferais pas une liste de tous les personnages rencontrés dans la série, déjà parce que tous ne sont pas des plus intéressants, l’apparition de certains étant limitée à un seul épisode, mais qu’au final, ils ne sont pas si nombreux. À l’inverse de Bruce Wayne, Terry McGinnis n’aura pas 75 ans pour se forger une galerie d’alliés, une famille, et une tripotée de vilains dantesque ; il aura bien sûr l’aide de quelques personnes, et nous retrouverons certains personnages classiques du DCAU, mais bon, il faut se l’avouer, difficile de faire mieux que ce bon vieux Bruce. Sans plus tarder, commençons par les figures héroïques de Batman Beyond.
Terry McGinnis (doublé par Will Friedle / Didier Cherbuy)
Il serait bien entendu complètement absurde de ne pas commencer par présenter notre héros. Terry McGinnis est un adolescent de 17 ans vivant à Neo-Gotham qui a un passé légèrement difficile, ayant fait partie étant plus jeune d’une bande de petites frappes avec son ami Charlie “Big Time” – ce qui lui a valu de faire un séjour dans une maison de redressement pour jeune. Au début de la série, il partage sa vie entre les cours, sa copine Dana et sa vie de famille, compliquée puisque son père Warren et sa mère Mary sont tous deux divorcés. Il a également un petit frère appelé Matt. Suite à une altercation avec des membres du groupe des Jokerz, Terry fait la rencontre de Bruce Wayne et, par un concours de circonstance, a l’occasion d’utiliser le Batsuit. Ce n’est que plus tard, après l’assassinat de son père par
Paxton Powers que Terry voudra le reprendre afin de le venger. Le combat contre Paxton étant par après fini, Terry continuera d’utiliser cet équipement pour devenir le nouveau Batman protecteur de la ville.
Etant jeune et intrépide (et d’autres diront parfois impulsif), Terry a des rapports conflictuels avec la plupart de son entourage. Il est assez sûr de lui et croit savoir tout faire quant à son rôle de justicier, ce qui lui vaudra les remontrances d’un Bruce Wayne qui lui a vraiment déjà tout vu. Mais ce n’est pas sans raison : Terry ne possède hélas pas les capacités de réflexion de son mentor, ni l’entraînement en arts martiaux et tous genres qu’il avait acquis lors de sa formation. Une de ses premières difficultés est donc son inexpérience. Sa double-vie l’empêche de plus d’avoir des relations complètement saines avec les membres de sa famille et d’avoir une relation stable avec sa copine Dana.
Il y a un point de détail extrêmement important concernant Terry à exposer également (et qui est un gros spoiler pour qui n’a pas vu la série, donc faites attention), concernant son père. Si Terry est bien le fils de Warren et Mary McGinnis, son véritable père biologique est en fait Bruce Wayne. Comment se fait-ce ? Il en est de la faute à Amanda Waller qui, au fil des années, s’est persuadée en voyant Bruce vieillir que Gotham aurait toujours besoin de Batman, et s’est donc lancée dans un projet visant à recréer un Batman de toutes pièces. En s’appuyant de l’aide du projet Cadmus, elle s’est procurée del’ADN de Bruce Wayne qu’elle a réussi, sous couvert d’une vaccination anti-grippe, à injecter à Warren McGinnis – et cet ADN a pris le dessus sur l’ADN natif de Warren. A noter que si ce couple a été choisi c’est parce qu’il présentait un très grand nombre de similitudes avec celui que formait Thomas et Martha Wayne (peut-on supposer que s’ils n’avaient pas été tués ils auraient fini par divorcer ?). La seconde partie du plan de Waller était de faire assassiner les parents de Terry sous ses yeux, et recrééer le trauma qu’a vécu Bruce – mais l’assassin chargé de la tâche, Phantasm (oui oui, celui-là), n’a pas eu le coeur de le faire. Mais comme vous pouvez le deviner, on échappe pas si facilement à son destin. Toutes ces explications ne seront pas apportées dans la série Batman Beyond mais dans un épisode de la série Justice League Unlimited qui lui sert de conclusion.Des explications qui pouvaient d’ailleurs presque être devinées puisque Terry a les cheveux noirs alors que ses deux parents sont roux, ce qui d’un point de vue génétique est assez cocasse. D’autant plus que Matt également a les cheveux noirs. On en déduit donc également que ce dernier a aussi un lien de parenté avec Bruce Wayne mais nul ne sait si Terry lui fera part de ce secret ou non.
Pour la petite anecdote rigolote, il faut savoir que Will Friedle ne s’était jamais exercé à l’exercice du doublage, quel qu’il soit, avant de devenir la voix de Terry McGinnis. Je n’ai par contre pas trouvé d’anecdote intéressante pour le doubleur français, mais en même temps Batman Beyond ça se regarde en VO ou ça ne se regarde pas (qui m’a traité d’extrémiste ?).
Bruce Wayne (doublé par Kevin Conroy / Patrick Messe)
J’aimerais ne pas vous faire l’affront de vous présenter Bruce Wayne – vous saviez qu’il était Batman il fut un temps ? – mais c’est quand même le second personnage le plus important de la série. Bruce Wayne a cessé d’être Batman suite à une mission de sauvetage qui aurait pu très mal tourner pour lui, et qui l’a obligé à se servir d’une arme pour menacer un malfaiteur – la situation ayant été entraînée par des problèmes de santé. Il a donc raccroché le costume de Batman. Lors de sa première rencontre avec Terry, nous voyons un personnage qui n’a pas super bien vieilli, et reste enfermé en solitaire dans son manoir, avec comme unique compagnon son chien Ace. Bruce est pour autant toujours sur le qui-vive, en témoigne son équipement (informatique notamment) toujours au point, et il a gardé de ses facultés de combattant hors-pair. Il a néanmoins, au début de la série, perdu quasimment tout contact avec ceux qui faisaient partie de sa famille – et qui sont encore vivants (on sous-entend qu’Alfred et Jim Gordon sont déjà décédés). Il est donc en froid avec Barbara, Tim Drake et Dick Grayson. Et forcément, au départ, il est absolument contre l’idée que Terry puisse reprendre le costume du Chevalier Noir et au début leur relation est très tendue (c’est dû notamment au fait que Terry a une vie sociale/familiale à gérer, ce que Bruce au même âge n’avait pas eu besoin de faire). Mais à force de se confronter viendra également se faire une complicité qui joue beaucoup sur l’aspect vieille vs. jeune génération, et Wayne apprécie quand même le travail de terry, même s’il rechigne à le dire. On observe tout de même au fil des saisons que son caractère a tendance à s’adoucir, et il finira même par admettre que certains de ses choix n’étaient pas bons ; le point d’orgue étant atteint dans les comics de Batman Beyond dans lesquels Bruce propose même à Terry d’arrêter d’être Batman et de vivre sa vie.
Concernant son lien de parenté avec Terry, il est laissé entendre que Bruce le devine assez tôt dans la série mais qu’il décidera de le cacher à ce dernier jusqu’à ce qu’il le découvre lui-même. Fait assez amusant, l’âge exact de Bruce Wayne dans la série n’est jamais mentionné, et il s’agit en fait d’une décision de Warner Bros qui ne voulaient pas que cette âge lui colle une mauvaise étiquette (de “vieux décrépi” quoi). Les producteurs de la série (Dini & co) ont tout de même laissé entendre que cet âge serait de 80 ans environ.
Un petit mot sur Ace, le chien de Bruce Waybe. Si d’emblée il peut paraître évident que le nom du chien soit un clin d’oeil au Bat-Chien du Silver Age, la vraie raison semble être toute autre. En effet, dans l’épisode “Epilogue” (toujours celui-là), nous voyons au travers d’un flashback un Bruce Wayne, encore en activité en tant que Batman, qui doit affronter le Royal Flush Gang de l’époque. L’un de ses membres, Ace, qui est une jeune fille douée de capacités psychiques incroyables, menace de causer un grand désastre sur Gotham City. En effet, la jeune fille est atteinte d’un aneuvrisme au cerveau, elle est en train d’en mourir, et les conséquences pourraient être désastreuses à cause de ses pouvoirs. Le projet Cadmus a développé une arme pour l’arrêter et c’est Batman qui se porte volontaire pour aller l’utiliser. Mais une fois en face d’elle, Batman n’utilisera bien évidemment pas l’arme, mais se posera à côté d’Ace, pour lui tenir compagnie en attendant que la mort la prenne. La séquence est extrêmement touchante, et nous voyons ensuite Batman revenir avec le corps de la petite Ace dans ses bras. Il est donc fort probable que Bruce Wayne ait appelé son chien en souvenir de cette gamine qui l’aura profondément marquée.
Dana Tan (doublée par Lauren Tom / Sarah Marot, Sophie Baranes, Caroline Vigier, Chantal Macé, Caroline Pascal, Laura Blanc)
Dana, c’est un peu la Mary-Jane Watson de Terry. Elle est la petite amie de ce dernier et n’est pas un personnage qui est très mis en avant en dehors de son rôle de fille en détresse à sauver (un classique), et aussi celle à qui il doit cacher sa double-vie. De ce fait, la quasi-totalité des rencontres entre eux deux se solde par un “désolé, je dois y aller”, ce qui amènera le couple à avoir de nombreuses disputes ; leur relation en subit les conséquences et par moments il n’est même pas très clair de savoir si Dana et Terry sont réellement ensemble. Terry trouve souvent l’excuse de devoir retrouver Bruce Wayne (car il est censé être employé par ce dernier, en fait une simple couverture) et Dana en déduit que le vieil homme incarne une figure paternelle de remplacement dont Terry a besoin suite à la mort de Warren. La famille Tan est également peu exploitée même si on peut apercevoir une fois le père de Dana qui n’approuve pas la relation qu’elle entretient avec Terry, considérant ce dernier comme un bon à rien (compte tenu de son passé un peu voyou). Malgré les épreuves, le couple restera soudé très longtemps et dans l’épisode “Epilogue” de Justice League Unlimited, lorsque Terry apprend la vérité sur ses origines, il est toujours avec Dana et envisage même de la quitter. C’est Amanda Waller qui arrivera à le faire changer d’avis et la décision qu’il prend est à l’opposé complet puisqu’il se décide à la demander en mariage – tout en continuant d’exercer son activité de Batman. Le moment où Dana découvre que Terry est Batman sera montré bien après la diffusion de cet épisode, dans les comics dérivés de la série, et plus précisément en conclusion de l’arc “10 000 Clowns”.
