American Vampire c’est la lecture plaisir du mois, et c’est avec une hâte assez intense que j’attend ces moments. Ce troisième numéro nous présente la confrontation entre Pearl et May, dernière petite rescapée de la Preston Farm. Sauf que May a été mordue et infectée par le Gray Trader (le grand méchant du moment) la transformant en une bête immense et féroce face à qui Pearl aura bien du mal. Heureusement pour elle Skinner arrivera à son secours. C’est très intéressant car on découvre la suite des aventures de Skinner, on retrouve un Skinner déstabilisé, qui demande de l’aide, et ça c’est nouveau ! L’histoire parait bien compliquée, bien sombre, et ce n’est pas la fin qui nous prouvera le contraire. Pearl aura de nouveau affaire au Gray Trader mais d’une façon surprenante, et je me languis déjà de lire la suite. Je n’arrive pas trop à comprend où Scott Snyder veut nous amener, mais je le suis avec plaisir dans ces aventures. Les planches de Rafael Albuquerque sont un véritable régal, et quand il s’attaque à des double-pages, on en prend plein les yeux.

C’est toujours avec appréhension que j’aborde la lecture de cette série parce que clairement, je n’y comprends pas grand chose. Non pas que ce soit mal raconté, Mike Carey se débrouille très bien pour raconter son histoire, mais je ne connais pas assez le background de cet univers pour vraiment tout piger. Ici, on s’écarte de l’aventure principale pour suivre l’histoire d’un personnage secondaire haut en couleurs, capable de se transformer en lapin (pour je ne sais quelle raison). Une histoire très glauque, avec du sexe et du sang, illustrée par Al Davison qui a un trait très prononcé qui donne à l’ensemble un ton sale. C’est assez difficile suivre et plutôt glauque, et avec la conclusion on est pas sûr d’avoir bien tout saisi. Sur le reste Pete Gross continue dans la lignée de ce qu’il fait faire et continue de nous dépeindre cet univers fantasmagorique dans lequel je suis définitivement perdu…

Ne rien attendre d’une série, ça a parfois du bon, ça permet même d’être agréablement surpris quand on se décide à la lire sur un coup de tête. C’est un peu le cas avec cette nouvelle série digitale tirée de l’univers du jeu vidéo Infinite Crisis.  Pour être honnête, je m’attendais à lire un truc assez bordélique mais dans un esprit décomplexé. Finalement pour ce premier numéro, Dan Abnett nous offre tout l’inverse avec une histoire posée, au ton très sérieux. Certes, il est bien difficile de se faire un réel avis sur ce que sera le titre à l’avenir puisqu’il s’agit ici d’une grosse introduction avec un résumé global de l’histoire des crises de l’univers DC dans la première partie du numéro. Les habitués n’apprendront donc rien de spécial et les nouveaux lecteurs entreront vite dans le bain. Pour le reste, l’auteur nous livre une mise en place de l’intrigue et même si le tout est un peu sage, ne vous attendez pas à de l’action débridée ici, c’est assez efficace pour avoir envie de découvrir la suite. Les éléments que Dan Abnett récupère dans de grandes histoires de DC sont, en plus, assez bien digérés pour mettre en place un récit cohérent. Côté dessins par contre, c’es très irrégulier. Quand il s’agit de dessiner des éléments de décor ou des arrière-plans, Larry Stroman se montre plutôt efficace ; par contre certains visages sont tout simplement grotesques et si vous aviez toujours rêvé de voir certains héros après un abus de botox, c’est ici que ça se passe. J’exagère un peu mais vous comprenez l’idée.Infinite Crisis : Fight for the Multiverse #1 se relève donc être une bonne surprise, et même si le numéro n’a rien de bien transcendent et manque de moments vraiment forts, ça reste une lecture intrigante.

Aujourd’hui Christos Gage se met à table et nous raconte toute l’histoire (du moins, la suite et fin) de ce qu’il est advenu de Wonder Woman lorsqu’elle était restée sur la Terre des Justice Lords et le peu qu’on puisse en dire c’est que niveau drama, nous sommes servis ! Nous avons droit à une histoire triste, cruelle et violente qui ne laisse personne de marbre, et le courage de l’Amazone se révèle, même si du coup on arrive toujours pas à correctement cerner les intentions du personnage. Une piste est lancée vers la fin du numéro qui met le lecteur en doute, et j’ai bien hâte de voir ce qu’il va en être, même si je sens la révélation venir grosse comme une maison. Dexter Soy aux dessins est toujours impeccable pour cette histoire, les traits appuyés déforment bien les visages des personnages soumis à des émotions extrêmes, je trouve que ça rend très bien !