Maxine “Max” Gibon (doublée par Cree Summer / Sophie Baranes)
Et voilà un second personnage féminin qui aura bien plus d’importance que le précédent. Pour rappel, le personnage de Max a été créé suite à la décision des exécutifs de donner à Terry un “sidekick” féminin, alors que certains avaient dans l’idée d’utiliser le petit frère de ce dernier pour remplir ce rôle. Maxine (ou Max) est une amie de Terry et Dana qui va au même lycée qu’eux. Elle nous est présentée comme une élève modèle, très douée en sciences et en informatique, et avec un grand esprit d’enquête et de déduction. On sait qu’elle n’a pas eu une enfance facile à cause du divorce de ses parents – ceci étant notamment montré lorsque, soumise à une bulle de réalité virtuelle de Spellbinder, elle s’imagine avoir une vie de famille la plus tranquille possible. Max deviendra très importante dès la saison 2 puisqu’elle va être la première à percer à jour le secret de Terry. En effet, elle est prise pour cible par un membre du gang des Jokerz qui, étant également élève au même lycée, en a après elle parce qu’elle a obtenu de meilleurs notes à un examen (oui, les Jokerz ne sont pas des plus futés). Max, après avoir été menacée, décide de coder un programme pour deviner qui pourrait être un Jokerz dans l’établissement ; l’algorithme du programme permet surtout d’évaluer les personnes les plus à même d’avoir une double vie, sans plus de précisions. C’est donc naturellement en voyant le nom de Terry s’afficher qu’elle pensera d’abord qu’il est un Jokerz, et s’apercevra après coup de son erreur. Apprenant ensuite la vérité, elle se montrera néanmoins très honnête en le lui révélant et en décidant de garder le secret. Elle devient à partir de ce moment une confidente ainsi qu’une assistante précieuse, même si le côté sidekick sera le plus mis en avant dans l’épisode 15 de cette seconde saison, alors que Bruce Wayne est absent. Max profite également de connaître le secret de Terry pour faciliter le jeu des excuses bidons que doit trouver Terry pour expliquer ses absences à Dana. Bruce Wayne, lui, n’est pas très heureux de voir Max s’immiscer dans leur vie secrète et lui fera bien ressentir, la considérant plus comme un gêne qu’autre chose. Elle arrivera bien entendu à se montrer très débrouillarde à plusieurs reprises, et même Bruce sera bien forcé de lui reconnaître ses qualités. Il est intéressant de remarquer qu’on ne sait absolument pas ce que devient Max dans le futur du Beyondverse, puisqu’elle n’est pas présente dans l’épisode “Epilogue”.
Commissaire Barbara Gordon (doublée par Stockard Channing puis Angie Harmon / Anne Rochant)
Oserais-je également vous faire l’affront de vous présenter Barbara Gordon ? Qui a porté dans Batman : TAS le costume de Batgirl ? Non. Mais il faut s’attarder sur ce qu’est devenu le perosnnage de la série. D’un point de vue chronologique, après les évènements du flashback de Return of the Joker (qui est la conclusion de TAS), Barbara a eu une relation avec Bruce Wayne (rohlala !), mais au fil du temps, et voyant que ce dernier ne voudrait jamais arrêter sa carrière de combattant du crime, cette relation s’arrêtera. Barbara gardera un certain ressentiment envers Bruce pour cela et notamment pour la façon dont il s’est comporté avec les personnes qui étaient censées compter pour lui. Barbara devient ensuite Commissaire de la police de Néo-Gotham, reprenant ainsi le flambeau de son père, et ne reviendra en contact avec Bruce que lorsque le nouveau Batman (Terry donc) fera son apparition en ville.
Elle est au départ très méfiante envers Terry et, comme certains dans le temps de Bruce, ne voit pas ce nouveau Batman d’un bon oeil. Elle commence par demander gentiment à ce dernier de ne pas se mêler des affaires de la police. Cette méfiance est exacerbée dans un épisode où, sans se rendre compte qu’elle est sous l’influence de Spellbinder, elle croit voir Terry assassiner Mad Stan. Ce n’est qu’après cette affaire qu’elle commencera à changer d’avis et aidera même dans certains cas le jeune Batman. De même, elle adoucira son ressentiment envers Bruce et notamment après les évènements de Return of the Joker.
Le personnage de Barbara Gordon est emblématique pour la série même si ses apparitions sont tout de même assez rares et qu’elles ne sont pas extrêmement mises en valeur. Le personnage continuera d’être développé dans les comics Batman Beyond, avec un arc “Batgirl Beyond’ qui lui sera d’ailleurs consacré. Chose amusante, si dans la série animée Barbara est mariée au procureur Sam Young (un personnage assez anecdotique), l’arc des Justice Lords de la série Batman Beyond 2.0 voit le personnage, sur la Terre alternative des Lords, être mariée à Dick Grayson – ce qui n’est bien évidemment pas sans rappeler la relation que les deux personnages ont eu dans la continuité classique !
Tim Drake (doublé par Dean Stockwell / Patrick Béthune)
Oui alors là c’est clair qu’on s’attarde sur un personnage qui est très peu présent dans le Beyondverse (sa première apparition est en fait dans le long-métrage Return of the Joker, alors qu’il est mentionné deux fois dans la série animée). Et son apparition dans ce film est un élément narratif crucial pour des raisons évidentes (je ne spoilerai pas ici mais dans la section dédiée au film). Tim Drake est devenu ingénieur en communication et a complaitement laissé tomber sa vie de Robin après un certain évènement. Il est marié, à deux enfants, et s’il a gardé contact avec Barbara Gordon, ce n’est plus vraiment le cas avec Bruce. Après les évènements de Return of the Joker, nous le reverrons bien des années plus tard dans les comics, et juste avant les évènements de “10 000 Clowns”, il reviendra travailler pour Bruce Wayne au sein de la Wayne Incoporated. Un travail qu’il ne gardera pas bien longtemps puiqu’à peine arrivé la ville sera attaquée par une multitude de groupe de Jokerz. Tim Drake n’aura décidément pas beaucoup de chance dans sa vie d’adulte !
La Justice League Beyond
Là aussi, il s’agit de personnages qui n’apparaîtront en tout et pour tout que dans un seul (double) épisode de Batman Beyond, “The Call”, mais il est impossible de ne pas parler d’eux ! Mince, c’est la Justice League quoi ! Qui d’ailleurs est de son vrai nom appelée la Justice League Unlimited mais je prefère lui donner le suffixe “Beyond”, ça me paraît plus clair, et puis je fais ce que je veux de toute façon. Cette équipe de super-héros est simplement la version future de la Justice League que nous connaissions dans le DCAU (et qui sera représentée dans sa propre série, pourtant sortie après Batman Beyond). Nous y retrouvons un Superman plus âgé mais également quelques nouveaux membres (qui rappellent pour autant les anciens membres de l’équipe) :
– Aquagirl : de son vrai nom Mareena(qui sera révélé dans les comics), elle est la fille d’Arthuret de Mera. Elle possède grosso modo les aptitudes de son père. Lorsque Batmanrencontre pour la première fois la League, elle est de celle qui adopte l’attitude la plus sympathique – ou disons, la moins méfiante.
– Big Barda : elle est apparue la première fois dans Superman : TAS. C’est une New God qui vient de New Genesis et qui a aidé à repousser les forces de Darkseid lorsqu’elles ont tenté d’envahir la Terre. Bien des années plus tard, Barda a rejoint les rangs de la JLB. Elle a un tempérament très agressif et, disons, guerrier, et ira presque à se battre contre Batman tellement sa méfiance envers lui est grande au départ. Elle l’acceptera par après.
– Green Lantern : le Green Lantern de cette équipe s’appelle Kai-Ro. Malgré son jeune âge, il est quelqu’un de très calme et posé, et fait un peu penser à un moine boudhiste (il a d’ailleurs reçu un entraînement donné par un moine exilé dans les montagnes – ce fait étant abordé dans le comicbook Batman Beyond v2). Toutefois, nul ne sait comment il est entré en possession de l’Anneau de Pouvoir vert, même si on suppose que l’anneau l’a trouvé après la mort ou la démission d’Hal Jordan ou John Stewart de leurs fonctions.
– Micron : on ne sait que très peu de choses de lui, et dans l’épisode “The Call” il passera la plupart du temps dans un coma suite à un grave accident. Il a la capacité de changer sa taille vers l’infiniment grand ou petit, à la façon de The Atom. Il est de plus également capable de voler.
– Warhawk : de son vrai nom Rex Stewart, il est le fils de John Stewart et Hawkgirl (“Shayera Hol”). Il possède une armure métallique très résistante et des aptitudes de combat développées. Il a également un caractère très impulsif et assez bagarreur, et sera le membre le plus réfractaire à l’arrivée de Batman au sein de la JLB.
Personnages : Les super-vilains
On n’aura de cesse de le répéter, mais ce qui fait de Batman ce qu’il est, c’est sa galerie de super-vilains. Et dans le cas de Batman Beyond on se retrouve avec deux cas de figures. D’un côté, et c’est la chose la plus évidente, nous nous retrouvons dans un futur assez lointain, Bruce Wayne étant très vieux, il est normal que ses ennemis aient vieilli également (voire soient décédés), et il faut donc du sang neuf à notre nouveau Batman, ce qui a valu à la série de nous montrer de nouveaux ennemis très ancrés dans son ambiance et ses thématiques. En effet, Bruce Timm et Paul Dini ne voulaient pas simplement reprendre les ennemis de Batman : TAS et en faire des versions “beyond” : pas de Poison Ivy Beyond, pas de Riddler Beyond, etc… Bien que, évidemment, certains ennemis auront des caractéristiques qui feront penser à certains présents dans la série pré-citée.
D’un autre côté, Batman Beyond étant en continuité avec Batman : TAS, c’était aussi l’occasion pour les scénaristes de nous montrer le devenir de quelques “anciens” vilains, dont la présence dans cette période future puisse être justifiée de façon logique. Je ne vais pas vous lister l’ensemble des vilains présentés dans Batman Beyond (je ne m’appelle pas Freytaw dites) mais ceux que j’ai estimés être les plus représentatifs de la série, les plus intéressants, en vous listant les épisodes dans lesquels l’accent est mis sur eux.
Les nouveaux venus
Famille Powers/Blight
La famille Powers, celle par laquelle tout arrive. D’abord, on va un peu parler du père. Derek Powers est le PDG de Wayne-Powers (une entreprise qui résulte de la fusion de Powers Technology et de Wayne Enterprises, fusion entraînée par le fait que Derek voulait s’emparer de cette dernière ; il en a d’ailleurs licencié Lucius Fox Jr. aussitôt la fusion faite). C’est un homme ambitieux et avide de pouvoir qui n’hésite pas à prendre les grands moyens pour obtenir ce qu’il veut. Il est l’incarnation de cette haute société corrompue à combattre que voulaient illustrer les auteurs de la série.
Derek a orienté Wayne-Powers vers le développement d’armes en tous genres, ce qui agace profondément un Bruce Wayne qui se sent néanmoins impuissant, et au début de la série, il a créé un agent mutagène (sous forme de gaz) qui compte revendre à des pays qui pourraient l’utiliser comme arme de guerre. Pour tester cet agent toxique, il l’a même essayé sur un collègue de Warren McGinnis, faisant passer cela pour un accident. Ce collègue, alors gravement atteint, a confié les documents confidentiels à Warren avant d’être tué par Mr Fixx, l’homme de main de Derek. C’est pour cela que Derek s’en prendra ensuite à Warren, ordonnant son assassinat en le faisant passer pour un crime des Jokerz. C’est donc lui qui est responsable du devenir de Terry en Batman.
Le premier affrontement entre Terry et Derek tournera mal pour ce dernier car il se retrouvera fortement exposé au gaz toxique qu’il comptait revendre. Les symptômes s’intensifiant à très grande vitesse, il a recours à une radiothérapie extrême qui va le guérir des effets de l’agent mutagène, mais qui lui laissera d’importantes séquelles. Les radiations ont complètement perturbé son corps qui est désormais hautement radioactif, luisant d’un vert vif et laissant entrevoir son squelette – un look qui rapelle énormément Doctor Phosphorus. Il arrivera dans un premier temps à masquer sa condition avec une crème fabriquée par sa société qui lui permet de paraître normal, mais qui se craquèle sous l’effet de vives émotions ; au bout d’un moment, il se lassera du maquillage et embrasera pleinement sa nature monstrueuse, et prend ainsi le nom de Blight.
Apparitions : S01E01-E02 : “Rebirth” (Renaissance); S01E03 : “Blackout” (La Bête Noire) ; S01E04 : “Meltdown” (Le Fléau) ; S01E07 : “Shriek”(Stridor) ; S01E13 : “Ascension” (Perdu Corps et Bien)
Le fils de Derek, Paxton Powers, est tout aussi ambitieux que son père, et tout aussi pourri. Sous prétexte de vouloir aider son père pour le guérir, il fait appel à Batman afin que ce dernier l’aide à le capturer. Bien entendu, au dernier moment Paxton se révèle sous son vrai jour : il souhaite en fait tuer son paternel pour avoir le contrôle total de Wayne-Powers. Sympa, n’est-ce pas ? Son plan échouera bien évidemment et si Blight disparaît de l’écran après cette mésaventure, nous retrouverons Paxton un peu plus tard dans la série, dans un épisode où il sera mêlé au Royal Flush Gang.
Apparitions : S01E13 : “Ascension” (Perdu Corps et Bien) ; S03E01 : “King’s Ransom” (La Rançon du Roi)
Inque
Ah, Inque ! Voilà une ennemie bien particulière, et l’une des plus présentes dans la série Batman Beyond après Blight puisqu’elle sera présente dans 4 épisodes de la série, plus un caméo dans l’”Epilogue” de Justice League Unlimited. Inque, dont le nom vient évidemment du mot “ink’ qui signifie “encre”, est une jeune femme qui a connu une enfance très difficile (hé oui…) – même si le spectateur au départ ne le sait pas puisque cette partie de sa vie est explicitée dans les comics. Une enfance difficile qui lui a valu d’avoir une obsession pour l’argent, à tel point qu’elle a accepté de servir de cobaye pour une expérience dans laquelle on lui a injecté un mutagène qui lui a conféré son apparence. En effet, Inque est capable de moduler l’apparence de son corps comme elle le souhaite, et lorsqu’elle ne conserve pas son allure de jeune femme séduisante (un petit air de Poison Ivy ?), elle ressemble à une grosse tâche d’encre humanoïde. Ses capacités lui permettent d’être très rapide, de se faufiler dans les endroits les plus étroits, mais elle reste quand même vulnérable à certaines choses : la réfrigération par exemple, qui la solifie et l’empêche de tout mouvement, ou encore une arrivée d’eau très importante qui la dilue complètement. De par sa capacité à pouvoir prendre toute forme possible, Inque nous fait un peu penser à Clayface, et ceci est encore plus flagrant lorsque nous rencontrons la fille de cette dernière, qui s’appelle Deanna Clay. Mais Inque se découvrira de nouvelles capacités, comme celle de pouvoir contrôler des personnes en les recouvrant. C’est une ennemie de Batman car elle utilise ses talents en tant que mercenaire pour le compte d’autres, mais très souvent elle se retrouvera un peu le dindon de la farce et sera dans la nécessité de demander de l’aide à Batman.
Apparitions : S01E03 : “Blackout” (La Bête Noire) ; S01E11 : “Disappearing Inque” (Remise en forme) ; S03E03 : “Inqueling” (Liquidités) ; S03E07 : “The Call, part 1” (La Ligue des Justiciers, partie 1)
Les Jokerz
Il n’y a pas tellement de choses à dire sur les Jokerz (du moins sur chacun des membres) mais ils sont une composante essentielle dans la ville de Neo-Gotham. Ce sont une bande de malfrats qui se revendiquent du Clown Prince of Crime et se griment comme lui. Ils se retrouvent souvent par petits groupes. Ils ont l’habitude d’embêter n’importe qui dans les transports en commun et dans les rues, pour le simple plaisir d’être méchant. Terry aura déjà affaire à eu avant même d’endosser le Batman. Contrairement à celui dont ils s’inspirent, les Jokez ne sont jamais montrés comme étant réellement dangereux (avec une idée de peur), mais plus comme des ennemis de bas-étage étant plus gênants qu’autre chose, un peu comme une épine dans le pied. Préférant se battre à plusieurs contre un (l’apanage des plus braves, vous en conviendrez), ils peuvent quand même causer de sacrés difficultés. Les Jokerz apparaissent à plusieurs reprises dans la série sans forcément être le centre d’attention des épisodes. L’épisode “Hidden Agenda” (S02E05) est particulier car il se concentre sur un groupe de Jokerz dont le chef, qui est en fait un lycéen d’Hamilton Hill, se fait appeler Terminal.
Mais les Jokerz les plus mémorables sont certainement ceu du long-métrage Return of the Joker, avec notamment Woof, un personnage qui est splicé avec de l’ADN d’hyène, ou les jumelles (on suppose, voire triplées) Dee-Dee qui ont un certain lien de parenté avec une certaine Harley Quinn (vous connaissez ?). Pour la petite anecdote, le chef du premier groupe de Jokerz apperçu est doublé par Bruce Timm – alors que ce dernier ne voulait absolument pas le faire au départ, mais ses collègues un peu espiègles l’y ont obligé. Et il est même dit que si les Jokerz réapparaissent si souvent c’était pour embêter Bruce Timm et qu’il fasse le doublage à nouveau !
Apparitions : S01E01 : “Rebirth” (Renaissance) ; S01E03 : “Blackout” (La Bête Noire) ; S01E04 : “Golem” (Le Golem) ; S01E09 : “The Winning Edge” (Dérapage) ; S02E03 : “Joyride” (Rodéo Aérien) ; S02E05 : “Hidden Agenda” (Un profil peut en cacher un autre) ;S02E06 :”Bloodsport” (Chasse gardée)
Shriek
Shriek fait partie de ces ennemis qui utilisent des ressources technologiques pour accomplir leurs méfaits. Walter Shreeve est un ingénieur du son très talentueux et propriétaire de sa propre entreprise, Shreeve Sound Laboratories. Il a entraîné sa boîte dans la faillite en dépendant tous ses fonds dans ses recherches, mais Derek Powers étant intéresé par les fruits de son travail, a racheté la compagnie et financé ses travau de recherche. Ce qui a permis à Shreeve de développer une combinaison capapble de manipuler les ondes sonores, qu’il voulait utiliser dans la destruction de bâtiments, mais Derek a une toute autre idée derrière la tête puisqu’il lui demande d’éliminer Bruce Wayne. C’est cet assassinat raté qui va mettre en contact Walter Shreeve, qui prendra ensuite le nom de Shriek, avec Batman. A l’issue de ce premier affrontement, Shriek aura le plaisir de goûter à la puissance de son équipement et deviendra complètement sourd, ce qui lui vaudra la motivation pour se venger de Batman. Si son équipement est très puissant et dangereux, Shriek apparaît néanmoins comme un vilain un peu paumé, qui n’a pas vraiment choisi d’embrasser le mauvais côté par conviction (on en viendrait presque à le prendre en pitié). Ses connaissances et sa capacité à manipuler les sons en font quelqu’un de puissant ; par exemple, dans l’épisode Babel, il modifie les fréquences sonores des voix de tous les habitants de Gotham City, et plus personne n’arrive à se comprendre.
Shriek possède un costume futuriste qui lui permet d’envoyer divers types d’ondes sonores, qui peuvent soit être très fortes pour briser littéralement les oreilles de son adversaire, alors que d’autres sont des ondes “concentrées” capable de briser n’importe quel matériau. Après qu’il soit rendu sourd, Shriek pourra restaurer son ouïe également en portant ce costume. Le personnage, comme beaucoup d’autres, aura droit à son apparition dans les comics, la denrière en date étant dans la série Batman Beyond 2.0.
Apparitions : S01E07 : “Shriek” (Stridor) ; S02E12 : “Babel” (Dialogue de sourds) ; S02E25 : “Where is Terry ? (Où est Terry ?)
Spellbinder
Un autre vilain qui utilise des outils technologiques, décidément ! De son vrai nom Ira Billings, cet homme est à la base psychologue au lycée d’Hamilton Hill. Il ne se plaît pas à son boulot, se sent sous-estimé et sous-payé, et utilise ses connaissances en psychologie pour obliger les étudiants issus des familles les plus aisées (car il blâme les riches d’être responsables de sa condition – hé oui, c’est toujours la faute des riches !) à voler les biens de leurs parents pour les lui remettre ; pour ce faire, il utilise une sorte de boule hypnotisante (en forme d’oeil) qui permet de contrôler ses victimes. Il utilise également un costume orange et noir avec un motif de spirale très hypnotique. De par ses capacités à contrôler l’esprit des gens, mais également à leur faire avoir des visions, il fait penser à un mix entre Scarecrow et Mad Hatter. En effet, non content d’utiliser sa sphère, il va également développer des chambres de réalité virtuelle dans lesquelles ses jeunes victimes (des lycéens à nouveau), peuvent vivre une vie telle qu’ils la souhaitent. Le retour à la réalité est très dure, et Spellbinder les oblige alors à commettre des larcins pour lui, afin qu’ils puisent avoir leur dose (car c’est bien un phénomène d’addiction dont il s’agit). Ses capacités poseront également des problèmes quant à la relation entre Batman et la Commissaire Gordon puisqu’il fera croire à cette dernière qu’il est responsable d’un meurtre. Spellbinder se repose sur ses capacités à déformer la perception de la réalité des autres pour se défendre, et l’astuce de Batman pour l’affronter sera généralement de prendre pied sur cette réalité ; une fois Spellbinder mis à découvert, il ne fait généralement pas long feu. On notera tout de même que Spellbinder est l’un des rare ennemis qui a failli percer à jour le secret de Batman, par deux fois (mais pas dans la série mais dans les comics dérivés).
Apparitions : S01E10 : “Spellbound” (Hypnose) ; S02E08 : “Hooked Up” (Une vie de rêve) ; S02E14 : “Eyewitness” (Le Monde à l’envers)
Melanie Walker/Ten – – Royal Flush Gang
Melanie Walker est une fille assez particulière puisqu’elle fait partie du Royal Flush Gang. Cette version de groupe de vilains inspirés de figures de jeu de cartes n’est qu’une version parmi beaucoup d’autres, l’existence du Royal Flush Gang remontant à 1966. Chose amusante, ces personnages se déplacent sur des cartes à jouer géantes capables de voler. Dans cette famille composée de King, Queen, Ace, Jack et Ten, Melanie Walker occupe la dernière position, les deux premiers étant ses parents et Jack étant son frère. Malgré son activité de voleuse au service de la famille, Melanie Walker reste une adolescente avant tout et souffre pas mal du fait de devoir changer constamment de ville à cause de ses à-côtés. Elle est d’ailleurs le membre du Gang le plus “humain” et la moins violente, rechignant souvent à écouter ce lui disent ses parents. Elle rencontrera Terry lors d’une soirée au cours de laquelle ce dernier s’est disputé avec Dana et commencera un flirt avec lui (dans lequel Terry tombe très facilement, mais quel coureur !).
Mais comme les activités du Royal Flush Gang sévicent dans la ville, Terry n’aura pas vraiment de mal à découvrir le secret que cache Melanie (l’inverse ne se produisant pas). Dès lors, Terry/Batman n’auront qu’un seul but : ramener Melanie Walker dans le droit chemin. Et force est de constater qu’il y réussira plutôt pas mal puisqu’elle finira par abandonner sa famille pour se trouver un job bien rangé, mais les affaires de famille la ratrapperont tôt ou tard. Le personnage de Melanie Walker apporte un peu de fraîcheur et de légéreté dans la série par le côté “teen drama” qui se dégage des intrigues dans lesquelles elle est présente. Nul doute qu’elle et Terry auraient pu avoir une histoire. Ce personnage fait un peu penser à Catwoman par le côté “je suis un peu vilaine”, mais la comparaison la plus adaptée serait celle de Black Cat (en considérant Terry comme un Peter Parker).