Cette série est toujours aussi géniale ! Le combat contre les forces de l’Anti-Monitor continue et on navigue dans une action folle, un brin débile, mais très prenante, avec Maxwell et tout le reste qui doivent faire un détour par la Phantom Zone pour arrêter Brainiac. Il pleut des personnages par dizaine, les vannes (référencées ou non) fusent, on a des trouvailles improbables géniales (ha, ce Philosoraptor), le tout servi par des dessins certes assez minimalistes, mais bien assez clairs et amusants pour passer un très bon moment de lecture. Josh Elder et Adam Archer sont vraiment au top et je vous conseille de lire cette série avec, comme les auteurs le conseillent à un moment de ce numéro, de la musique épique pour que ça passe encore mieux !

Encore un bon numéro… Quoiqu’un peu « mou » mais avec des dialogues succulents, de l’humour, un gros indice qui permet de placer cet arc dans la chronologie du DC Verse, et Titus qui joue les guests de fort belle manière ! Ha oui, y’a Frankenstein aussi bien sûr ! Très honnêtement, ce numéro est bien dosé et se montre très prolifique question « état des lieux » sur la santé mentale du Chevalier Noir vis à vis de la mort de son fils. Frankenstein offre un répondant agréable et assez bienvenu. Bien sûr, leur dernière « rencontre » sera largement évoquée, mais le tout sera traité avec justesse et compassion. Des énormes ponts vont être bâtis entre Forever Evil : Blight et Futures End, Tomasi sachant une fois de plus, maîtriser l’univers dans lequel il évolue (ha, si tous les auteurs pouvaient en faire autant de manière aussi claire et concise, les gens verraient sans doute plus de liant dans les New 52 et râleraient moins sur sa prétendue timeline foireuse). Le cliff de fin est lui aussi très efficace, nous donnant avec envie de découvrir la suite, surtout que Frankenstein sera encore de la partie, à n’en point douter ! Cette semaine c’est Doug Mankhe et ses encreurs attitrés qui font le job. J’émets toujours des réserves quand je vois son nom sachant la tendance qu’il a à foirer ses visages selon moi. Et bien ici, surprise, cela passe très bien ! Bizarrement, je retrouve ces traits étranges sur le visage de Frankenstein, mais son statut de monstre plus ou moins difforme à la base fait qu’ici, ça fonctionne, lui donnant une véritable allure de cadavre ambulant (les poches sous les yeux, c’est efficace). Pour le coup, même visuellement, ce numéro tient la route. Pas à dire, cela reste encore et toujours pour moi la meilleure série Batman actuelle.

3ème partie de l’arc Infected du crossover Doomed. Jusque-là la lecture est véritablement plaisante malgré quelques défauts. Batman/Superman #11 reprend quelques temps après ce qu’il s’est passé dans Superman/Wonder Woman, donc là vous être vraiment obligé de suivre toutes les séries pour pouvoir comprendre un tant soit peu l’histoire. Une sorte d’ellipse narrative est présente dès le début du numéro qui trouble un peu le lecteur mais est racontée par des bulles de pensée de Batman. C’est Greg Pak qui officie sur ce numéro puisque c’est lui qui s’occupe de la série en temps normal. On suit donc Batman, Wonder Woman et Steel qui vont enquêter sur l’origine de Doomsday afin de comprendre ce qui peut arriver à Superman. Ils vont alors entrer dans la Phantom Zone et découvrir de belles surprises. Comme toujours avec Pak, la lecture est tout ce qu’il y a de plus agréable. Fluide, sans accroc, ça avance naturellement. Toutefois, Batman peut paraitre extrêmement bavard et surtout drôlement attaché à Clark alors que la dernière fois qu’on les a vus ensemble dans cette série il s’agissait encore de deux gosses qui se disputent dans le bac à sable. Cela créee une véritable fracture entre le lecteur et la relation entre les personnages puisque on a l’impression d’avoir raté un épisode. Très frustrant lorsque l’on suit toutes les séries… Au-delà de ce léger souci qui reste quand même bien chiant, Pak s’amuse encore et toujours avec ce qui a été fait avant lui dans les séries Superman et autres crossovers l’impliquant et cela donne une véritable dimension d’univers connecté. Bon après, le parti pris que j’ai par rapport à Superman ne me permet pas d’être objectif à 100% parce que très honnêtement, ce genre de lecture c’est juste un beurre dans le dos des fans du personnage qui est présenté EXACTEMENT comme je le voulais.