Apparitions : S01E08 : “Dead Man’s Hand” (La main passe) ; S02E07 : “Once Burned” (Chat échaudé) ; S03E01 : “King’s Ransom” (La Rançon du Roi)
Willie Watt
Willie Watt est assez intéressant puisqu’il est le cliché même du mec associal et rejeté du lycée, de par son physique un peu ingrat, et parce qu’il se passionne de choses qui n’intéressent pas grand monde au lycée (la science, tout ça). Il est donc sans cesse brimé par ses camarades (au hasard, en particulier ceux qui sont dans l’équipe de sport du Lycée) et même son père ne lui donne pas grand aide pour qu’il s’en sorte – ce dernier lui disant simplement qu”il faut qu’il contre attaque là où ça fait mal. Il va du coup prendre le conseil très au sérieux et prendre le contrôle d’un robot géant utilisé dans l’entreprise de son père, le GoLem, et s’en servir pour écrabouiller la nouvelle voiture toute neuve de celui qui l’a embêté plus tôt. Mais le souci est que Batman intervient et au cours du combat, Willie est envoyé dans l’appareillage électrique du robot et parvient désormais à le contrôler par la pensée. Après tant de temps à être embêté par les autres, voilà l’occasion rêvée pour se venger. Il sera bien sûr arrêté.
Et la petite surprise est que ce personnage est un des rares à évoluer d’apparence entre ses apparitions. Lorsqu’on le revoit dans la série, il a passé son temps en maison de détention à se muscler et c’est un homme très baraque que nous retrouvons par la suite, vraiment méconnaissable, et qui a pris énormément de confiance en lui. Il garde néanmoins toujours cette rancoeur contre ceux qui ne l’aimaient pas au lycée et se servira de ses facultés “psy” pour provoquer tout un tas d’évèments bizarres au lycée d’Hamilton Hill, de telle sorte à ce qu’étudians et professeurs croient à la présence d’un fantôme dans l’établissement.
Apparitions : S01E04 : “Golem” (Le Golem) ; S02E11 : “Revenant” (Revenant)
Mad Stan
Ha, ce Mad Stan. J’ai hésité à faire un petit paragraphe sur lui car il est vraiment loin d’être mémorable, mais ce personnage me fait vraiment marrer. Stanley Labowski est ce qu’on appelle un extrémiste, quelqu’un dont les idées sont très radicales. Il est persuadé que la faute de tous les maux de la société vient de ceux d’en haut : les riches, les bureaucrates, les bourgeois. Une sorte de Mélenchon caricatural (oh, ce pléonasme !). Il estime également que les gens ne sont plus capables de réfléchir par eux-mêmes à cause des avancées technologiques qui les écrasent et le trop plein d’information quils reçoivent. Et pour se débarrasser de ce problème, il a trouvé LA solution : tout faire exploser. Et pour cela, en plus de sa forte musculature, il est équipé d’un nombre incalculable d’explosifs en tout genre. Et ce qui me passionne dans ce personnage c’est lors des ses apparitions, il entame toujours un discours très engagé, verbeux, pointant différentes sortes de problème, pour simplement conclure par : “blow it up !” – un contraste vraiment comique. Le personnage aura également droit à son apparition dans les comics et même un arc hilarant dans lequel on nous montre ce à quoi Mad Stan tient le plus : son petit chien (un roquet, je vous le dis) du nom de “Boom Boom”. Du bonheur.
Apparitions : S02E09 : “Rats” (L’Armée des Rats) ; S02E14 : “Eyewitness” (Le Monde à l’envers) ; S03E12 : “Countdown” (Compte à rebours)
Curaré
Reprenant son nom du célèbre poison utilisé par les natifs d’Amérique du Sud, Curaré est une mystérieuse membre de la Société des Assassins (non pas la Ligue, hein, la Société, c’est pas pareil). Elle a la particularité d’avoir la peau toute bleue et d’avoir son visage toujours masqué. Seul Batman (Terry) aura l’occasion de le voir un bref instant, et au vu de sa réaction, ça ne doit pas être joli joli. Le personnage est également complètement muet et ‘exprime par des grognements. Dans le premier épisode dans lequel elle apparaît, elle est censée éliminer Sam Young, le procureur de Neo-Gotham et accessoirement mari de Barbara Gordon. Bien entendu Batman sera là pour l’arrêter et le souci, c’est qu’un échec lors d’une mission est censée être puni par la sentence ultime : une nuit avec Freytaw. Du coup, lors du second épisode dans lequel on la voit, elle est en fait à la recherche des membres de cette Société des Assassins et leur fait perdre la mémoire, afin que ceux-ci ne se souviennent pas qu’ils sont chargés de l’élimner. Le personnage sera également revu une fois dans les comics Batman Beyond v2 – dans un numéro dans lequel elle a formé sa propre Société d’Assassins.
Apparitions : S01E12 : “A Touch of Curaré” (Un soupçon de curare) ; S02E15 : “Final Cut”
Zeta
Bon alors Zeta est un peu particulier et j’aurais tout aussi bien pu vous le mettre dans la catégorie des “héros” ou au moins des gentils parce qu’il va connaître un certain changement de bord. A la base, l’Unité d’Infiltration Zeta est un robot conçu par le Dr. Eli Selig ; normalment censé être une redoutable machine de mort à la solde du gouvernement, le docteur lui a implanté un module de conscience dans sa tête de robot afin qu’il n’ait plus envie de tuer sur commande. Lors de sa première apparition, il est infiltré à Hamilton Hill car des agents du gouvernement sont à sa recherche. Zeta est capable, en plus de posséder un très lourd armement, de prendre l’apparence de n’importe quelle personne. Son chemin l’amènera à prendre celle de Max, mais Terry arrivera assez vite à s’en apercevoir. De rebondissements en rebondissements, Max et Terry vont réussir à changer le comportement de Zeta afin que ce dernier se défende avec des approches qui ne soient pas meurtrières et s’il est toujours en fuite, c’est un robot “gentil” que nous quittons à la fin du premier épisode lui étant consacré. Zeta est assez important car il a même eu droit à une série spin-off de deux saisons, dans laquelle il part à la recherche de ses créateurs. Zeta fera néanmoins un petit retour dans Batman Beyond dans lequel, un brin crédule, il sera pris pour cible par ce bon vieux Mad Stan.
Apparitions : S02E20 : “Zeta” (Zeta) ; S03E12 : “Coutndown” (Compte à Rebours)
Les “anciens”
S’ils ne sont pas si nombreux que cela à être montrés dans la série d’animation, il y a tout de même quelques vilains de “l’ancien Batman” qui se risquent à nous faire un petit coucou dans la série Batman Beyond. Alors bien sûr, vous verrez que ces adversairs n’ont pas été choisis au hasard, afin que leur présence 50 ans dans le futur soit justifiée et un brin vraisemblable.
Mr Freeze
Au départ, c’est plutôt la tête de Mr. Freeze qui a en fait survécu en étant conservée à part de son corps. C’est suite à l’idée d’une scientifique de Derek Powers que l’esprit de ce dernier est transféré dans un corps sain – une sorte de réincarnation quoi. Et nous retrouvons donc un Victor Fries qui fait un comeback très médiatisé, un homme nouveau qui a laissé tomber la combinaison qui le caractérisait et qui a complètement changé dans sa façon de vivre. Il regrette amèrement le mal qu’il a causé (c’est du moins ce qu’il affirme) et sera même pris pour cible par une de ses anciennes victimes. Le travail sur l’empathie du personnage est toujours mené ici et on a un mélange de peine et de sympathie pour ce vilain qui aura beau essayer de chasser son naturel, ne pourra rien faire contre ses bas-instincts. Enfin, les vrais vilains dans l’histoire, ce ne sont pas lui et si Mr Freeze redevient violent, ce n’est pas vraiment de sa faute. Reste que cette apparition restera unique dans la série et apportera une conclusion tragique au personnage dans le DCAU.
Apparition : S01E04 : “Meltdown” (Le Fléau)
Talia Al Ghul/Ra’s Al Ghul
Je ne souhaite pas trop en dire là dessus déjà car l’épisode dans lequel les Al Ghul font leur apparition (à la plus grande joie des spectateurs) figure dans ma sélection d’épisodes de la prochaine section, et que surtout trop en parler risquerait de me faire vous spoiler un élément essentiel de l’intrigue. Talia Al Ghul (si jamais, c’est la fille de Ra’s Al Ghul, mais dois-je vraiment le préciser ?) vient voir Bruce lors de son anniversaire pour lui proposer de prendre un bain dans un Puits de Lazare et recouvrer sa vigueur et sa force d’antan. Et bien entendu tout ceci cache de mauvaises intentions, et un terrible secret de famille. La relation entre Talia et Bruce est à nouveau explorée et Ra’s est fidèle à lui-même ; à noter que c’est ici la dernière apparition de Talia dans le DCAU (qui s’était imposée dans Batman TAS et avait fait une petite apparition dans Superman TAS également).
Apparition : S03E05 : “Out of the Past” (Futur-Ex)
Bonus : Bane
J’ai mis bonus parce qu’il s’agit à proprement parler plus d’un caméo qu’autre chose dans le neuvième épisode de la première saison, “The Winning Edge”. Dans cet épisode, Terry apprend que des lycéens de l’équipe de sport d’Hamilton Hill utilisent des produits dopants sous forme de patch qui leur délivre un composé dérivé du Venom. C’est donc tout naturellement que Bruce pense que son vieil ennemi Bane est derrière tout ça. Terry va donc lui rendre visite dans la maison de repos dans laquelle il se trouve et c’est avec stupeur que nous découvrons que le mythique ennemi de Batman n’est plus que l’ombre de lui-même, un vieillard encastré dans une chaise roulante, complètement dépendant, le corps ravagé par les années d’utilisation du Venom. Une bien triste image qui s’offre à nous…Tout ça pour vous dire que la drogue, c’est mal m’voyez ?
Je n’ai parlé ici que d’un sélection des vilains les plus emblématiques de la série animée Batman Beyond mais vous vous doutez bien qu’il en existe d’autres encore dans la série qui valent le coup ; je pense notamment à Charlie « Big Time » Bigelow qui est un ami d’enfance de Terry et avec lequel il traînait lorsqu’il avait eu ses soucis de délinquance, ou encore le Stalker qui est un chasseur redoutable venu à Néo-Gotham pour chasser la plus grande proie de tous : le Batman. Je rajouterai également que cette galerie aura eu le temps de s’étoffer par la suite avec les comics dérivés de cet univers, et surtout depuis le lancement de la mini-série Hush Beyond en 2010 ; parmi ceux-là, on pourra citer la Catwoman Beyond, le nouveau Matter Master, le Joker King, Rewire et même le Man-Bat qui fera également son retour dans le futur du DCAU !