Ce numéro de Batwoman pourrait facilement se scinder en deux parties. Nous avons la fin de l’arc avec le Wolf Spider, et le début de l’histoire avec le procès de Maggie et la relaxe de Nocturna. Maintenant, la fin de l’arc avec Wolf Spider est assez décevante, je m’attendais à un secret phénoménal mais non, juste d’anciennes pièces de monnaie. Par contre, là où Marc Andreyko marque des points c’est qui nous montre qu’il y a bien plus qu’une simple chasse au trésor dans l’histoire. Et ce point compte double puisque nous savons même de qui il s’agit. Nous pourrons donc suivre le reste des aventures en connaissant l’identité du grand méchant alors que Kate non. L’arrive de Nocturna va également venir perturber Kate et les paroles échangées à Arkham ne vont pas arranger le futur. C’est du coup assez frustrant pour Wolf Spider mais très intriguant pour la suite !

Jeremy Haun fait un bon travail sur les planches et j’aime beaucoup sa manière de travailler le physique et les expressions de Kate Kane.

Aurait-on droit ici à un numéro qui ne sert à rien ? C’est bien probable. On nous présente Axton Loong, un type qui souhaite régner sur les docks de Gotham avec un pouvoir de téléportation (à portée réduite). Sur son chemin se trouve Jim Gordon, seul flic non ripoux, du coup, il devient une n-ième fois la tête à faire tomber par le méchant, ce qui va déclencher la colère de Batgirl, blablabla. Le seul point intéressant dans ce numéro est la dynamique de l’équipe qui pour une fois travaille selon un plan efficace et propre. Maintenant, nous présenter un vilain pour l’arrêter en fin de numéro, sans fond d’histoire vraiment inédit, c’est pas vraiment utile pour l’histoire. Déjà que ce numéro était pas génial, je me dis en plus que l’annulation du titre ne va pas me faire verser de larmes. Je reste curieuse pour le prochain numéro. Ah oui, même l’amnésie de Kurt, au final, on s’en balance un peu tellement c’était prévisible.

Robson Rocha fait du bon travail sur les planches malgré quelques inégalités par moment. Il y a par moments des formes féminines très apparentes qui risquent de faire tiquer certaines pupilles fragiles,mais dans l’ensemble ça reste très correct.

Je ne sais pas trop quoi penser de ce numéro #31 de Green Lantrern : New Guardians. Il faut dire que j’aime vraiment ce qu’est en train de devenir Kyle Rayner même si à mon avis cela va beaucoup, beaucoup trop vite par rapport à la vision de Geoff Johns. La même progression se fait dans ce numéro mais au final j’aurais presque préféré que la partie avec Kyle soit silencieuse plutôt qu’il nous raconte tout, voire trop, par la pensée. Cela fait plus déballage, de remplissage qu’autre chose. On peut comprendre que Justin Jordan veuille nous expliquer ce qui se passe dans la tête de son personnage principal mais là c’est sans doute un peu trop. D’autant plus que visuellement cela aurait pu parfaitement coller de ne pas avoir de bulles. Par la suite elles sont un peu plus nécessaires donc au final on pardonnera ce trop-plein d’exposition. L’autre problème c’est que l’affaire pliée, Kyle se casse on ne sait pas trop où et qu’on nous révèle, sur une très très grosse supposition de Ferris, qu’une horrible menace se prépare. Limite tirée par les cheveux la façon dont c’est amené. Par contre, le truc fun, c’est que l’on en découvre un peu plus sur un personnage important de l’univers Green Lantern qui n’a finalement que très peu été exploité tout au long des séries de l’univers. C’est aussi très court. Artistiquement, Neves n’est pas exceptionnel, voire même relativement moyen. Les dessins sont plutôt inconstants et pas toujours très détaillés.

Le tandem Harley Quinn/Syborg est de retour pour botter des fesses russes. C’est assez mignon et fun comme numéro. J’aime beaucoup la Harley Quinn simple, proche des animaux, qui part au quart de tour et qui est touchante. Amanda Conner et Jimmy Palmiotti se font plaisir à mettre Harley Quinn dans des situations complètement loufoques et j’aime beaucoup la dernière planche avec le retour de Poison Ivy, j’ai vraiment hâte de retrouver les deux copines pas très conventionnelles dans leurs aventures pour découvrir qui met un contrat sur la tête d’Harley.