Sélection d’épisodes
Comparé aux autres séries animées de l’époque (Batman TAS, Superman TAS puis Justice League par exemple), Batman Beyond n’est pas une série d’une longévité énorme avec ses 52 petits épisodes. En tant que grand fan(boy), j’aurais donc envie de vous dire que vous pouvez vous faire l’intégralité de la saison – mais le temps est une chose précieuse paraît-il. Voilà donc une petite sélection d’épisodes que je vous conseille de privilégier, d’avis purement personnel bien entendu. Juste pour prévenir, je m’étends un peu à quelques moments sur certains points d’intrigues, il est donc possible que quelques spoilers se glissent ça et là ; mais rien qui ne puisse vous gâcher le plaisir de regarder cette sélection !
Saison 1
Épisodes #01-02 : “Rebirth” (Renaissance)
Je pense que ce premier choix se passe de commentaires. Rebirth, c’est ce double-épisode qui pose les bases de tout le Beyondverse. Après une superbe magnifique séquence d’introduction qui voit le dernier jour de Bruce Wayne en Batman, on nous entraîne directement dans cet univers futuriste et on nous présente Terry McGinnis et son entourage. Très vite on voit déjà qui va être le méchant de l’histoire, on rencontre les Jokerz également, puis vient le moment où, Terry pris au piège par une bande de ces derniers, voit le vieux Bruce Wayne lui sauver la mise ! Mais je ne vais pas vous résumer l’intégralité de l’histoire, et nombre d’entre vous la connaissent déjà – la mort de Warren, Terry qui pique le costume de Batman, la transformation de Derek Powers en Blight. Bref ! Avec un univers tout nouveau, il est bien sûr évident de commencer par son introduction ! Sinon vous risquez un peu d’être largués !
Épisode #03 : « Blackout » (La Bête Noire)
Hé oui, après les deux premiers épisodes, il faut se farcir le 3ème ! Celui-ci c’est parce qu’il introduit l’un des vilains les plus présents dans la série, et également l’un des plus charismatiques : Inque. Nous ne la verrons ici sous sa première apparence, alors que d’autres pouvoirs lui seront accessibles plus tard, et ne découvrons pas encore toute son histoire. Elle est ici employée par Derek Powers pour voler des biens à Foxteca, l’entreprise de Lucius Fox Jr. C’est aussi dans cet épisode que l’on peut suivre la situation de Derek Powers qui, pour l’instant arrive à masquer sa condition à l’aide de sa crème réparatrice. Si vous souhaitez ensuite voir plus d’Inque, je vous invite à vous référer à sa fiche de personnage pour voir les épisodes dans lesquels elle apparaît !
Épisode #05 : « Meltdown » (Le Fléau)
Et c’est finalement assez tôt dans la série que nous voyons réapparaître une figure bien connue de l’univers Batman “classique” (entendez par là Batman : TAS). Hé oui, Mr Freeze fait son retour ! Plus exactement, c’est sa tête qui est conservée et qui sera utilisée par une scientifique de Powers qui transfèrera son esprit dans un nouveau corps, capable de ressentir les variations de température. Le retour de Freeze (Fries) à une vie normale est difficile pour lui mais également pour les habitants de Gotham qui ont encore en mémoire le souvenir de sa carrière criminelle – mais ce dernier donne l’impression de vouloir se repentir, et on a presque envie d’y croire. Victor Fries annonce même créer la Nora Fries Foundation pour venir au soutien des familles qu’il a blessées. On retrouve donc cette empathie qu’on a pour un personnage qui est manipulé par Powers. Mais chassez le naturel, il revient au galop ! Fries commence à ressentir les effets de la chaleur, son ADN a une certaine mémoire qui le fait redevenir lui même (ha, les effets fantastiques de l’ADN !) et Batman va devoir l’arrêter. Pour le plaisir de revoir Mr Freeze (malgré une conclusion assez triste pour le personnage) et continuer de suivre la transformation de Derek, cet épisode est à ne pas manquer !
Épisode #08 : « Dead Man’s Hand » (La Main Passe)
C’est ici un autre personnage important qui nous est présenté en la personne de Melanie Walker, une ravissant blonde qui fait partie d’une famille de criminels, le Royal Flush Gang. Forcément, le scénario est intéressant de par la relation que Melanie Walker entretient avec Terry McGinnis (ils se rencontrent à une soirée et flirtent très vite ensemble) comparée à celle entre Batman et Ten, leurs alias respectifs. D’autant plus que Terry découvre bien assez vite la vérité et est partagé entre ce qu’il doit faire, mais la raison de la justice sera toujours plus forte. La conclusion est assez amère pour notre héros – et un peu pour les téléspectateurs, une amourette un peu “interdite” c’est quand même sympa vous ne trouvez pas ? Heureusement pour nous, Melanie Walker reviendra nous dire bonjour et vous verrez même que sa situation finira par s’améliorer !
Épisode #10: « Spellbound » (Hypnose)
Et on continue cette sélection d’épisodes de la première saison avec celui-ci qui, comme son nom l’indique (en VO du moins), nous présente un autre ennemi récurrent de la série en la personne de Spellbinder. On découvre ses aptitudes de manipulation mentale et son look vraiment bizarre qui pourrait effrayer les enfants les plus émotifs. Il y a dans cet épisode une première séquence où on voit Terry se battre contre Bruce un peu malgré lui puisque le premier est sous l’emprise de Spellbinder. On voit également les difficultés qu’a Terry à affronter cet ennemi à cause de la puissance de ses illusions, et il aura besoin de l’assistance (vidéo) de Bruce pour pouvoir l’affronter. Un très chouette travail d’équipe !
Épisode #13 : « Ascension » (Perdu Corps et Bien)
Puisqu’on s’est déjà farci tous les épisodes avec Derek Powers, il serait bien dommage de ne pas voir celui qui vient amener une première conclusion pour le personnage ! La condition de celui qui va devenir Blight commence à le rendre de plus en plus instable, et nous faisons également la connaissance de Paxton Powers, son fils. Celui-ci vient à la rencontre de Batman en lui proposant son aide pour capturer son père, prétextant de vouloir l’aider, trouver une solution pour ses problèmes, mais vous verrez que les intentions de ce dernier sont toutes autres. On a ici un épisode qui apporte une belle conclusion à cette grosse intrique avec Derek Powers, la première némésis du nouveau Batman et qui incarnait cette trop puissante haute société corrompue dont les auteurs de la série voulaient faire l’ennemi d’un Batman issu de la classe moyenne !
Alors oui, comme cette première saison est courte et que je vous en conseille en gros la moitié (sept épisodes), vous commencez un peu à vous inquiéter je suppose ? Il ne faut pas voyons, vous verrez que j’ai bien réduit mon choix pour le reste de la série. Concernant la seconde saison, qui est un brin plus orientée “teen”, j’ai choisi de me concentrer sur le personnage qui en est le plus important, celui de Maxine “Max” Gibbons.
Saison 2
Épisode #05 : « Hidden Agenda » (Un profil peut en cacher un autre)
Alors qu’elle était déjà présentée dans le premier épisode de cette seconde saison (Splicers, que je vous conseille également avec son concept bizarre du splicing !), c’est ici que Max commence à prendre réellement de l’importance. En effet, après avoir été agressée par un Jokerz qui vraisemblablement est également au lycée d’Hamilton Hill, Max va mettre au point un programme capable de déterminer quels sont les lycéens qui pourraient avoir une double vie, et donc être un potentiel Jokerz. Et quelle n’est pas sa surprise de voir Terry sur sa liste ! Alors au début très méfiante, croyant que ce dernier fait partie des responsables de son agression, elle se rendra compte au final que Terry est bien loin d’être ce qu’elle pensait. Mais alors que nous pourrions croire qu’elle irait tout raconter à n’importe qui, cette dernière en profite au contraire pour se lier à Terry, sur une relation de confiance, et lui servir d’aide si besoin est. C’est le début d’un sidekick d’un tout nouveau genre pour Batman !
Épisode #15 : « Final Cut » (Le Survivant)
Et si l’on voit Max aider de temps à autre Terry, que ce soit dans son rôle de Batman, ou en tant que complice dans les petites disputes que ce dernier a avec Dana, c’est dans cet épisode qu’on la voit agir de consort avec Batman. Bruce Wayne est en effet parti de Neo-Gotham en voyage, laissant Terry devoir gérer seul le retour de Curaré, une assassin redoutable. Alors que Batman ne souhaite pas mêler Max à cette affaire, cette dernière va s’y retrouver impliquée (un peu par sa faute, il faut l’avouer) puisqu’elle fouille l’appartement d’une des cibles de Curaré. Et cette dernière qui du coup vient l’agresser, pardi ! Et au final, Max et Terry vont se retrouver à travailler de concert pour arrêter les agissements de l’assassins, l’épisode se concluant par Batman qui utilise le mot très symbolique de “partner” pour remercier Max !
Épisode #18 : « Sneak Peek » (Ca tombe à pic)
Cet épisode également m’a marqué, mais pas forcément pour son vilain qui, bien qu’il ait un pouvoir (et une utilisation) assez sympathique, reste assez anecdotique. Ian Peek est un animateur de télévision qui utilise une ceinture lui permettant d’être invisible et de traverser la matière. Il s’en sert pour espionner les personnes importantes et les filmer à leur insu en train de dire ou faire des choses compromettantes – puis il diffuse ses “reportages” dans son émission de voyeuriste appelée “The Sneak Peek”, l’apogée du paparazzisme ! Terry n’apprécie pas les manières de cet homme et se retrouve confronté à lui, et le drame intervient lorsque Ian laisse en douce une caméra sur la Batmobile, et découvre alors l’identité de Batman – et le secret de Bruce Wayne. Mais le pire est bien évidemment lorsqu’il annonce dans son émission qu’il va dévoiler tout ça. Pris de panique, et voyant sa mère et son frère plus qu’intéressés, Terry leur déclare de but en blanc qu’il est Batman. La révélation ! Mais contre toute attente, Mary et Matt ne le croient pas et préfèrent s’esclaffer, n’arrivant pas à le prendre au sérieux. Il est tout de même dommage que cette “révélation” n’ait plus été abordée par après, ils auraient quand même pu se douter de quelque chose à force ! Néanmoins, pour le stress et la tension, cet épisode est également un indispensable !
Saison 3
Épisode #05 : « Out of the Past » (Futur-Ex)
Passons maintenant à cette 3ème, dernière et très bonne saison de Batman Beyond avec un épisode absolument génial, et qui m’a fait pousser un petit cri de joie lorsque j’ai vu le nom de Paul Dini apparaître comme scénariste. Premièrement, on ouvre sur une séquence superbe d’une comédie musicale Batman à laquelle assistent Terry et Bruce. Les accords et les paroles donnent une allure très drôle à la chose, et plus drôle encore est la réaction de Bruce en voyant cette débâcle. En plus, c’est Kevin Conroy qui chante le rôle de Batman ! Mais jugez plutôt (passez le générique de début directement) :
Notons que les deux héros sont à l’opéra pour l’anniversaire de Bruce même si comme je l’ai dit précédemment son âge ne sera jamais énoncé. L’autre fait marquant de cet épisode c’est bien évidemment le retour de Talia Al Ghul qui vient voir Bruce et lui propose de retrouver sa jeunesse d’antan. On verra donc également un Bruce rajeuni se battre aux côtés de Terry, et rajoutons également à cela la présence de Ra’s Al Ghul dans l’épisode, et vous comprendez à quel point cet épisode est important ! C’est bien simple, il n’y a rien à enlever à ces vingt minutes de pur bonheur !