Chad Hardin s’amuse plutôt bien au niveau des planches il semblerait, avec les différentes expressions d’Harley Quinn et ses postures plutôt mutined. Il est accompagné par Alex Sinclair à la colorisation qui nous livre des couleurs éclatantes qui correspondent à l’ambiance légère du titre.

La JLA s’éteint aussi rapidement qu’elle avait débuté. Mais sur une note et une continuité logique dans ce que Matt Kindt nous a proposé sur Forever Evil. Je sais que pour beaucoup, ces quelques numéros d’introspection gravitant autour de Stargirl et du Manhunter n’auront pas servi à grand chose, puisque l’intrigue ne menait que vers une impasse. Pour autant, ce numéro me conforte sur l’idée que je me fais de cette série et de la caractérisation qu’elle a donné à ces deux personnages en particulier. Stargirl mène la danse ici, une fois de plus. Elle prend du galon et réalise qu’elle peut apporter quelques chose, pour la simple et bonne raison que ce voyage au coeur de l’esprit de Firestorm lui a été bénéfique. Tout comme sa relation avec le Martien pèse maintenant relativement lourd dans la balance. Nous explorons, à travers le témoignage de Steve Trevor, ce qui se passe dans le post-Forever Evil pour les ex-membres de la JLA. Un pont qui fourmille de détails sur la caractérisation des personnages et leur évolution vers la JLU. Oui, ce numéro aussi arrive un poil trop tard, mais ça ne fait rien, il remplit son office. J’aurais trouvé ce parcours et cet élevation de Stargirl en tant que super-héroine vraiment très bien écrit et assez percutant, cela se concrétise et se confirme ici, et cela poursuivra dans la JLU, avec Lemire aux commandes qui aura parfaitement compris les intentions de Matt Kindt sur le titre. Mon seul regret finalement, c’est que ce numéro de la JLA revient sur des membres qui, sur la courte durée de la série, sont tout au plus, anecdotiques, comme le fut Simon Baz (même si on en découvre un peu plus ici) ou encore Vibe, sur qui, l’on apprend rien ici non plus… On aura droit à une petite interaction entre Arrow et Katana, faisant le pont entre l’arc sur les Outsiders et leur relation dans la JLA. Des éléments qui serviront plus à mettre en valeur le titre JLU et du DC Verse (comme avec Catwoman, qui voit sa conclusion post Forever Evil dans ce numéro) qu’à vraiment nous aider à considérer les membres de la JLA qui ont eu une faible exposition sur le titre. Un mal pour un bien… en quelques sortes. Pour les dessins, Barrows et Derenick se font encore la passe et ajoutent Diogenes Neves dans l’équation. Mais je dois dire que cette fois, point d’inégalités se font sentir, et ils font un adieu très très propre à la série. Une série que sans doute peu regretteront, certainement à juste titre, mais qui aura malgré tout su me toucher personnellement, véhiculant de belles valeurs pour deux très beaux personnages que sont Stargirl et Manhunter. Aurevoir JLA, et bienvenue la JLU !

Will Pfeifer continue de s’amuser dans cette aventure fofolle de Red Hood and the Outlaws. Arsenal est coincé sous la grosse bottine de Lobo (le faux, avec les gros muscles) et Red Hood et Arsenal arrivent pour le sauver, parce que le gros méchant a un plan complètement abusé pour détruire la galaxie. Rien que ça. Et juste pour se faire du fric, vraiment… Le numéro va très rapidement, avec une résolution elle aussi hallucinée mais je suppose qu’en vingt pages il était difficile de faire autrement. Reste que le numéro laisse penser qu’on verra enfin (!) l’affrontement entre Lobo et Lobo (le vrai), mais ce ne sera pas dans cette série ! La partie graphique est pas trop mal mais Rafa Sandoval et RB Silva auraient du se mettre d’accord puisque Lobo perd ses dreads en plein milieu de numéro pour avoir une coiffure « normale » ; et certaines pages tranchent vraiment avec le reste, au niveau transition ça aurait pu être mieux. Voilà, et maintenant que Will Pfeifer nous quitte pour les Teen Titans, je suis à la fois curieux et anxieux de voir ce que l’ami Lobdell nous réserve pour la suite.