Épisodes #07-08 : « The Call » (La Ligue des Justiciers)
Et on continue très fort avec de double-épisode écrit par Paul Dini et Alan Burnett, qui sont pour rappel à l’origine de la création de la série. Ce double-épisode est on ne peut plus magique puisqu’il introduit devant nos yeux ébahis la Justice League du futur ! On retrouve d’abord Superman puis le reste de l’équipe, pour une intrigue des plus passionnantes qui montrera qu’il y a un traître dans la Justice League, et qui la fera affronter un ennemi bien connu de tous ! L’arrivée de ces personnages est une véritable bouffée d’air frais dans la série et donne envie de revoir tous ces personnages !
À noter bien évidemment que parmi tous les épisodes que je n’ai pas cités, il y en a qui valent le coup d’oeil plus que d’autres, et je vous citerai simplement encore deux épisodes de la saison 2 : tout d’abord “Babel” (dans lequel est présent Shriek) qui met à mal Terry puisqu’il se retrouve dans une position inconfortable : la ville demande en effet à ce que le Batman révèle son identité publiquement afin qu’elle ne soit plus importunée par Shriek ; et également Eggbaby pour le côté complètement loufoque de la chose, avec un Terry qui doit assurer sa mission en tant que Batman tout de devant s’occuper attentivement d’une sorte de gros oeuf censé symboliser un bébé qui a besoin d’attention et tout et tout. La réaction de Bruce est impayable quand il découvre la “chose”, et le tout est vraiment délirant !
Enfin, il m’est impossible de ne pas conclure avec cet épisode spécial qui ne fait pas partie de la série Batman Beyond mais qui en constitue sa conclusion.
Justice League Unlimited Saison 4 Épisode #13 : Epilogue
C’est dans cet épisode que nous revenons sur les véritables origines de Terry (que je vous ai expliquées un peu plus tôt), la vérité sur qui il est et ce qu’il était censé devenir (et est devenu bien malgré tout) ; nous avons également droit à une séquence flashback qui nous est racontée par Amanda Waller dans laquelle Batman (Bruce Wayne) affronte le Royal Flush Gang de l’époque et doit faire face au pouvoir grandissant d’Ace. La conclusion de cette histoire est d’une terrible tristesse (les plus sensibles auront la larme à l’oeil très certainement), mais en comparaison la fin de l’épisode apporte une fin sur une note plutôt positive et encourageante pour la suite de la vie de ce Terry plus âgé. Aura-t-il également besoin d’une relève à son tour ? Héhé, regardez l’épisode, vous aurez peut-être une réponse à cette question !
Je mentionne également ici le fait que Batman Beyond est apparu dans un autre épisode de la série Justice League, dans un double épisode plus précisément, intitulé “The Once and Future Thing” (S03E12-13). La Justice League est confrontée à un ennemi qui vient du futur et voyage dans le temps pour voler des objets précieux, et en le poursuivant, elle se retrouvera dans le Beyondverse. L’occasion également de revoir les Jokerz qui étaient présent dans le film Return of the Joker. Enfin, Batman Beyond est également apparu dans un épisode de la série Static Shock – que je n’ai pas regardé, hélas, donc je vais trop éviter d’en parler, retenez simplement le nom si vous êtes intéressé : Future Shock (S04E01).
Le Film
Cette section contient des spoilers pour qui n’aurait pas vu le film.
Je ne vais pas vous détailler énormément cette section puisque vous trouverez à ce lien la critique complète de ce film d’animation sorti en 2000 que vous a concocté mon camarade TheRiddler (et à laquelle j’ai apporté un petit second avis). Ce film est un véritable moment d’animation et a tout de même défrayé la chronique pour sa violence assez rude ; on se rappelle que Batman Beyond avait été lancée dans le but d’attirer un public plus jeune, et figurez-vous que le film était jugé tellement violent qu’il a reçu en premier lieu divers coupages et remontages, aboutissant à une version censurée de l’oeuvre ; mais sous la demande des fans, le montage de la version non censurée a fini par sortir en DVD, tout en écopant d’une classification PG-13, une grande première pour un film d’animation DC à l’époque.
En même temps, il faut bien les comprendre, car la scène de la mort du Joker présente dans le fantastique flashback du film (avec au casting les éternels Kevin Conroy, Mark Hammil et Tara Strong) est franchement glauque et effrayante. Je vous la remets ici juste pour le plaisir d’être effrayé par le rire torturé du jeune Tim Drake transformé en Joker Junior :
Il est intéressant de voir que Mark Hammil a porté un hommage à cette scène (avec le fameux “That’s not funny, that’s not…”) dans la fin de Batman : Arkham City, où le Joker meurt également, mais avec des mots légèrement différents : “That actually is… pretty funny…”. Enfin, il est à noter que le personnage d’Harley Quinn était censé vraiment mourir dans le film mais que ceci a été retiré au final (dans l’une des dernières scènes on voit les deux Dee-Dee avec une vieille femme qu’elles appellent “Nana Harley”), puisque Timm ne voulait pas tuer ce qu’il considère l’un des plus gros apports au DCverse via le DCAU. Et il a bien eu raison ! Enfin, on notera que le film a eu droit en Février 2001 a son adaptation en comicbook, mais je ne m’y suis guère intéressé et je pense qu’elle est très franchement dispensable, le film se suffisant largement à lui-même à mon humble avis !
Les comics
Comme beaucoup des séries animées de DC qui ont connu un certain succès, Batman Beyond a eu droit à son adaptation en comics, et en vérité même à plusieurs, qui se sont succédées dans le temps. On constatera que le format de publication lié à cet univers aura changé au cours du temps, tant sur le fond, passant de simple “produit dérivé” de la série animée jusqu’à la création d’une série régulière voulant vraiment prolonger la continuité du DC Animated Universe (DCAU), que sur la forme, entre mini-séries, séries régulières au format papier – ou numérique. Cette section vous propose un aperçu rapide, mais concis des différentes séries Batman Beyond qui ont été publiées au cours du temps.
Batman Beyond v1 (1999)
La première adaptation de Batman Beyond est une mini-série en 6 numéros dont la publication a commencé en Mars 1999 (jusqu’en Août de la même année) et qui a vraisemblablement eu pour but de faire découvrir la série animée à ceux qui ne lisaient que des comics, plutôt que l’inverse. En effet, l’une des forces (ou l’un des défauts, selon votre point de vue) de cette mini-série tient dans ses deux premiers numéros qui reprennent à la lettre (ou au dessins) près le scénario des deux épisodes “Rebirth” qui servent d’introduction à la série. Chaque scène est reprise dans les grandes lignes, chaque dialogue est retrouvé, on perd simplement le dynamisme des combats présents dans la série d’animation, tout comme l’ambiance sonore – l’ambiance graphique est quant à elle conservée grâce au travail de Rick Burchett (remplacé à 2 reprises par Joe Staton) aux dessins, secondé par une équipe créative stable (encore heureux avec si peu de numéros) avec Terry Beatty à l’encrage et Lee Loughridge à la colorisation. Un bon moyen donc pour le lecteur d’aller s’intéresser à Batman Beyond dans un autre média, mais celui qui aura déjà vu les débuts de la série se sentira floué en lisant ces deux premiers numéros. Chose amusante, les couvertures de ces deux numéros sont signées par Bruce Timm himself.
Les 4 autres numéros de la série sont destinés à un public assez jeune et proposent, comme les épisodes de la série d’animation, des histoires en stand-alone (toutes écrites par Hilary J. Bader qui a écrit de nombreux épisodes de l’animé) , mais qui à la différence de cette dernière font intervenir une place au fantastique bien plus importante. On y voit en effet l’apparition d’Etrigan (absent de l’animé) ainsi que d’un prince Egyption momifié immortel. Histoires assez curieuse puisque le fantastique est très peu présent dans l’animé Batman Beyond. Enfin, l’un des numéros semble être en rapport direct avec la série animée en nous présentant une Inque bien mal en point – ce qui se rapporte aux évènements du S01E11 “Disappearing Inque”. La mini-série a été collectée en TPB en 2000 sous le simple titre “Batman Beyond” – et chacun des numéros est disponible sur les plate-formes de téléchargement.
Batman Beyond v2 (1999-2001)
Après le succès de la première mini-série, une série régulière Batman Beyond est lancée et s’étendra de Novembre 1999 à Octobre 2001 sur 24 numéros. Cette série s’adresse de préférence à un public jeune. Sur la plupart des scénarios des histoires écrites nous retrouvons Hilary J. Blader qui avait officié sur la première mini-série. Les histoires s’impliquent plus profondément dans le Beyondverse et se rapportent directement à la série animée en faisant intervenir bon nombre de personnages dans laquelle ils ont été croisés. De plus, la situation des personnages lorsqu’ils sont présents dans tel numéro renvoie directement au dernier épisode dans lequel il est apparu. Ainsi, Shriek apparaît dans le 5ème numéro en train de travailler sur un système qui lui permettrait de réparer son ouïe, système que l’on reverra lorsque Shriek réapparaît dans “Babel” (S02E12). Mais la série ne se contente pas de montrer les méchants déjà existant puisqu’elle se permet même d’en créer de nouveaux, à l’instar de Vendetta présentée dans le #8 – il s’agit en fait de la secrétaire de Paxton Powers qui, par dévotion au père de ce dernier, souhaite mettre Wayne-Powers par terre puisqu’elle estime qu’il n’est pas digne de la reprendre.
On pourra citer deux autres méchants présenté par le biais de cette série : la première, Erica Electra (de son vrai nom Erica Grace), est une jeune adolescente qui souhaite venger la mort de son père, assassiné par son patro, en utilisant la technologie que ce dernier avait créé avant de décéder. Comme son nom l’indique, elle possède un atirail très élecrique et arrive à se déplacer rapidement avec des propulseurs circulaires aux pieds. le second est Black Ligt, un ennemi qui est doté d’un anneau de pouvoir, mais il ne peut utiliser ce pouvoir que lorsqu’un Green Lantern utilise les siens. Cet ennemi intervient dans une histoire qui, comme dans la série animée, se déroule sur deux numéros et fait intervenir la Justice League. Une bonne occasion de revoir les membres de cette équipe après leur introduction mémorable dans la saison 3.
On se retrouve donc avec une série qui a plus d’ambition qu’elle n’en a l’air puisqu’elle se rapporte directement à la série animée tout en apportant quelques développements et conclusions sur le devenir de certains personnages qui y étaient croisé (notamment le Royal Flush Gang qui y apparaît plusieurs fois). Pour autant, il n’en reste pas d’intrigues vraiment mémorables, le format se contentant d’histoires courtes et pas vraiment reliées les unes aux autres ; et d’un point de vue graphique, si la patte anguleuse et un brin minimaliste de la série est conservée, force est de constater que le tout manque un peu d’âme, d’autant plus qu’il y a par moments des petites ellipses dans la narration qui sont un peu gênantes. À réserver aux fans absolus de la série. A l’inverse de la précédente mini-série, ces numéros sont disponibles sur les plate-formes de téléchargement légal mais n’ont pas été tous été collectés en TPB. Il existe néanmoins un volume appelé DC Comics Presents Batman Beyond #1 qui reprend les numéros #13-14 et #21-22 de la série. C’est déjà mieux que rien.
Batman Beyond v3 (2010-11)
Près de 10 ans après l’arrêt de la dernière série consacrée à Batman Beyond, DC Comics (et l’ami Dan Didio) décide de relancer la continuité du DCAU avec une nouvelle mini-série (pour juger du succès, très certainement) en 6 numéros qui sera écrite par Adam Beecher et illustrée par Ryan Benjamin qui profite des couleurs de John Stanisci. La série profitera en outre des talents de J.H. Williams III ou encore Dusting NGuyen pour les couvertures des numéros. Contrairement aux précédents séries, celle-ci se destine de par son ambiance à un public plus âgé. En effet, la trame rappellera à beaucoup le long-métrage Return of the Joker, et se déroule d’ailleurs après les évènements du film.
Un mytérieux assassins que la presse appelle Hush s’en prend aux anciens ennemis de Batman (comprendre, Bruce Wayne) : ainsi, SignalMan, Calendar Man, ou encore Mad Hatter sont assassinés. Bien entendu, au départ, tout le monde pense que l’assassin est relié d’une quelconque façon à Thomas Elliott mais le lecteur ira de surprise en surprise au cours de l’intrigue. Pour être gentil, je ne spoilerai pas son identité mais il y a quelques points que je voudrais détailler tout de même ; vous êtes prévenus.
L’ambiance de cette série se veut donc plus sombre, avec des meurtres crapuleux et un méchant au design torturé. Benjamin arrive à apposer sa patte au Beyondverse, quelque chose de bien plus prononcé que ce qui se faisait avant, tout en gardant l’ambiance de la série conservée. On pourra déplorer une tendance à déformer les visages de Bruce. Mais là où la série se révèle la plus intéressante c’est dans l’exploitation des figures connues du Batverse ; c’est dans cet arc notamment que nous découvrons enfin ce qu’est devenu Dick Grayson et pourquoi il a coupé les liens avec Bruce Wayne ; ceci étant expliqué au travers d’un flashback, comme pour Tim Drake (que nous revoyons également dans la série), dans lequel (suprise !) le Joker est également impliqué. La série nous propose également de voir une nouvelle version de Catwoman et s’intéresse à Amanda Waller et son projet Cadmus qui a décidément énormément d’importance pour le Beyondverse (pensez à l’épisode “Epilogue” de JLU).
Là où la série fait fort, grâce à la plume d’Adam Beecher, c’est dans la dépiction de la relation entre Bruce et Terry – vous verrez pour la première fois Bruce émettre certains regrets par rapport aux décisions qu’il a prises, et également dans la relation Terry–Dana, et un peu celle avec sa famille. Mais ne nous y trompons pas, le côté Batman est prédominant par rapport au reste. La mini-série a été collectée dans un TPB appelé logiquement Batman Beyond : Hush Beyond (trouvable très facilement encore aujourd’hui), et je vous en conseille très fortement la lecture puisqu’elle réussit à renouveler l’intérêt pour l’univers Beyond avec une histoire mature et prenante tout en apportant de nouveaux éléments qui viennent l’enrichir.
Batman Beyond v4 (2011)
Suite au succès d’Hush Beyond, DC Comics décide, comme dix ans auparavant, de faire de Batman Beyond une série ongoing – lancée donc en Janvier 2011. L’équipe créative est conservée sur le premier arc, avec Adam Beechen à l’écriture et Ryan Benjamin et son coloriste pour la partie artistique. Les auteurs continuent de faire évoluer les relations entre Terry McGinnis et son entourage puisque le premier arc fait intervenir la Justice League qui se faisait un peu manquer ; on notera néanmoins l’absence de Kal-El. La League est toujours motivée à l’idée d’intégrer Batman dans ses rangs, une idée à laquelle Bruce Wayne est opposé puisqu’il estime que Batman ne doit rendre des comptes à personne. Après un combat contre un nouveau vilain, The Matter Master (de son vrai nom Carson Jatts) qui a découvert que son corps avait été modifié par les énergies dégagées par de les méta-humains. Il absorbe par mégarde l’énergie contenue dans le “metachem wand”, ce qui lui donne le pouvoir de contrôler tous les éléments. A noter que cet ennemi tient son nom d’un adversaire d’Hawkman créé dans les années ‘60. Quoi qu’il en soit, à l’issue de ce combat le destin de Terry est bouleversé puisqu’il intègre officiellement la Justice League Unlimited, en ayant bien entendu apposé au préalable ses conditions.
C’est dans cette série également qu’on assiste au “coming-out” de Dick Grayson. En effet, après qu’un inspecteur véreux dévoile qu’il a été Nightwing, ce dernier avoue aux caméras du monde entier qu’il a bien tenu ce rôle, tout en cachant quelques points importants. Hé oui, Forever Evil n’a rien inventé. Chose intéressante, Dick mentionne qu’il était Nightwing en tant qu’agent de la Batman Incorporated, et nous avons donc là un premier lien qui est fait entre le DCAU et la continuité pré-New 52 de l’époque (nous sommes à quelques mois de l’avènement des New 52). Et tant qu’à parler de références, nous retrouverons également à un moment une moto que conduit Batman qui est l’exacte copie du Batpod utilisé par le Chevalier Noir dans The Dark Knight de Nolan.
Au niveau de l’ajout, Adam Beechen fait également intervenir un nouveau personnage en la personne du frère de Dana, Doug. On apprend que ce dernier était en prison, ce qui explique son absence auparavant, que ce soit dans la série ou les comics. Un autre vilain emblématique fait également son retour dans la série (mais je n’en dirais rien, je spoile déjà assez comme ça héhé), faisant le lien avec des épisodes qui datent alors d’il y a dix ans ! Enfin, en gros clin d’oeil à Morrison, Bruce Wayne décide de liquider la branche Powers de Wayne Powers pour en faire Wayen Incorporated. A noter encore, l’apparition d’un certain docteur Thawne dans la série qui devrait faire penser à quelqu’un à tous les fans de Flash !
Concernant la série en elle même, on notera à deux reprises des changements d’artistes sur un numéro, mais l’ambiance est tout de même conservée. Comme Hush Beyond, le public destiné est clairement celui des jeunes adultes, avec des histoires complexes et par moment assez violentes (même si on est pas au même niveau que la mini-série précédente) et des thématiques adultes. Si je vous ai un peu raconté en long et large ce qu’on trouve dans la série (mais ne vous inquiétez pas, il y a encore d’autres choses à découvrir), c’est simplement pour vous montrer qu’Adam Beechen a vraiment su exploiter la richesse de Batman Beyond pour continuer à construire cet univers, et cette fois-ci pas simplement en faisant appel à d’anciens ennemis de Batman. Une fois de plus, si le Beyondverse vous plaît, il vous faudra lire cette série qui continue d’enrichir la continuité du DCAU. L’intégralité de la série a été collectée dans un TPB intitulé “Batman Beyond : Industrial Revolution” (lui aussi trouvable très facilement).
Batman Beyond v5 (2012-2013) (digital first)
Lorsque le dernier numéro de la précédente série sort, nous sommes en Octobre 2011 et les New 52 viennent tout juste de voir le jour. La direction de DC Comics décide de changer ses plans pour la publication des récits liés au Beyondverse et la série est donc arrêtée quelques mois avant de revenir sous la forme de publication au format numérique hebdomadaire (le format tel qu’il est aujourd’hui) avec une publication ensuite au format papier dans Batman Beyond Unlimited qui mêle cette série à la série “Justice League Beyond” puis “Superman Beyond”. La série est en continuité directe avec la précédente avec à nouveau Adam Beechen au scénario, au départ du moins, qui reprend certains éléments qu’il avait disséminés auparavant (notamment concernant le frère de Dana). Beechen livre également son arc le plus marquant, qui en terme d’intensité se place très haut pour la série (juste en dessous de celle de Return of the Joker, et équivalent à Hush Beyond je dirais) avec la création d’un nouvel ennemi, le King Joker qui va être l’ennemi le plus redoutable que Terry aura jamais croisé dans sa vie, tant la destruction et le chaos qu’il amène sont importants.
D’autres changements importants seront amenés par Beechen au travers de cette série, que ça soit pour le statu quo des personnages principaux (Dana, Dick Grayson, Tim Drake), que pour l’arrivée de nouveaux personnages ou d’autres existants qui font leur entrée dans le Beyondverse. La relation entre Bruce et le reste de la Bat-Family existante continue d’évoluer, alors que ce dernier connaît quelques problèmes de santé, il a tendance à s’adoucir et à s’ouvrir davantage aux autres, encourageant même Terry à ne pas faire exactement le même parcours qu’il l’a fait. On pourra en revanche reprocher à Beechen d’avoir apporté tellement de nouvelles choses que certaines auront été mises de côté sans qu’il ait vraiment pu les développer.
En effet, il quittera la série pour être remplacé par Scott Peterson le temps d’un arc qui lui aussi va introduire un nouveau personnage dans le Beyondverse en la personne de Batgirl. Ce personnage possède un nom qui ne laisse d’ailleurs pas indifférent (est-ce simplement un clin d’oeil ?) mais n’aura pas vraiment le temps d’être exploité correctement puisque la série sera arrêtée avant que d’autres développements aient pu se faire. Cette série aura tout de même réussi le pari un brin risqué de montrer qu’il est encore possible de faire des histoires innovantes et intéressantes dans le Beyondverse sans pour autant, et surtout en fait, reprendre des éléments classiques du Batverse. J’en veux pour preuve l’arc 10 000 Clowns qui a réussi avec brio à introduire un nouveau vilain (certes basé sur le Joker) en s’affranchissant de son héritage tout en lui portant hommage (comment ça, je ne suis pas clair ?).
L’intégralité de cette série a été collectée en deux TPB, très facilement trouvables à l’heure actuelle. Le premier s’intitule Batman Beyond : 10 000 Clowns et le second Batman Beyond : Batgirl Beyond. En cliquant sur les titres de ces deux TPB, vous pourrez accéder directement à leur critique complète histoire de vous faire une meilleure idée de leur qualité.
Batman Beyond 2.0 (2013-) (digital first)
À l’été 2013, une fois le dernier numéro de l’arc “Batgirl Beyond” sorti, DC décide de changer à nouveau les équipes créatives sur la série mais fait également un changement important dans le titre qui porte à présent la mention “2.0”, un suffixe très branché technologie mais qui ne sert pas uniquement d’apparât. En effet, le premier numéro de Batman Beyond 2.0 se déroule un an après les derniers évènements qui avaient été dépeints dans la série. Un gap narratif d’un an qui permet de revoir totalement le statu quo des personnages de l’univers. Les lecteurs découvrent avec surprise que Terry McGinnis ne travaille plus avec Bruce Wayne mais avec Dick Grayson, sans que l’on soit au courant de la raison qui a poussé les deux à être fâchés. De plus, Terry n’est plus avec Dana ; si nous avions déjà pu voir une rupture auparavant, cette-fois ci elle semble bien plus poussée puisque les deux ex-amoureux ne sont plus en contact.
Kyle Higgins continue d’embellir le beyondverse avec un premier arc qui en plus de poser la situation que je vous ai posée juste avant, permet de présenter un nouvel ennemi très puissant, Rewire, qui a la bonne idée de s‘associer avec Inque, Spellbinder et Shriek pour mettre fin une bonne fois pour toutes au Batman. Le second arc mettra quant à lui en scène Man-Bat, l’original oui, Kirk Langström, dans une histoire qui est extrêmement tragique et dont la conclusion devrait parvenir à vous émouvoir sans grand effort. La série est actuellement en crossover avec sa cousine Justice League Beyond 2.0 et à la fin de l’arc en cours, elle passera à un rythme de publication hebdomadaire (alors que les deux séries alternaient l’une avec l’autre chaque semaine). Pour plus d’informations quant au futur de Batman Beyond 2.0 je vous invite à consulter cette news réalisée il n’y a pas longtemps, sachant que je vous conseille bien évidemment de vous jeter sur la série, que ce soit au format numérique ou au format papier puisque la série est également publiée dans le comicbook Batman Beyond Universe. Bien entendu, un premier TPB ne devrait également pas tarder à voir le jour et nous serons là pour vous en faire la review dès qu’il sortira.