Si le premier numéro de la nouvelle série ayant pour star le personnage de Sinestro m’avait laissé perplexe, je dois avouer que cette deuxième itération me réconcilie complètement. Là, très clairement, nous avons affaire à Sinestro, le vrai. Celui qui ne montre aucune pitié pour qui que ce soit afin de servir uniquement son propre intérêt. Celui qui ne passe pas par quatre chemins pour obtenir ce qu’il veut. Celui qui usera de tous les stratagèmes pour accomplir son objectif. La preuve est faite dans ce Sinetro #2 dès les premières pages. Le retour de cet être hautain parce qu’il peut se le permettre est un vrai délice à lire. Les dialogues sont savoureux et Sinestro se retrouve une nouvelle fois sur cette ligne extrêmement fine entre le monstre et le génie. Le gros problème c’est que ça n’avance pas. Concrètement il ne se passe rien dans ce numéro qui permette de faire avancer l’histoire même si les deux trois étapes évidentes permettent d’installer un peu plus la série et le Sinestro Corps dans la durée. Il faudra aussi voir si les prochains numéros accélèrent le rythme et ce à quel niveau la menace principale présente fera son apparition (ou non) dans les autres séries Lantern. Eaglesham fait du Eaglesham mais quelques problèmes de postures et de détails se font sentir par moment. Surtout lorsque les personnages ne sont pas en gros plan, on perd vraiment en qualité alors qu’à l’inverse, certaines planches sont magnifiques et tapent complètement dans l’imagerie iconique de cet univers.

Un peu de mal à se passionner pour cette histoire. Tony Berdard n’a malheureusement pas le même talent que Charles Soule pour écrire du Red Lanterns. Bizarrement Supergirl n’a jamais été aussi maitresse d’elle-même et surtout de ses émotions depuis qu’elle est une Red Lantern. Cet arc avec Le Juge n’est pas spécialement intéressant et les dialogues ne servent pas non plus à améliorer la situation. On se retrouve donc face à un chapitre moyen, tout ce qu’il y a de plus classique pour du Supergirl, même s’il s’agit plus d’une histoire Red Lanterns que réellement Supergirl. D’ailleurs, très honnêtement, elle ne sert pas à grand-chose à part peut-être nous prouver qu’il y a effectivement du bon en elle et que d’une manière ou d’une autre, elle est une héroïne en puissance. J’attends donc le numéro de la vraie série pour avoir droit à quelque chose d’un peu plus palpitant, puisque la suite des aventures de Supergirl s’annonce encore pleine de monstres pas très intéressants qui menacent la Terre histoire de se venger de la gamine. Vive l’originalité !

Nous avons là typiquement un numéro qui ne raconte pas grand chose, encore eut-il fallu qu’il y ait quelque chose à raconter sur Pandora avec la direction qu’a choisie de prendre Ray Fawkes. Pandora aide à distribuer des vivres à des personnes dans le besoin, alors qu’elle est prise pour cible par une agent du S.H.A.D.E. et que Vandal Savage est sur le point de mettre son grain de sel. Fawkes insiste sur le fait que Pandora veut oeuvrer pour le bien alors que beaucoup de monde pense qu’elle est la responsable de tous les maux sur Terre (et à l’origine de Forever Evil, peut-on leur en vouloir ?) ; mais ce message on l’avait déjà compris dans les numéros précédents. Reste que le tout se lit rapidement puisque l’ensemble est résolument tourné action. Enfin bon, maintenant que je sais qu’il reste 3 numéros, je ne donne plus grand chose à Pandora pour re-captiver mon intérêt d’ici Août !

Cela fait maintenant deux ou trois mois que Brian Azzarello livre des numéros que l’on pourrait qualifier d’exposition pour la suite, en ralentissant côté action et en définissant bien les rôles de chaque personnage dans la guerre à venir.  Les personnages justement,  sont comme d’habitude extrêmement bien écrits, avec une réelle attention portée aux dialogues. Le focus est ici placé sur les Amazones et les changements qu’elles doivent accepter sans pour autant se trahir alors que la menace du First Born se fait toujours sentir indirectement. En effet, ce dernier n’est présent que dans une seule case dans cet épisode mais c’est tellement bien amené que son apparition est vraiment marquante. Encore une fois l’auteur est accompagné par Goran Sudzuka, qui remplace Cliff Chiang et encore une fois, l’artiste réalise un travail de grande qualité. Son style est toujours dans l’esprit de ce qu’est la série depuis le début et il montre un réel talent pour coucher sur papier des scènes qui font froid dans le dos.

Même si une ou deux petites séquences semblent un peu forcées, notamment un dialogue entre Diana et Artemis, Azzarello continue son quasi sans-fautes et fait monter la pression intelligemment pour la suite qui s’annonce dantesque.