Et ailleurs ?
Hé bien oui, vous vous doutiez bien que le personnage de Batman Beyond est également apparu dans d’autres séries que la sienne ! Si elles ne sont pas très nombreuses, ces apparitions méritent tout de même d’être mentionnées. La première apparition date de Superman/Batman #22 (écrit par Jeph Loeb) sorti en Octobre 2005 ; dans ce numéro, Bizarro est transporté sur une Terre alternative sur laquelle Batman est Terry McGinnis (même si lors de la publication du numéro #23, il est nommé “Tim”, une erreur qui sera corrigée lors de la réimpression du numéro en TPB). On le voit ensuite apparaître comme Batman d’Earth 12 dans la maxi-série Countdown to Final Crisis.
Il faudra ensuite attendre quelques années avant de retrouver Terry McGinnis dans le Batman #700 de Grant Morrison, appelé “Time and the Batman” et publié en Juin 2010. Dans le chapitre “Tomorrow”, nous voyons Damian Wayne qui a repris le costume de Batman partir à la recherche de Two-Face-2 qui a, entre autres, capturé un très jeune enfant et lui a administré une dose de la toxine du Joker (l’enfant étant vraiment terrifiant). Après avoir neutralisé son ennemi et récupéré l’enfant, nous apprenons que ce dernier est le petit Terry McGinnis. Après un saut temporel, nous revoyons Terry cette fois adolescent et sous le costume de Batman, aidé non pas par Bruce Wayne mais par Damian (qui a un âge mûr) Wayne. La même année, le personnage sera également apparu dans Superman/Batman ANnual #4 écrit par Paul Levitz.
Et enfin, comment ne pas conclure cette partie en mentionnant l’arrivé de Batman Beyond dans les New 52 avec le numéro #0 de la nouvelle série hebdomadaire The New 52 : Futures End. Si le personnage s’appelle bien Terry McGinnis, il n’est absolument rien dit dans ce premier numéro du passif du personnage ; nous ne savons donc pas si son père a été tué à cause de Derek Powers ni quels ennemis il a du combattre dans ce futur là. Batman Beyond est envoyé dans le présent du DC Universe pour empêcher la création de Brother Eye qui amènera à la (grosso modo) fin du monde dans son époque, mais une erreur de programmation de la time machine lui fait louper sa destination et il se retrouve 5 ans trop tard, 5 ans dans le futur qu’il souhaitait éviter. Pour suivre cette histoire et avoir plus d’informations sur ce Terry McGinnis version New 52 il vous faudra lire la dite série et consulter nos reviews sur le site !
Divers et conclusion
Si vous avez réussi à me lire jusqu’ici alors rassurez-vous, c’est bientôt la fin (oui, ça semble évident). Je souhaitais faire un très bref point sur les apparitions de Batman Beyond en jeux vidéo. Très bref car le sujet a été abordé amplement par mon confrère MFW dans ce spectaculaire dossier. On se rappellera donc que Batman Beyond : Return of the Joker a eu droit à son adaptation (ou plutôt, ses, puisqu’il y a eu plusieurs supports) en jeu vidéo, et que pour le reste, le personnage (disons, l’apparence) sera également visible sous forme de costume alternatif dans les récents jeux Batman : Arkham City et Injustice : Gods Among Us. Nul doute que si un studio aussi talentueux que Rocksteady se décidait à faire un jeu dans le Beyondverse, il y aurait un potentiel énorme et les fans de cet univers comme moi doivent hélas prendre leur mal en patience en espérant qu’un projet de la sorte verra le jour, bientôt (allez, croisons les doigts).
Enfin, il me semble le plus approprié de conclure avec le magnifique court-métrage (voire, très court-métrage) que DC Comics a dévoilé il y a maintenant quelques semaines et réalisé par Darwyn Cooke, le créateur du générique de la série. On y voit Terry et Bruce Wayne affronter une version robotique du Batman de Batman : TAS, avant de se rendre compte qu’ils vont devoir se battre contre une ribambelle de Batmen empruntés des différents médias, du premier Batman de 1939 à celui de Beware The Batman en passant par celui de The Brave and The Bold, le court-métrage rend dignement hommage au personnage et à la série qui en a enchanté tant. Pour les retardataires, et juste pour le plaisir, je vous le remets ici.
Et il est à présent l’heure de conclure définitivement ce dossier. Je pense bien que je n’ai pas réussi à être aussi exhaustif qu’un wiki ni aussi complet que mon camarade Freytaw (oui, oui, complexe d’infériorité spotted), mais j’espère avoir réussi à vous donner envie de vous replonger dans la série et ses dérivés si vous la connaissiez, ou à découvrir cet univers si ce n’était pas encore le cas. Mes remerciements vont à Edge pour ses conseils et l’aide à la mise en page, ainsi qu’à Zeppeli pour son coup de pouce (c’est mieux que rien haha). Pour la réalisation de ce dossier, j’ai regardé l’intégralité de la série, le film, et me suis farci tous les comics, ainsi que les reportages « Inside Batman Beyond », mais j’ai également pioché sur le fantastique wiki du DCAU ainsi que l’essai d’A.E. Black que je remercie également.
Au final, si je crois que Batman Beyond n’a pas vraiment réussi son objectif premier, à savoir conquérir les plus jeunes, à cause d’une ambiance tout de même violente et sombre (certains passages de la série sont vraiment glauques quand on y réfléchit un peu, certaines thématiques sont très matures, et que dire du film), elle a réussi partout ailleurs ; à proposer un concept nouveau et à l’assumer, à poursuivre avec brio la continuité du DCAU, à proposer de nouveaux personnages charismatiques. Mais plus que la série encore, j’ai une affection particulière pour le Beyondverse car il continue de vivre au travers des comics actuellement. Batman Beyond 2.0, la petite dernière, il faut se dire que c’est la continuité de tout ça, de Batman TAS, de Batman Beyond, de ces séries qui ont conquis la plupart d’entre nous, et de pouvoir encore explorer et enrichir cet univers, c’est proprement magique. Alors si ce n’est pas encore fait, ruez vous sur ces comics ! Après tout, c’est quand même notre premier centre d’intérêt par ici, non ?
J’adore la sentence ultime que subit Curare xD
C’est le genre de petit plaisir pour ceux qui lisent attentivement ;)
tres bonne serie, et vraiment mature pour un animé dans les theme qu’elle aborde: meutre,dopage…
je pense qu’a l’heure d’aujourd’hui il est impossible d’avoir une série animé de se genre a la télé…
Dossier excellent et bien maitrisé. J’étais là devant mon écran le 08 Mai 1999 sur canal + à regarder le premier épisode de Batman 2000 puis sur France 3 sous le nom de Batman la relève. Mise en scène fiévreuse, dernière mission de Bruce, ambiance futuriste néo-gothique, costume aérodynamique de Batman qui en jette, le générique qui est une pure tuerie signé krys Carter, thèmes crus abordés qui seraient surement censurés de nos jours…
Paul Dini et Bruce Timm ont eu le courage de réadapter la mythologie de Batman dans un futur proche et de se poser la question suivante: que va-t-il advenir de Batman avec un Bruce vieillissant et cardiaque?
En tout cas, pour moi, Batman Beyond reste une de ces dernières séries animées des années 2000, qui avait encore un sens à mes yeux. Après avoir acquérir l’intégrale de la première série en coffret DVD en solde, j’attends toujours avec impatience la sortie dans son intégralité de cette série en DVD, à savoir la saison 2 et 3 (dispo en import avec VF inclus).
Bon dossier !
Si c’est possible, j’aimerais bien jeter un coup d’œil à l’essai, malheureusement la page est inaccessible :/
J’ai changé le lien en mettant la version que j’avais récupérée, tu peux me dire si c’est bon ?
Nickel, merci !
Très beau dossier. C’est le cas de le dire, ce type de dossier on chôme pas, il faut tout penser, ou presque, à mettre les choses importantes. Comme tu as fais ici. Merci.
Très bon dossier pour une série que j’ai juste adoré, en plus, c’était une période où je trouvais que le cyber-punk se développait largement :)
Excellent dossier encore une fois et c’est pas parce que je fais parti du staff. Je n’ai pas lu assez de comics Batman Beyond, je vais m’y mettre promis, mais le travail fourni rend bien hommage à l’œuvre. Une de mes séries préférées du DCAU.
Pareil que toi pour les comics « Batman Beyond ». Pour la peine j’ai commandé tout ce qui me manquait et je vais m’y mettre sérieusement sur le 2.0.
Merci pour ce super dossier qui rappelle F3X le samedi matin ! Du coup ça m’a donné envie de retrouver Terry du coup y’a t’il moyen de suivre ses aventures comics en vf (même pré new 52) ou dois je me contenter de mes vieux DVD ? Merci d’avance !
Je n’ai pas connaissance d’édition française des différents ouvrages de Batman Beyond. Bien dommage d’ailleurs. J’ai en ma possession des petits livrets mais ils avaient été publiés par Hachette il y a plusieurs années et ce ne sont que des petites histoires en rapport avec la série animée.
Après quelques recherches, non, je n’ai pas l’impression que ces comics aient été édités en français (faut pousser Urban à le faire :p)
Mais c’est une très bonne raison de se mettre à la VO du coup ;)
Très bon dossier. Ma série préférée du Timmverse. Quand on aime Batman, la SF cyberpunk, les guitares saturées et l’electro-dark, c’est vite vu!
Je suis toujours aussi fasciné par le concept, on ne soulignera jamais assez le courage, les couilles et la créativité dont les créateurs ont fait preuve pour accoucher de cette série!
Ce ton désespéré, ce futur cybergothique éclairé aux néons, cette fatalité qui plane sur Gotham… Tout n’est qu’un éternel recommencement.
Il envoie du pâté ce dossier !
Ça me rappelle « F3X – Le choc des héros », nostalgie, nostalgie …
Je dois avouer que je connais ce personnage qu’à travers la série télévisée. Ça donne envie de se mettre aux comics !
Merci pour ce dossier super-complet !
Ce que je retiens de la série, c’est finalement surtout le tour de force génial de Timm, Dini & co : alors qu’on leur demande d’imaginer une nouvelle série avec un Batman adolescent pour plaire à un (très) jeune public, ils trouvent une astuce pour répondre au premier point du cahier des charges tout en livrant quelque chose de tout aussi réfléchi que leurs séries précédentes, s’insérant même dans la continuité de celles-ci. Brillant !
Whaou!!! J’ai vraiment hâte d’entamer la série!!!
Excellent dossier que je viens de lire d’un traite. J’ai pas vu tout les épisodes de Batman Beyond encore. Il y a que la première saison qui es sorti en DVD en France, hélas.
J’ai une note à te faire à propos d’une influence que tu n’a pas mentionné dans ton article, c’est l’influence du manga classique et culte d’Akira. Neo-Gotham fait pensé à neéo-Tokyo et surtout le gang des Jokerz fait obligatoirement penser au gang des « Clowns » dans Akira qui sont également un groupe de motards. Voilà, c’est tout! ^^